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Nouvelles de la Fondation Urantia | Le Lien Urantien — Numéro 105 — Mars 2024 — Table des matières | La traduction chinoise de The Urantia Book |
Patrick Morelli
L’historique de la révolution quantique est certainement difficile à situer, la pratique déductive des chercheurs tels que Heisenberg et Schrödinger dans les années 19251926 peut en situer le départ qu’ils ont donné par le regard sur les objets de la physique classique qui a éclaté en fragments difficilement conciliables.
Ce n’est que ces toutes dernières années qu’un basculement s’est opéré parmi les physiciens, à la fin des années 19801990 par l’approche de certains d’entre eux d’une forme de métaphysique supposée, pour essayer de faire cadrer les moyens classiques d’expérimentation avec les résultats probabilistes de la mécanique quantique, une sorte de fonction d’onde globale qui serait interprétée comme représentant la réalité.
Il faut garder en mémoire que la découverte de la physique quantique avec son étude dans la première moitié du xxe siècle a bouleversé les données scientifiques de l’époque et qu’elle reste toujours synonyme de prédication suivant l’apparition d’un évènement.
Le champ des découvertes de la mécanique quantique ouvre des perspectives jusqu’alors délaissées au profit entre autres des radiesthésistes qui n’avaient comme seul moyen de détection leur pendule, décrié par tous les courants scientifiques classiques.
Cela pour évoquer l’univers des formes qu’adoptent la nature des objets ou des courants d’énergie pour se manifester, ceci n’étant qu’une partie des possibilités des investigations qu’offre la mécanique quantique.
La mécanique quantique permet entre autres choses de distinguer d’une part l’objet d’une expérimentation des autres objets qui l’entourent, et ensuite d’élaborer d’une manière conditionnelle les conséquences qu’auront ces différents autres objets sur l’analyse de cette expérimentation.
Cette première réflexion nous laisse envisager qu’il faut certainement distinguer en premier lieu l’agrégat que représente la somme de tous les objets, celui de l’expérimentation plus ceux qui l’entourent, qui est le tout du contexte général de l’expérimentation. Ensuite la mise à l’écart d’une manière discriminatoire de l’élément « objet visé » pour une expérimentation en respectant hypothétiquement l’ordre de distinction que suit la détection de cet objet au sein de l’agrégat manifeste dont il fait partie.
Un des exemples des modifications de l’objet sujet d’une expérimentation nous donne juste à une petite échelle les répercussions engendrées par le contexte environnemental de l’objet observé. Afin d’effectuer une mesure de la position de l’électron de cet objet, les scientifiques emploient un microscope, le fonctionnement du microscope comporte l’utilisation d’une source de lumière, ou de rayon symbole éclairant l’objet à observer, le rayonnement électromagnétique de cette source lumineuse conduit à lui attribuer un aspect corpusculaire tel que le « photon ». La position initiale de l’électron à observer se trouve modifiée, car dès lors il y a un choc de cet électron avec un photon, la collision entre deux corpuscules, l’électron étant le premier de ces corpuscules et le photon étant le second, cela modifie la quantité de mouvement de l’électron à la suite de ce choc.
Définition de la mécanique quantique
La mécanique quantique est la branche de la physique théorique qui a succédé à la théorie des quanta et à la mécanique ondulatoire pour étudier et décrire les phénomènes fondamentaux à l’œuvre dans les systèmes physiques, plus particulièrement à l’échelle atomique et subatomique.
Elle fut développée dans les années 1920 par une dizaine de physiciens européens, pour résoudre des problèmes que la physique classique échouait à expliquer, comme le rayonnement du corps noir, l’effet photo-électrique, ou l’existence des raies spectrales. Elle se montra féconde en résultats et en applications diverses: elle permit notamment d’élucider le mystère de la structure de l’atome et, plus globalement, elle s’avéra être le cadre général de description du comportement des particules élémentaires, jusqu’à constituer le socle de la physique moderne.
La mécanique quantique comporte de profondes difficultés conceptuelles. Si son formalisme mathématique est d’une efficacité inégaléenote 1, son interprétation ne fait pas l’unanimité dans la communauté scientifique1. Parmi ses concepts, on peut citer la dualité onde corpuscule, la superposition quantique, l’intrication quantique ou encore la non-localité.
Cet exemple est certes assez simple mais cela laisse augurer de la pertinence de la mécanique quantique quant aux influences que subissent tous les éléments soumis à expérimentation scientifique.
L’étude philosophique des différents résultats scientifiques permet d’aborder un aspect quelque peu rigide des différentes acquisitions de postulats tout au long du 19e et du xxe siècle. En effet la plupart des résultats scientifiques obtenus sont souvent la conséquence d’observations faites sur un faisceau exclusif de la « chose » étudiée, objet de l’expérimentation. Apparemment peu importait le contexte général, soit l’agrégat dans lequel évolue au sens propre du mot l’objet observé.
Il y a aussi la remise en question totale des moyens d’investigation, tel que l’appareillage microscopique qui appartient sans équivoque au champ d’exercice à l’argument scientifique classique accepté comme moyen d’investigation expérimentale. Ceci pour rester dans le cadre d’acceptation des moyens scientifiques empiriques qui donnent à l’expérimenta- teur une position préalable à envisager des résultats déjà préinscrits à des règles conformes admises par le langage courant de la communauté scientifique du moment.
En physique quantique l’utilisation des instruments d’investigation est identique avec pour cela, obéir à la contrainte d’objectiver le résultat fourni. Cependant à l’étape suivante, le cadre prédictif ne permet pas de satisfaire les critères de reproductivité des objets observés dans l’espace ordinaire. Contrairementà ce qui se passe en physique classique l’ordre des phénomènes auxquels donnent lieu les appareillages s’inscrit la plupart du temps en faux contre cette structure générale d’attente.
Dans une certaine mesure une refonte de concepts est certainement envisageable, et de nouveaux paradigmes doivent être explorés car les possibilités qu’offre la mécanique quantique sont loin d’être circonscrites et une certaine candeur est peut-être nécessaire afin d’éliminer la pensée empirique expérimentale, sans pour autant se détacher totalement du déterminisme scientifique classique. Tout se situe d’un côté ou de l’autre de la ligne de partage entre le déterminisme et les théories quantiques qui s’étudient au moyen des probabilités. Il est parfaitement concevable que la nécessité de reformuler la théorie des atomes et des particules élémentaires force à changer de logique.
Pour cela nous pouvons aborder les différents travaux qui ont été envisagés au travers des probabilités de la mécanique quantique sur le plan de la physique des particules et des ondes, éléments fondamentaux pour cerner ces phénomènes.
La particule est ponctuelle dure rigide et discontinue
L’onde au contraire est souple dynamique et continue
L’électron est-il onde, est-il particule, inexplicablement il est un peu des deux.
Les observations qui suivent sont tirées du livre les ondes énergies cérébrales dans la physique quantique de Paul Milleman.
« Les activités neuronales électriques rythmiques dues aux mouvements vibratoires des électrons, dont nous ne connaissons pas les conditions physiques et leurs vibrations, ni les raisons de leurs impulsions, sont classés selon leur fréquence. »
Nous savons comment fonctionnent les neurones, comment vibrent les électrons et comment l’ensemble émet des ondes, mais nous n’avons aucune idée du pourquoi. N’oublions pas aussi que la création de ces ondes n’est que secondaire à la conception de notre pensée, de la construction de notre vue, de notre audition de toutes nos sensations et ordre de mouvement. La mesure de leurs intensités ne fait que confirmer la réalité du fonctionnement général, mais en aucun cas n’est le fondement de la reconstruction cérébrale de notre environnement général de notre vie.
Il est important de rappeler que toute notre vie est canalisée dans tous les capteurs humains et retranscrite dans notre cerveau via les vibrations des électrons dans nos neurones. Nous ne voyons rien avec nos yeux, ceux-ci sont justes des capteurs de photons et l’image environnementale est reproduite par nos neurones dans notre cerveau comme dans un écran plasma en trois dimensions, relief et couleur. Nous n’entendons rien avec nos oreilles et pas un son ne sort de nos bouches ou d’ailleurs, il ne s’agit que de compressions et décompressions de particules formant l’air qui une fois arrivées à notre système auditif sont traduites dans nos neurones une fois encore avec des vibrations très particulières des électrons qui recréaient ainsi toute l’harmonie des sons.
Il en va de même pour toutes nos sensations physiques, nous ne sommes rien d’autre qu’un ordinateur organique doté d’une pensée, notre corps n’est simplement qu’un ensemble de récepteurs et d’émetteurs. Comme les neurones ont tous une fonction particulière, le cerveau réussit à rassembler les différentes caractéristiques environnementales via un réseau de liaisons.
Nous ne regardons pas la vie par la fenêtre en direct, mais indirectement à travers un écran plasma en relief qui se trouve dans notre cerveau.
En l’état actuel de nos connaissances, si nous savons que les ondes cérébrales et de toutes les formes mentales, se propagent dans l’espace, ou restent concentrés dans l’univers cérébral, et sont créées par les êtres vivants qu’ils soient humains, animal ou végétal, nous ignorons totalement le support particulaire sur lequel elles se déplacent. Tout ce que nous savons c’est qu’une information est transmise en modulant l’onde porteuse émise par la pensée que l’on sait vibratoire pour les êtres vivants.
De quel type sont-elles?
Les ondes et les particules sont les deux aspects de la même matière toute onde est matière et toute matière est onde.
Découverte avec les lois de la lumière, puis des études de la structure des électrons, la double caractéristique des particules physiques, à la fois ondulatoires et corpusculaires, défie magistralement notre entendement et perturbe grandement notre compréhension de la matière.
En fait d’un côté nous avons la physique nucléaire qui engendre la chimie des particules puis des molécules, de façon matérielle, et de l’autre la dualité matière onde, qui démontre les mêmes évènements de façon ondulatoire et énergique. Nous sommes donc faits de matières nucléaires qui sont également des ondes d’énergies immatérielles. L’élément de liaison reste donc l’électron dans sa dualité onde et matière.
Le plus extraordinaire est que le tout n’est également qu’énergie, que l’électron utilise, mais aussi produit et diffuse.
Comment? Dieu seul le sait
Les ondes sont aussi énergie, elles la consomment et la produisent.
Comment? Dieu seul le sait
Tout l’univers et ce qu’il contient y compris le vivant dans son ensemble sont énergie.
D’où vient-elle? Dieu seul le sait.
Ainsi la vie matérielle n’est que le reflet, la transcription «électronique » de la vie vibratoire et ondulatoire du monde et de l’univers ».
Il est bien évident que toutes ces déclarations sont le fruit des réflexions des différents physiciens qui observent et analysent les phénomènes atomiques, en essayant de trouver un point commun à tous ces échanges électroniques, d’abord moléculaires ensuite avec un schéma scientifique sous-jacent.
Dans la perspective philosophique évoquée par Carlo Rovelli, où rien n’a d’existence propre, tout n’existe que dans la dépendance de quelque chose d’autre, en relation avec autre chose, la résonance avec la mécanique quantique est immédiate. Cet angle de perception peut nous amener à comprendre que lors d’une expérimentation scientifique, l’attitude, le mode mental de réflexion de l’expérimentateur n’est pas anodin. En effet suivant les différents scientifiques qui abordent les connaissances quantiques, la plupart ont une formation empirique scientifique formelle classique. Leur attente des objectifs recherchés face à de telles dispersions électroniques, fait partie des éléments à prendre en compte pour le cheminement mental proposé par leur propre intellect émettant luimême des ondes susceptibles de perturber les éléments observés.
En ce qui nous concerne Urantiens nous bénéficions de l’éclairage de la 5e révélation qui sur le plan scientifique peut nous aider à approfondir un peu plus l’élément qu’est « l’électron » qui d’après le L. U. serait composé de 100 Ultimatons, pour l’instant ces Ultimatons ne sont pas reconnus par la physique nucléaire.
Cependant d’une manière plus générale nous pouvons essayer de faire certaines analogies ou tout au moins une correspondance avec les effets quantiques observés au travers d’une part des travaux des différents physiciens contemporains, avec d’autre part les phénomènes énergétiques ondulatoires évoqués dans le . tels que:
Le mental humain.
Le mental Cosmique
La réflectivité.
L’influence du Suprême.
Les sept Esprits Mentaux Adjuvats.
Ces réflexions se veulent seulement dans la position du « candide » où l’élément prépondérant est la candeur intuitive comme direction intellectuelle.
Pour le néophyte que nous pouvons être en physique nucléaire, en tant que lecteur du Livre d’Urantia une nouvelle analogie peut être éventuellement acceptée.
Sur le plan quantique lors d’une expérience où certains chemins directionnels tels que la lumière peut prendre, suivant les obstacles aléatoires mis en évidence pour contrecarrer sa propagation, il se produit une sorte d’anticipation de ce faisceau lumineux quant à la direction prise pour que la propagation soit optimale au travers du dédale d’itinéraires proposés.
Pouvons-nous comparer cette anticipation du rayon lumineux avec les faisceaux d’influences qui véhiculent les valeurs spirituelles et mentales qui nous entourent avec un sens directionnel évident pour nous, qui représente le plan divin du Père Universel.
Se profile les forces énergétiques telles que, mentales, spirituelles pour l’Esprit de Vérité, et suggestions que peuvent nous donner nos Ajusteurs respectifs, représentent certainement par anticipation le bon chemin que nous devons et pouvons prendre d’une manière optionnelle grâce à notre libre arbitre. Suite à ces poussées que nous, estimons spirituelles, intervient un élément essentiel et prépondérant à la réalisation de tels objectifs, c’est le lâcher-prise de l’intellect qui peut et à tendance à mettre des obstacles à la réalisation optimale des objectifs porteurs de ces faisceaux d’influences.
En comparaison avec les questions posées plus haut les réponses données par le L. U. peuvent avoir un écho satisfaisant.
« Le mental mortel est un système intellectuel temporaire prêté aux humains. La conscience humaine repose doucement sur le mécanisme électrochimique sous-jacent ». LU 111:1.5
« Le mental matériel de l’homme mortel est le métier cosmique qui porte le tissu morontiel ». LU 111:2.2
Également ces précisions sur les significations suite à l’œuvre du mental :
La recognition, c’est le processus intellectuel consistant à faire cadrer les sensations venant du monde extérieur avec les modèles de la mémoire de l’individu.
La compréhension, implique que ces sensations venant du monde extérieur et les modèles de la mémoire de l’individu ont été intégrés organisées en un réseau dynamique de principes.
Qu’est-ce que ce réseau dynamique de principe qui intègre et organise les poussées intellectuelles sous-jacentes de nos cerveaux respectifs, on peut sans trop d’imagination faire la comparaison du mode propagation de l’onde-particule de la mécanique quantique d’avec la propagation du mental cosmique tel qui nous arrive via notre Mère Divine transcrit en différentiel au travers les 7 Esprits Mentaux Adjuvats.
Quant aux questions posées par Pal Milleman, pour lesquelles il donne les réponses suivantes:
Comment? Dieu seul le sait.
Nous avons peut-être, nous Urantiens, avec un peu d’audace certainement des réponses à proposer.
Que sont ces forces qui manipulent l’électron, cette sorte d’onde globale qui serait interprétée comme représentant la réalité, d’où vient cette énergie dans laquelle certainement nous baignons littéralement.
Au fascicule 36-6-5 nous avons une possibilité d’envisager avec beaucoup d’imagination le parallèle avec cette onde globale. C’est la VIE véhiculée par les Porteurs de Vie qui gèrent cette énergie qu’est « le souffle de vie » afin qu’il soit communiqué à ces formes primaires inanimées. Les Porteurs de Vie ne la détiennent pas ils la propagent, la manipulent suivant des plans précis divins avec des possibilités de l’agencer au mieux au milieu ambiant.
Dans ce paragraphe intervient une précision troublante:
« Lors de notre décès la vie ne survit pas individuellement à la mort, durant notre existence et le temps de son séjour dans le corps matériel elle a subi un changement, une évolution énergétique et survit seulement comme fraction des forces cosmiques de l’univers ».
Dans le fascicule 36-6-6, nous ne sommes plus à un paradoxe près, donc:
« Nous parlons de la vie comme d’une « énergie » et d’une « force » mais en réalité elle n’est ni l’une ni l’autre ».
Ce qui fait que le parallèle de mon propos avec l’onde globale ne peut s’admettre que comme une manifestation, mais non comme l’élément statutaire d’une Source.
Pour clore ces approximations le fascicule 36:6.7:
« Certaines choses se rapportant à l’élaboration de la vie sur les planètes évolutionnaires ne sont pas tout à fait claires pour nous » dixit un Fils Vorondadek. LU 36:6.7
En ce qui nous concerne, le but d’un chercheur de vérité n’est-il pas de chercher?
Une chose est certaine mon propos ne prétend en aucun cas de démontrer par les résultats obtenus grâce à la science de la mécanique quantique que la preuve est faite du déterminisme de la création envers l’existence de Dieu.
Les découvertes contemporaines de la mécanique quantique sont certainement un des moyens mis à la disposition de notre intellect d’approcher pour l’instant d’une manière scientifique l’idée d’une harmonie et d’une cohésion des forces énergétiques qui nous entourent.
Tout ceci pour faire cadrer le discours du Livre d’Urantia quant à la direction déjà prise par anticipation par le plan divin du Père Universel d’avec le profil des conclusions quantiques.
Toutes les informations concernant la mécanique quantique ont été recueillies dans les ouvrages suivants:
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