© 1999 Ken Glasziou
© 1999 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
Une vision alternative de l’incarnation de Jésus | Volume 6 - No. 3 — Table des matières | « Comment qualifieriez-vous cet homme ? » |
Qu’est-ce qu’aimer son prochain ? Et comment allons-nous procéder concrètement ?
Nous apprenons ce concept grâce à une élaboration dans les Fascicules du rôle du nouvel enseignant, l’Esprit de Vérité, que Jésus a déclaré qu’il enverrait après son « départ ». C’était en réponse à une question de Judas Alphée. Dans sa réponse, Jésus avait déclaré :
« Ce nouvel instructeur est l’Esprit de Vérité qui vivra avec chacun de vous, dans votre cœur, et, ainsi, tous les enfants de lumière ne feront plus qu’un et seront attirés les uns vers les autres. C’est de cette manière que mon Père et moi, nous pourrons vivre dans l’âme de chacun de vous, et aussi dans le cœur de tous les autres hommes qui nous aiment et qui rendent cet amour réel dans leurs expériences en s’aimant les uns les autres comme je vous aime maintenant. » » (LU 180:4.5)
S’ensuit un discours sur le sens de la « règle d’or » qui nous oblige à aimer notre prochain comme nous-mêmes. Cette déclaration est incluse :
« La vraie signification cosmique de cette règle de relations universelles ne se révèle que dans sa réalisation spirituelle, dans l’interprétation de la loi de conduite par l’esprit du Fils envers l’esprit du Père qui habite l’âme du mortel. » (LU 180:5.8)
Alors, comment l’esprit du Fils interprète-t-il cette loi de conduite qui exige que nous aimions notre prochain ?
« L’amour, le désintéressement, doit constamment subir une vivante réadaptation interprétative des relations conforme aux directives de l’Esprit de Vérité. Il faut que l’amour saisisse ainsi les concepts toujours changeants et plus étendus du bien cosmique le plus élevé pour la personne qui est aimée. » (LU 180:5.10)
Nous avons ici une déclaration très précise sur la façon d’aimer notre prochain. Notre amour doit être en accord avec le « bien cosmique le plus élevé » de celui qui est aimé. Autrement dit, notre amour ne doit pas se limiter aux besoins immédiats de notre prochain mais doit prendre en considération sa carrière éternelle dans l’univers.
Le véritable sens du « bien cosmique le plus élevé » peut facilement être apprécié dans des situations dans lesquelles les parents satisfont les besoins immédiats de leurs enfants au point de les gâter – des actions accomplies dans un amour apparent qui pourraient mettre en péril la carrière cosmique et universelle de leur progéniture.
Aimer notre prochain est une exigence si complexe qu’aucun de nous n’est capable d’interpréter le vrai sens du terme dans des cas particuliers. C’est pourquoi il nous est demandé d’interpréter notre amour en accord avec la direction de l’Esprit de Vérité qui nous habite.
« Il nous faut donc clairement reconnaitre que ni la règle d’or ni l’enseignement de la non-résistance ne peuvent être correctement compris en tant que dogmes ou préceptes. Ils ne peuvent être compris qu’en les vivant, en réalisant leur signification dans l’interprétation vivante de l’Esprit de Vérité qui ordonne les contacts affectueux entre humains. » (LU 180:5.11)
Aimer notre prochain n’est pas quelque chose que nous pouvons faire seuls. Nous devons apprendre à écouter l’Esprit de Vérité de Jésus qui, à travers l’Esprit-Père qui habite en nous, interprète notre amour des autres de telle manière qu’il est en réalité dirigé vers leur « bien cosmique le plus élevé ».
Ce que nous devons apprendre à faire, nous l’apprenons en le faisant.
Aristote
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