© 1995 Meredith Sprunger
© 1995 La Communauté Chrétienne des Étudiants du Le Livre d'Urantia
par Margaret J. Wheatley
Berrett-Koehler Publishers, Inc. 1994, p. 166
Margaret Wheatley utilise les connaissances issues de la physique quantique, des systèmes auto-organisés et de la théorie du chaos pour remodeler notre vision du monde. Elle a écrit un livre « révolutionnaire » sur la dynamique des organisations humaines qui a des applications intéressantes pour le régime politique et l’administration de l’Église.
Le modèle newtonien du monde, souligne-t-elle, se caractérise par le matérialisme et le réductionnisme. « Dans la nouvelle science, les courants sous-jacents sont un mouvement vers le holisme, vers une compréhension du système en tant que système et vers une valeur primordiale à la relation qui existe entre des parties apparemment distinctes. » (p. 9) La physique quantique suggère que ces entités apparemment distinctes peuvent être influencées par des connexions invisibles. L’espace n’est pas vide mais est rempli de champs invisibles qui façonnent le comportement. Il existe un « contextualisme » dans les phénomènes universels qui établit un processus participatif dans la nature. Il s’agit plus d’un monde de processus que d’un monde de choses. « Il semblerait que plus nous engageons de participants dans cet univers participatif, plus nous pouvons accéder à ses potentiels et plus nous pouvons devenir sages… « Peu importe ce que nous appelons la réalité », conseillent Prigogine et Stengers, « elle nous est révélée ». uniquement grâce à une construction active à laquelle nous participons. » (p. 65) Nous vivons dans un réseau fascinant d’interactions et de relations potentielles.
Les systèmes vivants démontrent que le déséquilibre est la condition nécessaire à la croissance. Les systèmes auto-organisés nous enseignent que le chemin le plus sûr vers la stagnation et la mort est de maintenir la sécurité d’une organisation fermée et dogmatique. La caractéristique distinctive des systèmes auto-organisés et auto-renouvelés est leur résilience. La caractéristique fondamentale de cette résilience est l’auto-référence. « L’autoréférence est ce qui facilite un changement ordonné dans des environnements turbulents. Dans les organisations humaines, un sentiment clair d’identité – des valeurs, des traditions, des aspirations, des compétences et de la culture qui guident les opérations – est la véritable source d’indépendance par rapport à l’environnement. (p.94) Erich Jantsch, dans The Self-Organizing Universe, parle d’un enseignement profond ancré dans des systèmes auto-renouvelés. « La dynamique naturelle des structures dissipatives simples enseigne le principe optimiste dont nous avons tendance à désespérer dans le monde humain : plus il y a de liberté dans l’auto-organisation, plus il y a d’ordre. » (p.40)
L’information est l’énergie créatrice de toutes les organisations. C’est l’ingrédient de base du renouvellement personnel. Souvent, l’information est gardée secrète et transmise uniquement à l’élite des institutions. Les principales églises chrétiennes sont un exemple d’organisations qui souffrent du manque d’informations. Leur nombre et leur vitalité sont en déclin constant depuis des décennies. La plupart des ministres, par exemple, n’ont pas partagé leurs connaissances troublantes sur l’origine et la nature de la Bible ou sur la doctrine de l’expiation par le sang qu’ils ont apprise au séminaire. Partager cette information choquerait en effet de nombreux fidèles. Mais cela poserait également les bases d’une restructuration de l’Église pour en faire une communauté spirituelle plus pertinente et plus vitale. Ces mêmes membres du clergé ont, dans l’ensemble, refusé d’examiner sérieusement le Livre d’Urantia. Même si le message du livre revitalisera un jour l’Église et transformera notre monde, les dirigeants de l’Église ont peur d’affronter cette possibilité. Les nouvelles informations sont l’élément vital de toutes nos institutions. Si nous voulons grandir, cela doit être partagé avec la base de la société.