© 2003 Jean Royer
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| Réincarnation, vérité ou superstition ? | Le Lien Urantien — Numéro 27 — Automne 2003 — Table des matières | Doute |
Nous avons toutes et tous été confrontés au doute. Quelle part tient le doute dans le Livre d’Urantia ? Le mot se trouve 110 fois au singulier et 43 fois au pluriel et, il y a une trentaine d’occurrences de mots dérivés.
* Il faut remarquer, toutefois, que l’anglais utilise la formule « no doubt »comme le français le fait de l’expression « sans doute », c’est à dire au sens de probabilité, par « sans doute » il faut entendre le plus souvent qu’il est (hautement ?) probable que…
Le doute est-il spécifiquement humain ? Non. Il subsiste même après la fusion et ne semble disparaître qu’après le passage sur le troisième circuit de Havona ;
Les jours d’incertitude arrivent à leur fin : la tentation du doute disparaît [LU 26:9.3]
Mais de quel doute s’agit-il ? Il s’agit, bien sûr, du doute métaphysique, car le doute évènementiel est lui permanent comme le montrent les exemples suivants :
…mais nous doutons qu’aucune personnalité subabsolue, même les directeurs de pouvoir, puisse comprendre l’infinité de l’énergie de la Grande Source-Centre Première. [LU 42:2.21] Un Puissant Messager
…mais nous doutons que cette autorité suprême l’inciterait à agir différemment si un autre soulèvement semblable se produisait. [LU 53:5.3] Manovandet Melchizédek
Mais même alors, je doute que vous soyez entièrement satisfaits dans votre propre mental.[620.2] Un Puissant Messager
…nous doutons qu’un être inique confirmé puisse jamais éprouver de regrets sincères pour ses méfaits ou accepter le pardon de ses péchés. [LU 67:1.6] Un Melchizédek
Pour l’homme, si loin du niveau spirituel, et parfois pour des créatures bien plus élevées que lui, le doute est un lot commun :
Les créatures inférieures — et même parfois les personnalités supérieures — ont peine à envisager toujours le Père Universel dans ses Fils Créateurs. Alors, en attendant l’époque de leur exaltation spirituelle où la perfection de leur développement leur permettra de voir Dieu en personne, elles se lassent dans leur progression, nourrissent des doutes spirituels, trébuchent dans la confusion, et s’isolent ainsi des buts spirituels progressifs de leur époque et de leur univers. [LU 32:3.6]
Mais les doutes honnêtes et les interrogations sincères ne sont pas des péchés; ces attitudes sont simplement une cause de retard dans le cheminement progressif d’accession à la perfection. [LU 102:1.1]
On notera l’expression « doutes honnêtes » reprise plusieurs fois dans le livre et qui nous rappelle qu’une des deux clés du royaume des cieux est: la sincérité (cf. LU 39:4.14).
Lorsque tu éprouves honnêtement des doutes sur l’équité et la justice de certaines situations matérielles, que tes décisions favorisent ceux qui sont dans le besoin. [LU 132:5.13]
L’assurance spirituelle est l’équivalent de ton expérience religieuse personnelle dans les réalités éternelles de la vérité divine ; en d’autres termes, elle est égale à ta compréhension intelligente des réalités de la vérité, augmentée de ta foi spirituelle et diminuée de tes doutes honnêtes. [LU 146:3.4]
Le croyant n’a qu’une bataille à livrer, et c’est contre le doute — contre l’incrédulité. [LU 159:3.8]
Jésus n’a certainement jamais douté de son Père, mais il a douté de sa mission, ou plutôt de la façon dont il devait conduire cette mission.
Jésus n’eut jamais le moindre doute qu’il avait vécu conformément à la volonté du Père et qu’il abandonnait maintenant sa vie charnelle conformément à la volonté de son Père. [LU 187:5.2]
JÉSUS avait en Dieu une foi sublime et sincère. Il éprouva les hauts et les bas ordinaires de l’existence de mortel, mais il ne mit jamais religieusement en doute la certitude de la vigilance et des directives de Dieu. [LU 196:0.1]
Durant toute cette année, il passa par de nombreuses périodes d’incertitude, sinon de véritable doute, concernant la nature de sa mission. [LU 124:4.2]
Si le Fils de l’Homme avait eu des doutes sur sa mission et la nature de celle-ci quand il alla dans les collines après son baptême, il n’en avait plus aucun lorsqu’il revint vers ses compagnons après les quarante jours de solitude et de décisions. [LU 136:9.10]
Il ne douta jamais de sa nature humaine ; c’était l’évidence même, et il en avait toujours conscience. Quant à sa nature divine, il y avait toujours place pour le doute et les hypothèses ; tout au moins cela resta vrai jusqu’à l’évènement survenu lors de son baptême. [LU 128:1.8]
Tous les éléments humains présents lors du passage de Jésus sur cette planète doutent à l’exception de Ruth, sa petite soeur :
Finalement, elle passa dans les mondes de l’au-delà sans avoir jamais douté du caractère surnaturel de la mission incarnée de son frère-père. (LU 145:0.3)
Ce jour-là, les apôtres — le corps spirituel du royaume — sont réunis dans la salle du haut où ils manifestent de la crainte et expriment des doutes…, [LU 190:1.7]
Celui des apôtres qui connaît le plus de doutes est Thomas: Thomas est le grand exemple d’un être humain qui a des doutes, qui y fait face et qui en triomphe. [cf. LU 139:8.12]
L’action ne se fait pas dans le doute et c’est pourquoi il est si fréquemment demandé de se débarrasser du doute.
… ne mettons pas en doute et ne contestons pas la primauté de sa personnalité. [LU 1:5.9]
Ne doutez pas qu’un jour vous vous trouverez devant la présence divine et centrale, et que vous la verrez (parlant au figuré) face à face. [LU 5:1.9]
En parlant du Fils Eternel : …ne doutez pas, il est une personne. [LU 6:8.8]
Dès maintenant, vous devriez commencer à vous délivrer de l’esclavage de la peur et du doute en entrant dans la nouvelle vie de foi et d’espérance. [LU 157:2.2]
Il faut que vous soyez tous sur vos gardes contre la peur et les doutes. [LU 165:5.5]
On peut se demander comment triompher du doute, le livre nous donne au moins deux indications, la première est plus spécialement dédiée à ce grand ‘douteur’ de Thomas :
Consacre-ta vie à la grande oeuvre consistant à montrer que le mental matériel critique de l’homme peut triompher de l’inertie du doute intellectuel quand il se trouve en face de la manifestation démonstrative de la vérité vivante. [LU 181:2.26]
La seconde est plus générale :
La croyance peut se révéler incapable de résister au doute et de supporter la peur, mais la foi triomphe toujours du doute, car elle est à la fois positive et vivante. Le positif a toujours l’avantage sur le négatif, la vérité sur l’erreur, l’expérience sur la théorie, les réalités spirituelles sur les faits isolés de l’espace et du temps. La preuve convaincante de cette certitude spirituelle réside dans les fruits sociaux de l’esprit que les croyants, hommes de foi, produisent à la suite de leur expérience spirituelle authentique. [LU 102:6.7]
Jean Royer
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