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Les lecteurs du Livre d'Urantia au Nigeria | Tidings — Décembre 2014 — Table des matières | L'enseignement et l’animation dans l’EILU |
(Adapté d’une interview réalisée par Susan Owen)
IL Y a dix ans, Jennifer Siegel a mis sur pied un groupe d’étude pour enfants chez elle, à Boulder, Colorado. Les jeunes gens se rencontraient en même temps que les adultes, mais dans une pièce différente. Tous les étudiants dans le groupe provenaient de familles où les parents, ou les grands-parents étaient des lecteurs. Cependant, les enfants devaient être capables de bien lire et ils devaient être capables de s’assoir calmement et de prêter attention. Selon Jennifer, « Il n’y a rien de pire qu’une éducation religieuse qui soit forcée par des parents. Aussi, au cours des années, j’ai connu quelques cas où les enfants ne voulaient pas être là; cela ne fonctionnait pas, et ainsi, ils ne sont pas revenus. Mais généralement, ils ont hâte aux classes. Et en fait, lorsque je dois être à Chicago, l’expérience leur manque réellement. »
Il faut différentes méthodes pour enseigner aux enfants et Siegel devait les maintenir impliqués. Lors d’une réunion récente, elle a demandé aux enfants, « Selon Dale Carnegie, que pensez-vous que soit le mot favori des gens? » Les réponses ont été l’amour, le merci et s’il-vous-plait. Mais selon Carnegie, le mot favori est votre nom. Aussi, chaque semaine elle parle de leur quotidien, et il semble que cela ait fait une différence. « Je commence avec : Comment a été votre semaine? » Si la réponse est ‘bonne’, je demande ‘Pourquoi a-t-elle été bonne?’ Ou s’ils répondent ‘mauvaise’ je demande ‘Pourquoi a-t-elle été mauvaise?’ Nous faisons un tour de table et ils partagent beaucoup ou peu, selon ce qui s’est produit dans leurs vies. Avec le temps, j’en suis venue à vraiment connaître ces enfants et ils se sont sentis valorisés et entendus par une adulte, qui n’est pas leurs parents et à laquelle ils font confiance.
Après la période de socialisation, le groupe lit les fascicules sur Jésus. Ils commencent au début et poursuivent. Lorsqu’ils rencontrent un mot difficile, Jennifer le liera de sorte qu’il n’y ait pas d’embarras ou d’essais de prononciation du mot. Cela maintient l’intérêt même s’ils sont des lecteurs âgés de sept ou de dix-sept ans. À l’occasion, Jennifer arrête et pose des questions: « Que veulent-ils dire par cela? » « Que se passe-t-il ici? » « Comment reliez-vous ceci à votre vie? » « Rappelez-vous l’histoire que vous venez de nous raconter? Est-ce qu’elle ressemble à une expérience de Jésus? » Donc, le groupe d’étude de jeunes gens s’engage dans un tas de conversations au sujet de ce qui a étélu, ce que, selon Siegel,les jeunes apprécient vraiment. En même temps, elle est fortement axée sur la discipline, de sorte que si un enfant n’est pas prêt, elle n’a pas de scrupule à lui demander de ne pas revenir, à moins qu’il veuille réellement suivre les règles.
Le plus jeune des enfants est actuellement âgé de sept ans et il assiste régulièrement. Il y a deux autres étudiants maintenant qui sont de la troisième génération, l’un a 9 ans et l’autre 7 ans. Le plus jeune voulait venir à la classe depuis l’âge de cinq ans, mais il n’était pas prêt. Maintenant à sept ans, il était théoriquement prêt, mais il voulait tellement être là, qu’il doit s’assoir sur ses mains pour rester tranquille. Mais tous les deux sont engagés et brillants. « Ils l’ont l’affaire, » se dire Jennifer. « Vous ne savez jamais ce qui va sortir de leurs bouches. Ils apprécient la spiritualité et l’apprentissage au sujet de Jésus, ainsi que la signification de tout cela. La semaine prochaine, nous commencerons la section sur les religions du monde. Jeleur ai dit que ce serait peut-être un peu difficile pour eux. Il s’agit d’un tas d’informations que nous pourrions choisir de sauter et y revenir dans un an. » Mais Jennifer croit que certaines des plus importantes informations de la révélation proviennent des fascicules sur Jésus; et bien qu’elle n’exige pas de ses étudiants qu’ils soient chrétiens, elle essaie tout de même de leur inculquer une forme de foi et une certaine compréhension au sujet de la religion. Sa philosophie amalgame le meilleur de celle d’une mère et de celle d’une enseignante; « Si vous arrivez à être un croyant dans Le Livre d’Urantia, c’est magnifique, ou un bouddhiste, je vais quand même vous aimer. Mais ce sera votre première introduction aux autres confessionnalités et aux autres cultures. » Les jeunes ont voté et ils ont décidé qu’ils étaient prêts; et ce fut la première fois qu’ils ont essayé le système de votation. « Je pense que cela leur a fait sentir qu’ils faisaient partie de la planification, » de dire Siegel.
Les jeunes qui ont gradué dernièrement vers le groupe d’adultes étaient toutes des filles qui avaient débuté lorsqu’elles étaient petites. Une fois par année, le groupe part en retraite dans les montagnes, ou vers les sources thermales, où ils lisent le livre, font de la méditation ainsi qu’une certaine forme de projet d’art. « Je vais aller danser au mariage de ces filles, » avance une « fière mom de groupe d’étude. »
Lorsque l’on demande ce qui fait que ces enfants veulent joindre le groupe, Siegel répond, « Un dénominateur commun est que ces enfants ont vraiment de bons parents qui sont engagés et impliqués dans la lecture du livre, dans la fréquentation de groupe d’étude et autres activités sociales. Certains pourraient argumenter que la religion est génétique et un intérêt dans la foi, est quelque chose de transmis par les gènes. Et peut-être que ces jeunes avaient tout simplement ce gène, parce qu’ils étaient véritablement intéressés. S’ils ne le sont pas, ils ne reviennent pas au groupe. Les enfants témoignent aussi de la loyauté de leurs parents. Certains parents sont réticents à forcer la religion sur leurs enfants parce que cela peut échouer. Mais ne rien faire est la pire chose que vous puissiez faire, selon moi. Regardez combien les mormons ont eu du succès à introduire leurs enfants dans leur foi et à y persister. Ils ne sont pas gênés de leur foi. Et je dirais que c’est ce que les parents de mes étudiants ont fait; ils ne sont pas gênés ou embarrassés de leur foi. Aussi, ils sont confortables à partager leur foi avec leurs enfants. Lorsqu’ils assistent à un groupe d’étude, aux célébrations de la Naissance de Jésus, ou à une cérémonie d’adoration, ils amènent leurs enfants avec eux. Leur attitude consiste en ‘C’est ce que nous faisons en tant que famille.’ Aujourd’hui, je pense que trop de parents hésitent à être directifs sur le sujet de leur foi, de peur de passer pour des fanatiques religieux. Mais si vous ne les laissez pas avoir ces expériences, ils n’auront pas de fondement de base, en regard de la foi, à partir duquel ils pourront explorer. »
Vivre à Boulder constitue un avantage, entendu qu’il y a là une grande communauté Urantia. Et même dans ce contexte, tous sont d’accord qu’il n’y a pas de formule magique pour élever des enfants avec Le Livre d’Urantia. « Il se trouve que je vis dans une ville où un tas de parents sont des étudiants des enseignements, et ils reviennent chaque semaine au groupe d’étude, » de dire Siegel et d’ajouter, « Ce sont eux et non-moi. Mais si vous vivez dans une communauté où c’est vous, et une couple d’autres qui lisent le livre, les chances sont que vous deveniez ce jeune, avec une religion bizarre et que vous vous retrouviez exclus. Si vous allez à l’église avec tous vos amis de l’école, c’est normal, c’est confortable. »
Poursuivant sur ce thème des implications sociales, lesquelles gravitent autour d’être parmi les premiers à découvrir une révélation d’époque, Jennifer relate l’histoire d’une conversation qu’elle a dû avoir avec une jeune étudiante au sujet de son partage de sa foi dans les enseignements d’Urantia. “Elle est un peu plus volubile que ses parents et elle en est confortable. Nous avons eu une conversation au sujet de Jésus qui n’a jamais rejeté les croyances de qui que ce soit, même s’il pouvait êtreen désaccord. Il a tout simplement misé sur les bonnes croyances. Elle a eu à faire attention, et pour cause, personne n’aime à être corrigé. Elle a eu la bénédiction d’avoir ce livre qui lui a donné plus d’information qu’en ont eu la plupart de gens. Et si elle commence à prêcher à l’école élémentaire, elle deviendra la jeune bizarre. Et ce n’est pas bien pour elle ni pour le livre.”
Jennifer utilise aussi un système de récompenses : le sucre. Elle garde toujours un plateau de quelque chose que les parents n’incluraient pas dans leur alimentation à la maison. Dernièrement, il s’agissait des bonbons de l’Halloween. Ils en prennent un lorsqu’ils arrivent, et elle croit que c’est OK parce que ces jours-ci, les enfants se lèvent à l’aurore pour l’école, et puis il y a les pratiques de soccer ou d’autres activités; alors une petite gâterie en sucre n’est pas une mauvaise chose. Après qu’ils aient lu, ils en reçoivent une autre. Selon Siegel, « Ceci encourage ceux qui sont gênés à lire. Il faut habituellement trois semaines pour vaincre la gêne. Un autre exemple du système de récompenses est un jeune étudiant que j’ai pris à partie. Je lui ai dit, ‘Je sais que tu aimes avoir ce bonbon, mais situ continues à déranger la classe, à interrompre, à faire des drôles de faces, et à te tortiller sur ta chaise, alors lorsque les autres étudiants recevront leur bonbon récompense après leur arrivée et après qu’ils aientlu, tu aurasà les regarderla savourer, parce que tun’en recevras aucune.’ Quelquefois, il faut un refus pour capter leur attention, » admet-elle, « maisà l’exception de soudoyer pour les travaux. Je pense que ça aide de renforcer ce que vous dites; agissez avec autorité, soyez disposés à retirer ceux qui ne sont pas intéressés. Parlez doucement, et circulez avez un gros live. »
Le groupe d’étude des jeunes personnes lit seulement les fascicules au sujet de Jésus, à moins que quelqu’un ne demande un autre sujet; par exemple si quelqu’un de leur parenté vient de décéder, et qu’ils sont intéressés par la vie après la mort. La discussion au sujet des Ajusteurs de Pensée a aussi été populaire. « Mais principalement, » de dire Siegel, « nous restons dans les fascicules au sujet de Jésus, parce que c’est facile à comprendre et qu’ils racontent une histoire si grandiose. À certaines occasions, nous faisons un saut impromptu pour nous procurer du yogourt glacé, ou une autre activité agréable. Je fais aussi des retraites de fin de semaine; dans le passé, j’avais été avec des filles plus âgées, mais actuellement mon groupe mixte devrait être assez âgé pour s’absenter de la maison l’an prochain. »
Le conseil de Jennifer aux nouveaux parents, en ce qui a trait à élever les enfants avec Le Livre d’Urantia est le suivant :« Ne soyez pas gênés. Si vous aimez votre foi, pourquoi pas vos enfants? Les presbytériens ne sont pas embarrassés d’amener leurs enfants à l’église, ou nerveux de partager leur foi avec leurs enfants. Les catholiques sont très confortables d’amener leurs enfants au catéchisme, et ils le sont aussi de leur Première Communion. Pourquoi n’en faisons-nous pas plus que cela? Nous ne pouvons pas espérer que nos enfants apprendront par osmose; nous devons leur enseigner. Votre enfant ne va pas apprendre les math à moins qu’il ne fasse des équations de math. Vous enfants ne vont pas connaître Jésus à moins à moins que vous ne leur introduisiez. »
La communauté Urantia de Boulder loue un espace à une église locale où elle tient un service d’adoration aux quatre mois. Quelquefois le programme est basé sur de la musique, quelquefois sur des lectures avec un fond musical, mais il y a toujours de la prière, de la méditation et un souper du souvenir. Les Siegel ont aussi périodiquement un souper du souvenir dans leur groupe d’étude d’adultes et ils incluent leurs enfants lorsqu’ils sont prêts. « Les enfants aiment les cérémonies, » et Jennifer sait comment rehausser le tout d’une manière délicate : « lls apprécient que le tout les concernent et une célébration de l’arrivée de l’Ajusteur de Pensée serait un grand bonus pour eux. »
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