© 2019 Georges Michelson-Dupont
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Havona et le Paradis | Le Lien Urantien — Numéro 87 — Septembre 2019 — Table des matières | Étude Sur Les Anges Gardiens |
Georges Michelson-Dupont
Recloses, France
À l’occasion de la conférence Urantia européenne qui s’est déroulée à Tallinn en Estonie au mois de juillet dernier, j’ai été invité à donner une présentation sur le thème de la croissance dans le royaume des cieux. Voici donc, légèrement modi- fié pour s’adapter à la formule du LIEN, le texte de cette présentation.
Le thème de cette présentation est « La croissance dans le royaume des cieux », basée sur des fascicules du Livre d’Urantia. Nous n’aurons pas le temps de couvrir tous les aspects qui conditionnent la croissance spirituelle. Néanmoins, j’aborderai certaines facettes du sujet que je trouve appropriées. En outre, plutôt que de donner mon interprétation personnelle, je vais extraire du livre les paragraphes appropriés en rapport avec le sujet, car je considère que leurs auteurs sont les meilleurs enseignants possibles. Chaque extrait sera suivi de questions à prendre en compte.
Pour la première fois dans l’histoire d’Urantia, la hiérarchie spirituelle communique par écrit avec nous pour élargir notre conscience cosmique et améliorer notre perception spirituelle.
Nous lisons dans le mandat de publication :
L’avenir n’est pas ouvert à votre compréhension de mortels, mais vous ferez bien d’étudier avec diligence l’ordre, le plan et les méthodes de progression tels qu’ils ont été mis en œuvre dans la vie terrestre de Michael lorsque Le Verbe s’est faite chair. Vous devenez des acteurs d’un épisode qui s’ensuit lorsque Le Verbe s’est faite Livre. https://urantia-association.org/about-uai/governance-policies/the-publicationmandate/
Il convient d’expliquer cette affirmation au sujet de la parole car elle a dérouté quelques lecteurs. Il s’agit du Verbe et non d’une comparaison que l’auteur ferait entre Jésus et un livre physique. Dans ce contexte, Le Verbe est la révélation. Le Verbe (la révélation) a été prononcé oralement et dans la chair par notre Maître Jésus il y a 2000 ans. La révélation (le Verbe) est délivrée aujourd’hui sous forme de fascicules écrits par des êtres spirituels et rassemblés dans un livre : Le Livre d’Urantia.
« Les Fascicules d’Urantia. Ces exposés, dont le présent fascicule fait partie, constituent la plus récente présentation de la vérité aux mortels d’Urantia. Ils diffèrent de toutes les révélations antérieures, car ils ne sont pas l’œuvre d’une seule personnalité de l’univers, mais une présentation composite par de nombreux êtres. » (LU 92:4.9)
Le fait d’être sous forme d’un livre fait une grande différence quant à la diffusion de la révélation. Elle est accessible au plus grand nombre, sous sa forme originale et inaltérée. Elle est traduite dans de nombreuses langues et touche ainsi les habitants d’Urantia. L’exposition des personnes aux enseignements qui y sont contenus est devenue beaucoup plus « personnelle », accessible directement à chaque chercheur de vérité, alors que Jésus délivrait son message oralement à un relativement petit nombre d’auditeurs. Plus tard, Les apôtres et les disciples allèrent de par le monde « évangéliser » les peuples avec leur interprétation personnelle mais le message était transformé et occidentalisé.
Pouvons-nous vraiment réaliser ce que nous tenons entre nos mains?
Chaque fois que nous ouvrons Le Livre d’Urantia, nous avons rendez-vous avec Dieu.
Nous disposons pour la première fois de Maitres Instructeurs personnels et, excusez du peu:
Un conseiller divin venant de l’univers central. Il sait de quoi il parle car il a été plusieurs fois en présence de notre Père Universel.
Un puissant messager, un être ascendant comme nous qui a expérimenté le plan de perfection divine, et qui vient témoigner et nous enseigner.
Un Melchizédek de notre univers local, un expert en éducation qui connait parfaitement le fonctionnement de notre mental.
L’étude du Livre d’Urantia est un privilège. Pour les chercheurs de vérité passionnés par l’étude des fascicules, nous n’avons pas besoin d’attendre d’être sur les mondes des maisons. Nous lisons sur le mansonia Nº 5
« Une véritable naissance de la conscience cosmique a lieu sur maisonnia numéro cinq. Vous commencez à penser en termes d’univers. C’est vraiment une période d’expansion des horizons. Le mental, en cours d’élargissement des mortels ascendants, commence à soupçonner qu’une destinée prodigieuse et magnifique, céleste et divine, attend tous ceux qui achèvent l’ascension progressive du Paradis entreprise si laborieusement, mais si joyeusement et si favorablement. C’est à peu près à ce point que la moyenne des ascendeurs mortels commence à manifester un enthousiasme expérientiel authentique pour l’ascension de Havona. L’étude devient volontaire, le service désintéressé devient naturel et l’adoration devient spontanée. Un vrai caractère morontiel commence à éclore et une véritable créature morontielle à évoluer. » (LU 47:7.5)
Grâce à une compréhension élargie du plan d’ascension divin et de l’organisation de l’univers, nous acquérons une perspective significative et cohérente de notre carrière éternelle et une meilleure appréciation de la fraternité universelle, donnant ainsi un sens inspirant et une direction nouvelle à nos vies.
En comprenant mieux notre relation avec notre Père Universel et son amour inconditionnel pour toute sa création, nous pouvons mieux apprécier ce qu’il fait pour nous et l’aimer davantage en retour.
Les vérités révélées nous libèrent des chaînes de l’ignorance et de la confusion spirituelle, faisant de nous des citoyens cosmiques, ambassadeurs d’un nouveau royaume sur terre, le royaume des cieux, qui est le royaume de l’Être suprême.
En même temps, plus de liberté spirituelle et de conscience de Dieu signifient plus de responsabilités vis-à-vis du Suprême:
« La relation temporelle de l’homme avec le Suprême est le fondement de la moralité cosmique, la sensibilité universelle au devoir, et son acceptation. C’est une moralité qui transcende le sens temporel du bien et du mal relatifs ; elle est directement basée sur l’appréciation consciente, par la créature, d’une obligation expérientielle envers la Déité expérientielle. » (LU 117:4.8)
« Le grand défi présenté à l’homme mortel est le suivant : Déciderez-vous de personnaliser, dans votre propre individualité évoluante, les significations du cosmos ayant une valeur expérimentale ? Ou bien, en rejetant la survie, permettrez-vous à ces secrets de la Suprématie de reposer endormis en attendant qu’une autre créature, à un autre moment, essaye à sa manière d’apporter une contribution de créature à l’évolution du Dieu fini ? En ce cas, ce sera sa contribution au Suprême, et non la vôtre. » (LU 117:4.10)
Un puissant Messager nous place devant notre responsabilité : « Chacun de vous doit donc se décider comme nous avons dû le faire jadis: Ferez-vous défaut au Dieu du temps, qui dépend tellement des décisions du mental fini ? Ferez-vous défaut à la personnalité Suprême des univers en vous adonnant paresseusement à une régression animale ? Ferez-vous défaut au grand frère de toutes les créatures, qui dépend tellement de chaque créature ? Pouvez-vous vous permettre de passer dans le royaume de l’irréalisé, alors que s’étend devant vous la vue enchanteresse de la carrière universelle — la divine découverte du Père du Paradis et la divine participation à la recherche et à l’évolution du Dieu de Suprématie ?» (LU 117:4.13)
Nous devons donc vivre et nous comporter conformément aux lois en vigueur au sein de la fraternité cosmique, à savoir aimer, vouloir faire du bien aux autres ; témoigner de la miséricorde dans nos relations et servir nos prochains de manière désintéressés.
Avant d’aller plus loin, certains termes utilisés dans l’étude doivent être clarifiés.
Ce terme est utilisé par beaucoup de personnes et dans des sphères de discussions diverses, politique, philosophique, religieuse, culturelle. . . Il serait bon de clarifier la signification.
« En méditant sur les valeurs, il faut distinguer entre ce qui est une valeur et ce qui a une valeur. Il faut reconnaitre la relation entre des activités agréables, leur intégration significative et leur réalisation rehaussée sur des niveaux d’expérience humaine constamment et progressivement plus élevés. » (LU 100:3.3)
Question au public :
Qu’est-qui est une valeur?
Pour les auteurs du livre, la valeur a une signification précise. Nous lisons dans l’Introduction:
« La divinité est intelligible aux créatures en tant que vérité, beauté et bonté. » (LU 0:1.17)
Cela implique pour nous, créatures, que la nature de Dieu est vérité, beauté et bonté.
Par conséquent, les valeurs divines sont existentielles et universelles.
Question au public:
Qu’est-ce qui a une valeur?
Nous lisons dans l’introduction:
« La Divinité se traduit dans la personnalité en tant qu’amour, miséricorde et ministère. » (LU 0:1.17)
Rappelons que:
L’amour c’est faire du bien aux autres
La miséricorde est l’attitude d’amour envers les autres et une qualité de croissance.
Le ministère est le résultat des deux.
Lorsque les personnes exercent ces qualités dans leur vie, ces réalisations d’expériences ont une valeur. Ces valeurs humaines sont expérientielles et personnelles.
Question au public :
Comment appelle-t-on ces réalisations d’expériences?
Ce sont Les fruits de l’esprit
Et nous savons que les fruits de l’esprit sont la substance du Suprême. 117: 6,17 1290.2)
Question au public:
« La vérité est cohérente, la beauté est attrayante, la bonté est stabilisante. Et, quand ces trois valeurs de la réalité sont coordonnées dans l’expérience d’une personnalité, il en résulte une haute qualité d’amour, conditionnée par la sagesse et qualifiée par la loyauté. » (LU 2:7.12)
« Le plus grand bonheur est indissolublement lié au progrès spirituel. La croissance spirituelle procure une joie durable, une paix qui dépasse toute compréhension. » (LU 100:4.3)
« La signification est quelque chose que l’expérience ajoute à la valeur; c’est la conscience appréciative des valeurs. » LU 100:3.4
La signification dépend de notre appréciation personnelle de l’expérience que l’on fait avec les valeurs. Quel est notre degré d’appréciation concernant la vérité, la beauté et la bonté dans notre vie quotidienne?
Bien sûr, il s’agit d’un examen personnel que chacun de nous peut et doit faire.
Selon mon expérience :
J’essaye d’exercer et de vivre de plus en plus ces valeurs parce que mon Père Universel me remplit de plus en plus de sentiments amoureux pour mes frères et sours.
« La spiritualité indique immédiatement votre proximité de Dieu et la mesure de votre utilité pour vos compagnons. La spiritualité rehausse l’aptitude à découvrir la beauté dans les choses, à reconnaitre la vérité dans les significations et à trouver la bonté dans les valeurs. Le développement spirituel est déterminé par cette capacité et il est directement proportionnel à l’élimination des aspects égoïstes de l’amour. » (LU 100:2.4)
Par conséquent, les significations sont personnelles et le fruit de l’expérience avec les valeurs.
« La valeur suprême de la vie humaine consiste dans la croissance des valeurs, dans le progrès des significations et dans la réalisation de la corrélation cosmique intime entre ces deux expériences. Et une telle expérience équivaut à avoir conscience de Dieu. (LU 100:3.6)
Un jour, dans un groupe d’étude, un des participants a posé la question de savoir pourquoi certaines personnes étaient attirées par la spiritualité et cherchaient à donner un sens altruiste à leur vie alors que d’autres ne s’intéressaient qu’à la recherche de plaisirs matériels et égoïstes ? Vaste débat!
Melchizédek nous donne une piste de réflexion:
« La croissance spirituelle est d’abord un éveil aux besoins, ensuite un discernement des significations et enfin une découverte des valeurs. La preuve du vrai développement spirituel consiste dans la manifestation d’une personnalité humaine motivée par l’amour, animée par un esprit de service désintéressé et dominée par l’adoration sincère des idéaux de perfection de la divinité. L’ensemble de cette expérience constitue la réalité de la religion par contraste avec les simples croyances théologiques. » (LU 100:2.2)
En lisant attentivement cette affirmation, on remarque que le processus est graduel :
D’abord il y a Un éveil aux besoins. un éveil signifie une prise de conscience, une ouverture du mental à la nécessité de se comporter loyalement, en conformité avec les valeurs de vérité, de beauté et de bonté. Rappelons que le mental humain est sensible aux trois niveaux de la réalité :
La causalité, le domaine de réalité des sens physiques, c’est la forme mathématique de la discrimination cosmique. (Les faits)
Le devoir, le domaine de réalité morale en philosophie, c’est la forme judiciaire de la discrimination cosmique. (Les significations)
L’adoration, le domaine spirituel de l’expérience religieuse. C’est la forme adoratrice de la discrimination cosmique. (Les valeurs)
Tous les hommes possèdent ces qualités mentales car elles sont innées.
« Ces trois facteurs de base de la pensée réflexive peuvent soit être unifiés et coordonnés dans le développement de la personnalité, soit devenir disproportionnés et pratiquement incohérents dans leurs fonctions respectives. (Par exemple les réalités matérielles deviennent prédominantes dans la vie de la personne) Mais, lorsqu’ils sont unifiés, ils produisent un caractère fort, consistant dans la corrélation d’une science factuelle, d’une philosophie morale et d’une expérience religieuse authentique. Et ce sont ces trois intuitions cosmiques qui donnent une validité objective, une réalité, à l’expérience de l’homme dans et avec les choses, les significations et les valeurs. » (LU 16:6.10)
« Le but de l’éducation est de développer et d’aiguiser ces dotations innées du mental humain ; le but de la civilisation, de les exprimer ; le but de l’expérience de la vie, de les réaliser ; le but de la religion, de les ennoblir ; et le but de la personnalité, de les unifier. » (LU 16:6.11)
Heureusement, quand l’homme cherche Dieu, Dieu vient à son secours sous de multiples influences qui viennent exercer leur ministère. C’est ce que nous allons voir.
Ensuite un discernement des significations. Nous avons vu que la signification est ce que l’expérience ajoute à la valeur, c’est la conscience appréciative des valeurs. Quand le mental humain exerce ses qualités innées dans sa vie quotidienne, Il s’ouvre à l’Esprit de Vérité et de nouvelles et plus hautes significations de vérité émergent.
« Bien entendu, la première mission de cet esprit consiste à entretenir et à personnaliser la vérité, car c’est la compréhension de la vérité qui constitue la forme la plus élevée de la liberté humaine. » (LU 194:2.2)
« Il apparait ainsi que l’Esprit de Vérité vient réellement pour conduire tous les croyants dans toute la vérité, pour les faire accéder à la connaissance grandissante de l’expérience de la conscience spirituelle vivante et croissante de la réalité de la filiation éternelle et ascendante avec Dieu. »(LU 194:2.7)
« Depuis l’effusion de l’Esprit de Vérité, l’homme est sujet à l’enseignement et à la gouverne d’une triple dotation spirituelle : l’Esprit du Père, l’Ajusteur de Pensée ; l’esprit du Fils, l’Esprit de Vérité ; et l’esprit de l’Esprit, le Saint-Esprit. » (LU 194:2.11)
Le Conseiller Divin révèle que « La divinité est intelligible aux créatures en tant que Vérité, beauté et bonté » LU 0:1.16 En cherchant à découvrir ces valeurs, l’homme ne fait en fait que rechercher Dieu et se mettre au diapason de la volonté divine. En vérité et en fait, l’homme n’a pas à aller bien loin pour trouver Dieu, il est déjà en lui sous la forme de l’Ajusteur de Pensée dont le ministère consiste à :
« L’actualité de l’existence de Dieu est démontrée dans l’expérience humaine par la divine présence intérieure, le Moniteur d’esprit envoyé du Paradis pour vivre dans le mental mortel de l’homme, et pour l’aider à y développer l’âme immortelle destinée à survivre éternellement. La présence de cet Ajusteur divin dans le mental humain est révélée par trois phénomènes expérientiels :
- La capacité intellectuelle de connaitre Dieu — la conscience de Dieu.
- L’impulsion spirituelle à trouver Dieula recherche de Dieu.
- Le désir intense qu’a la personnalité d’être semblable à Dieu — le désir sincère de faire la volonté de Dieu. » (LU 1:2.6)
« C’est l’Ajusteur qui crée dans l’homme le désir insatiable et l’envie incessante d’être semblable à Dieu, d’atteindre le Paradis et là, devant la personne réelle de la Déité, d’adorer la source infinie de ce don divin. L’Ajusteur est la présence vivante qui relie effectivement le fils mortel à son Père du Paradis et l’attire de plus en plus près du Père. L’Ajusteur est le contrepoids pour compen- ser l’énorme tension universelle créée par la distance qui sépare Dieu de l’homme et par le degré d’incomplétude de l’homme en contraste avec l’universalité du Père éternel. » (LU 107:0.5)
Certes, la croissance ne se fait pas dans la facilité mais le bonheur spirituel est à ce prix. .
Si un amant divin ne vivait pas en lui, l’homme ne pourrait aimer généreusement et spirituellement. Si un interprète ne vivait pas dans son mental, l’homme ne pourrait pas vraiment se rendre compte de l’unité de l’univers. Si un estimateur ne demeurait pas en lui, l’homme serait dans l’impossibilité d’apprécier les valeurs morales et de reconnaitre les significations spirituelles. (LU 196:3.16)
« Une vie religieuse est une vie dévouée et une vie dévouée est une vie créative, originale et spontanée. De nouvelles clairvoyances religieuses surgissent de conflits qui déclenchent le choix de nouvelles et meilleures habitudes de réagir, pour remplacer les modèles anciens et inférieurs de réaction. C’est seulement dans des conflits que de nouvelles significations émergent, et un conflit ne persiste que si l’on refuse d’adopter les valeurs supérieures impliquées dans des significations plus élevées.
La perplexité est inévitable en religion ; il ne peut y avoir de croissance sans conflits psychiques et sans agitation spirituelle. L’organisation d’une norme de vie philosophique entraine des commotions considérables dans le domaine philosophique du mental. Ce n’est pas sans lutte que l’on exerce sa loyauté envers ce qui est grand, bon, vrai et noble. La clarification de la vision spirituelle et le rehaussement de la perspicacité cosmique s’accompagnent d’efforts, et l’intellect humain proteste quand il est sevré de la nourriture que lui procuraient les énergies non spirituelles de l’existence temporelle. Le mental animal indolent se rebelle devant l’effort exigé par la lutte pour résoudre les problèmes cosmiques. » (LU 100:4.1-2)
L’adoration : Pour nous aider et nous soutenir dans notre détermination à vivre spirituellement au quotidien, à faire face aux aléas et aux conflits qui arrivent inévitablement, il nous faut maintenir un lien spirituel vivant avec les vraies forces spirituelles. C’est par l’adoration du Divin, la méditation contemplative et la prière désintéressée que nous recevons l’énergie qui nous permet de faire face aux difficultés de toutes sortes et d’y répondre en vivant positivement l’Évangile de Jésus.
Adorer c’est nous connecter au grand circuit d’Amour instauré par le Père Universel et en recevoir abondamment en retour avec l’impulsion de le partager, de l’effuser sur nos semblables. L’adoration est essentielle pour maintenir la foi vivante et active. L’énergie spirituelle, comme toutes les formes d’énergies, se consomme, elle doit être renouvelée. Sans ce lien au quotidien, elle ne se renouvelle pas et l’âme s’épuise rapidement.
L’adoration se suffit à elle-même. La prière incorpore un élément d’intérêt pour soi ou pour une autre créature. Telle est la grande différence entre l’adoration et la prière. La vraie adoration ne comporte absolument aucune requête pour soi ni aucun autre élément d’intérêt personnel. Nous adorons Dieu simplement à cause de notre conception de ce qu’il est. L’adoration ne demande rien et n’espère rien pour l’adorateur. Nous n’adorons pas le Père parce que nous pouvons tirer quelque chose de cette vénération. Nous lui rendons cette dévotion et nous nous engageons dans cette adoration par une réaction naturelle et spontanée, en reconnaissant la personnalité incomparable du Père, et à cause de sa nature digne d’être aimée et de ses attributs adorables. (LU 5:3.3)
L’expérience de l’adoration réside dans la tentative sublime de l’Ajusteur fiancé pour communiquer au Père divin les désirs inexprimables et les aspirations indicibles de l’âme humaine, créée conjointement par le mental humain qui cherche Dieu et l’Ajusteur immortel qui révèle Dieu. L’adoration est donc l’acte du mental matériel lorsqu’il approuve son moi se spiritualisant qui essaye, sous la direction de l’esprit associé, de communiquer avec Dieu en tant que fils du Père Universel par la foi. Le mental mortel consent à adorer ; l’âme immortelle souhaite ardemment l’adoration et en prend l’initiative ; la présence de l’Ajusteur divin dirige cette adoration pour le compte du mental mortel et de l’âme immortelle évoluante. En dernière analyse, la véritable adoration devient une expérience réalisée sur quatre niveaux cosmiques : intellectuel, morontiel, spirituel et personnel — la conscience du mental, de l’âme et de l’esprit, et leur unification dans la personnalité. (LU 5:3.8)
La prière :
« Les hommes modernes sont troublés à l’idée de s’entretenir de leurs questions avec Dieu d’une manière purement personnelle. Beaucoup ont abandonné la prière régulière ; ils ne prient plus que sous l’empire d’une pression inhabituelle — en cas d’urgence. L’homme ne devrait pas avoir peur de parler à Dieu, mais il serait spirituellement enfantin d’entreprendre de persuader Dieu ou de prétendre le changer. » (LU 91:8.8)
« Dieu répond à la prière de l’homme en lui donnant une révélation accrue de la vérité, une appréciation rehaussée de la beauté et un concept élargi de la bonté. La prière est un geste subjectif, mais elle établit le contact avec de puissantes réalités objectives sur les niveaux spirituels de l’expérience humaine ; elle est un essai significatif de l’humain pour atteindre des valeurs suprahumaines. Elle est le plus puissant stimulant de la croissance spirituelle. » (LU 91:8.11)
« Les mots n’ont pas d’importance dans la prière ; ils sont simplement le chenal intellectuel dans lequel la rivière des supplications spirituelles se trouve couler par hasard. La valeur verbale d’une prière est purement autosuggestive dans les dévotions individuelles, et sociosuggestives dans les dévotions collectives. Dieu répond à l’attitude de l’âme et non aux paroles. » (LU 91:8.12)
« La prière n’est pas une technique pour échapper à des conflits, mais plutôt un stimulant pour croitre en face du conflit. Ne priez que pour des valeurs, non pour des choses ; pour la croissance, et non pour la satisfaction. » (LU 91:8.13)
Pour conclure, nous voyons donc que Dieu a pourvu à tout ce qui est nécessaire à l’être humain pour qu’il puisse croitre spirituellement. Il ne reste plus à l’homme qu’à s’éveiller et à vouloir.
« Quand un homme consacre sa volonté à faire la volonté du Père, quand un homme donne à Dieu tout ce qu’il a, alors Dieu fait de cet homme plus qu’il n’est. » LU 117:4.14
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