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Électrons-Neutrons-Protons | Le Lien Urantien — Numéro 83 — Septembre 2018 — Table des matières | Nouvelles du Cameroun |
Comment, en vos propres mots, feriez-vous l’analogie entre la naissance d’un humain et la naissance de la religion dans le mental de l’homme et ultimement la naissance de l’esprit?
Dans la situation idéale, un homme et une femme décident d’associer les éléments associables en vue de faire émerger, dans le sein de la femme, une nouvelle réalité qui n’est ni complètement l’un, ni complètement l’autre. Dans cet acte de sagesse, celui d’unifier ce qui est unifiable, un embryon se forme et grandit selon les lois parfaites du Créateur!
Selon mon expérience, je perçois le même phénomène dans la conception de l’âme. Ce sont les volontés conjointes de Dieu et de l’homme de se rencontrer et de vivre des expériences ensemble qui créent et activent cette nouvelle réalité morontielle. Dieu est naturel à l’homme et l’homme à Dieu. Dieu a créé l’homme pour Le vivre et Le manifester.
Au fur et à mesure de cette association expérientielle, le produit de leur rencontre (Dieu est toujours au rendez-vous attendant son collaborateur humain) augmente et se renforce.
Sur cette base humano-divine, plateforme idéale contenant un terreau fertile adéquat à la greffe parfaite d’un Moniteur et Guide Divin, l’Ajusteur de Pensée, la naissance de l’esprit est actionnée. La croissance et l’augmentation de Son influence se manifestent selon l’acte volontaire d’abandon de tout contrôle de l’homme dans les expériences qui lui sont présentées (cadre idéal tout comme l’était le sein de la mère). L’évolution de la manifestation de la soumission de l’être aux directives de l’esprit se voit dans l’augmentation de la manifestation des fruits de l’esprit.
Lespace et le temps sont une création évolutionnaire. La naissance d’un enfant et la religion respectent cette loi de l’évolution. On vient à l’existence par le processus progressif de la grossesse ; la religion existe par la présence de Dieu et le désir de personnalité après l’installation progressive des facultés mentales et leur fonctionnement, fonctionnement qui, d’ailleurs produit la religion évolutionnaire.
Cest après la prise de conscience de soi, et de la vie que l’homme se tourne vers Dieu pour se maintenir dans la pérennité de la vie et atteindre la perfection ; c’est le début de la foi qui inaugure la vraie religion
On dit dans Le Livre d’Urantia que la naissance de la religion n’est pas soudaine mais graduelle, qu’il y a tôt ou tard, un jour, une naissance de l’esprit.
Aussi loin que je me souvienne, enfant, je priais. Notamment, quand mon père est tombé malade vers mes 8-9 ans et est décé- dé quand j’avais 15 ans. J’ai eu beaucoup de colère à cette époque et en même temps, j’avais besoin de savoir et surtout d’être rassurée s’il y avait une vie après la mort.
Vivre, à cette époque une telle expérience douloureuse m’a permis de me poser les questions existentielles. Ce n’est que lorsque j’ai eu mon premier enfant que toutes ces questions sont revenues et les réponses obtenues ont donné naissance à Aurore qui évolue chaque jour en Dieu, par Dieu et avec Dieu. Je garde en moi la date et n’oublie jamais de remercier Dieu le 3 juin, pour moi, ma zème naissance s’est faite le 3 juin 2003, quand une personne m’a dit ; Dieu vit en toi!
Moi, qui après autant d’années, ai toujours pensé que Dieu était à l’extérieur, pire au-delà de notre monde et intouchable. Je comprends et accepte toutes les expériences vécues comme LE CHEMIN choisit par Dieu afin que je sois à ce jour une femme consciente de lui en moi et surtout avec ce besoin immense de faire sa volonté.
Alors voici un tableau (j’aime bien ) pour comparer, selon mon expérience, les deux naissances (exclue la naissance de toute religion intermédiaire : je suis passée d’athée sceptique à naissance d’Esprit directement… sans étape intermédiaire d’aucune autre religion institutionnalisée.)
NAISSANCE D’UN BÉBÉ (vue du regard du bébé) |
NAISSANCE EN SPRIT (vue par l’bumain) |
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Milieu de grossesse : zone de confort, milieu confortable, on reste là confortablement. Terrain connu. | Avant la naissance en Esprit : zone de confort matériel (même dans la douleur ou la négativité), on ne veut pas sortir terrain connu et familier. |
Fin de grossesse : le milieu devient trop étroit, on sent que le milieu ne pourra plus nous permettre de continuer à grandir. On bouge beaucoup, on remue mal à l’aise, mais on ne sort pas encore… on est bien attaché au milieu (et au cordon). | Fin de la deuxième « grossesse »: la zone de confort n’est plus si confortable. On se sent à l’étroit, freiné, plus en accord avec le milieu. On bouge, on nie l’évidence, on remue mentalement, on est mal à l’aise, et on y reste encore par peur de perdre. |
Les contractions. Le milieu de vie ne nous convient plus. Pour survivre il faut en sortir, l’heure nest plus au choix. Nous devons sortir et le milieu nous le fait bien comprendre… tout nous pousse à sortir. On sent dehors du mouvement… quelque chose va nous accueillir. Pour le moment… on se débat. On doit sortir. Cest fatigant, éprouvant, on a peur… dehors c’est l’inconnu. | Les « contractions »: Le milieu nous fait aussi comprendre qu’il est temps pour nous de changer pour grandir… sinon c’est la mort… la mort de lâme. On se débat pour sauver ce que l’on peut… sans succès… on doit tout laisser. Tout revoir… on se lance dans l’inconnu. La souffrance est là, on sent bien que quelque chose de mieux nous attend. On a peur. |
Cordon coupé : C’est l’heure de respirer par nous-même. La marche arrière nest plus possible. | Cordon coupé : Nous respirons l’air divin pour la première fois. La marche arrière nest plus possible. |
Le repos, l’alimentation, les premières heures de vie : Le bébé doit dormir beaucoup, laisser retomber et récupérer de ces épreuves. Il doit être nourri, il demande du lait, de lattention, de l’amour. Tout ne lui arrive plus dans le cordon, il doit se manifester. Sa croissance peut continuer. Il est dans une nouvelle dimension. Le bébé est fragile il se consolidera au fur et à mesure de sa croissance physique. | L’après naissance : Fatigue, besoin de nourriture et de boisson spirituelles (je suis un bébé qui a bon appétit lol), je dois apprendre à demander à l’Ajusteur (et non plus croire que tout arrive tout cuit), je dois m’investir dans cette voie divine. La croissance spirituelle est en marche. Une nouvelle dimension. Le nouveau-né est encore fragile. Il se consolidera au fur et à mesure de sa croissance spirituelle. |
Une succession de naissances nous attend-elle? Bonne croissance à tous.
De même que la naissance d’un enfant est le fruit d’efforts conscients et vigoureux, la naissance de la religion dans le mental humain est une expérience active, positive, courageuse, volontaire. Car la vraie religion ne favorise ni l’indolence morale, ni l’acédie.
La religion de l’esprit, c’est un travail qui nécessite une détermination et un état d’esprit positif comme celui de la mère qui accouche.
Pour ma part, après une gestation assez longue où la religion s’est développée consciemment en moi, jaai vécu une crise d’identité religieuse et de remise en question de mes croyances. Ce qui a déclenché les douleurs de l’accouchement et une nouvelle naissance : la naissance de l’esprit, sous l’impulsion de mon moniteur divin qui avec patience et amour, me guidait vers un nouvel état d’éveil religieux.
Jai alors compris, perçu et ressenti que cette naissance était le prélude à des bouleversements et des transformations intérieures que j’ai acceptés avec humilité, confiance et joie. « La perplexité est inévitable en religion ; il ne peut y avoir de croissance sans conflits psychiques et sans agitation spirituelle. Lorganisation d’une norme de vie philosophique entraine des commotions considérables dans le domaine philosophique du mental. Ce n’est pas sans lutte que l’on exerce sa loyauté envers ce qui est grand, bon, vrai et noble. » [LU 100:4]
Avant de rencontrer ma flamme jumelle Kény, je suis passée par tout un tas d’expériences personnelles, religieuses, professionnelles, amoureuses, de voyages, etc.
Ce qui m’a profondément transformée je pense et préparée à enfin accueillir dans ma vie ce que je désirais plus que tout depuis longtemps c’est-à-dire trouver ma flamme jumelle et créer ensemble notre petite famille (j’étais si impatiente alors que la patience est une qualité tellement remarquable), c’est ma rencontre avec Brigitte Cave, son frère David, leur nièce Ervine Teixeira, la fille de Brigitte aussi, Herenui, avec qui j’ai commencé à lire puis étudier le Livre d’Urantia. Ce furent des moments intenses et magnifiques de préparation, de développement fulgurant de ma foi religieuse en compagnie d’êtres (ceux cités juste avant) vrais remplis de bonté et de beauté!!! Nous avons eu la chance aussi de côtoyer Guy qui nous a aidés à écrire notre lettre au Père et plein d’autres expériences.
Ma merveilleuse bénédiction d’amour Wailani (qui signifie littéralement eau céleste en hawaiien, donc pluie et par extension bénédiction) a 19 mois. Je l’ai portée 9 mois dans mon ventre avant d’accoucher et « lui donner la vie ». Une amie m’a dit aussi qu’en naissant ma fille donnerait naissance à moi sa maman et à Kény son papa. Nous voulions avoir un bébé et toutes les conditions étaient réunies et nous étions prêts tous les deux après avoir décidé que notre relation serait triangulaire avec Dieu dans nos vies (merci ma fée marraine Brigitte). Lorsque nous avons conçu Wailani, c’est comme si j’ai « senti » la fécondation avoir lieu en moi au moment où elle se produisait. C’est bizarre à expliquer mais c’est la vérité. Puis le aer mois de la grossesse, pas de changement visible, toujours la forme et le « peps ». Mais étrangement, dès lors que le test de grossesse fut positif et confirmé par le gynécologue, là, wouaooouh, des changements surprenants et immédiats dans mon corps : grande fatigue, vomissements et nausées, perte d’appétit alors que je suis une grande gourmande (même la tarte aux fraises d’une pâtisserie réputée de la place ne passait pas, pour dire), hypersalivation… que des choses que je qualifierais de vraiment gênantes voire extrêmement perturbantes.
Très vite j’ai dû arrêter mon activité professionnelle alors que combien de femmes dans le monde travaillent jusqu’au jour de l’accouchement… Moi qui suis de nature plutôt forte, rarement malade, et avais un rythme de vie bien actif, ben là patatras, une vraie loque. Deux fois hospitalisée pour déshydratation car même l’eau je la rejetais. Perte de poids. Je ne me reconnaissais pas du tout. Ça a quand même duré 3 à 4 mois.
Quand enfin, tout cela est passé et que j’ai pu remanger, ouh la la, j 'ai vite repris du poids, trop même, plus de 30 kg ; la sagefemme ne savait plus quoi faire… Tous ces changements hormonaux, intérieurs étaient accompagnés de mon déménagement de Tahiti vers la Nouvelle-Calédonie et par conséquent une adaptation à ma nouvelle terre d’accueil ainsi que la vie à 2 avec Kény et apprendre à vivre ensemble. Puis la belle-famille à apprendre à Connaitre aussi…
Heureusement et c’est le plus important dans cette histoire : mon bébé grandissait tout à fait parfaitement dans mon sein, toute mon énergie lui étant dédiée elle était en très bonne santé d’après toutes les visites. Durant la grossesse, je me suis beaucoup documentée sur l’éducation, les premières années de vie d’un enfant, l’alimentation saine, les méthodes/médecines douces et naturelles de soin (pas de péridurale), etc. J’ai beaucoup appris. J’étais bien entourée par mon compagnon, ma belle-famille. Ma mère est venue pour l’accouchement, de Tahiti en Nouvelle-Calédonie.
Les cours de préparation à la naissance étaient formidables avec méditation, visualisation créatrice, apprentissage des différentes positions pour pousser, respiration et compagnie. Je vais paraitre bête mais c’est là que j’ai découvert que c’est la maman qui fait le travail d’accoucher et pas la sagefemme!!! J’avais toujours entendu dire que c’est la sagefemme qui accouche, mais c’est faux, elle aide la maman à accoucher et le bébé à naitre.
L’accouchement en lui-même : une vraie expérience tellement riche et belle malgré la douleur des contractions et la douleur d’enfanter, la délivrance porte bien son nom. Je pensais à toutes les femmes qui étaient passées par là avant moi et malgré cela, j’avais l’impression d’être la première à vivre ça, rien d’autre ni personne d’autre n’existait. Quand Wailani est née, je suis « tombée en amour infini » pour elle. Je suis « tombée amoureuse » de ma fille. Quel bonheur de la voir enfin car je n’arrivais pas à imaginer à qui elle ressemblerait !!! Quel bonheur de la porter contre moi, de l’allaiter, de la sentir, de pouvoir lui chanter des berceuses, la caresser et l’embrasser, lui murmurer des mots d’amour !!!
Aujourd’hui elle a donc 19 mois et le bonheur de la voir s’épanouir reste vivace. Nous la voyons évoluer d’un stade de nourrisson (manger, dormir, pipi, caca) à bébé qui réagit, qui s’éveille à la vie avec tant de force puis de petite fille qui est heureuse d’une autonomie recherchée (« lecture » seule sur son pouf ou avec nous, manger seule, besoins au pot, mettre ses bottes toute seule, son cartable car elle va à 2 matinées par semaine d’ateliers périscolaires dans une école alternative où ils jardinent, cuisinent, parlent anglais, nourrissent les oies, poules et lapins, etc.). Le désir de parler est grand, les mots viennent petit à petit. Elle se fait comprendre malgré ces manques qui seront comblés petit à petit. Nous remarquons des progrès tous les jours. Et nous la voyons naitre à la vie chaque fois plus chaque fois mieux en fait.
Je vous raconte mon expérience de femme et de maman pour lier cela à la naissance de la religion dans le mental de l’homme et ultimement à la naissance de l’esprit.
En effet, tout comme la création de mon bébé et sa gestation dans mon ventre, je trouve que la naissance de la religion dans le mental de l’homme est précédée par tout un processus de création ou fécondation de l’Ajusteur de Pensée avec l’homme ainsi qu’un gros travail de préparation d’ordre physique, émotionnel, mental et enfin spirituel.
Avant la grossesse — Tout un tas dexpériences plus ou moins agréables en passant par des phases de découragement, de grandes déceptions, de remise en question, de rejet puis dacceptation, de colère puis de paix. Beaucoup de tests, plus ou moins positifs. En réalité, que des expériences, ni bonnes ni mauvaises. Toutefois, tout cela avec un but ultime qui reste le même : la recherche de la vérité. Durant ma phase de développement personnel avec le groupe « énergie positive », je me rappelle avoir commencé le yoga pour trouver la paix. Avec du recul ce que je recherchais réellement, c’était Dieu. Lorsque, depuis toutes ces années où je m’adressais à mon père (décédé quand j’avais 21 ans ) en regardant vers le ciel (surtout la nuit quand il était magnifiquement étoilé) en lui demandant de me guider vers le meilleur, en lui demandant de m’aider à choisir la meilleure voie, en le remerciant pour ce qu’il m’a laissé comme valeurs, en pleurant de rage aussi parfois et en lui reprochant de m’avoir abandonnée… c’est à mon Père céleste que je m’adressais.
Puis, enfin, quand on est appelé à faire la chose juste mais incompréhensible, qui parait folle aux yeux des autres (parfois proches comme la famille), mais qu’enfin donc, la bonne personne est mise sur sa route par Dieu, que cela ne correspond pas à ce qu’on imaginait dans la forme, ben il faut se jeter à leau et accepter de se mouiller entièrement!!! Et là, waouh, ce qui est en train de se passer est merveilleux.
C’est pareil quand on a en main le live d’Urantia!!! Quand on sent sincèrement qu’on approche du divin, qu’on sent quelque chose de beau, de bon, de vrai arriver!
Fécondation — Les germes de la religion peuvent avoir été plantés bien consciemment et avec amour.
1er mois de grossesse — Au début, même si on ne sent pas la religion en soi, cela ne veut pas dire quil ny a rien ; la religion est à son stade embryonnaire et sa présence est réelle.
3 à 4 mois de grossesse suivants — Ensuite, quand on a la confirmation quelle est bien là, cela entraine des chamboulements dans sa vie car on met de l’ordre, ou alors ce sont des bouleversements intérieurs (hormonaux) et extérieurs (déménagement en terre nouvelle) inhérents à la présence / manifestation de l’Ajusteur de Pensée en soi : doutes, peurs (de l’inconnu), inquiétudes.
Reste de la grossesse — Pendant ce laps de temps de gestation d’autres changements remarqués dans sa vie par de nouveaux apprentissages, de nouvelles rencontres. On trouve du soutien, des frères et socurs avec qui partager et échanger sur nos expériences. On se documente, on se prépare à accueillir pleinement cette nouvelle vie en travaillant sur soi. On choisit, on détermine plus fermement ce qu’on souhaite accueillir et qui on veut devenir. On fait de nouvelles découvertes comme que le « travail » ('accouchement) est à faire soi-même (cest la maman qui accouche) même si on est aidé (par la sagefemme). En fait, qu’on est acteur à part entière et en conscience du développement de sa religion et donc de l’approfondissement de sa relation personnelle avec Dieu. On ne peut rester passif mais on doit participer activement voire être lacteur principal pour que la naissance ait lieu! Bon, un peu péremptoire peut-être. Il serait plus juste de dire qu’on est un des acteurs principaux aux côtés de l’Ajusteur de Pensée, notre fragment divin vivant déjà présent en soi depuis, ouh, des lustres!
Naissance — Naissance de la religion dans le mental de l’homme. Chaque expérience et chaque personne étant unique, chaque naissance l’est aussi, et ce bien que cette naissance ait eu lieu pour une multitude avant nous. Et cela arrive quand on est prêt ou pas, toujours est-il que lorsque cette naissance a lieu, notre vie est changée à jamais tout en étant accompagnée d’une autre naissance : une renaissance à soi-même… On est heureux de discerner de mieux en mieux de quoi est faite cette religion personnelle, on apprend à la Connaitre, à se côtoyer et à évoluer de pair. Cest magnifique!
Croissance — Naissance de l’esprit. Là je fais l’analogie avec ma fille qui grandit depuis 19 mois et tout ce quelle vit depuis comme développements, apprentissages, découvertes. La parole commence à venir, l’autonomic. Je m’émerveille de ses progrès tous les jours. Les 2 — 3 premières années de vie d’un être sont les plus importantes pour son développement en tant qu’humain et détermineront son équilibre futur. Pour moi cela correspond à l’évolution naturelle vers la naissance de l’esprit. Il y a tout un processus naturel (biologique, physiologique) qui se fait tout seul. Par contre, la naissance de lesprit est accrue et favorisée quand on lui apporte le meilleur terrain pour se développer (un foyer aimant), quand on le stimule par divers supports (éducatifs, activités), quand on l’alimente de bonnes choses (alimentation saine), quand on communique directement avec lui, quand on le considère comme étant un être à part entière, et qu’on le trouve important, qu’on le félicite. Il y a également des ajustements à faire. Dans ses conditions, Dieu a toute la place pour intervenir et continuer de déverser ses bénédictions abondantes sur chacun de nous.
Voici donc comment je fais l’analogie entre la naissance d’un humain et la naissance de la religion dans le mental de l’homme et ultimement la naissance de l’esprit.
La naissance d’un humain au sens physique concerne davantage le processus d’intégration aux réalités matérielles, par le mécanisme des sens, jusqu’à l’émergence des cinq premiers adjuvats.
La naissance de la religion dans le mental humain débute avec l’installation de l’adjuvat d’adoration, qui se traduit par la conception de Dieu. L’émergence de cet adjuvat, dénote aussi que notre type de conscience devient aussi une conscience partagée avec Dieu. À ce stade Dieu (l’Ajusteur) est parvenu à nous trouver, même si nous ne le savons pas.La naissance de l’esprit dans le mental humain, dénote l’activité de l’adjuvat de sagesse et se traduit par la conscience de Dieu, qui se manifeste par le fait que nous nous mettons à Le chercher après que Lui, nous a déjà trouvé, et comme conséquence de ce qu’ll nous a trouvé.
Au-delà de la naissance de l’esprit et comme aboutissement de cette activité, par une activité transformatrice de notre être, nous recevons les fruits de l’esprit de cette recherche. Cela se traduit par le fait que nous cherchons à ressembler à Dieu, à faire en sorte que « ce soit notre volonté que Sa volonté soit faite ».
C’est la sensibilité croissante à l’Esprit de Vérité du Fils qui constitue alors notre Source d’inspiration au quotidien.
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