© 2006 Jean-Claude Romeuf
© 2006 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Le mouvement urantien | Le Lien Urantien — Numéro 36 — Printemps 2006 — Table des matières | Qui suis-je ? — D'où venons-nous ? — Où allons — nous ? Quel est le but de la vie ? |
Aplusieurs endroits dans les fascicules, les auteurs du Livre d’Urantia regrettent que le christianisme primitif ait trouvé ses fondements dans la vie et les enseignements de Jésus plutôt que dans la révélation dont il était désireux de faire profiter les hommes. L’erreur, selon eux, a été de ne pas insister sur le fait que la religion enseignée par Jésus, était basée sur la paternité de Dieu et la fraternité universelle des hommes. « Aimez-vous les uns les autres, comme le Père vous aime » s’est transformé souvent en querelles religieuses, chaque religion, fière de son credo et intransigeante sur la vérité qu’elle détenait ou croyait détenir, a toujours cherché à faire valoir la suprématie de ses idéaux sur ceux des autres.
La règle d’or est toujours la même. Deux mille ans après, s’il fallait ne prendre qu’un seul objet en considération, ce serait de reconnaître la souveraineté spirituelle de Dieu. C’est d’elle que dépendent la fraternité entre les humains et l’unité religieuse sans uniformité, de la planète. C’est le message principal que le Livre d’Urantia essaie de développer.
Jésus savait qu’il n’était pas le Messie espéré par les hommes de sa race; il n’était pas celui qui devait régner sur les Juifs en amenant la prospérité matérielle, mais il était celui qui aurait la charge d’établir un royaume spirituel sur terre reconnaissant pour seul roi : Dieu, le Père de tous !
Qu’est-ce que le royaume ? Nous pensons l’avoir suggéré : c’est en premier lieu le règne de Dieu dans le cœur de chaque homme, de chaque femme. En ayant la certitude d’être soi-même le tabernacle de Dieu, nous reconnaissons à tous la même faculté. Si Dieu est notre père, il est aussi le père d’autrui.
Le royaume présente donc un double aspect :
Faire partie du royaume exige trois conditions :
Gardons-nous de dire que le Livre d’Urantia est nécessaire! Gardons-nous de dire qu’il a fait de nous des citoyens du royaume des Cieux! Avant nous et sans le Livre d’Urantia, des multitudes d’êtres humains ont suivi les directives de leur Ajusteur de Pensée et ont eu un avant-goût sur terre de la présence de Dieu dans le temps. Avant nous, des multitudes de croyants sont entrés dans le royaume, ont suivi et suivent le chemin de l’éternité. Avant nous et maintenant encore, des hommes marquent leur court passage, par l’utilisation qu’ils font des fruits que l’esprit produit en eux, dans le service désintéressé de leurs semblables et démontrent ainsi qu’ils ont déjà trouvé sur terre, le Dieu que d’autres attendent de trouver dans le Ciel !
Le Livre d’Urantia n’est pas nécessaire! Il est plus méritant à un lecteur de participer à la démonstration de la beauté et de la bonté de Dieu à travers ses gestes et son comportement, que de présenter hâtivement à des tiers, l’objet de sa lecture. Il est plus important d’aider quelqu’un à entrer dans le royaume de Dieu que de lui offrir un Livre d’Urantia. Nos yeux sont le reflet de notre âme ; gardons-les toujours clairs et bienveillants : nous serons productifs !
Ne nous y trompons pas, nous avons un grand avantage par rapport aux autres religions d’époque : justement, c’est de savoir que notre credo est utile, mais qu’il n’est pas la seule voie qui mène à Dieu. Que chacun prie au sein de l’église dans laquelle il a l’habitude de prier, qu’il soit un meilleur catholique, un meilleur musulman, mais qu’il puisse adorer Dieu dans son cœur. C’est là, à l’intérieur de notre cœur humain, que nous, les lecteurs du Livre d’Urantia, nous osons proclamer que Dieu se trouve. C’est le message que nous transmettons. Notre religion est une révélation des valeurs surnaturelles, la religion de l’esprit de Dieu à l’intérieur de l’homme, la religion du progrès éternel.
Quand les hommes vivront d’amour, c’est qu’ils vivront selon les principes que Jésus enseigna il y a deux mille ans: « Aimezvous les uns les autres, comme je vous ai aimé». Cette phrase est d’actualité et le restera jusqu’à la fin des temps. Le Livre d’Urantia nous le rappelle sans cesse et en rehausse le sens.
Jean-Claude Romeuf
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