© 1994 Ken Glasziou
© 1994 La Bibliothèque de la Confrérie des Hommes
Préparé à partir du matériel fourni par : Dr Edmund Roach, Watertown, N.Y., États-Unis
Clovis, au Nouveau-Mexique[1] abrite le site archéologique, découvert dans les années 1930, qui a donné son nom aux personnes qui auraient mis les pieds en Amérique pour la première fois. Étayé par la datation au radiocarbone, cet événement aurait eu lieu il y a 11 200 ans. On pensait que la migration des premiers Américains s’était déroulée au rythme des glaciers. Il y a vingt mille ans, on pense que les glaciers ont complètement bloqué les routes menant au sud de l’Alaska. Ce n’est qu’il y a environ 11 200 ans, lorsque les glaciers se sont suffisamment retirés, qu’une route praticable s’est rouverte plus ou moins le long des frontières actuelles de l’Alberta et de la Colombie-Britannique.
C’est le modèle standard, mais il présente des problèmes. Il semble que ces gens aient atteint la pointe la plus méridionale de l’Amérique du Sud, à 16 000 kilomètres de là, en 300 ans ! Apparemment, c’est quatre fois plus rapide que le record mondial actuel des chasseurs-cueilleurs préhistoriques. Il a d’autres problèmes. En 1978, des chercheurs du sud du Chili ont commencé à fouiller un site à Monte Verde[2] qui, selon eux, aurait été occupé 2000 ans plus tôt que le site de Clovis. Ce site est désormais bien documenté mais il apparaît que les partisans du modèle standard ne veulent pas en connaître.
D’autres problèmes sont survenus pour le modèle standard en raison des recherches utilisant le taux de mutation de l’ADN mitochondrial comme horloge. Des enquêtes menées à l’Université Emory sur les Indiens d’Amérique du Nord indiquent que ces personnes appartiennent à quatre groupes distincts qui ont divergé d’un ancêtre maternel commun qui aurait traversé le pont terrestre reliant la Sibérie et l’Alaska. L’horloge génétique situe cet événement il y a plus de 21 à 41 000 ans. Mais ce n’est pas là le pire coup porté au modèle standard. Un autre projet utilisant l’ADN mitochondrial a été réalisé sur la tribu Nuu-Chah-Nulth[3] de l’île de Vancouver par des travailleurs des universités de l’Utah et de Munich. Cela a révélé un degré étonnant de diversité : 28 variantes moléculaires distinctes chez seulement 63 individus. Mesuré par l’horloge ADN mitochondriale[4], il semble que les ancêtres de ces peuples aient dû quitter la Sibérie il y a 78 000 ans. Le Livre d’Urantia nous dit que l’époque réelle était il y a 85 000 ans. Seul le temps nous le dira.
RH Ward, BL Frazier, K Dew-Jager et S Pääbo, Vaste diversité mitochondriale au sein d’une seule tribu amérindienne. PNAS 1991, 1er octobre ; 88(19) : 8720-8724. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC52581/ ↩︎