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L’EXPÉRIENCE D’UNE VIE
Georges Michelson Dupont
Dieu est devenu mon compagnon de vie. Pas une journée ne se passe sans que je ne lui parle, que je ne lui dise combien je désire faire sa volonté, que je le remercie pour sa présence, son amour inconditionnel et son support quotidien. En scrutant le ciel nocturne depuis monjardin je réalise que l’énergie colossale maintenant les nébuleuses en rotation ordonnée est aussi la source même de ma personnalité, en vérité la source de toutes réalités, quelle soit matérielle, intellectuelle, spirituelle on personnelle.
Dieu est une personne, une personne absolue. Dans mon imaginaire je le visualise au paradis, centre de toute chose, sous la forme d’une source lumineuse d’où partent des ondes porteuses d’amour et d’énergie qui se propagent dans l’espace galactique et qui « nourrit »l’univers et ses créatures. Dans mes méditations-adorations, J’essaye de ressentir sa présence douce, relaxante et apaisante; je me sens alors en harmonie, en paix.
Cet être parfait, absolu, éternel et certainement inaccessible que j’appelle "JE SUIS » est aussi mon partenaire dans cette aventure cosmique débutant sur cette petite planète Urantia. Il a un projet d’existence éternelle et d’aventures sans fin pour moi pourvu queje demeure en association avec lui. Pour courir la course du temps il m’a donné un guide parfait, un fragment de luimême pour accomplir ma destinée dont j’ignore même l’aboutissement, simplement je lui fait conflance j’ai foi en sa gouverne et en son amour.
Mais, comment en suis-je arrivé là?
Avant d’être exposé à la révélation présentée dans les fascicules d’urantia, et certainement comme tout un chacun, mes premières années d’adulte n’out pas été « un long fleuve tranquille ». À vrai dire, les « questions existentielles » ne se bousculaient pas à la porte de ma conscience. Ayant été éduqué chez les Frères Oratoriens du collège de juilly, j’ai acquis une éducation catholique de base qui me suffisait. Le traintrain de la vie « métro-boulot-dodo » m’empêchait d’envisager une autre perspective de vie plus intéressante et valorisante. J’avais la tête dans le guidon comme on dit.
Je crois que la phrase suivanteillustre bien la situation dans laquelle j’étais.
« Certaines personnes sont trop affairées pour croitre et se trouvent alors en sérieux danger d’immobilisme spirituel. Il faut prendre des dispositions pour la croissance des significations à différents âges, dans les cultures successives et dans les stades passagers des civilisations progressives. Les principaux inhibiteurs de la croissance sont les préjugés et l’ignorance. » (LU 100:1.2)
Le réveil spirituel a été dur et éprouvant psychologiquement. Suite à de mauvaises décisions causant des déboires financiers je me suis retrouvé en faillite, obligé de tout vendre, entrainant ma famille dans une spirale de difficultés.
« Il faut prendre des dispositions pour la croissance des significations à différents âges » nous dit Melchizédek.
Ces dispositions ont débuté par un questionnement sur le but de ma vie: L’heure de la grande remise en question avait sonnée: des « pourquoi »et des « comment »s’entrechoquaient dans ma conscience quéman deuse de réponses. J’étais pris d’un sentiment de houte parce que j’avais entrainé ma famillle dans ce désastre et des pensées angoissantes se bousculaient dans ma tête, j’en voulais au monde entier.
Daus les semaines qui suivirent, un soir, assis au bord de mon lit, j’ai soudain réalisé et accepté que ce qui m’arrivait était en vérité les conséquences de mes propres décisions et c’est à ce moment précis que, humblement et de toutes mes forces, j’ai demandé de l’aide à Dieu. La réponse à ma demande s’est manifestée par un sursaut de conscience, un regain de courage pour m’aider à faire face à la situation, par une volonté accrue de prendre les difficultés à bras le corps, les unes après les autres. En même tempsJe me suis aussi rappelé le célèbre poème de Rudyard Kipling « si »que mon père avait accroché au dessus de mon lit lorsque j’étais enfant: https://fr.wikipedia.org/wiki/Si_(poème) et Le Livre d’urantia qu’il m’avait donné quelques années plus tard et que mon épouse lisait déjà.
Depuis ce jour, le cours de ma vie a changé pour toujours. Rétrospectivement, je vois le travail de mon ange gardien et des forces spirituelles, vous savez, celles qui « conspirent » pour tenter de nous spiritualiser mais qui we peuvent le faire qu’avec notre consentement. En demandant cette aide divine, je me suis placé dans une disposition mentale d’acceptation et de soumission à l’Esprit. J’ai ouvert mon canal spirituel. La phrase suivante illustre bien le processus:
« Dansl’expérience intérieure del’homme, le mental est joint à la matière. Un tel mental lié à la matière ne peut survivre au décès du mortel. Pour embrasser la technique de la survie, il faut effectuer les ajustements de la volonté humaine et les transformations dans le mental mortel par lesquels un intellect conscient de Dieu se fait enseigner graduellement, et finalement conduire par l’esprit. » (LU 1:3.7)
En réfléchissant sur ce que veut dire « il faut effectuer les ajustements de la volonté humaine et les transformations dans le mental mortel » nous devons reconnaitre humblement que nous sommes d’extraction animale avec notre égo revendicateur et nos tendances à vouloir satisfaire notre moi matériel en succombant aux attraits de la vie purement matérielle. En prendre conscience, reconnaitre honnêtement notre égo pour ce qu’il est, chercher à le connaitre sans complaisance par l’analyse et chercher à le maitriser constitue le premier pas Iles transformations dans le mental] ; ensuite vient le moment de réexaminer lucidement nos idéaux de vie, exercice qui doit mener à des prises de décision volontaires pour agir en conséquences. (Les ajustements de la volonté humaine).
Mais daus ce processus de conquête du moi, la volonté humaine, seule, n’est pas suffisante. À Tyr, Jésus répond à Nathanael:
« … Si tu es tenté de cette manière, je te recommande, tout en reconnaissant honnêtement et sincèrement la tentation pour ce qu’elle est, de réorienter intelligemment, dans des canaux supérieurs et vers des buts plus idéalistes, les énergies spirituelles, mentales et corporelles qui cherchent à s’exprimer. De cette façon, tu pourras transformer tes tentations en services vivifiants du type le plus élevé, tout en évitant à peu près complètement les conflits déprimants et inutiles entre la nature animale et la nature spirituelle.
Mais je te mets en garde contre la folie de vouloir surmonter la tentation en ayant recours à la simple volonté humaine pour remplacer un désir par un autre désir considéré comme supérieur. Si tu veux véritablement triompher des tentations de la nature inférieure et de moindre qualité, il faut atteindre une position de supériorité spirituelle, caractérisée par le développement réel et sincère d’un intérêt effectif et d’un amour pour les lignes de conduite supérieures et plus idéalistes que ton mental désire substituer aux habitudes inférieures et moins idéalistes reconnues comme des tentations. De cette façon, tu seras délivré par transformation spirituelle, au lieu d’être de plus en plus surchargé par le refoulement illusoire des désirs mortels. (LU 156:5.4-5)
La prière et l’adoration sout les clefs de la transformation. Les conditions d’efficacité de la prière sont exposées au fascicule 91 , section g et j’invite le lecteur à s’y reporter. Dieu répond toujours à une prière sincère quand le mobile est porteur d’un contenu spirituel seulement il est rare que nous puissions comprendre sa réponse car nous attendons une manifestation tangible.
Cette transformation est très souvent inconsciente comme l’est notre partena- riat avec notre Ajusteur car « Il ne faut pas considérer la coopération avec notre Ajusteur comme un processus particulièrement conscient, car il ne l’est pas. Ce sont nos mobiles et nos décisions, nos fidèles déterminations et nos suprêmes désirs, qui constituent une coopération réelle et efficace. » (LU 110:3.6)
Dans mon expérience, je ressens que Dieu (mon Ajusteur de Pensée) a répondu à ma demande sincère en respectant mon libre arbitre. Il ne m’a pas dit « fais ceci où va par là». Chacun reconnaitra que c’est l’expérience ellemême qui est transformatrice et comme nous le savons « aide-toi et le cielt’aidera ».
Avec le temps j’ai appris à considérer les difficultés, les « inévitabilités », non comme des épreuves mais comme des expériences nécessaires à l’acquisition de la sagesse et de la perfection. Elles sont placées sur mon chemin de vie là où j’en ai besoin et je remercie mon gardien de la destinée, mon Ajusteur de Pensée, l’Esprit de Vérité de jésus et tous les contributeurs spirituels pour leurs efforts conjugués. Aujourd’hui, je comprend l’utilité de ces « inévitabilités », elles constituent vraiment les clefs qui ouvrent les portes du Paradis.
« Le courage — la force de caractère — est-il désirable ? Alors, il faut que l’homme soit élevé dans un environnement qui l’oblige à s’attaquer à de dures épreuves et à réagir aux désappointements. » (LU 3:5.6)
Je conclurais par la citation suivante « Il n’y a pas de plus grande affliction que de n’être jamais affligé ».
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