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Guy ANTEQUERA
Le 21 décembre 2021.
De tous les humains qui ont séjourné sur Urantia c’est Jésus qui connait le mieux le Père céleste, car c’est Son Père, et il le disait bien : « Je suis issu du Père… » (LU 146:2.10). Connaissant bien son Père et pour notre édification, il pouvait affirmer : «… devenez de plus en plus semblable à Dieu (LU 130:2.7)». Que voulait-il dire par «être semblable à Dieu »? Peut-on donner une explication simple et rationnelle de ce concept qu’est la « similitude ». Autrement dit, quand peut-on dire que deux choses sont semblables ?
L’idée est de présenter simplement la similitude à partir d’un dessin connu depuis notre enfance studieuse au collège : la figure géométrique de deux triangles semblables. Quand peut-on dire que deux triangles sont semblables ? Réponse : quand ils se ressemblent, quand ils ont les mêmes formes, quand ils nous présentent les mêmes proportions. Proportions est le bon mot.
Wikipedia nous fournit une définition approfondie et plus conforme aux canons mathématiques :
« En géométrie euclidienne, on dit que deux triangles sont semblables s’ils ont la même forme, mais pas nécessairement la même taille ».
Et la taille sera mise en valeur dans le schéma qui suit. Maintenant, revenons à notre Père céleste et à nos triangles semblables.
Un triangle possède trois côtés et trois angles internes. Affectons à chaque côté une réalité en nommant « Vérité» le côté AB , « Beau- té » le côté BC et CA le côté « Bonté». On pourrait rajouter que la somme des trois angles internes, qui vaut 180º, porte le nom d’Amour car si pas d’amour pas de Vérité Beauté Bonté, autrement dit, si pas d’angles, pas de triangle ! Et nous choisirons de tracer un triangle équilatéral — ses trois côtés sont égaux, aucun ne prédomine sur les autres.
La taille du triangle du Père céleste est bien sûr infinie, autrement dit Son amour développe un triangle aux côtés infinis à l’instar de Sa Beauté, de Sa Vérité et de Sa Bonté.
Comme il est impossible de représenter un tel triangle sur une feuille de papier, il existe une astuce typographique qui nous le permet, c’est le signe « : ce signe indiquera une rupture dans les distances.
Lêtre humain commence à développer son triangle des valeurs $AB^{\prime} C’au moment de l’arrivée de l’Ajusteur de Pensée puisque nous avons été créés «à son image » (LU 1:3.1), c’est à partir de ce petit triangle que notre avenir spirituel s’élabore.
Bien sûr, nos trois côtés négaleront jamais ceux du Père Céleste mais ils peuvent en avoir les mêmes proportions, c’est pour en arriver là que le Père nous demande dêtre parfaits dans notre sphère comme Luimême l’est dans la sienne.
Cette perfection que nous devons atteindre passe par notre réalisation de la beauté, de la vérité et enfin celui de la bonté.
Effectivement, Il nous demande de développer « harmonieusement » ces trois valeurs comme le sont les côtés de Son triangle, de façon à rendre notre triangle semblable au Sien, même si les côtés de notre triangle sont minuscules par rapport à celui du Père, il nen demeure pas moins que la similitude restera gravée éternellement dans notre âme ; c’est le travail de notre Ajusteur de Pensée, cette divine fraction du Père.
Comment développer nos trois côtés ? Tout simplement en faisant la volonté du Père comme nous l’indique Jésus : «…faire la volonté de Dieu est l’expérience progressive qui consiste à devenir de plus en plus semblable à Dieu, Dieu étant la source et la destinée de tout ce qui est bon, beau et vrai. » (LU 130:2.7), notre Créateur sait de quoi il parle. Dans sa prière du « Notre Père » Jésus nous y invite : « Et rends-nous de plus en plus parfaits comme toi-même ( LU 144:3.12 ).
Si on veut connaitre la volonté du Père il existe un bon moyen, la prière : « La prière est le souffle de lâme et devrait vous inciter à persévérer dans vos tentatives pour mieux connaitre la volonté du Père » (LU 144:2.3). Le chapitre (144.2) est un vrai « manuel d’utilisation » de la prière, mais si on se dit « C’est ma volonté que ta volonté soit faite (LU 118:8.11)» c’est qu’on connait déjà Sa volonté.
En fait, faire la volonté du Père, c’est être semblable à Dieu, donc parfait dans ce que nous entreprenons, dans tous les domaines de la vérité, de la bonté, de la beauté. C’est avoir développé les trois côtés de notre triangle harmonieusement et proportionnellement, sans hypertrophier un côté par rapport aux deux autres, c’est ce qu’on appelle l’unification. Et dès le premier fascicule du Livre d’Urantia, le ton nous est donné, « la barre est placée haute »:
…Le but transcendant des enfants du temps est de trouver le Dieu éternel, de comprendre la nature divine, de reconnaitre le Père Universel. Les créatures qui connaissent Dieu n’ont qu’une ambition suprême, un seul désir brulant, c’ést dètre semblable dans leur propre sphère à ce quill est dans sa perfection paradisiaque de personnalité et dans sa sphère universelle de juste suprématie. Du Père Universel qui habite léternité est issu le commandement suprême : « Soyez parfaits comme moi-même je suis parfait. » En amour et miséricorde, les messagers du Paradis ont transmis cette divine exhortation à travers les âges et les univers, même jusqu’à des créatures d’origine animale aussi humbles que les races humaines d’Urantia. LU 1:0.3
Cette magnifique et universelle injonction de s’efforcer d’atteindre la perfection de la divinité est le premier devoir et devrait être la plus haute ambition de toutes les créatures qui se débattent dans la création du Dieu de perfection. Cette possibilité d’atteindre la perfection divine est la destinée finale et certaine de tout l’éternel progrès spirituel de l’homme. LU 1:0.4
Vous avez bien lu ; dans toutes nos actions, pensées et comportements, il faut agir en visant la perfection, c’est difficile mais le jeu en vaut la chandelle, car si, dans l’avenir, nous voulons nous présenter devant Notre Père Céleste qui est infiniment parfait, nous ne pourrons le faire que si nous sommes nous aussi dans un état de perfection ( LU 130:4.3 ).
Quelques exemples pratiques?
Dans toutes les tâches journalières qui nous incombent, dans notre métier, dans notre jardin, dans notre cuisine, faisons-les à la perfection et offrons-les au Père dès le départ de l’action comme s’il était à côté de nous (ce qui est parfaitement vrai).
On est un papa, une maman, créateur d’objets, d’art, de machines, de mets, de ponts, de routes, œuvrons à la perfection.
On pratique une activité récréative, un sport, parlons-en à notre Ajusteur, en sachant que notre corps est son tabernacle de chair qu’il faut embellir et ménager à la perfection ; imitons Dieu car Son tabernacle est le parfait Paradis.
Un autre domaine inattendu où cette perfection peut s’exercer s’exprime dans les propos d’invitation que Jésus tenait au soldat ro- main le long du Tibre (LU 132:4.6). Je vous laisse le soin de rencontrer d’autres exemples, ils sont innombrables.
En conclusion : faire la volonté de Dieu c’est être parfait dans notre propre sphère commeLui l’est aussi dans la sienne (LU 1:0.3)
Amitiés fraternelles
Quel service transcendant rendrait la présente révélation si, par elle, le Fils de l’Homme pouvait être retiré de la tombe de la théologie traditionnelle et présenté, en tant que Jésus vivant, à l’Église qui porte son nom et à toutes les autres religions! La communauté chrétienne des croyants n’hésiterait certainement pas à réadapter sa foi et ses habitudes de vie, de manière à pouvoir « suivre » le Maitre dans la démonstration de sa vie réelle de dévotion religieuse à faire la volonté de son Père et de consécration désintéressée au service des hommes. LU 196:1.2
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