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La Prière de Consentement | Le Lien Urantien — Numéro 58 — Printemps 2012 — Table des matières | Quiz Maxien n°9 Les réponses |
Dans le mental des mortels d’Urantia — ce nom étant celui de votre monde — il existe une grande confusion quant à la signification des termes tels que Dieu, divinité et déité.
Il s’agit bien de mental, terme qu’il faudra lui-même définir. Une première définition est donnée en page 8. Le mécanisme pensant, percevant et ressentant de l’organisme humain. Le total de l’expérience consciente et inconsciente. L’intelligence associée à la vie émotionnelle s’élevant au niveau de l’esprit par l’adoration et la sagesse.
Le mot mécanisme traduit ici l’anglais " mechanism », peut-être plus complexe qu’il peut sembler a priori. L’OED (Oxford English Dictionary) donne comme premier sens : La structure ou adaptation mutuelle des parties, dans une machine ou quelque chose de comparable à une machine, quelle soit matérielle ou immatérielle.
Darwin parle du mécanisme de la fleur. Le Robert dit au sens 2 : Mode de fonctionnement d’une machine ou de ce que l’on assimile à une machine. C’est peut-être en ce sens là qu’il faut comprendre le terme mécanisme.
Qu’est-ce que l’on assimile ici à une machine ? L’organisme humain dans ses fonctions propres de pensant, percevant et ressentant c’est à dire d’abord le mode de fonctionnement du cerveau pour ce qui est de la pensée, mais aussi les organes des sens qui permettent de percevoir et, par l’intermédiaire des glandes productrices, entre autres, d’hormones, de ressentir. Tant la perception que le ressenti sont analysés par le cerveau. Il n’y a pas de pensée sans perception.
N’oublions pas que tout cela forme dans ce mental une expérience, terme que l’on va retrouver tout au long de la lecture du Livre d’Urantia. Cette expérience peut être consciente ou inconsciente. Ici on rejoint l’analyse psychologique, mais de manière simplifiée. Les révélateurs ne se lancent pas dans l’explication des autres niveaux de conscience que sont le subconscient et le superconscient. Il s’agit bien d’un guide de définitions qui seront complétées plus tard dans le livre.
L’intelligence, c’est la partie dite « intellect » mais associée à la vie émotionnelle. Il faudra donc distinguer l’aspect intellectuel qui est la partie pensante pure, appelons-la logique, du mental qui inclut en plus tout l’aspect sentimental qu’il soit conscient ou inconscient. Nous pourrons donc dire que le mental est intelligent et qu’il s’élève au niveau de l’esprit par deux aides, les « adjuvats » que sont l’adoration et la sagesse.
L’esprit est à son tour défini sommairement en page 8 : L’esprit divin qui habite le mental de l’homme — l’Ajusteur de Pensée. Cet esprit immortel est prépersonnel — il n’est pas une personnalité, bien qu’il soit destiné à devenir une partie de la personnalité de la créature mortelle qui survivra.
Les révélateurs se limitent ici à l’explication de l’esprit chez l’homme, ils ne traitent absolument pas de ce qu’est l’esprit en tant que niveau d’existence. Cet esprit est divin, nous ne saurons pas ce qui se cache derrière ce mot, du moins pas encore quoiqu’on nous donne une appellation, celle d’Ajusteur de Pensée. Cet Ajusteur de Pensée habite le mental, voilà qui nous oblige à distinguer formellement le mental de la pensée. La pensée est le produit du mental ou bien peut-on dire le mental produit la pensée. Et dans ce mental il y a une entité divine qui ajuste cette pensée.
Cet esprit est immortel, car divin, par opposition à l’homme qui est mortel. Prépersonnel n’est pas ici explicité, si ce n’est qu’il est proposé comme antonyme de personnel et que la personnalité est définie en page 9 , d’abord négativement puisqu’on nous dit : La personnalité de l’homme mortel n’est ni corps, ni mental, ni esprit, elle n’est pas non plus l’âme.
Puis plus positivement par : La personnalité est la seule réalité invariante dans l’expérience constamment changeante d’une créature ; et elle unifie tous les autres facteurs associés de l’individualité. La personnalité est le don unique conféré par le Père Universel, aux énergies vivantes et associées de la matière, du mental et de l’esprit, et qui survit avec la survivance de l’âme morontielle.
Tous les ingrédients usuels qui forment un être humain sont réunis, y compris le corps ici qualifié de « matière » et l’âme dont la définition nous est aussi donnée en page 8: « L’âme de l’homme est une acquisition expérientielle. À mesure qu’une créature mortelle choisit de « faire la volonté du Père qui est aux cieux, » l’esprit qui l’habite devient le père d’une nouvelle réalité dans l’expérience humaine. Le mental mortel et matériel est la mère de cette même réalité émergente. La substance de cette nouvelle réalité n’est ni matérielle ni spirituelle — elle est morontielle. C’est l’âme émergente et immortelle destinée à survivre à la mort physique et à commencer l’ascension du Paradis. »
On notera que c’est la troisième fois que l’on trouve le mot expérience et qu’il est accompagné de l’adjectif correspondant, expérientielle. On trouve aussi l’adjectif morontielle qui correspond au néologisme morontia. Ce terme est partiellement explicité en page 9: Morontia est un terme désignant un vaste niveau intermédiaire entre le matériel et le spirituel. Il peut désigner des réalités personnelles ou impersonnelles, des énergies vivantes ou non vivantes. La chaîne du tissu morontiel est spirituelle, sa trame est matérielle.
Mortels : c’est le terme le plus fréquent pour désigner les hommes que ce soit de cette planète ou d’autres planètes.
Urantia : première mention du nom donné à notre monde, celui que nous appelons la Terre. On peut se poser la question de savoir qui a donné ce nom. Est-ce le premier nom donné par les Porteurs de Vie ? Par les cent de Caligastia ? Ou bien le nom sous lequel la planète est enregistrée sur les annales de Satania ? Remarquons aussi que c’est le terme monde qui est employé et non pas le terme planète. Il y a peut-être une nuance qui mériterait d’être explicitée. D’entrée de jeu, les révélateurs vont dès la première page situer Urantia dans l’univers, car la cinquième révélation se distingue des autres en nous proposant de prendre conscience de notre condition de citoyens cosmiques.
Il existe une grande confusion, se réfère à l’ensemble des civilisations de notre planète, que ce soit dans l’espace ou dans le temps.
Dieu : Le chapitre II des pages 3 et 4 est consacré à l’explicitation de ce que les révélateurs veulent dire par ce mot. Et pour une bonne partie, il s’agit bien de révélation.
Divinité et Déité sont traités dans le chapitre I des pages 2 et 3 .
Cette première phrase du Livre d’Urantia nous livre amplement matière à réflexion, même si l’on s’arrête au premier niveau, car on voit bien que chaque terme analysé entraîne, si on le désire, vers d’autres termes à analyser. De plus, comme nous l’avons remarqué, l’introduction n’est qu’un guide de définitions et il est évident qu’il est nécessaire de compléter cette approche par un approfondissement que l’on va trouver dans le corps même du livre. C’est une « expérience », matérielle, mentale et spirituelle que chacun doit faire en solitaire mais aussi en groupe d’étude.
Jean Royer
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