© 2000 Jean Royer
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| Réflexions à propos de la prière de Jésus (2) | Le Lien Urantien — Numéro 14 — Été 2000 — Table des matières |
Marie : c’est l’anglais « Mary » mais c’est aussi l’hébreu Miriam, ou Miryam ou Myriam. Ce prénom est répandu et peut poser des problèmes d’identification. Le Livre d’Urantia distingue bien Miriam, la sæur de Jésus, de Marie sa mère, (ce qui ne devait pas être le cas en hébreu ou en araméen, à moins de supposer un hypocoristique toujours possible).
Les sources évangéliques à propos des Maries qui assistent à la crucifixion ne sont pas claires et il semble que cette ambiguitté se poursuit dans le Livre d’Urantia. En effet, on peut lire dans Jean 19:25 : « Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, et la souur de sa mère, Marie, [femme]de Clopas, et Marie de Magdala. » (traduction de Darby).
De plus, Eusèbe de Césarée (260-340) écrit à propos de Clopas : l’époux de Marie sour de la vierge Marie.
La tradition chrétienne voit donc bien une Marie qui serait la sœur de Marie mère de Jésus.
Qu’en est-il du Livre d’Urantia?
En LU 187:3.2 on peut lire :« Parmi les personnes qui se tinrent près de la croix à un moment ou à un autre durant la crucifixion, il y eut Marie, Ruth, Jude, Jean, Salomé (la mère de Jean) et un groupe de croyantes sincères et convaincues comprenant Marie (femme de Clopas et sour de la mère de Jésus), Marie-Madeleine et Rébecca, … »
Peut-on justifier que deux sæurs portent le même prénom?
Apparemment, on pourrait supprimer cette incongruité en ajoutant une virgule après comprenant Marie, (et en ajoutant la devant femme de Clopas, ce qui serait tout à fait en accord avec l’anglais), et nous aurions alors : …comprenant Marie, (1) la femme de Clopas et sæur de la mère de Jésus (2).
Il faudrait en déduire que cette femme de Clopas s’appelle Salomé,(voir infra) mais demeurerait alors une inconnue, qui est cette Marie?
Une deuxième solution consisterait à ajouter un article devant sour de Jésus, nous aurions alors : …comprenant Marie femme de Clopas (1) et la (ou une) sæur de la mère de Jésus (2), cette sœur pouvant être Marthe ou Salomé. Mais alors, nous nous heurtons à LU 188:1.7 qui nous dit : « Voici les noms des femmes qui s’attardèrent ainsi près du tombeau ce vendredi soir : MarieMadeleine, Marie la femme de Clopas, Marthe (une autre soeur de la mère de Jésus) et Rébecca… »
Cette phrase semble bien, elle aussi, sous-entendre que Marie, femme de Clopas est l’une des sæurs de Marie, Marthe en étant une autre.
Pourtant, nous savons que Marie mère de Jésus n’avait que deux sæurs dont l’une était Salomé cf. LU 122:3.3, si l’autre s’appelait Marthe, comment Marie, femme de Clopas, peut-elle être sœur de Marie mère de Jésus? Mystère. (à suivre)
Jean Royer
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