© 2006 Jean Royer
© 2006 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
La Trinité | Le Lien Urantien — Numéro 36 — Printemps 2006 — Table des matières | Souveraineté spirituelle |
Nous sommes engagés dans un mouvement et non pas dans une Eglise. Mouvement est apparenté au latin ‘movere’ qui signifie bouger. Il faut donc que ça bouge!
En fait, les choses ne peuvent évoluer que par les individus. Chacun d’entre nous a sa place, chacun de nous doit se poser la question : Est-ce que je crois à ces enseignements? Si la réponse est non, il suffit d’en rester là. Si la réponse est oui, il faut faire quelque chose. Mais quoi? Rien ni personne ne peut dire ce que chacun doit faire, c’est toujours un choix personnel. Toutefois il est possible de réfléchir à ce qui est possible.
Plusieurs données historiques devraient nous y aider.
Tout d’abord cette idée que le livre a été donné longtemps avant l’heure de sa mission mondiale. Que représente ce longtemps avant ? Hypothèse toute personnelle, au minimum le temps que les Séraphins du Progrès se substituent aux anges des Églises pour promouvoir le Livre d’Urantia, c’est à dire vers 2035.
Ensuite l’idée que les groupes d’étude ont été institués non pas pour qu’un vaste public étudie le livre, mais bien pour former des enseignants et des dirigeants. Le groupe d’étude est à usage essentiellement interne, il recrute chez ceux qui ont déjà lu le livre et comme son nom l’indique il étudie le livre, ce n’est ni un groupe de prière, ni un groupe d’action sociale.
Enfin, parallèlement à cette structure interne, relativement fermée, toute liberté est laissée à l’initiative individuelle pour attirer ceux de l’extérieur qui n’ont pas encore lu le livre ou même qui n’en ont jamais entendu parler. Dans un mémorandum sur la dissémination du Livre d’Urantia le docteur Sadler écrit: « Cependant, une chose devrait être claire. Il ne faut rien faire pour interférer avec les efforts énergiques et enthousiastes d’un individu quelconque pour présenter le Livre d’Urantia à ses divers contacts et associations humaines. »
Il y a donc deux niveaux très différents, le groupe d’étude qui étudie, et les individus de ce groupe qui, seuls ou ensemble, peuvent prendre des initiatives d’action de promotion des enseignements ou des actions sociales dirigées vers l’intérieur ou vers l’extérieur.
Prenons quelques exemples. Tout d’abord vers l’intérieur.
Je ne suis pas riche, je ne vais pas pouvoir financer les activités des associations qui me réclament de l’argent, mais je sais écrire et je vais faire profiter les uns et les autres de ma réflexion en écrivant un ou deux articles pour le Lien ou pour le Journal de l’AUI.
Ou encore, je voudrais bien partager quelques-unes unes de mes idées, mais je sens bien que mon expression écrite est insatisfaisante. Qu’à cela ne tienne, il y aura toujours quelques « nègres » qui me corrigeront et, avec leur aide, d’autres personnes pourront profiter de mes expériences.
Je ne suis pas riche mais je dispose de temps libre, je prends en charge une des activités de l’association telles que répondre aux nouveaux lecteurs, informer les responsables du Lien sur des manifestations, placer des livres dans des bibliothèques… Il faut savoir que tout engagement de cet ordre prend beaucoup plus de temps qu’on ne l’imagine au début et que la disponibilité à moyen terme est indispensable.
Je suis modestement riche et je peux investir, certes très modestement, et à fonds perdus, dans un des nombreux projets de l’AUI. Dons pour le placement de livres en bibliothèques, fonds pour les traductions, aide financière générale à l’AFLLU ou à l’AUI.
Je suis très pris par mes activités, mais je suis raisonnablement riche et/ou j’ai de riches amis ou connaissances que je peux solliciter, je peux aider à financer les activités de l’AFLLU ou de l’AUI.
Ainsi, il y a quelques années, lorsqu’il y avait une réunion en France, il y avait toujours l’indication que ceux qui ne pouvaient pas s’offrir la pension pouvaient être pris en charge par l’Association (en fait ce que l’on appelle de généreux donateurs). Cette pratique a disparu faute de moyens. Ne serait-il pas bien qu’elle puisse être réinstaurée, par exemple pour une certaine jeunesse? Un don spécifiant l’emploi peut toujours être fait.
Bien entendu l’action peut aussi se manifester vers l’extérieur, en notant que la plus grande prudence est de mise.
Il existe des dizaines d’actions possibles hors de ce cadre, des actions dans la société civile dans lesquelles le Livre d’Urantia n’a nul besoin d’être mentionné, mais dans lesquelles les Enseignements du livre peuvent être mis en pratique et mentionnées. Il y a déjà de nombreux textes qui font référence à ce que le LU appelle le service.
Un dernier exemple. Ne serait-il pas bon et facile, en ces temps que l’on dit moroses de présenter certaines des citations du chapitre sur la mota morontielle, ne seraitce que le suivant?
Il faut abandonner l’anxiété. Les déceptions les plus difficiles à supporter sont celles qui n’arrivent jamais (LU 48:7.21) Mais il y en a bien d’autres.
Jean Royer
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