© 1998 Joseph Le Dain et Séverin Desbuisson
© 1998 Association Francophone des Lecteurs du Livre d'Urantia
Emergence et finalite de l’adoration | Le Lien Urantien — Numéro 7 — Automne 1998 — Table des matières |
Les 7,8,9 et 10 août 1998 se déroulait à Helsinki la première conférence internationale de l’IUA en dehors des États-Unis. Environ cent cinquante lecteurs s’étaient donnés rendez-vous pour se retrouver et aborder le thème : faits, significations, et valeurs.
Dès le jeudi soir la plupart d’entre nous était déjà arrivée au centre de congrès Unitas. Situé à l’Est de la ville, ce complexe dédié aux conférences est agréablement bordé par la mer et les forêts alentours. Après s’être acquitté avec soulagement du fardeau que représente de lourdes valises nous avons joint les autres participants pour découvrir leurs itinéraires de voyages et profiter du buffet qui nous attendait. Mais déjà, il fallait nous séparer ; la raison nous rappelait les contraintes de l’ordre du jour du lendemain. Ce soir là, le clair de lune et le regard de la mer nous observant de son œil calme, à travers la lisière d’arbres fut notre dernier souvenir.
Le vendredi matin fut inauguré par un copieux petit déjeuner et suivi par la visite en bus de la capitale finlandaise. En quelques heures nous avons découvert, entre autres choses : les différents ports, les gares, les marchés, les galeries marchandes, les cathédrales et églises tant luthériennes qu’orthodoxes, la sculpture en mémoire de l’illustre musicien Sibelius, le parlement… et j’en passe. Et puis vint le temps du retour vers Unitas et des discours.
La première allocution fut un vibrant appel de la Fondation à resserrer les rangs et à soutenir les orientations difficiles qu’elle doit prendre pour garantir la diffusion du message original. Le résumé de ce discours pourrait se présenter à peu près comme suit : Le travail est immense et comprend d’une part la traduction, l’édition, la diffusion et la promotion de la révélation sur l’ensemble de la planète et d’autre part, l’organisation de l’enseignement, des rencontres et des débats entre lecteurs.
La première tâche, très matérielle, est la raison d’être de la Fondation Urantia. Son objectif est de couvrir par les traductions 95% de la planète avant 2030 pour réduire le risque de falsification de la traduction. En effet, cette date marque la fin du copyright et verra le début de l’édition privée. La deuxième tâche, plus sociale et spirituelle, est sous la responsabilité de l’International Urantia Association (IUA). Son objectif est de former les instructeurs et les leaders dont notre planète a besoin. Son organisation est la suivante :
Aux États-Unis, une autre organisation, la fellowship, dissémine également les enseignements du livre. La tâche a accomplir, pour enfin réussir pleinement à rétablir la vérité sur Urantia, est immense et suprême. Elle nécessite la coordination de toutes les forces et intelligences disponibles. Aussi nous devons veiller à nous mettre au service de la politique précisée par les révélateurs.
Les faits, les significations et les valeurs de notre contribution à cette grande tâche est un bon exemple pratique pour illustrer le thème de la conférence. Ce sujet nous appelait cependant à beaucoup d’humilité, avant toute réflexion intellectuelle, devant notre mental déformé limitant notre discernement de la vérité et nous conduisant vers une action futile voire destructrice du travail déjà accompli. Quelles significations devons nous voir dans ces luttes ? Quelles valeurs vontelles nous apporter?
Ainsi le ton était donné et les discours [^1] qui suivirent décrivirent tour à tour les faits, les significations et les valeurs perçues dans les domaines suivants :
Nous étions tous marqués par la qualité et la pertinence des interventions tant au niveau des concepts étudiés qu’au niveau de l’application à la vie réelle. Outre les discours, nous avons eu le plaisir de participer à trois groupes d’étude sur des sujets très variés, d’assister à une pièce de théâtre, à un quiz, d’écouter un ténor et de célébrer un souper du souvenir. A cette occasion un chant fut entonné et rappela une fois de plus notre foi commune dans la 5ième révélation. La conférence se termina le lundi à midi et pour la plupart nous nous sommes séparés après le déjeuner non sans avoir remercié cette équipe finlandaise pour son sens de l’organisation et de la discrétion.
Pour une trentaine d’entre nous la séparation fut toute provisoire car une deuxième conférence nous attendait en Estonie. Vers 18 h 00 ce lundi nous quittions Helsinki pour rejoindre par bateau la capitale estonienne l’esprit encore dans les nuages spirituels de la conférence. La réalité de ce monde n’allait pas tarder à nous rappeler ses contraintes : douane, retour surprise à Helsinki pour l’un, carte bleue défaillante pour l’autre. Tout fut enfin réglé et vers minuit, quelque part dans un hôtel de la banlieue de Tallinn, chacun avait pu retrouver le paradis du sommeil réparateur.
Le mardi fut une journée de transition. Le matin nous avons visité la vieille ville éclairée par les commentaires d’une lectrice estonienne et l’après-midi nous sommes allés, transporté par bus, sur le lieu de la conférence, dans le petit village de vacance de Karepa, à l’Est de Tallinn. Cette visite nous a permis d’apprécier le caractère médiéval de la ville et suffi pour saisir l’originalité de ce petit pays qui espère beaucoup des opportunités que pourrait lui ouvrir le marché européen.
Ce mardi soir, après nous être installés dans des petits bungalows en bois, nous faisions nos premiers pas à la découverte de la forêt et de la plage qui nous environnaient. Très vite le dîner fut servi et il se prolongea par une petite réunion qui présentait le programme des trois jours suivant ainsi que la situation du livre en Estonie. En fait les Estoniens disposent de la première moitié de la traduction et, bien sûr, attendent avec impatience la suite et notamment la quatrième partie du livre : la vie de Jésus. La diffusion actuelle est très sommaire et réside dans la photocopie des premiers essais de traduction. La suite de la traduction est en cours et s’appuie sur la participation de la Finlande compte tenu de l’effort financier à fournir. Mais déjà, et alors que le livre n’est pas encore traduit, les Estoniens évaluent à un potentiel de cinq cents le nombre de personnes intéressées par la lecture du livre. En fait la population semble se diriger vers un mouvement de recherche de la vérité et seulement 10% des estoniens appartiennent aux églises.
Le mercredi matin la conférence débuta, devant une cinquantaine de personnes, par un discours du leader estonien, Peep Sober. C’était une introduction à l’ensemble de la conférence qui précisait les soucis des Estoniens et décrivait leur approche du livre. Comme nous tous ils souhaitent comprendre cette révélation afin de l’évaluer et de pouvoir la situer parmi le reste des connaissances à notre disposition sur la planète. Ainsi nous discutions et réfléchissions sur les thèmes suivants :
En plus de ces groupes d’études plusieurs discours furent prononcés dont un sur la dissémination des enseignements et le processus de décision chez l’homme. Un souper du souvenir fut célébré le jeudi, et le vendredi soir une pièce de théâtre, jouée par une charmante estonienne, nous présenta les révélations d’un ange à son sujet humain. Enfin, tous les soirs, après le sauna, nous nous retrouvions autour d’un feu de camp pour un dernier échange avant le sommeil quotidien.
La conférence pris fin le vendredi en début d’après midi. Nous prîmes tous congé de Karepa et regagnâmes la capitale par bus d’où chacun repris son chemin.
Ces deux rassemblements nous parurent bénéfiques tant par la richesse des discours et des discussions en groupes d’études que par les échanges de points de vues sur nos expériences et nos difficultés dans la compréhension et la mise en œuvre des enseignements du livre. Mais ils étaient également complémentaires car la conférence d’Helsinki nous a donné un premier contact avec cette vaste association mondiale qu’est l’IUA alors que la conférence de Karepa nous a permis d’approfondir les contacts personnels avec ses membres par son coté plus détendu et par le nombre plus réduit de participants. Ces multiples discussions, nous ont sans aucun doute, transformés et nous rappelant chaque jour que nous ne sommes pas seuls à relever cet énorme défi qu’est la révélation de la vérité sur Urantia. C’est ainsi que la motivation de chacun s’est trouvée brillamment régénérée jusqu’à la prochaine réunion mondiale qui devrait se tenir aux États-Unis en l’an 2000.
Joseph et Séverin.
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