© 2019 Moustapha N’diaye
© 2019 Association Internationale Urantia (IUA)
Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera vos cœurs et vos esprits en Christ Jésus. [Philippiens 4:7]
Effuse sur ton peuple Israël une grande paix perpétuelle car tu es Roi et le Seigneur de toute paix… Béni sois-tu Yahweh, pour la bénédiction de ta paix à Israël. [LU 150:8.7]
La paix soit avec vous. Et sur vous, la paix.
Qui parmi nous a pris le temps de réfléchir à la salutation et réponse familière, « Que la paix soit sur vous. Et sur vous, la paix?” Cet essai puise dans l’expérience personnelle et la compréhension, les témoignages de ceux qui ont collaboré à sa rédaction, et une évaluation de la littérature religieuse de l’Extrême Orient (en particulier des écrits de l’ Hindouisme, du Taoisme, et du Bouddhisme), sans autre prétention que cela—faire une pause et réfléchir sur une paix dynamique et vivante. En le faisant ; cette réflexion s’appuie explicitement sur les enseignements du Livre d’Urantia et l’exemple fourni par la vie de Jésus telle que rapportée dans la 4ème partie.
Nous avons deux objectifs. Le premier est de déterminer la portée de la contribution des agents humains et suprahumains pour cette paix tant désirée, malgré les conséquences soulevées par les vicissitudes que notre planète a connues dans son histoire . Et le second, de comprendre comment notre expérience avec les enseignements du Livre d’Urantia révèle les myriades de problèmes de notre monde moderne, la relation entre ces problèmes et un manque de paix dynamique et vivante, et les contributions pratiques que cette révélation peut offrir pour les résoudre.
Partant de cette réflexion, notre observation immédiate identifie un malaise enraciné caractérisant nos temps modernes. Ce malaise, auquel nous nous référons comme “le stress,” a des sources multiples et souvent insoupçonnées. Il résulte des conflits externes et de désordres internes qui envahissent de plus en plus à la fois nos vies individuelles et la société dans son ensemble. La globalisation et l’imbrication des institutions économiques, culturelles, politiques, religieuses,et sociales fait de ce malaise un des périls les plus largement répandus auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.
Ce péril résulte du déclin de notre sens des valeurs, un déclin qui fait que la vie elle-même semble dépourvue de sens. Il est manifeste dans l’accroissement des actes effrayants de comportements antisociaux tels que suicides collectifs, meurtre de masse, et la banalisation de la vie. Cette situation sans précédents nécessite des solutions sans précédent.
Les questions sont: Comment donner du sens à la vie ? Qu’est-ce que la paix peut apporter à cet effort? Et quelle devrait être la nature de cette paix?
Simplement, je crois que les hommes et femmes qui ne sont pas en paix avec eux-mêmes à cause de ce stress ont tendance à graviter vers ceux qu’ils perçoivent comme étant plus en paix. Ils savent instinctivement que de telles personnes offriront une oreille sympathique et un jugement lénifiant-des conseils gratuits. Dans de telles circonstances, l’expérience devient la donnée maîtresse pour l’acquisition de la paix.
Alors que la paix est à la fois l’état naturel et la caractéristique qui définit l’Esprit, c’est seulement par la révélation (auto- révélation ou révélation d’époque) et l’expérience personnelle spirituelle que nous en venons à comprendre son but et sa portée.
La paix, sous sa forme sociale et externe, est un processus dynamique. Elle est jalonnée par les influences des Fils Divins tandis qu’elle s’intègre dans le dynamisme des religions évolutionnaires. De même que les hommes et femmes stressés cherchent conseil de ceux parmi eux qui semblent plus en paix, de même le plan de Dieu fournit un mentorat expérimenté qui nous aide à affronter les défis qui se manifestent quand nous nous éloignons de la divine assurance que seule la paix vivante et dynamique peut conférer.
La paix individuelle et collective sur terre ne découle pas seulement d’efforts humains mais aussi du ministère de personnalités supra-humaines. Ces personnalités nourrissent une appréciation toujours plus profonde de la paix vivante et dynamique tandis que se déploie un âge planétaire.
Malheureusement,bien trop souvent les gens ont tendance à traiter les perplexités de la vie sans inclure l’Esprit dans leurs efforts. C’est malheureux car il semble que la paix soit la nature et l’attribut distinctif de l’Esprit.
Bien que la paix du Seigneur ne soit pas encore devenue l’état naturel de nos vies sociales, tandis que chaque âge planétaire avance sous le ministère des Fils d’effusion planétaires, nous nous éloignons pas à pas des âges primitifs de l’humanité—caractérisés par la peur et l’ignorance, et leurs conséquences—vers ce moment ou nous pourrons tous jouir de la paix spirituelle sur terre.
La paix n’est pas l’état naturel des royaumes matériels. C’est d’abord par le ministère des âmes séraphiques de paix que le monde réalise le sens de ‘paix sur terre et bonne volonté parmi les hommes’. [LU 39:5.5]
Cela implique que les « Âmes de Paix » suivent plusieurs âges de stabilisation tandis que l’évolution de l’humanité s’aligne progressivement avec le Divin Plan.
La guerre est l’état naturel et l’héritage de l’homme en évolution ; la paix est l’étalon qui mesure le progrès de la civilisation. [LU 70:1.1]
Les âges planétaires sont coordonnés dans l’espace, intégrés dans le temps, et unifiés par l’Esprit dans l’éternité. Ils se manifestent par des contributions successives, individuelles et collectives, à la manifestation graduelle de l’éternité dans le temps, à l’éternel maintenant.
Planifiée par l’Esprit et mise en œuvre par les divers Fils planétaire d’effusion, la découverte individuelle croissante de la paix est le résultat de cette évolution. Pour l’ individu, son résultat ultime est la fusion avec l’ Ajusteur intérieur et le progrès à travers les âges de Lumière et de Vie.
Il est impossible de sonder l’état actuel du monde et de considérer des solutions durables pour la paix sans tenir compte de l’histoire de la planète et des mécanismes divins de la création.
C’est typique : chaque effusion planétaire d’un Fils divin apporte avec elle les blocs de construction qui contribuent à l’établissement individuel et collectif de la paix. Parmi d’autres choses, l’âge des Princes Planétaires devrait rendre possible à l’humanité de maîtriser les forces de la nature,de poser les fondations de la connaissance scientifique, et d’établir une paix qui pourvoit à la sécurité matérielle de chacun indépendamment du lieu où il vit. Mais est-ce que notre planète, qui est une exception, a reçu les bénéfices de cette effusion ?
Les révélateurs nous informent que , au début du 20ème siècle, ces bénéfices que le mental des hommes primitifs n’avait pu assimiler, sont redécouverts quelques 200 000 ans plus tard [LU 66:5.18]. Ces premiers hommes n’avaient tout simplement pas la connaissance requise pour établir la sécurité nécessaire pour que notre planète bénéficie de la paix que l’âge du Prince Planétaire amène généralement sur les mondes planétaires. Ce retard a prolongé le règne de la peur et de l’ignorance qui voit généralement sa fin avec le ministère du Prince Planétaire Les conséquences désastreuses de la Rébellion de Lucifer et le travail expérimental des Porteurs de Vie ont aggravé les complications et les obstacles qui ont contribué à cet échec.
La mission initiale de l’effusion Adamique était d’améliorer le potentiel évolutionnaire de l’humanité. Cette mission était censée unifier biologiquement les races humaines et, éventuellement, effacer toutes traces de racisme. Cette amélioration aurait rendu la nature humaine plus sensible aux influences morontielles et spirituelles .
À cause de leur défection, l’effusion adamique échoua dans sa mission et cela résulta en un déficit de sang violet nécessaire pour une santé améliorée, et un retard dans le succès spirituel des races lié à une sensibilité morontielle accrue, et à de sérieuses complications dans les aspects culturels et politiques affectant nos vies aujourd’hui. Ces échecs compliquèrent davantage l’établissement de la paix.
Les problèmes philosophiques et les erreurs spirituelles soulevées par la Rébellion de Lucifer ont aggravé les problèmes sociaux liés aux échecs des effusions du Prince Planétaire et des Enfants Matériels.
La déclaration de Lucifer que la personnalité du Père Universel n’existe pas et est un mythe inventé par les Fils du Paradis [LU 53:3], a laissé des traces très profondes et reste tangible même aujourd’hui au 21ème siècle. Entre autres choses, cette proclamation a entraîné une diminution de la foi vivante (surtout de l’ adoration et de la prière) et la perpétuation des peurs ancestrales qui nient concrètement le but ultime de la destinée. Comment pouvons-nous adorer un Père qui n’existe pas ? Comment pouvons-nous prier un fils d’un Père fictif ? Tout ce qui reste est une science et une religion largement déconnectées de leurs racines nourricières.
La proclamation de « l’égalité de mental »et de « la fraternité de l’intelligence », sans mentionner la contradiction de Caligastia désignant Lucifer comme « Dieu de Liberté », ont ajouté à la diminution de l’Esprit et ont opéré une séparation de l’humanité d’avec quoique ce soit d’autre que ce qui a une dimension purement intellectuelle vide de toute perspective d’accomplissement spirituel. Les influences de Lucifer nous ont piégé dans des tautologies stériles qui, malgré les efforts notables des prophètes et d’autres éducateurs spirituels, ont conduit à l’absence de conscience spirituelle et ont porté un grand coup à notre vision du monde. Toutefois, comme nous le verrons plus en détails, ces problèmes philosophiques et erreurs spirituelles n’ont pas effacé le concept de la Paternité de Dieu ou de la Fraternité de l’Homme de la conscience humaine.
Nommer « le plan d’Adoration » un stratagème pour servir les ambitions des Fils Paradis a ouvert la porte à des formes variées d’alternatives perverses à l’adoration. Ces alternatives englobent des formes variées d’occultisme, d’ésotérisme, de spiritualité, du channeling, et d’autres pratiques sectaires [1]. Elles attirent des âmes perdues, assoiffées de salut. Si l’humanité avait les moyens de sonder les mystères du Divin Plan il n’y aurait aucun désir de poursuivre ces formes dégradées de culte des mystères.
Considérez l’ impact des troisième, quatrième, et cinquième révélations que nous combinons pour les raisons suivantes:
Joshua ben Joseph, le bébé juif, fut conçu et naquit dans le monde comme tout autre bébé avant et depuis, sauf que ce bébé particulier était l’ incarnation de Micaël de Nébadon, un Fils divin du Paradis et le créateur de tout cet univers local. [LU 119:7.5]
De plus, nous apprécions maintenant davantage la contribution au plan pour l’établissement de la paix divine qui résulta de la pétition faite par une commission de douze médians planétaires, adressée aux cours du superunivers . Leur pétition eut pour résultat la cinquième révélation d’époque, y compris la 4ème Partie—La Vie et les Enseignements de Jésus.
Les conclusions que nous avons tirées jusqu’ici nous aident à comprendre comment et pourquoi des hommes ont perdu la véritable signification de la paix spirituelle malgré l’ inspiration de prophètes conservée dans les textes religieux au fil du temps et l’ auto-révélation qui émerge à travers les réflexions approfondies . À partir de là, cet essai tente de coordonner l’idée humaine de la paix qui a survécu avec la vérité divine de l’ expression de l’Esprit dans l’ humanité.
Il vaut la peine de remarquer que l’idée de paix qui a survécu, a réussi cela par les grands efforts de personnes qui, inspirées par Dieu, se sont avancées en fournissant la sécurité matérielle nécessaire pour la paix spirituelle.
Le Psaume 46 est un poème populaire qui ne manque jamais d’apporter du réconfort dans ces temps de stress. Son message inspire nos efforts pour réaliser la paix du Seigneur, l’ expression divine de l’amour.
Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, quand les montagnes sont ébranlées au co_e_ur des mers et que les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes. Selah [2]
_Les bras d’un fleuve réjouissent la ville de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d’elle : elle n’est pas ébranlée ; Dieu la secourt dès le point du jour. Des nations s’agitent , des royaumes sont ébranlés : il fait entendre sa voix, et la terre tombe en défaillance. L’Éternel, le maître de l’univers, est avec nous, le Dieu de Jacob est une forteresse pour nous. Selah.
Venez contempler ce que l’Éternel a fait, les actes dévastateurs qu’il a accomplis sur la terre ! C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’aux extrémités de la terre ; il a brisé l’arc et rompu la lance, il a détruit par le feu les chars de guerre.
_« Arrêtez et sachez que je suis Dieu ! je domine sur les nations, je domine sur la terre.»
L’ expression, “ Arrêtez et sachez que je suis Dieu » est mise en gras parce que c’est un des versets les plus connus et aimés de la Bible. En fait ce verset est davantage un appel à se réveiller et à craindre qu’un doux appel à se reposer. Comprendre son message nous permet d’approcher et de comprendre les œuvres inspirées de l’Asie discutées plus tard dans cet essai.
On pourrait tirer un parallèle entre ce Psaume et l’extrait suivant du Livre d’Urantia
L’un des signes les plus remarquables de la vie religieuse est une paix dynamique et sublime, cette paix qui dépasse toute compréhension humaine, cet équilibre cosmique qui dénote l’absence de tout doute et de toute agitation. Ces niveaux de stabilité spirituelle sont immunisés contre les déceptions. De telles personnes religieuses ressemblent à l’apôtre Paul qui disait : « Je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les pouvoirs, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni hauteur, ni profondeur, ni rien d’autre ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. » [LU 100:6.6]
Nous pouvons mesurer le caractère puissant de cette paix même en présence des déceptions les plus grandes que nous puissions imaginer. Notre recherche de cette paix n’est possible qu’en reconnaissant Dieu en nous-mêmes.
Ce Psaume et Le Livre d’Urantia observent tous deux que cette paix dynamique et vivante apparaît dans ce monde troublé quand l’âme essaie d’abord de trouver la paix afin que tout le reste trouve sa juste place, plutôt que d’essayer de trouver la paix une fois que chaque chose soit à sa place.
Plus chacun de nous devient une personne de paix, plus la société devient paisible. Un homme de paix n’est pas seulement un homme en paix mais aussi un homme qui, par sa simple présence, apporte la paix partout où elle est nécessaire. Une telle personne brille comme le soleil qui illumine les objets par sa seule présence. Si la paix est proportionnelle au nombre de personnes qui sont en paix avec elles-mêmes, alors chaque personne qui s’efforce de réaliser une paix personnelle devient une lumière brillante qui transforme les autres.
Nous sommes naturellement des pacificateurs par notre coopération avec nos Ajusteurs. La Vie et les Enseignements de Jésus sont un exemple du fait que ce penchant qui nous conduit à restaurer l’harmonie là où elle manque fait de nous des pacificateurs et contribue à notre croissance spirituelle. Jésus nous a montré la vérité de l’amour indéfectible de Dieu en surmontant les obstacles de la vie et en manifestant la volonté de Dieu.
Notre mental et notre être physique sont des adaptations dans le temps et l’espace de l’Esprit. À travers son don pour nous d’une personnalité divine guidée par son second don d’un Ajusteur de Pensée, Dieu participe à cette pacification à travers nos actions. Cette pacification devient complète une fois que notre Ajusteur de Pensées se personnalise par la fusion avec la personnalité qu’ il guide. Cette fusion ne peut se produire que lorsque notre nature humaine s’aligne pleinement avec ce qui est divin en nous. La paix que seul Dieu peut conférer devient à la fois le moyen et le résultat de cette fusion.
Parce que nos effusions planétaires d’un Fils Divin et d’un Adam ont manqué de fournir les blocs de construction nécessaires au déploiement du “Divin Plan” de Dieu en temps voulu, nous devons compter sur d’autres influences pour compenser ces échecs et contribuer à l’instauration de la paix sur terre. Quelles autres influences ? L’Esprit de Vérité, l’activité du Suprême, et le ministère de notre Ajusteur de Pensées très capable .
Ces autres influences du Père, du Fils et de l’Esprit peuvent conduire à instaurer une paix dynamique et vivante pourvu que nous fassions les choix volontaires que la volonté de notre Père soit faite par l’ adoration, la prière, et le service.
On pourrait dire que la mentalité asiatique s’appuie sur la notion d’une synchronicité entre le matériel et le divin. Cela pourrait expliquer les différences dans la philosophie asiatique comparée à la vision occidentale qui est plus concernée par la causalité.
Les traditions religieuses de l’Extrême Orient abordent typiquement une nécessité profonde de se (re-)connecter avec le ressenti le plus authentique de notre être intérieur afin que notre quête pour trouver la paix puisse nous aider à trouver le “nirvana.” Les grands enseignants qui ont maîtrisé cette tradition exhortent leurs disciples à méditer pour ainsi réaliser les potentialités contenues dans leur être profond . Mais cette orientation vers soi en fait des orphelins en matière de compréhension d’un Père personnalisé qui est à la fois bien au-dedans de notre être et aussi dans toute la création. C’est le sentiment de cette divine présence qui nous conduit tous dans notre quête sublime.
La principale raison de cette focalisation vers l’intérieur à l’exception de tout le reste, dérive de la philosophie hindoue et du rejet par les brahmanes de l’évangile de Salem que Machiventa Melchizédek essaya d’introduire [LU 94:1.5]. Le Livre d’Urantia enseigne que ce rejet était motivé par une obsession indo-aryenne de préservation des privilèges de la caste Brahmane et de leur sentiment d’identité raciale [LU 94:2.1].
Cette “omission de tout le reste” les déshérita effectivement d’une compréhension de la déité personnelle. La puissante philosophie qu’elle produisit eut un effet similaire sur les philosophies Orientales subséquentes. Par conséquent, tant l’hinduisme que le bouddhisme ont une carence de compréhension claire et simple de la personnalité du Père Universel telle que présentée par les missionnaires de Salem et confirmée par le ministère des sept effusions de Micaël de Nébadon.
…Le concept du Bouddha Absolu est tantôt quasi-personnel, tantôt entièrement impersonnel —tantôt même une force créative infinie. De tels concepts, bien qu’utiles à la philosophie, ne sont pas vitaux pour le développement religieux. Même un Yahweh anthropomorphe a une valeur religieuse plus grande que l’ Absolu infiniment lointain du bouddhisme ou du brahmanisme. [LU 94:11.12, Emphasis added.]
Bien que la reconnaissance d’une déité personnelle leur manque, et malgré les vicissitudes de l’histoire, ces philosophies originaires d’Asie ont quand même accédé à une compréhension profonde du Soi. Cependant, n’ayant pas reconnu que ce Soi surgit d’une déité personnalisée, le Père, ils n’ont pas réalisé une pleine compréhension de la réalité du Soi.
Bien que leur compréhension incomplète éclaire des concepts et notions très importants et comme ils sont liés à la connaissance de soi (connais-toi toi-même), cela peut aussi conduire à des conclusions erronées. Les conclusions qui découlent généralement de ces efforts de réflexion suggèrent que la mort de l’ égo conduit au Nirvana (conscience de la présence dans le présent éternel ) et à la dissolution du soi dans une forme de conscience impersonnelle. Cette notion de conscience impersonnelle, en d’autres mots, conscience non-personnalisée , peut être problématique.
Le problème apparaît du fait de la stricte logique de ces philosophies, une logique qui omet toute considération d’un Père personnalisé. Laissées de ce fait orphelines , ces philosophies ne peuvent plonger dans la pleine nature de l’être et, bien qu’elles puissent conduire à un état comparable de paix, elles ont une tendance à pousser l’individu vers une isolation prolongée.
De courtes périodes où l’on se retire de la scène active de la vie peuvent ne pas présenter de dangers sérieux, mais l’isolement prolongé de la personnalité est fort indésirable. [LU 100:5.8]
Cette isolation, considérée nécessaire pour maîtriser le soi compulsif, peut finir par dissocier le disciple, ce qui ensuite rend difficile de réconcilier l’état actuel confus de la société avec la paix sublime que le disciple peut atteindre par l’ isolation personnelle. Il n’y a simplement pas de pont qui relie le fossé toujours grandissant entre les deux. Les disciples de ces philosophies choisissent souvent de passer leur vie en ermite, révérés peut-être par l’ensemble de la société mais pas nécessairement au service de l’humanité. Ils pourraient prendre le risque de répondre malencontreusement au cri de l’affirmation de soi, avec son appel à une préséance du mental qui les sépare de la reconnaissance de, et de la participation consciemment partagée avec, l’Esprit du Père.
La méditation qui se concentre sur la respiration, ou une pensée, ou une observation fixe, va à l’encontre de notre prédilection pour les pensées convulsives. Toutefois, ce auquel nous nous référons avec dérision comme « la contemplation nombriliste », ne peut et ne doit pas être une fin en soi. Cela ne peut produire ou remplacer la méditation adoratrice et la communion avec l’Esprit qui motive la quête de ceux qui sont intuitivement conscients de la présence personnalisée du divin en soi.
Machiventa a exhorté ses disciples à porter le message de l’évangile de Salem aussi loin que possible. Malgré son altération au cours des siècles qui suivirent, ce message fut porté par ses disciples à travers le monde connu.
Sauf pour l’Extrême Orient, où la levée de boucliers du brahmanisme contre les enseignements de Salem signifia la ruine de leur message, les enseignements de Melchizédek devinrent le fil unificateur des traditions religieuses humaines avant l’incarnation de Micaël de Nébadon en Joshua ben Joseph.
Les initiatives suivantes prises par Jésus auraient sans doute aidé à étendre l’évangile du royaume jusqu’à l’Extrême Orient :
Suite aux ministères respectifs de Machiventa et Micaël de Nébadon et à leurs contributions à la philosophie des peuples de la Terre Sainte, Dieu le Suprême se saisit de ces efforts et appelle tous les fils de Dieu à continuer ce ministère parce que « Rien de ce qui a valeur de survie n’est jamais perdu dans tout le vaste univers » [LU 109:3.2].
De manière intéressante, les révélateurs nous informent qu’ils regrettent beaucoup que les enseignements d’ Abner, qui étaient sous bien des aspects plus fidèles au message de Jésus, n’aient pas prospéré dans les traditions postérieures du christianisme occidental.
La paix véritable nous délivre des souffrances du passé et nous libère des anxiétés du futur. Elle incorpore l’expérience gagnée par les leçons du passé avec la vision d’un meilleur futur qui restaure notre raison de vivre. Cette réalité peut seulement être enchâssée dans le présent, dans l’éternel présent, si et quand :
L’ incarnation de Micaël de Nébadon en Joshua ben Joseph fournit l’ exemple parfait d’une paix dynamique et vivante. Cet exemple est en particulier nécessaire parce que, comme conséquence de rébellions et d’effusions compromises, nous fumes privés des blocs de construction qui contribuent à l’épanouissement de cette paix. Nous n’avons pas atteint l’état attendu auquel conduisent les « Fils Divins », présent ailleurs dans l’âge actuel de l’univers, parce que nous n’avons pas reçu avec succès les blocs de construction. Sans eux, notre meilleur recours se trouve dans la pression spirituelle d’en haut, qui tire bénéfices d’un Père aux ressources inépuisables.
Le déversement de l’Esprit de Vérité à la Pentecôte, qui suivit la septième effusion de notre Fils Créateur, fournit le levier essentiel. Il marque le décloisonnement des destinées individuelles et leur parfaite intégration dans les plans Dieu le Suprême pour un service éternel . L’effusion de l’Esprit de Vérité, combiné avec la guidance de nos Ajusteurs expérimentés, nous aide à surmonter les handicaps, insuffisances, et autres obstacles hérités des âges passés. En définitive, cela nous conduit dans un nouvel âge dans l’évolution de notre histoire planétaire.
Souvenez-vous : les enseignements du Livre d’Urantia qui incluent:
Il serait utile dans l’étude de l’individualité de se souvenir:
Souvenez-vous aussi que nous avons le don béni d’une conscience transcendant la simple animalité. Nous sommes dotés d’une conscience réflective[3] du divin : la conscience de Dieu au premier niveau; la recherche de Dieu au second; et, au troisième niveau, la volonté de ressembler à Dieu.
Pour ceux qui y sont particulièrement sensibles, cette conscience de Dieu cherche à trouver expression au-delà du centre intérieur de notre être avec un vrai sens de l’urgence.Toutefois, quand elle reste confinée dansl e mental pour des raisons d’inaptitude, elle est insuffisamment comprise et donne souvent naissance à l’humanisme, voire à l’athéisme.
Néanmoins, l’Esprit de Vérité est toujours là pour assurer que le fils prodigue retourne à la maison une fois que les illusions du mental qui nous séparent de la réalité de l’être sont surmontées.
Quelques points à méditer en conclusion:
Pax vobiscum.