© 1994 Merlyn Cox
© 1994 La Communauté Chrétienne des Étudiants du Le Livre d'Urantia
Dans quelle mesure Jésus peut-il être connu ? Maintenant que nous avons atteint le crépuscule de la deuxième quête du Jésus historique, la réponse ressemble apparemment beaucoup à la première : très peu. En lisant « Les Cinq Évangiles », les résultats publiés d’un sondage réalisé par un groupe d’érudits connu sous le nom de Jesus Seminar, on se demande si le résultat de tous ces efforts intenses nous a rapprochés, ou plus éloignés, de celui qui a dit : « suivez-moi » et a commencé à transformer le monde.
En lisant l’introduction, je suis impressionné par la rigueur et le caractère raisonnable de leurs efforts, par les connaissances combinées de décennies d’érudition et par les questions appropriées à poser dans une telle entreprise.
Cependant, l’ensemble des hypothèses qui guident leurs efforts est hautement spéculatif et conduit à des conclusions peu convaincantes. Par exemple, l’un des critères utilisés est celui de la « dissemblance », qui rend suspects tout texte en harmonie soit avec la tradition juive d’une part, soit avec l’Église primitive d’autre part. S’ils ne sont pas suffisamment « différents », ils sont considérés comme inauthentiques. Le résultat est un Jésus dépourvu de tout lien vital avec le judaïsme du premier siècle ou avec l’Église primitive.
Même si l’objectif a été d’éviter à tout prix de faire de Jésus notre propre image préconçue, certains trouveront en fait les résultats dictés par des notions préconçues sur qui Jésus aurait pu ou non être. Ces idées préconçues semblent plus en phase avec l’existentialisme du XXe siècle que avec le judaïsme ou le christianisme du premier siècle. La nouvelle recherche du Jésus historique nous laisse avec un Jésus curieusement a-historique, un sage mystique et errant, dont les idées sur Dieu n’auraient pu être comprises ni par les Juifs du premier siècle ni par le christianisme primitif.
Au lieu de réduire l’écart, cette dernière quête a plutôt creusé l’écart entre le « Jésus historique » (le vrai Jésus) et le « Christ de la foi », une construction mythique de l’Église primitive. Puisque le premier est essentiellement inconnaissable et que le second est une création mythique de l’Église primitive, où cela nous mène-t-il ?
J’ai récemment entendu un bibliste parler de l’importance de l’archéologie en ces termes : « nous ne pouvons pas croire en celui que nous ne connaissons pas, et nous ne pouvons pas aimer celui en qui nous ne croyons pas, et nous ne pouvons pas servir celui que nous n’aimons pas. » L’implication est que l’archéologie est donc essentielle car elle va construire pour nous une base sur laquelle nous pouvons « connaître » Jésus – la première étape pour être capable de croire, d’aimer et de servir.
Cela surprendrait sans aucun doute des millions de personnes au fil des siècles qui ont eu le sentiment d’avoir « connu » Jésus mieux que quiconque dans leur vie – ce qui ferait de Jésus la personne la plus connue de toute l’histoire.
Si nous avons besoin de plus de connaissances, c’est une connaissance sur Jésus qui unifie notre connaissance de Jésus, non seulement avec le monde antique, mais avec le monde dans lequel nous vivons et avec le monde des générations futures à venir.
La seule source qui offre cette possibilité est Le Livre d’Urantia, et il le fait de manière si complète et si convaincante que vous ne pouvez que vous interroger sur le scepticisme et la peur qui empêchent sa lecture par les érudits ainsi que par les profanes qui ont si soif de ce qu’il contient.
Mais le christianisme paganisé et socialisé a besoin d’un nouveau contact avec les enseignements sans compromis de Jésus ; il languit faute d’une vision neuve de la vie du Maitre sur terre. Une révélation nouvelle et plus complète de la religion de Jésus est destinée à triompher d’un empire de laïcisme matérialiste et à renverser un courant mondial de naturalisme mécaniste. Urantia frémit maintenant au bord même d’une de ses époques les plus stupéfiantes et passionnantes de rajustement social, de stimulation morale et d’illumination spirituelle. (LU 195:9.2)