© 1998 Ken Glasziou
© 1998 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
Dans la vie physique, les sens révèlent l’existence des choses et le mental découvre la réalité des significations ; mais c’est l’expérience spirituelle qui révèle aux individus les vraies valeurs de la vie. On atteint ces niveaux supérieurs de vie dans l’amour suprême de Dieu et dans l’amour désintéressé des hommes. Si vous aimez vos compagnons, c’est que vous avez découvert leur valeur. Jésus aimait tellement les hommes parce qu’il leur attribuait une haute valeur. C’est en découvrant les mobiles de vos associés que vous découvrez le mieux leur valeur. Si quelqu’un vous irrite et suscite en vous du ressentiment, vous devriez chercher avec sympathie à discerner son point de vue, les motifs de sa conduite désagréable. Dès lors que vous comprenez votre voisin, vous devenez tolérant, et cette tolérance va se transformer, croitre en amitié et murir en amour.
Essayez de voir, par la pensée, l’image d’un de vos ancêtres primitifs à l’âge des cavernes — un lourdaud petit, mal bâti, sale, hargneux, se tenant les jambes écartées, la massue levée, respirant la haine et l’animosité tandis qu’il regarde férocement droit devant lui. Une telle image ne décrit guère la divine dignité de l’homme ; mais élargissons le tableau. Devant cet homme animé, un tigre à dents de sabre se prépare à bondir. Derrière lui se tiennent une femme et deux enfants. Vous reconnaissez immédiatement que l’image représente les débuts de beaucoup de beaux et nobles caractères de la race humaine, et pourtant l’homme est le même dans les deux tableaux. Seulement, dans le second, vous êtes favorisés par un élargissement d’horizon ; vous discernez le mobile de ce mortel en évolution. Son attitude devient digne de louange parce que vous le comprenez. Si vous pouviez seulement sonder les motifs de vos compagnons, combien mieux vous les comprendriez ! Si seulement vous pouviez connaitre vos semblables, vous en tomberiez finalement amoureux.
Vous ne pouvez pas aimer vraiment vos compagnons par un simple acte de volonté. L’amour nait seulement d’une compréhension approfondie et consommée des mobiles et des sentiments de votre prochain. Il est moins important d’aimer tous les hommes aujourd’hui que d’apprendre chaque jour à en aimer un de plus. Si, chaque jour ou chaque semaine, vous parvenez à comprendre un compagnon de plus, et si c’est la limite de vos capacités, alors vous êtes certainement en voie de rendre votre personnalité sociale et vraiment spirituelle. L’amour est contagieux ; et, quand la dévotion humaine est intelligente et sage, l’amour a plus d’emprise que la haine. Mais seul l’amour authentique et désintéressé est vraiment contagieux. Si seulement chaque mortel pouvait devenir un foyer d’affection dynamique, le virus bénin de l’amour imprègnerait bientôt le courant émotionnel sentimental de l’humanité au point que toute la civilisation serait enveloppée d’amour, et ce serait la réalisation de la fraternité humaine. (LU 100:4.4-6)
La véritable Église — la fraternité de Jésus — est invisible, spirituelle et caractérisée par l’unité, mais non nécessairement par l’uniformité. (LU 195:10.11)