© 2001 Ken Glasziou
© 2001 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
La transmutation des potentialités et des réalités existentielles vers le niveau fini de réalité | Volume 8 - No. 2 — Table des matières | L'apparition à Sychar |
La croix montre à jamais que l’attitude de Jésus envers les pécheurs n’était ni une condamnation ni une excuse, mais plutôt un salut éternel et plein d’amour. Jésus est véritablement un sauveur dans le sens où sa vie et sa mort conduisent les hommes à la bonté et à une juste survie. Jésus aime tellement les hommes que son amour éveille la réponse d’amour dans le cœur humain. L’amour est vraiment contagieux et éternellement créatif. La mort de Jésus sur la croix illustre un amour suffisamment fort et divin pour pardonner le péché et engloutir toute mauvaise action. Jésus a révélé à ce monde une qualité de justice supérieure à la justice – un simple bien et un mal techniques.
L’amour divin ne pardonne pas seulement les torts ; il les absorbe et les détruit. Le pardon de l’amour transcende totalement le pardon de la miséricorde. La miséricorde met de côté la culpabilité du mal ; mais l’amour détruit à jamais le péché et toute faiblesse qui en résulte.
Jésus a apporté une nouvelle méthode de vie à Urantia. Il nous a appris à ne pas résister au mal mais à trouver à travers lui une bonté qui détruit efficacement le mal. Le pardon de Jésus n’est pas une condoléance ; c’est le salut de la condamnation. Le salut ne néglige pas les torts ; cela leur donne raison. Le véritable amour ne compromet ni ne tolère la haine ; cela le détruit. L’amour de Jésus ne se contente jamais d’un simple pardon. L’amour du Maître implique la réhabilitation, la survie éternelle.
Il est tout à fait approprié de parler du salut comme de la rédemption si l’on entend par là cette réhabilitation éternelle.
Jésus, par la puissance de son amour personnel pour les hommes, pouvait briser l’emprise du péché et du mal. Il a ainsi libéré les hommes pour qu’ils choisissent de meilleures façons de vivre. Jésus a dépeint une délivrance du passé qui, en soi, promettait un triomphe pour l’avenir. Le pardon apportait ainsi le salut. La beauté de l’amour divin, une fois pleinement admise dans le cœur humain, détruit à jamais le charme du péché et la puissance du mal.
Les souffrances de Jésus ne se limitent pas à la crucifixion. En réalité, Jésus de Nazareth a passé plus de vingt-cinq ans sur la croix d’une existence mortelle réelle et intense. La vraie valeur de la croix réside dans le fait qu’elle fut l’expression suprême et finale de son amour, la révélation complète de sa miséricorde.
Sur des millions de mondes habités, des dizaines de milliards de créatures en évolution qui auraient pu être tentées d’abandonner la lutte morale et d’abandonner le bon combat de la foi, ont jeté un dernier regard sur Jésus sur la croix et ont ensuite continué leur route, inspirées par la vue de Dieu abandonnant sa vie incarnée dans la dévotion au service désintéressé de l’homme.
Le triomphe de la mort sur la croix se résume dans l’esprit de l’attitude de Jésus envers ceux qui l’ont assailli. Il a fait de la croix un symbole éternel du triomphe de l’amour sur la haine et de la victoire de la vérité sur le mal lorsqu’il a prié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Ce dévouement à l’amour était contagieux dans tout un vaste univers ; les disciples l’ont reçu de leur Maître. Le tout premier enseignant de son Évangile qui fut appelé à donner sa vie dans ce service, dit, alors qu’ils le lapidaient à mort : « Ne leur imputez pas ce péché. »
La croix lance un appel suprême au meilleur de l’homme car elle révèle celui qui était prêt à donner sa vie au service de ses semblables.
Nul ne peut avoir de plus grand amour que d’être disposé à donner sa vie pour ses amis — et Jésus avait un tel amour qu’il était prêt à donner sa vie pour ses ennemis, un amour plus grand que tout ce que l’on avait connu jusque-là sur terre. (LU 188:5.7)
Vous prêchez un sermon plus vrai avec votre vie qu’avec vos lèvres.
Quand les hommes et les femmes réfléchis considèrent Jésus offrant sa vie sur la croix, ils ne peuvent plus guère se permettre de se plaindre, même des plus rudes épreuves de la vie, et encore bien moins des petites vexations et des nombreux griefs purement fictifs qui en découlent. (LU 188:5.10)
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