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Étudier le Livre d’Urantia. Pour Quoi Faire? | Le Lien Urantien — Numéro 84 — Décembre 2018 — Table des matières |
JeanMarie Chaise
(Les citations du Livre d’Urantia sont en italiques. Pour souligner leur importance, certains passages ont été mis en gras.)
Il est intéressant de revenir sur l’emploi des paraboles, de leurs significations, de leurs effets et de leurs avantages. Ainsi, à la page 1692, Jésus nous nous éclaire très bien sur l’emploi des paraboles, surtout celles se référant à la nature :
La parabole fait simultanément appel à des niveaux extrêmement différents du mental et de l’esprit. Elle stimule l’imagination, met au défi la discrimination et provoque la pensée critique ; elle encourage la sympathie sans soulever d’antagonisme. [LU 151:3.5]
Il y a d’abord un appel à la coordination entre le mental et l’esprit. Cela semble simple, mais cette coordination demande un réel effort. Autre avantage, la stimulation de l’imagination est bien réelle et ne peut que provoquer une pensée critique non seulement envers les différents aspects de la parabole pour finalement trouver un sens unique et directif, mais aussi provoquer un sens critique de la personne qui tente d’utiliser une parabole, et c’est tellement vrai que l’énorme avantage de l’utilisation de la parabole ne peu que provoquer la sympathie sans soulever de l’antagonisme, car les personnes qui ne discernent pas la véritable signification d’une parabole n’en seront pas fâchées pour autant.
Il est à remarquer que Jésus déconseille l’utilisation des allégories et des fables. Pour lui, la valeur d’utilisation des analogies existant entre les mondes naturels et spirituels se combine très bien dans les paraboles. Pour Jésus, la nature est l’ombre irréelle et fugace des réalités spirituelles.
La parabole part des choses connues pour aboutir au discernement de l’inconnu. Elle utilise le domaine matériel et naturel comme moyen de présenter le spirituel et le supramatériel. [LU 151:3.7]
On peut comparer la parabole à une fenêtre, utilisée et comprise à bon escient, s’ouvrant sur la technique de la révélation. Elle nous permet de discerner l’inconnu spirituel et supramatériel.
Les paraboles favorisent la prise de décisions morales impartiales ; elles éludent de nombreux préjugés et introduisent avec charme de nouvelles vérités dans le mental, en soulevant un minimum de réactions défensives de ressentiment personnel. (LU 151:3.8)
Quelles sont ces prises de décisions impartiales? Il est relativement facile de prendre une décision qui nous permet de contourner ou déviter une expérience qui va nous demander un effort, ou qui va nous coûter peut être assez cher ou qui bouscule nos préjugés, mais qui en notre fort intérieur est la bonne décision. Lexemple que nous apporte une parabole semble favoriser une décision morale et impartiale sans trop provoquer nos défenses et nos ressentiments personnels.
Pour rejeter la vérité contenue dans les analogies d’une parabole, ilfaut un acte intellectuel conscient accompli directement au mépris de votre jugement droit et de votre décision équitable. La parabole permet de contraindre la pensée en mettant en jeu le sens de l’ouïe. LU 151:3.8
Autrement dit, pour rejeter les enseignements d’une parabole il faut consciemment faire appel au rejet de ce qui est bon, beau et vrai. C’est par la parole entendue que nous arrivons à mieux discerner le sens vrai d’une parabole, autrement dit une parabole se comprend mieux lorsqu’elle est entendue par notre sens auditif, il faut donc la dire plutôt que de la transmettre par l’écrit.
L’enseignement sous forme de paraboles permet à l’instructeur de présenter des vérités nouvelles, et même sensationnelles, tout en évitant la plupart des controverses et des conflits extérieurs avec la tradition et l’autorité établie…Jésus décida aussi d’adopter l’enseignement par paraboles parce que cela lui permettait de proclamer des vérités essentielles à ceux qui désiraient connaître le meilleur chemin, tout en fournissant à ses ennemis moins d’occasions de se sentir offensés et de l’accuser. (LU 151:3.9)
Au moyen de paraboles, Jésus présenta des vérités nouvelles et sensationnelles sans que véritablement ses apôtres et les autres auditeurs aient conscience que ces vérités étaient sensationnelles. Apparemment, ceux qui assistaient aux exposés de Jésus sous forme de paraboles, ou ne les comprenaient pas ou les acceptaient volontiers.
Il [Jésus] dit que la parabole [Il s’agit de la parabole du semeur] se référait à deux choses. Premièrement, c’était une récapitulation de son propre ministère jusqu’à ce jour et une prévision de ce qui l’attendait durant le reste de sa vie sur terre. Deuxièmement, c’était également une allusion à ce que les apôtres et autres messagers du royaume pouvaient attendre de leur ministère, de génération en génération, avec l’écoulement du temps. [LU 151:3.13]
La parabole possède également l’avantage de remettre en mémoire les vérités enseignées quand on rencontre ultérieurement les mêmes scènes familières. (LU 151:3.11)
Dans la deuxième partie de l’explication donnée par Jésus, il est clair que cette remarque est destinée à tous les messagers et instructeurs du temps dans leur ministère auprès de leurs semblables. Je pense que l’emploi de la parabole pourra même être utilisé sur les niveaux morontiels et spirituels.
C’est sans doute grâce aux analogies avec la nature que les vérités enseignées au moyen de paraboles nous semblent familières et que nous n’avons aucune peine à nous les remémorer.
Jésus dit: « Je vais encore vous raconter la fin de la parabole du semeur. Je veux vous éprouver pour savoir comment vous accepterez ceci : le royaume des cieux ressemble aussi à un homme qui a semé du bon grain sur la terre ; pendant qu’il dormait la nuit et vaquait à ses affaires la jour, le grain germa et grandit, et, sans qu’il sache comment, la plante arriva à maturité. Elle fut d’abord en herbe, puis il y eut l’épi, puis la plénitude du grain dans l’épi. Et, quand le grain fut mûr, l’homme prit sa faucille et ce fut la fin de la moisson. Que celui qui a une oreille pour entendre entende. » (LU 151:3.15)
Jésus ne mentionna plus jamais cette addition à la parabole du semeur. Voici comment je comprend cette addition : La puissance potentielle de la vérité qui se trouve dans un bon enseignement se manifeste dans un temps plus ou moins long pourvu que le mental qui le reçoit soit adéquat. C’est à ce moment là que l’instructeur reçoit sa récompense.
Mon oreille a entendu.
Voir à la page 1694 les différentes paraboles qu’employa Jésus pour décrire le royaume des cieux. Jésus employait la parabole pour enseigner les foules. Mais…
Après avoir parlé en paraboles à un auditoire public, il profitait des classes du soir pour exposer ses enseignements plus complètement et plus explicitement aux apôtres et aux évangélistes. LU 151:4.7
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