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Cher membres des associations des lecteurs francophones du Livre d’Urantia,
En ce début d’année 2008, je voudrais vous inviter à examiner notre époque à la Lumière de quelques évènements historiques, qui me font penser que notre civilisation est à l’aube d’une renaissance, telle que notre Europe en a connu une il y a un demi-millénaire.
La Renaissance fut une époque de grandes découvertes: découvertes de nouveaux espaces terrestres et de nouveaux peuples indigènes (Christophe Colomb découvre dans l’océan un continent qui s’interpose entre l’Europe et les Indes) ; prise de conscience de la position de la terre et de l’homme dans le cosmos (Copernic, Galilée) ; compréhension du fonctionnement interne du corps humain par la dissection (Ambroise Paré) ; rythme temporel commun grâce aux clochers des églises et au calendrier religieux ; invention de l’Etat politique (Machiavel, François 1er); développement des villes (les bourgs); diffusion des savoirs par l’invention et la diffusion de l’imprimerie (Gutenberg) ; relecture des philosophes anciens avec développement de l’esprit critique et revendication du libre exercice de la raison face à l’autorité religieuse institutionnelle (réforme protestante luthérienne et calviniste), etc…
Or que se passe-t-il aujourd’hui? l’exploration spatiale permet depuis une dizaine d’année d’identifier d’autres planètes hors de notre système solaire (une centaine d’exoplanètes répertoriées à ce jour) permettant à l’homme de s’interroger sur la vie dans l’univers et sur sa propre place dans le cosmos; la révolution génétique ouvre de nouveaux horizons sur la compréhension de l’homme et l’amélioration de sa structure interne fondamentale ; la mondialisation des échanges et des moyens de communication mettent en contact les différents peuples, cultures et religions, les poussant à l’évolution voire à la convergence; l’accélération des flux d’échanges et du rythme des activités humaines modifient notre perception du temps; le développement de l’urbanisation et des mégapoles accentue les contacts sociaux ; les organisations politiques internationales, régionales et mondiales, tentent de réguler pacifiquement les rapports entre les Etats ; le développement d’Internet permet la diffusion instantanée des savoirs, des images et facilite l’exercice de la liberté d’expression (blogs,…).
Je lisais récemment un auteur qui disait : « L’homme de la Renaissance est conscient d’un changement dans la civilisation ; il se sait à une époque de découvertes, de renouveau culturel. Ce renouveau s’ancre dans une relecture des anciens. L’idée se dégage alors d’une communauté d’esprit chez tous les peuples quel que soit le temps et l’espace. On croit en la communauté humaine. »
Le premier livre qui fut imprimé en Europe fut la Bible, en 1456. En inventant l’imprimerie, et surtout en la diffusant à travers l’Europe, Gutenberg a permis d’abord aux plus érudits, puis à la plupart de ceux qui avaient accès à la lecture, d’accéder à la source du texte et de l’histoire du judéo-christianisme, qui était auparavant le monopole de l’institution religieuse. Ce phénomène fut un facteur fondamental d’évolution du christianisme.
Exactement cinq cents ans plus tard, en 1955, le Livre d’Urantia est imprimé pour la première fois aux Etats-Unis, le « nouveau monde » de l’histoire récente. Il est ensuite traduit et, depuis les années 1990, diffusé largement sur Internet.
Un peu de bon sens suffit pour se rendre à l’évidence de l’incommensurable éclairage qu’apporte ce texte moderne, par rapport à tous les autres anciens textes religieux pourtant fondateurs des différentes grandes religions d’aujourd’hui, et faisant l’objet de multiples interprétations. C’est dire le potentiel de développements religieux que recèle ce livre hors du commun et adapté à notre époque.
Mais finalement, le socle commun des religions reste l’expérience religieuse de l’amour divin et fraternel. C’est un peu le thème sous-jacent des différents articles de ce premier Lien de l’année 2008: amour conjugal, amour de la relation entre l’homme et son fidèle Ajusteur, amour de l’association trinitaire en vue du perfectionnement de l’univers, amour de la révélation de Dieu à l’homme, amour de la vie de l’Etre au présent, …amour fraternel des rencontres de l’AFLLU aussi.
Ne nous inquiétons pas trop des risques que comportent les grands changements, ou des freins culturels qui ralentissent temporairement l’acceptation de l’évidence. En dernière analyse, l’homme, habité de l’esprit divin, aime le progrès, la paix, la vérité et la liberté.
Depuis deux ans, l’AFLLU est engagée dans une dynamique nouvelle : elle laboure son champ et sème à tous vents. Les rencontres nationales se déroulent désormais dans les différentes régions de France, pour mieux fédérer les lecteurs et faire connaître le Livre d’Urantia à qui veut bien y porter son attention. A ce rythme il nous faudra encore (ou à peine) huit ans pour finir un premier tour de France. Peu importe, chacune de nos rencontres est une nouvelle richesse, vécue au présent.
Mais la France joue un rôle important en Europe, et l’AFLLU doit porter un regard hors de ses frontières. Des signes avant-coureurs semblent manifester un renouveau dans nos relations avec nos frères européens: la coopération renforcée avec l’association belge francophone (le nouveau Lien), la volonté nouvelle des Suisses de relancer une dynamique urantienne, l’organisation d’une rencontre internationale par nos amis espagnols l’année prochaine, la création d’une association suédoise en 2007, l’installation par la Fondation Urantia d’un bureau européen pour la diffusion du LU.
Europe
Il semble qu’une conscience européenne urantienne soit en marche, il faut donc l’accompagner.
Le conseil d’administration de l’AFLLU a récemment évoqué la possibilité d’organiser une première rencontre européenne à l’horizon 2012, soit dix ans après la dernière rencontre internationale organisée par l’AFLLU (Dourdan 2002), et cinquante ans après la première traduction française du Livre d’Urantia (La Cosmogonie d’Urantia de Jacques Weiss)». Je pense qu’elle devrait se dérouler à Marseille, future capitale européenne des cultures et du dialogue euro-méditerranéen.
A cette date, l’AFLLU aura labouré et ensemencé la moitié la plus peuplée du territoire national : dans quatre ans, une première moisson sera possible.
Prochaines rencontres nationales: voir illustration ci-dessous.
En 1508, Michel-Ange débuta la fresque de la chapelle Sixtine, qu’il acheva en 1512. Plus humblement, et toute proportion gardée, l’organisation d’une rencontre européenne et la création d’une association européenne, pourraient constituer une belle œuvre française pour les quatre ans à venir.
Pour l’heure, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2008. Il appartient à nous tous qu’elle préfigure de grands projets pour l’avenir proche, projets dont nous sommes les artisans.
S’il est inutile d’être trop en avance, il ne faut pas être en retard.
En fait, il faut être à l’heure du présent : à l’heure des grands changements qui s’opèrent.
Chaleureusement.
Michel R.
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