© 2008 Jean Royer
© 2008 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Voici un extrait de texte sur les sources du LU compulsé et analysé par Matthew Block. Le texte est originellement en deux colonnes, ici en quatre pour avoir en même temps l’original et la traduction. La traduction du texte de Bundy est de moi. J’ai tenté de respecter la mise en gras et le soulignage sans y parvenir totalement.
Ce qui suit représente les parallèles entre [une partie de] la page 208 de La religion de Jésus de Bundy et de la page 2089 * [* Ndt: La page donnée par MB est erronée, et corrigée ici.] du Livre d’Urantia. J’ai [ c’est MB qui écrit.] mis en gras certains mots partagés et souligné les différences significatives.
voir tableau page ci-contre
Commentaire de Matthew Block :
En comparant les deux textes, je traiterai de deux choses: le fond et la forme. [ Nd T : Ici, pour des raisons techniques de langue nous ne traiterons que du fond.]
Le fond: Pour Bundy, Jésus est l’homme le plus religieux qui ait jamais vécu. La vie religieuse de Jésus est exemplaire parce qu’il est essentiellement et exclusivement religieux. Bundy maintient que Jésus n’était pas Dieu, ni le Fils de Dieu ni Dieu-homme. Son trait le plus caractéristique n’était ni la maitrise de soi, ni la perfection de caractère ni la syntonisation avec la divinité. Selon la vision de Bundy, Jésus était plutôt, pendant toute sa vie, sujet aux mêmes luttes et aux mêmes faiblesses que le reste de l’humanité. L’excellence de sa vie religieuse ne résidait que dans sa dévotion constante et absolue à faire la volonté de Dieu telle qu’il essayait de la comprendre.
Le Livre d’Urantia n’avalise pas cette façon de comprendre la nature de Jésus et ne partage que partiellement son interprétation des aboutissements spirituels de Jésus. Les variantes des parallèles indiquent certaines de ces différences fondamentales. Certaines descriptions de Bundy, telles que ‘besoin’, ‘libération’, ‘soulagement’, ‘conquête’, ‘restauration’, etc. indiquent un Jésus encore chroniquement sujet à des changements d’humeur et à des flux et reflux dans la foi. Le LU remplace adroitement ces termes pour montrer la vie de prière de Jésus comme une expression de sa foi triomphante et comme une validation de sa maitrise de soi.
Commentaire du traducteur.
En dépit du fait que la traduction rend le parallèle plus difficile, il semble indubitable que Matthew Block ait, ici, mis le doigt sur un texte qui a directement servi de base au texte du LU, mais on voit bien aussi toute la différence entre l’original et la version urantienne. C’est sans doute ce qui fait aussi la différence entre le texte d’un J.J. Benitez et la version originale du LU. Là ou le LU améliore le texte, Benitez le déprécie.
Traduction de Jean Royer