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Les causes, les effets III | Le Lien Urantien — Numéro 65 — Hiver 2013 — Table des matières | Quiz Maxien n°16 Les réponses |
« La mort m’a lavé de toute peur. N’ayez pas peur: la vie ne s’arrête jamais. »
Suite à un arrêt cardiaque, Jean-Paul Duc s’effondre. Sa mort est déclarée à 14 h 06. Or, plus d une heure après, son cæur repart. Les séquelles seront lourdes, mais l’homme a « vu ». Et il décide de parler. Nous sommes le 17 juillet 2010. Pour l’entrepreneur Jean-Paul Duc, la matinée s’est mal passée: cela fait des heures qu’il est agité sans raison. Vient le repas de midi, en famille. Soudain, l’homme s’écroule, terrassé par une crise cardiaque. Le réflexe de ses proches est adéquat: on l’allonge sur la pelouse, on le couvre, on appelle les secours qui font tout leur possible. En vain: vers 14 h 00 , l’encéphalogramme tombe à plat. C’est en s’apprêtant à emmener le corps, plus d’une heure après, que l’on pousse un cri: car l’activité du coeur, et celle du cerveau, viennent de reprendre. Selon la science médicale, il n’y a pas d’explication à ce phénomène (cf. encadré ci-dessous). Sans parler du reste.
Pardonnez-moi, mais… ça va?
Rassurez-vous! C’est une question que l’on me pose souvent, et c’est bien légitime. Ça va, mais physiquement, je souffre. Je prends dix-sept cachets par jour. Je devrai les prendre à vie. Je peux réfléchir, parler, bouger un peu. Mais lire par exemple, ou écrire, me sont devenus impossibles.
A quoi ressemblent les relations avec votre entourage?
Au début je ne voulais voir personne. Je ne pouvais plus sortir de la maison, je souffrais d’agoraphobie. C’est ma femme Lina qui m’a réappris à vivre. Je suis revenu à la vie par amour pour elle. Je lui dois tout.
Vous avez publié un livre. Quand avez-vous pris la décision de témoigner?
Le jour où j’ai repris connaissance en salle de réanimation. Ma femme était là, je lui ai dit: J’ai vu des choses, j’ai un message pas possible. Tout ceci est impossible. Je voulais raconter. Partager.
Vous avez un « message de l’au-delà» à transmettre?
Oh! non, non… Je ne suis pas un messager ni un illuminé. Je ne suis pas investi d’une mission. Je veux seulement dévoiler. Rassurer les gens. C’est, dès le début, comme si on me poussait à parler. Dès la sortie de l’hôpital, tout s’est enchaîné. J’ai rencontré l’écrivaine Catherine Hermann, qui a accepté de travailler avec moi. Et c’est très curieux; car elle est née un 17 juillet, et moi, je suis mort un 17 juillet. Depuis cet événement, le chiffre 17 me poursuit tout le temps. « le ne veux pas vous impressionner, mais vous rassurer. »
Si l’on vous dit: « J’ai peur de la mort », que répondez-vous?
La mort n’existe pas. Seule la vie existe. Avant, j’étais un cartésien. J’avais une peur abominable de la mort. Aujourd’hui, cette peur a disparu. Complètement. Avez-vous peur du ciel bleu? J’appréhende peut-être la souffrance, mais la mort, plus du tout. J’ai vu ce qu’elle est. Je la décris dans mon livre. Et depuis, les choses sont devenues encore plus claires. Si quelqu’un a peur de la mort, qu’il sache au moins que c’est inutile: il n’y a pas de mort. Quand vous la verrez, vous comprendrez.
On dirait que vous parlez d’un personnage.
La mort est en fait quelque chose de très simple. Juste après mourir, je me suis retrouvé assis de l’autre côté de mon corps inanimé. Je ne voyais pas vraiment les gens, les objets, mais des énergies; tout ce qui est matériel n’est que pure énergie. En présence d’humains, c’est comme si l’on voyait des formes changeantes. Je me sentais bien et je les voyais s’agiter. Je ne ressentais aucune peur, aucune panique. J’étais là en spectateur. Quand ils se sont mis à appliquer à mon corps des décharges électriques de plusieurs milliers de volts, mon corps sest mis à ballotter comme une marionnette inanimée. Je regardais sans rien sentir. J’étais assis là et tout d’un coup, cette lumière. Un ange… Devant moi.
Un ange?
Oui. Un être, très lumineux, issu de la lumière, qui ressemblait à une femme… mais en vérité, il était asexué. Il se laissait voir sous forme humaine pour mieux communiquer avec moi. Il m’a doucement tendu la main, une très belle main, et je l’ai prise. Je l’ai sentie dans la mienne. Il me parlait sans mots. C’était un flot de communication. Il m’a fait comprendre qu’il allait m’emmener. Il était rassurant. Puis il m’a soulevé pour m’emmener dans ce… flot de lumière.
Vous avez refusé?
Oh! bien au contraire! C’est que, soudain, ma femme Lina est revenue dans le jardin. je l’ai vue courir et se jeter sur mon corps. Par la suite, elle m’a confirmé que tout ce que j’avais vu, alors que mon corps physique était cliniquement mort, correspondait exactement à ce qui s’était passé. Et pour la première fois, alors qu’elle était en contact avec mon corps, j’ai senti une chaleur immense. C’est là où les choses ont soudain changé: en m’élevant dans cette lumière, j’ai eu froid. Un grand froid. L’amour de Lina, que je voyais comme une énergie colorée d’un rouge intense, me retenait. Me réchauffait. Et quand ils l’ont séparée de mon corps mort, j’ai ressenti comme un choc thermique. Et la lumière s’en est allée. Doucement.
On dit que l’on voit défiler sa vie?
Vous revoyez absolument tout, dans les moindres détails. Depuis votre enfance. C’est en tout cas ce qui m’est arrivé.
Vous affirmez avoir revu aussi votre père et votre frère Pascal, alors qu’ils sont tous deux décédés.
Oui, je les ai revus. Je leur ai parlé. J’ai perdu mon père à l’âge de 8 ans, et mon frère s’est suicidé. Ils sont venus m’assister lors du passage, et mon frère m’a montré sa souffrance. Il m’a montré l’enfer d’une personne qui se suicide, il me l’a fait ressentir. Cet enfer ne peut être décrit en mots.
Le livre Récit courageux
Incapable d’écrire lui-même, c’est avec l’aide de l’écrivaine Catherine Hermann que JeanPaul Duc a réalisé cet ouvrage, publié à compte d’auteur. Il ne s’agit pas seulement du récit d’une expérience de « mort imminente », mais aussi celui du combat d’un homme pour recouvrer ses fonctions vitales — et apprendre à vivre avec « l’indescriptible ».
« Entre la vie et la mort, mon cœur balance », Jean-Paul Duc, 191p.
Le cas Duc échappe à la logique médicale
L’expérience de Jean-Paul Duc n est pas unique. Des milliers de personnes de par le monde ont témoigné dans le même sens. L’exceptionnel ici, c’est la durée du décès. Nous avons contacté un médecin FMH suisse, afin de recevoir une explication rationnelle au retour à la vie de Jean-Paul Duc. La réponse du Dr Daniel Loustalot est univoque: « Je ne connais pas ce cas, mais tel que vous le décrivez, le retour à la vie après le constat clinique du décès est impossible. En l’état actuel de nos connaissances, il n’y pas d’explication. » Sur conseil du Dr Loustalot, nous avons consulté un document de l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM), afin de prendre connaissance de la description scientifique d’un décès. « Un être humain est mort, stipule le document, lorsque l’ensemble des fonctions du cerveau (…) a subi un arrêt irréversible. Par la défaillance irréversible des fonctions cérébrales, un être humain perd de manière définitive l’organe central de son organisme. S’en suit la mort inéluctable de tous les organes (…). » Or, la durée du décès de jean-Paul Duc est exceptionnellement longue: plus d’une heure. Comment se fait-il que son cerveau n’ait pas eté entièrement endommagé? Le cas n’est pas unique: ces cinquante dernières années, des milliers de personnes ont vécu une expérience de mort imminente (EMI). L’un des cas récents les plus impressionnants étant celui du Dr Eben Alexander, neurochirurgien à Boston, aux Etats Unis *.
* Dr Eben Alexander, La preuve du paradis, Trédaniel Ed., 2013
Interview de Pablo Davila Coopération 30.10.2013
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