© 2008 Henry Begemann
© 2008 La Fellowship du Livre d'Urantia
Citoyenneté cosmique morale | Volume 9, numéro 1, 2008 (été) — Table des matières | Couler des perles avant la personnalité |
Il peut y avoir une grande différence entre agir selon de bonnes motivations humaines et faire la volonté du Père. La moralité et ses motivations corrélées sont avant tout un phénomène évolutif. Il s’agit alors d’un « super-animal, mais sous-spirituel ». La moralité dérivée de ce niveau n’est pas une activité spirituelle, mais une activité dérivée du sens du devoir. La moralité telle que Jésus l’a enseignée est plus qu’évolutive, elle est révélatrice car son origine se trouve dans la relation père-enfant. Cette relation vécue a pour conséquence une moralité renforcée qui transcende le devoir. « La caractéristique majeure de l’enseignement de Jésus était que la moralité de sa philosophie dérivait des relations personnelles entre l’individu et Dieu — précisément cette relation d’enfant à père. » [LU 140:10.5]
Nous pouvons intellectuellement l’accepter, le croire, mais cela n’est pas suffisant, ce n’est pas la réalité. Le Livre d’Urantia met continuellement et systématiquement l’accent sur le fait qu’une telle relation devrait être une réalité pour nous. La première phase du royaume est décrite comme « L’expérience personnelle et intérieure de la vie spirituelle du croyant communiant individuellement avec Dieu le Père. » [LU 170:4.2] Ensuite, la deuxième phase du royaume résulte comme « La croissance de la fraternité des croyants à l’évangile, les aspects sociaux de la morale supérieure et de l’éthique vivifiée résultant du règne de l’esprit de Dieu dans le cœur des croyants individuels. » [LU 170:4.3]
Avoir vécu une fois ce contact avec le Père n’implique pas que ce contact soit désormais une relation factuelle établie. Trop souvent et trop facilement, nous nous éloignons de ce contact vivant. Notre morale n’est alors plus enracinée dans cette expérience-communion ; et cela redescend au niveau évolutif du devoir, bien que nos buts et nos objectifs puissent théoriquement rester les mêmes. Nous agissons alors comme des fils de Dieu (au mieux), mais pas dans une filiation avec Dieu. Et nos bons motifs et intentions sont donc humains et non divins, bien qu’ils puissent être nos concepts humains (et non notre expérience) de la volonté du Père.
Connaître la volonté du Père nécessite un contact réel et vivant avec lui, alors qu’il vit en nous. Ce contact se caractérise par l’expérience de ses attributs comme de nos valeurs. Lorsque nous ressentons réellement ces valeurs (les valeurs doivent être ressenties, dit le Livre d’Urantia), alors nous commençons à discerner la volonté du Père. « Le Jésus humain voyait Dieu comme étant saint, juste et grand, aussi bien que vrai, beau et bon. Il focalisa dans son mental tous ces attributs de divinité en tant que « volonté du Père qui est aux cieux ». » [LU 196:0.2] En recherchant parmi les religions alternatives en Hollande,
Henry Begemann a découvert Le Livre d’Urantia alors qu’il prenait sa retraite après une carrière dans la vente d’assurances. Conscient de son importance, il a immédiatement commencé à traduire le livre en néerlandais. Son dévouement l’a inspiré à organiser et à animer des groupes d’étude en tant que représentant européen sur le terrain. Il a siégé au Conseil général de la Confrérie (maintenant la Communauté) avant d’obtenir son diplôme dans les mondes des Maisons en 1990.
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