© 2005 Jean-Claude Romeuf
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La légende raconte que le Docteur Sadler ne crut véritablement en la véracité du LU qu’après la lecture du fascicule 139, traitant du caractère et du tempérament des douze apôtres.
Je n’en crois pas un mot! Un homme tel que lui n’aurait pas pu manquer de souligner la grande homogénéité du LU et de croire pour cela que le LU avait une origine divine. Si ce livre n’était que le fruit de l’intellect humain, sans l’aide de la révélation divine, il y aurait de grandes contradictions tout au long des 196 fascicules. Or, ce n’est pas le cas, et, au fil des années, chaque fois que je me suis trouvé en présence d’affirmations qui heurtaient mon mental, d’un credo inacceptable sur le moment, je me suis aperçu que l’erreur que je croyais avoir décelée, n’était en fait que le résultat d’une pensée immature, d’une réflexion faussée par je ne sais quel sentiment ou quel orgueil. La solution à l’énigme qui n’était là que pour déclencher les rouages de mon esprit d’analyse et que pour développer ma réceptivité à l’Esprit de Vérité, s’éclairait plus tard aux étoiles d’un Euréka.
Quoiqu’il en soit, même si un jour, je devais renier le contenu des écrits du LU, ce ne serait pas que ma foi aurait chancelé, car ma foi n’est autre qu’une reconnaissance en un Père Universel Amoureux de ses créatures et de sa création ainsi qu’une conscience profonde, inscrite en mon âme, de la Fraternité Universelle. Tout le reste, hormis cela, n’est qu’un credo et n’engage que des croyances susceptibles d’évoluer. C’est pour cela que je me fous et me contrefous de connaître l’origine de la dif- fusion des fascicules. Seul le contenu des 2097 pages m’importe !
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul !» Si la lecture en aparté du livre est nécessaire, l’échange de points de vue dans un groupe de lecture reste obligatoire afin de ne pas succomber à une étroitesse ou plutôt à un étouffement de la pensée. On s’aperçoit dans un groupe, que seul dans son isoloir, on ne raisonne pas toujours avec justesse! Les uns et les autres font avancer l’ensemble. On ne trouve pas de saints, tels que les honore l’église catholique ou orthodoxe, parmi les membres de ce groupe, mais des hommes ordinaires avec leurs qualités et leurs défauts. On apprend à les connaître, à les supporter et par voie de conséquence à les aimer.
La lecture du Livre d’Urantia est une approche, une recherche, un désir de connaître Dieu et sa création. Elle devrait se faire avec trois aptitudes qui sont des composantes différentielles du mental. L’idéal serait que celles-ci fonctionnent en parfait équilibre, mais pourtant, chacun d’entre nous a tendance, sans s’en apercevoir quelquefois, à utiliser dans sa lecture, l’aptitude la plus développée au regard des deux autres.
En se référant au Quotient Intellectuel, dont tout le monde a entendu parlé, je propose qu’on les appelle les trois Q: le QI, le QE et le QS.
L’expérience mondiale a montré les désastres que peut provoquer la domination d’un mental se croyant nanti de pouvoirs extrasensoriels ou autres, sur des individus fragilisés. Les sectes foisonnent et crucifient encore l’innocent. La destruction mentale du libre arbitre d’une personnalité par un gourou quelconque, par celui qui s’attribue le nom « d’élu », est une abomination. Même Dieu refuse de nous dominer !
Mais, n’oublions pas que depuis notre humble planète jusqu’aux splendeurs paradisiaques, les créatures de Dieu rendent un culte à leur Père Créateur. C’est pour cela qu’il serait juste, de ne pas oublier le caractère spirituel de nos réunions. Un moment de recueillement, de louange, d’adoration est un don fait au Père de la création et une prise de conscience de la fraternité cosmique.
Vouloir imposer son opinion, que ce soit sur le niveau intellectuel, émotionnel ou spirituel, c’est rechercher un pouvoir de domination immérité sur les autres. C’est pratiquer l’intolérance et par voie de conséquence, c’est rejeter l’amour. La connaissance de la vérité peut s’acquérir par le QI, la sensibilité à la beauté est un fruit du QE et la bonté se développe grâce au QS . Mais, l’harmonie des trois est synonyme de divinité ou d’amour.
Jean-Claude Romeuf
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