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Une soirée à la Neylière | Le Lien Urantien — Numéro 60 — Automne 2012 — Table des matières | Quelques passages du LU |
Le simple art de bénir
Bénir signifie reconnaître le bien infini qui fait partie intégrante de la trame même de l’univers- Il n’attend qu’un signe de nous pour se manifester.
Bénir signifie désirer et vouloir inconditionnellement le bien illimité pour les autres et les événements de la vie — en puisant aux sources les plus profondes et les plus intimes de notre être. Cela signifie révérer et considérer avec un émerveillement total ce qui est toujours un don du Créateur — et cela, quelles que soient les apparences.
Bénir signifie invoquer la protection divine sur, penser avec une reconnaissance profonde à, et parler avec gratitude de quelqu’un ou quelque chose.
Bénir signifie appeler le bonheur sur quelqu’un — bien que nous ne soyons jamais la source de la bénédiction, mais simplement le témoin joyeux de l’abondance de la vie.
Bénir signifie reconnaître une beauté omniprésente cachée aux yeux matériels- C’est activer la loi universelle de l’attraction qui amènera dans notre vie exactement ce dont nous avons besoin dans le moment présent pour grandir, progresser et remplir la coupe de notre joie.
Il est impossible de bénir et de juger. Alors maintenons en nous ce désir de bénir comme une incessante résonance intérieure et comme une perpétuelle prière silencieuse.
Au réveil, bénissons notre journée, car elle déborde déjà d’une abondance de bien que vos bénédictions feront apparaître.
Bénissons tous les gens que nous rencontrons, de toutes les façons concevables, c’est-à-dire dans leur santé, leur travail, leur joie, leur relation à Dieu, avec eux-mêmes, et les autres. La paix de notre bénédiction sera le compagnon de leur chemin, et l’aura de son discret parfum, une lumière sur leur route. De plus, des fleurs de joie jailliront dans les espaces arides de notre propre vie.
En route, bénissons notre village, notre cité, ses habitants, ceux qui la gouvernent, son corps médical et enseignant, son clergé et tous ses marginaux.
Répondons à l’offense par une bénédiction silencieuse : bénissons notre agresseur totalement, sincèrement, joyeusement car une telle bénédiction est un bouclier qui le protège de l’ignorance de ses méfaits, et détourne la flèche qui nous est adressée.
Devant un événement inattendu et bouleversant, éclatons en bénédictions, car la vie est en train de nous apprendre une leçon. Même indésirable en apparence, nous l’avons en fait suscité afin d’apprendre la leçon qui nous échapperait si nous hésitions à le bénir- Les épreuves sont des bénédictions cachées et suivies par des cohortes angéliques.
Devant une prison, bénissons ses occupants dans leur innocence et leur liberté, leur bonté, la pureté de leur essence et leur pardon inconditionnelCar on ne peut qu’être prisonnier de l’image et de la peur qu’on a de soimême, et un homme libre peut marcher sans chaînes dans la cour d’une prison.
Devant un hôpital, bénissons ses patients dans la plénitude de leur santé, car même dans leur souffrance et leur maladie, cette plénitude attend simplement d’être découverte.
Devant une personne en pleurs ou apparemment brisée par la vie, bénissons-la dans sa vitalité et sa joie : car les sens matériels ne présentent que l’inverse de la splendeur et de la perfection ultimes que seul l’œil intérieur peut percevoir.
Par-dessus tout, n’oublions pas de bénir cette personne merveilleuse, totalement belle dans sa vraie nature, et si digne d’amour que nous sommes.
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