© 2018 Dominique Ronfet
© 2018 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Dominique Ronfet
Encore un titre provocateur!
Soyous sérieux.
Il s’agít de la 5ème révélation d’époque tout de même !!
- Alors pour toi ce tampon suffit?
- Mais enfin n’as-tu pas été transformé par sa lecture? Ce livre n’a-t-il pas changé ta vie?
- Un livre reste un livre.
Il nous raconte une histoire, il peut chercher à nous démontrer un raisonnement, à nous faire rêver ou à nous apprendre quelque chose.
La manière dont nous le recevrons variera pour chacun de nous et aussi en fonction de notre état émotionnel du moment.
Alors oui, la lecture des Fascicules m’offre une perspective très enrichissante. Il me permet aussi de m’échanger avec d’autres sur des thèmes cruciaux de la vie. Mais il ne peut pas changer ma vie. un livre ne peut être qu’un révélateur si je puis dire. Il peut faire ressortír ce qui est sous-jacent chez quelqu’un, un espoir, une peur, une idée, un désir.
C’est déjà beaucoup et peut-être une expérience très forte.
- Mais tu penses que l’étude constante et assidue de ces merveilleuses vérités te permet d’évoluer tout de même?!
- Tu vas vite en besogne. En une phrase, tu lâches déjà des mots qui n’out pas le même sens pour chacun de nous.
J’entends « véríté »et «évoluer ».
- Tu joues sur les mots. Une vérité est une constante, une certitude et l’évolution c’est… c’est se rapprocher de l’idéal que nous nous sommes fixé.
- Alors tu croís que l’étude de ces fascícules va éveiller la conscience des individus avec une même perspective d’évolution par exemple?
- Sans aucun doute.
- Donc avec une même phílosophie de vie, un même objectíf?
- Évidemment.
- Je vais t’avouer quelque chose.
- Oui?
- Je n’ai pas encore rencontré ce courant.
Et c’est plutôt normal.
Les Fascícules nous ouvrent à une responsabilité individuelle unique. Celle que jésus nous propose n’est pas clairement définie, si ce n’est par ces troís axes: accepter sa filiation divine, suivre la volonté qui nous guide, servir son prochain.
c’est un peu comme sí on nous disaít: « suivez le guíde! » en laissant à chacun la responsabilité de le trouver.
- Mais c’est ce que nous faisons. Et en distribuant le Livre partout nous…
- Avant d’emmener des gens en voyage il faut normalement avoir une idée précise de la destination, et avoir un plan ou au moins une boussole.
Mais dans notre cas cette destination ne peut être connue avant de l’avoir atteinte, car elle correspond à un état intérieur.
Nous devons donc identifier le guide, qui ne peut être que personnel et intérieur. Le chemin l’est donc tout autant.
- Maís le Livre est un guide, il nous montre le chemin et toutes les étapes.
- Il nous décrit un cheminement extérieur. Il nous raconte l’histoire d’une évolution positive. Il ne peut faire plus. La clé des étapes intérieures à traverser reste à découvrir pour chacun.
- Mais enfin, l’étude de grandes vérités ne peut que faire grandir!
- L’histoíre est remplíe de croyants en de grandes vérités quí out agí à l’opposé de ces « grandes vérítés ». L’histoíre des religions n’est que cela. Tout est dans l’idée fausse que « croíre en des vérítés » est facteur d’évolution.
Croyance n’est pas expérience.
« Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », dis le proverbe.
Ou: « La tête pense seule, car le corps n’en faít… qu’à sa tête. »
- Tu cherches à dénigrer le travaí et la bonne foí des lecteurs.
C’est insupportable.
- Absolument pas, mais nous ne devrions plus nous mentir. Les Fascicules nous invitent à un chemin de vie dífficíle et merveillleux car ouvert et líbérateur.
Il est de notre devoír de reconnaître avec humilité notre position sur ce chemin avant de prendre quelqu’un par la main pour l’inviter à partager nos croyances.
Ne refaisons pas les mêmes erreurs du passé.
Humilíté et honnêteté devraient être nos pôles.
- Alors restez seul, inactif avec son nombril, c’est ta sagesse. Fantastique!
- Non plus. L’étude et surtout le partage avec d’autres lecteurs peut nous aíder à sortir de notre bulle et ainsi aborder notre vie de tous les jours sous de nouveaux angles, en étant plus à l’écoute de l’autre et ainsí à avoir des expériences socíales, culturelles on relígieuses nouvelles. Et là le travail est immense.
Mais l’étude répétée peut tout aussi bien refermer un groupe sur lui-même.
Je crois que nous appelons cela une religion. C’est le contraire d’une vie ouverte comme jésus nous en a démontré un exemple.
- Évidemment. Nous ne devons pas créer de nouvelle relígion.
- Le mouvement urantíen est encore jeune, très jeune.
Et la jeunesse est impatiente et recherche la sécuríté du groupe.
- Tu as le don de casser l’ambiance.
- Je suis désolé. ce n’était pas mon intention. Enfin si, un peu.
Mais je trouve que nous devons encore mûrir afin d’incarner un peu plus le chercheur heureux et combatif, assoiffé, à la curiosité toujours inassouvie; un voyageur de l’absolu qui saít qu’il trouvera dans son inexpérience reconnue un élément moteur à un enthousiasme permanent. C’est ainsi que j’envisage la vie que nous proposejésus.
- Jolie envolée. Allez je ne t’en veux pas, en faít tu es un poète.
Tu viens boire un verre?
- D’accord. Je terminerai juste par cet étrange passage qui nous rappelle que l’âme doít prendre le témoín, lorsque l’intellect est allé au bout de ses possibílítés.
« Le mental connait la quantité, la réalité, les significations. Mais la qualité — les valeurs — est ressentie. Ce qui ressent est la création conjointe du mental qui connait et de l’esprit associé qui confère la réalité. » [LU 111:3.6]