© 2007 Jean-Claude Romeuf
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L'amélioration biologique de l'humanité | Le Lien Urantien — Numéro 40 — Automne 2007 — Table des matières | Après la mort de son compagnon de vie |
« La conscience de soi consiste à se rendre compte intellectuellement de l’actualité de la personnalité. » LU 16:8.6
Cime n’est pas avec ma lampe de poche que je vais réussir à éclairer le soleil! Que l’Etre spirituel qui serait à l’origine de cette métaphore poétique me pardonne le plagiat!Il suffit de lire avec attention les pages du Livre d’Urantia pour savoir que les idées que je vais émettre ici au sujet de certaines questions que je me suis toujours posées, sont plus explicites dans le texte du livre, que ma tentative humaine pour les expliquer.
J’avoue, j’en ai bavé (pas vous ?) avant d’avoir eu vent des révélations relatives aux questions que je me forgeais à propos du mental, de l’identité, de l’âme et de la personnalité.
C’est de cela, pourtant conscient de mon invalidité cérébrale et de mon inexpérience, que je vais essayer de démêler quelques fils.
Tout commence par le mental. Seul le mental est créateur. Depuis la Pentecôte, les Ajusteurs ont été universellement distribués sur Urantia. Mais la condition essentielle pour un individu, d’être habité par un Moniteur de Mystère, consiste à avoir un mental normal, ayant statut moral. Je sais aussi, que pour que le mental devienne co-créateur de son identité survivante, c’est-à-dire de son âme immortelle, il est nécessaire qu’il soit le réceptacle d’un Ajusteur de Pensée. Je me pose donc la première question : qu’est-ce qu’un mental normal?
On sait (LU 5:5.13) que : « Ni limita- tions d’intellect,.ni même un standard moral inférieur… ne peuvent invalider la présence de l’esprit divin chez l’individu… » . Mes capacités intellectuelles reluisantes n’ont donc rien avoir avec la présence en moi de l’esprit divin. Il en est de même de mon standard moral. Si j’étais né dans une peuplade isolée, privée malheureusement de la télévision et de la vérité contenue dans les journaux, j’aurais une moralité tout à fait différente. Si l’on ne m’avait pas mis dans les rails d’une société moralisatrice, mais pourtant si souvent démoralisante, il se pourrait que j’ai quand même hérité de certains avantages moraux et sociaux, spécifiques à ma tribu. De cette façon, en tant que créature volitive, il serait advenu vers l’âge de six ans, qu’un Ajusteur, à la première occasion dans laquelle j’aurais exercé mon libre-arbitre par un acte moral, vînt partager avec moi, mon expérience humaine. Ceci afin de m’entraîner avec lui vers le haut lieu de ses origines.
D’une façon détournée, LU 109:6.1 nous fait entrevoir un complément d’information: « Toute valeur significative chez une créature volitive est certaine de survivre… » Si celui qui a découvert cette signification ou estimé cette valeur ne survit pas, l’Ajusteur « confère ces significations et valeurs survivantes à un mental de type plus élevé, un mental apte à survivre » Cette dernière citation nous permet de conclure le chapitre en disant qu’au niveau de la révélation, un mental élevé n’est pas forcément celui d’un grand penseur, d’un grand philosophe ou d’un grand savant, mais plutôt celui de quelqu’un ayant choisi de suivre la volonté et les directives de son Dieu personnel. La normalité du mental ne se mesure donc pas par le degré d’intelligence. Heureusement!
Pendant sa vie terrestre, grâce aux bienfaits peut-être, de la Providence, l’être humain doté d’un mental normal, c’est-à-dire un mental de type élevé apte à survivre, c’est-à-dire un mental élevé en autorité par des décisions morales de plus en plus difficiles, est soumis à une double identité (LU 5:6.7) :
Le résultat combiné des attributs créateurs du mental matériel du Moi humain et du mental spirituel de l’Ajusteur, va permettre la mise en place d’une troisième identité intermédiaire entre le matériel et le spirituel : l’âme morontielle que les médians appellent mental intermédiaire, car elle fait la liaison entre les phénomènes physiques et spirituels. Alors que le mental matériel a la possibilité de croire en Dieu, l’âme créée par l’action conjointe de l’homme et de l’esprit, a maintenant la possibilité de connaître Dieu. Etant de souche divine, l’âme recherchant et trouvant Dieu le long des étages ascensionnels, a un potentiel de croissance infini. En accord avec les médians, nous pouvons dire que l’âme est de nature mentale, justement parce que son potentiel de croissance est infini. Or, nous savons par les révélateurs que le mental n’a pas de limite. Si l’âme était uniquement de nature spirituelle, sa croissance s’arrêterait lorsqu’elle se trouverait en présence de Dieu le Père.
Au moment de la mort, l’identité temporelle va se dissoudre. En dehors de la personnalité, la seule réalité humaine qui perdure est l’identité morontielle. L’homme a donc dès maintenant tout intérêt, à participer au développement de son âme par des choix positifs.
Si l’Ajusteur ne s’est pas taillé avant, pour cause d’amoralité et pourquoi pas d’actes immoraux ou bien par le refus de Dieu, il habite le mental humain jusqu’à ce que les fonctions cérébrales de son hôte ne puissent plus remplir leur rôle de volition. Au moment de la mort, l’Ajusteur perd la personnalité qu’il avait empruntée, mais que son sujet survive ou non, il emporte avec lui jusqu’à Divinington, la mémoire expérientielle des significations et valeurs qu’il avait contribué à construire.
Bien qu’il se soit réjoui de nos succès terrestres et désolé de nos échecs, l’Ajusteur n’a pas pris une part active dans les évènements, c’est-à-dire les faits, de notre vie. Cette mission a été confiée à nos anges gardiens. Remercions-les pour avoir contribué de l’extérieur, à l’organisation matérielle favorable au développement des significations que nous avons acquises et ainsi, au développement des valeurs que ces significations ont pu engendrer. Les séraphins sont donc des aides précieux permettant à notre âme, de devenir plus belle et plus grande. Ils sont en outre, les historiens de notre vie, car ils conservent en eux un curriculum vitae de notre expérience terrestre. Justement, après la mort, ils sont les dépositaires de ce curriculum et du duplicata des significations et valeurs de notre âme (l’original étant la propriété de l’Ajusteur).
Ne nous disputons pas!Au moment de la résurrection, tout nous sera rendu ! Rien n’est laissé au hasard ! Les archivistes du Monde des Archanges font eux aussi un curriculum de nos existences, enregistrent notre personnalité et garantissent notre identification. Or, c’est pourtant maintenant que le mystère s’épaissit. On nous dit que la personnalité est avec l’identité une des composantes du Moi humain. Ni l’Ajusteur, ni l’ange gardien n’en a la charge pendant la durée du sommeil de la mort. La réunion de l’Ajusteur et du séraphin accompagnateur permet à l’identité d’être rétablie et à l’individu d’être repersonnalisé, mais la personnalité ressuscite (page 565,8). La certitude de ce phénomène par lequel je retrouverai ma conscience se situe à un échelon supérieur à celui des croyances ordinaires. J’engage ici même sur Urantia, la foi et la confiance que j’ai dans le Père Universel ! C’est une occasion pour moi, qui me sais mortel, de connaître sa grandeur infinie et son amour insondable. Qui d’autre sinon Dieu peut me ressusciter? Qui d’autre peut m’octroyer à nouveau, la même personnalité me donnant la cognition d’être son fils unique, au milieu d’une fraternité universelle?
A la page LU 42:12.9 un Puissant Messager nous dit que : « Le phénomène de la présence d’une personnalité n’est pas une manifestation d’énergie, qu’elle soit physique, mentale ou spirituelle » Cette phrase, qui dépasse tout entendement philosophique, ferait rire plus d’un athée ! Mais moi dont l’espérance n’est pas à mettre en doute, ici sur Urantia, aussi petit que je sois, je suis certain et même, d’une certaine manière, conscient de cette réalité abstraite faite de la même substance dont est pourvu le Père Universel. La substance de la personnalité est une preuve pour moi, de l’existence de Dieu. Cette substance même, m’oblige ici à renouveler ma confession de Foi.
Jean-Claude Romeuf
15 juillet 2007
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