© 2008 Jean-Claude Romeuf
© 2008 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Le Livre et ses sources | Le Lien Urantien — Numéro 42 — Printemps 2008 — Table des matières | L'essentiel |
Le vent d’hiver est froid
Ce soir,
Mais toi,
on amour, tu t’en vas.
Comme le vent d’hiver souffle dans les nuages,
Emportant malgré lui des oiseaux de passage,
La vie s’en va aussi vers d’autres horizons
Bien au-delà des cris, au bonheur des chansons
Que les fées ont jetées comme des sortilèges
Pour que les mots d’amour se transforment en neige.
Peut-être faudra-t-il qu’un jour tu te souviennes
Que je mettais ta main bien au chaud dans la mienne.
Le vent d’hiver est froid
Ce soir,
Mais toi,
Mon amour, tu t’en vas.
Aurait-il donc fallu mourir dans la bataille,
Pour que le vent cessât et que l’hiver s’en aille?
Au printemps les beaux jours reviennent sans attendre
Que l’oiseau, le phénix, renaisse de ses cendres
J’avais construit pour toi, ma petite étrangère,
Près de la cheminée, un nid dans la chaumière.
Le bonheur est partout quand on sait l’attraper,
Mais comme l’oiseau bleu, le vent l’a emporté.
Le vent d’hiver est froid
Ce soir,
Mais toi,
Mon amour, tu t’en vas.
Il faudrait que toujours on poursuive une étoile,
Qu’on ne la laisse pas se cacher sous un voile ;
La peur est bien souvent la cause de nos maux
Elle endurcit les cœurs et perd les idéaux.
Lorsque tu partiras pour traverser l’espace,
Mets un peu du parfum que je t’offris à Grasse,
Et sèmes-en au loin quand passe un météore;
Je saurai ton chemin et t’aimerai encore.
Jean-Claude Romeuf
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