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¶ Union avec Dieu — notre objectif
Si nous vendons notre droit d’aînesse, si nous négligeons ou traitons avec mépris les lois bienfaisantes de Dieu, nous tournons le dos à la demeure du Père et nous nous égarons en pays lointain. Á quoi nous servent alors la chaleur et la gaieté qui abondent dans la maison natale? Quand on est excédé des ennuis de la vie, quand on est lassé, quand on ressent le mal du pays, on peut revenir à pas chancelants à la maison du Père. Mais on peut effectuer ce retour soit par le chemin des expériences amères, soit par l’abandon joyeux des biens matériels.
Faisons de notre subjectif un objectif, un sage collaborateur volontaire du principe. Dirigeonsnous droit sur notre objectif. Faisons de celui-ci la vie intérieure divine. Nul n’a jamais rien accompli de grand sans avoir totalement concentré sa volonté et maintenu son objectif (Dieu) devant le pur miroir de sa force de pensée. La force de pensée est l’homme agissant comme Dieu, l’homme exigeant de lui même une telle concentration sur son objectif (Dieu) que celuici se manifeste instantanément. Dès que Dieu est devenu objectif, présentons le moule de notre désir, et ce moule se trouve aussitôt rempli. Si cette affirmation ne se révèle pas rigoureusement exacte, c’est que nous n’aurions pas pu l’avoir.
Quand notre désir est présenté comme indiqué, il est divin. Si votre divinité se manifeste constamment, notre désir est conçu selon l’harmonie divine. Nous avons tout pouvoir pour fixer sa date d’exécution et pour prononcer la parole d’autorité. Nous restons le Maître. Pour le monde extérieur, notre ordre est : « Silence complet «. Nous pouvons alors dire avec précision et en toute connaissance de cause : « Il n’est pas de plus grand pouvoir que mon Christ intérieur ! J’émets ma parole douée de la qualité de Christ, et elle accomplit instantanément toutes choses. Je donne louange et bénédiction, et j’envoie ma parole avec abondance, harmonie, et perfection ».
Au commencement, nous avons prononcé la parole (Dieu) qui représente notre vrai désir. Ne revenons jamais en arrière, ne réitérons pas notre demande. Cette attitude engendrerait le doute. Allons de l’avant, rappelons- nous ce que nous avons fait. Si nous avons formulé notre Parole Christ, nous sommes maître de la situation. La chose désirée est accomplie, complète, divinement en ordre.
Si deux êtres unissent leur force spirituelle, ils peuvent triompher du monde, même s’ils ne peuvent rien faire individuellement. Ces deux êtres sont Dieu et nous, unis dans un même but. Si d’autres s’unissent à nous avec la même sincérité de mobiles, notre pouvoir croît plus vite que le quadruple du nombre des associés. « Si deux d’entre vous s’unissent à Dieu pour formuler une demande, mon Père l’exauce «. Uni à Dieu, l’homme triomphe de ce qui n’est pas divin.
Entrons dans le lieu secret de notre âme, fermons la porte au monde extérieur, fermons nos yeux de chair, regardons notre Moi divin avec notre oeil intérieur. Nous nous sommes paisiblement mis dans un état réceptif spirituel. « Je communie avec l’Énergie de la Vie Universelle. Elle me traverse, je la connais, je la sens. Je remercie Dieu mon Père d’avoir la faculté d’accomplir toutes choses ».
Quand nous prions Dieu et que notre âme intime est en contact avec l’Énergie de la Vie Universelle, nous utilisons cette énergie dans une mesure illimitée. Nous donnons le nom de Dieu à l’Esprit infiniment sage qui existe au-dedans comme au-dehors de tout être humain. L’expression extérieure de Dieu ne peut se formuler qu’à travers nous. Il n’est donc pas nécessaire de rechercher aide et connaissance à l’extérieur. Cherchons-les à l’intérieur, sachant que la vérité intelligente et la source de toute connaissance sont latentes en nous. Ayant compris ce principe, nous pouvons faire appel à lui pour n’importe quelle oeuvre en étant certains que l’Esprit Universel, le Dieu intérieur est le plus grand des éducateurs.
Tout notre pouvoir est d’abord attiré vers nous, puis élaboré dans notre corps, et enfin manifesté pour l’accomplissement de ce que nous lui ordonnons d’exécuter. Tel est Dieu exprimant son pouvoir par nous. Dieu n’est pas personnel, mais intérieur et incluant tout. En le laissant s’exprimer du dedans, on est relié à lui, car il interpénètre tous les mondes. En adorant le Dieu intérieur, en le voyant émaner de soi, on adore la Déité dans toute la famille humaine. Au contraire, l’adoration d’un Dieu extérieur produit l’idolâtrie. Quiconque adore Dieu intérieurement, et le voit se manifester du dedans vers l’extérieur du monde, entre en contact conscient avec les émanations universelles de la vie et de la lumière divines. Il ne peut exister aucune déité à l’extérieur de notre corps sans qu’elle existe également à l’intérieur, car tout est émanation d’énergie vibrante. Les vibrations de Dieu incluent toutes les cellules de notre corps et toute la masse de l’Univers. Dieu est donc partout avant tout, en tout, autour de tout, enveloppant et embrassant tout. L’énergie immanente de la vie et de la lumière passe à travers tous les atomes de l’espace sans en excepter aucun.
L’homme en tant que pauvre vermisseau de la poussière n’a pas conscience de Dieu. Il n’exprime que la conscience du vermisseau. Quand on tire sur une cible et que l’on veut faire mouche, il faut concentrer toute sa pensée sur le milieu de la cible et ne rien voir d’autre que le centre. Si l’on a touché, on s’est rapproché de Dieu d’un degré, car Dieu est l’idéal divin, le foyer vers lequel convergent toutes les pensées et tous les actes.
C’est ainsi que l’on développe en soi l’homme spirituel, le Christ de Dieu, la parole faite chair. Aussi certainement que Dieu entoure la chair, cette chair est Dieu.
¶ Notre héritage
Pour rendre le ciel manifeste, sachons que tout y est spirituel. Le ciel est un état de conscience parfait, un monde parfait sur terre, ici et maintenant. Il nous suffit de l’accepter. Il est là, autour de nous, attendant que nous ouvrons notre œil intérieur grâce auquel mon corps deviendra lumière. Cette lumière est celle du Père, et le Père est là, au plus profond de notre être. Rien n’est matériel, tout est spirituel. Pour réaliser ce monde merveilleux donné par Dieu qui est là, ici et maintenant, il faut le connaître en pensée.
Depuis que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, il a reçu le pouvoir de créer exactement comme Dieu. Dieu s’attend à ce que l’homme use de son pouvoir aussi librement que lui, et exactement de la même manière.
Il faut d’abord percevoir le besoin, puis concevoir le bien, l’idéal destiné à remplir le moule maintenu dans la conscience, puis le remplir de la substance Universelle de Pensée. Il faut enfin prononcer la parole, dire que le moule est plein, et il en est ainsi, et c’est bien.
Au début, cela exige une foi immense. Il faut la faire grandir petit à petit et la pratiquer fidèlement comme la musique ou les mathématiques jusqu’à ce que l’on arrive au stade de la connaissance. Alors on est libre, grandiosement, magnifiquement libre. Il n’est pas de meilleur exemple de ce genre de vie que celle de Jésus. Reconnaissons le pouvoir inclus dans son nom, Jésus, le Christ rendu manifeste, Dieu se manifestant dans la chair de l’homme. Jésus en était arrivé au point où il se fiait entièrement à sa profonde intelligence de Dieu, et c’est ainsi qu’il accomplissait ses oeuvres puissantes. Il ne comptait ni sur le pouvoir de sa propre volonté ni sur la forte concentration de ses pensées, mais bien sur la volonté de Dieu: « Que Ta volonté soit faite, ô mon Dieu, et non la mienne. » Jésus voulait toujours faire la volonté de Dieu, faire ce que Dieu voulait qu’il fasse.
Il nous faut tous monter dans les plus grandes hauteurs de la conscience, pour recevoir l’illumination. Ces hauteurs sont au sommet de la tête, et si les facultés n’y sont pas développées, il faut les développer par des pensées spirituelles. Ensuite, il faut laisser l’amour se répandre à partir du coeur, centre de l’amour, pour équilibrer la pensée. Ceci fait, le Christ se révèle. Le fils de l’homme perçoit qu’il est fils de Dieu, le Fils Unique en lequel le Père trouve son plaisir. Enfin, il faut vivre cela pour tous, avec un amour continuel. Chaque âme née sur terre est l’expression d’une image idéale de Dieu tel qu’il se voit lui-même. Chacune a reçu le même pouvoir que Dieu pour dominer sur tout. Dieu désire voir l’homme développer ses qualités divines et accomplir les oeuvres grâce à l’héritage du Père, la grande Pensée Universelle qui est en tout et au-dessus de tout. Comprenons que chacun est une expression (hors de l’invisible, de l’Esprit) dans un moule visible, dans une forme par laquelle Dieu aime à s’exprimer. Quand nous savons cela et l’acceptons, nous pouvons vraiment dire comme Jésus: « Regardez, voici un Christ ». C’est ainsi qu’il atteignit la maîtrise sur le monde charnel. Il a reconnu, proclamé, et accepté sa divinité, puis vécu la vie sainte comme il faut que nous la vivions.
¶ Le choix
Le mal résulte uniquement de la capacité parfaite de l’homme de créer ce qu’il voit en pensée et qui le sépare de Dieu. Car l’homme fait advenir les choses auxquelles il pense. S’il n’avait pas vu le mal, le mal n’aurait pas eu de pouvoir, n’aurait pas été exprimé. Seul, le bien serait exprimé, et nous serions aussi parfaits que Dieu nous voit aujourd’hui. Le ciel aurait toujours été sur terre comme Dieu le voit et comme il faut que nous le voyions tous pour le manifester. Regardons la qualité divine de chaque homme sans le comparer à d’autres. Recherchons le Christ sur tout visage et vous y ferez apparaître cette qualité divine. Nous ne voyons que le Christ en tous et à tout instant. Le pouvoir est la démonstration du Principe actif de Dieu. L’activité parfaite de Dieu ne se manifeste jamais trop ou trop peu. Dieu n’a jamais de défaillance et n’est jamais inactif. Le Principe de Dieu travaille toujours constructivement. « Je m’ordonne de me présenter moi-même en harmonie parfaite avec le Principe actif de Dieu et avec lui seul «.
Nous pouvons faire un pas de plus et dire avec tout autant de précision: « Je répands cette flamme divine à travers mon corps physique «. Nous sommes alors transmués en cette pure substance que le Principe de Dieu est seul à voir. Ensuite il devient nécessaire que nous acceptions le Principe et que nous développions notre conscience jusqu’à ce qu’elle devienne celle de Dieu. En même temps, nous nous fondons en Dieu, nous devenons effectivement Dieu, nous ne faisons qu’un avec le Très-Haut. L’homme appartient à ce royaume élevé où il ne fait qu’un avec l’essence de toutes choses et où aucune division ne peut exister. Il est vraiment Dieu.
L’homme lui-même peut devenir Dieu ou démon. S’il vit dans la sphère vibratoire de Dieu, celle-ci est toute entière son domaine. C’est le seul endroit où il puisse exprimer Dieu et ne faire qu’un avec lui. Dans cette position, l’homme dépasse certainement la conception que les mortels s’en font. Dès lors, nous voyons que nous provenons du royaume de Dieu, que l’homme est Dieu, mais qu’il peut sortir en imagination du royaume de Dieu et créer pour son propre usage un royaume démoniaque qui lui paraîtra réel. L’humanité n’a pas d’autre alternative que son maintien ou sa chute. Il n’y a qu’un choix, une intention, une vérité, et une science qui nous rendent libres. Nous devenons Dieu ou esclaves à notre choix.
Arrêtons-nous un instant et pensons à l’universalité de Dieu, la Cause Première sans commencement ni fin, avec son champ d’action universel. Laissons-nous entourer par Lui. Devenons fidèles à cette conception et à elle seule. N’adorons qu’un Dieu, une présence toute puissante. Nous découvrirons alors que les vibrations humaines de notre corps se transmuent en vibrations divines ou originelles.
Vivons, pensons, évoluons, et ne faisons qu’un avec cette vibration. Alors nous sommes réellement en adoration. L’homme devient ce qu’il adore, ce qu’il prend pour idéal, et il en est ainsi pour toute l’humanité. Il n’y a qu’un Dieu, un Christ, une Communion, un Homme, une famille générale où tous sont frères et sœurs et ne font qu’un.
On ne saurait exprimer Dieu sous forme d’une personne ou d’une image personnelle. Dieu est une universalité qui inclut tout et interpénètre toutes choses. Dès que l’on personnalise, on idolâtre. On perd et on ne possède plus que l’idole vide. Cet idéal n’est pas un sauveur mort ou un Dieu mort. Il faut rendre Dieu vivant et vital pour soi en pensant et en sachant que l’on est Dieu. Ceci est d’une importance capitale. C’est la science divine de notre être. Elle permet au Christ en nous, Notre Sauveur, de prendre vie et de ne faire qu’un avec nous.
« Vous êtes le Christ même et il devient le mobile des actes de toute votre vie. Vous vous sauvez vous-mêmes, vous rédimez votre véritable moi, vous ne faites qu’un avec Dieu. En révérant, en aimant et en adorant cet idéal, vous l’incorporez, et Dieu devient actif dans votre être intime ». L’homme jouit du libre arbitre et fait advenir l’objet de ses pensées. Le Christ demeure en nous comme en chacun. Notre corps est pur, parfait, jeune, toujours beau et divin. Dieu nous a créé exactement à son image et à sa ressemblance, et nous a donné autorité sur toutes choses. Par nous-mêmes, nous sommes toujours Christ, le parfait Fils de Dieu, le fils unique en qui le Père et la Mère prennent plaisir. Nous sommes purs, parfaits, saints, divins, unis à Dieu qui est la totalité du Bien. Et tout enfanta le droit de proclamer cette filiation, cette divinité.
Baird T. Spalding
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