© 1977 Henry Begemann
© 1977 La Fellowship du Livre d'Urantia (anciennement Urantia Brotherhood)
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Parce qu’il serait impossible de traiter de manière adéquate un sujet aussi complexe et difficile que le modèle dans un court article, je me suis demandé quelle était pour moi la signification principale et la valeur pratique du modèle. En premier lieu, elle est liée à la perfection. La présence du modèle est la validation et la justification du mandat divin : « Soyez parfait, comme je suis parfait ». Comment notre Père aimant pourrait-il exiger que ses enfants soient parfaits si cette perfection n’était pas déjà présente comme potentiel ?
La perfection qui nous est demandée ici et maintenant n’est pas la perfection absolue. Il existe une variété dans la perfection (voir Le Livre d’URANTIA, LU 0:1.19). Le modèle a également sa variété en phases. Le Paradis est l’absolu du modèle, Havona la perfection du modèle. Le suprême
Les créateurs projettent un modèle dans le temps et dans l’espace à des niveaux toujours décroissants, mais le modèle reste néanmoins un modèle ; c’est toujours relativement parfait. La miséricorde de notre Père Universel garantit qu’il y a toujours un équilibre parfait entre ce qui est exigé de nous et ce qui est notre potentiel, modèle. Et en même temps il y a la perspective sans fin : « . . . comme je suis parfait.» Un mandat du Dieu d’amour doit être caractérisé par cet amour. Ce qu’il exige de ses fils, il le leur a déjà donné en potentiel. Le père dit au frère aîné du fils prodigue : « . . . tout ce que j’ai est à toi.» Son mandat est vraiment notre plus grand privilège.
Le modèle n’est pas une force de contrôle comme la gravité (voir Le Livre d’URANTIA, page LU 0:6.11). Cela ressemble plus à l’amour. L’amour doit être volontairement accepté et rendu. On ne peut pas être forcé d’aimer. De même que le Père nous donne son amour sans nous l’imposer, ainsi il nous offre un modèle pour activer et actualiser l’attrait de la filiation avec lui.
Le modèle peut configurer les énergies, organiser les énergies, de telle manière que ces énergies prennent forme après modèle. Ensuite, le motif est réalisé ; la forme-modèle est la réalité du modèle. Mais le véritable modèle reste le modèle, la « force » divine potentielle, invisible, incommensurable, mystérieuse, jamais accordée, derrière la forme individuelle qui en résulte. Cette forme peut être matérielle, mentale ou spirituelle. Pour moi, la « résolution vénérable de problèmes » est un exemple de réalisation de modèles au niveau mental, la guérison spirituelle un exemple aux niveaux spirituel, mental et matériel.
Quel que soit le niveau où les résultats de l’activation du modèle deviennent perceptibles, le véritable processus lui-même est spirituel. Le modèle ne peut être activé par nous que par la foi. Dans cette phase de notre carrière, nous ne sommes que des fils de foi du Père, et maintenant et toujours nous ne pouvons avoir la filiation qu’avec lui. Dans la communion d’adoration, la reconnaissance spirituelle de la perfection du modèle devient une vérité vivante. Il est important de savoir que le modèle, la perfection, est derrière tout, car cela nous élève au-dessus de la « prière de requête » vers l’adoration, « la pratique de la présence de Dieu », pour qui aucun problème n’existe.
Idéalement, trouver le contact avec le Père devrait être plus important pour nous que les résultats pratiques. Ce n’est pas pour les « pains et les poissons » que nous essayons d’atteindre cette « phase spirituelle définie de la vraie prière concernant sa réception et sa récognition par les forces spirituelles de l’univers » (LU 91:2.6) En trouvant le Notre Père intérieur est « tout » pour nous, nous pouvons supporter les retards dus au facteur temps, être patients avec nous-mêmes et avec nos frères.
—Henry Begemann
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