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Révéler Effectivement La Vérité | Le Lien Urantien — Numéro 74 — Juin 2016 — Table des matières | Une Autre Vision De L'univers |
en relation avec la résurrection au 3 e jour ou à la 3 e période
Le mot anglais « day » a de multiples sens, bien qu’il puisse la plupart du temps se traduire par jour qui est encore plus indéterminé que l’anglais.
Le mot day se trouve 968 fois dans le LU et dans 872 paragraphes. Le mot jour ne se trouve que dans 649 paragraphes. Au pluriel, days se trouve 882 fois et dans 761 paragraphes tandis que jours au pluriel se trouve seulement dans 561 paragraphes. C’est déjà dire qu’il n’y a pas d’équivalence automatique.
Ce qui nous intéresse ici c’est plus précisément la manière d’interpréter ce mot dans l’expression « résurrection au troisième jour ».
À la première lecture tout le monde ou presque interprète cette formule littéralement comme signifiant 72 heures environ.
Pourquoi? Parce que Lazare a été ressuscité après trois jours et que Jésus est ressuscité le troisième jour.
Êtes-vous si sûr de cela? Je ne veux pas dire de la résurrection, mais de l’expression?
Personne, sachant qu’il est mort le vendredi soir et ressuscité le dimanche matin, ne dirait à notre époque, le troisième jour, mais bien deux jours après sa mort ou le deuxième jour après sa mort. L’inclusion n’est plus pratiquée depuis longtemps mais l’expression perdure.
De plus, pour la résurrection, le Messager Solitaire qui signe le fascicule 112 utilise non pas le terme jour mais celui de période. La période est encore plus indéterminée que le jour.
De nombreux étudiants du Livre d’Urantia se sont posés la question de savoir ce que veulent réellement dire les expressions: ressuscité « au troisiême jour » (third day) ou « à la troisiême période » (third period).
Compte tenu de la vélocité des séra- phins transporteurs et des distances séparant les mondes des maisons de notre planête, il semble difficile de concilier ces qffirmations avec les données actuelles de la science.
Voici donc un exposé présenté par Philip Calabrese à Nashville en 1988 lors d’un colloque scientifique, traduit et commenté par Jean Royer en juillet 2000 et qui tente d’apporter sinon une réPonse définitive, du moins un éclairage nouveau sur cette question légitime.
Je ne veux pas semer le trouble ni même le doute dans vos croyances personnelles, mais simplement vous faire réfléchir sur les problèmes posés par une expression en apparence toute simple.
Pour examiner cette question, je vous propose tout d’abord de lire ce qu’à écrit à ce sujet Philip Calabrese et qu’il a présenté au 1er symposium scientifique qui s’est tenu à Nashville en 1988.
Philip Calabrese est mathématicien, inventeur d’un système de fractions booléennes résolues en 4 opérations. Il a aussi développé la théorie des évènements conditionnels, voir de la vélocité séraphique:
Jean Royer
Par Philip Calabrese
SYMPOSIUM SCIENTIFIQUE 1 (1988)
Il y a environ trois ans, j’ai eu la chance de voir un article bien documenté intitulé « Vélocité séraphique » de Merrit Horn; il écrivait en tant que membre enseignant de l’école de Boulder pour les étudiants du Livre d’Urantia. L’article a paru dans le numéro de janvier 1984 des « Planetary Prints » publiées par la Société Urantia des Montagnes Rocheuses de Denver.
Plus récemment, j’ai reçu de Berkeley Elliott de la Société d’Oklahoma une copie de la lettre de Dan Massey de 1980 répondant à une question de Jean Royer sur le même sujet. Comme, de manière succincte, l’écrit Dan:
Le livre dit que certains mortels sont « repersonnalisés au troisiême jour aprés leur mort naturelle. » (LU 49:6.9). Cette repersonnalisation requiert la présence du séraphin à qui a été confiée l’âme morontielle. (LU 112:5.19) Le séraphin peut voyager à trois fois la vitesse de la lumiére. (LU 23:3.2) Par conséquent, maisonnia no 1 est au maximum à neuf jours d’Urantia pour un être qui voyage à la vitesse de la lumiére.
En d’autres termes, si la résurrection sur le monde no I de maisonnia au troisiéme jour aprés la mort naturelle est possible, alors maisonnia nol est au maximum à 9 jours lumiêre d’ Urantia.
Mais cette conclusion n’est guere compatible avec les estimations évolutionnaires courantes des distances cosmiques. Alpha Centauri, l’étoile la plus proche du Soleil, se trouve à 4,3 années-lumiére selon les mesures actuelles. En d’autres termes, il faut 4,3 années à la lumiére pour quitter notre systéme solaire et pour voyager jusqu’à I 'étoile la plus proche. Alors, comment, en neuf jours, un séraphin pourrait-il voyager même jusqu’à la prochaine étoile, sans parler de voyager de notre monde, Urantia, aux confins de notre système stellaire, jusqu’à un satellite de Jérusem près du centre de ce système composé d’environ 2000 étoiles et mondes?
Néanmoins, un autre passage semble bien corroborer cette incongruité. Solonia, la « voix du jardin » séraphique nous dit qu’Adam et Ève furent formellement installés le premier jour sur Urantia et que six jours après cet évènement un séraphin messager arriva, portant le constat d’installation des souverains planétaires ». (832) Cela suggère que le temps de transit de Jérusem à Urantia par un séraphin soit tout au plus de 6 jours.
C’est principalement à partir de ces deux références que Merrit Horn conclut qu’il doit être possible de voyager de Jérusem à Urantia en six jours à la vitesse de trois fois la vitesse de la lumière (3C). Il nous offre une formule d’expansion de la vitesse (et donc de réduction du temps) pour un voyage plus rapide que la lumière qui emporte le séraphin de lieu en lieu à une vitesse « observée » de 2754, 8 fois la vitesse de la lumière © tout en voyageant simultanément à une vitesse « instantanée » de trois fois la vitesse de la lumière. L’idée est ici de retenir la croyance en un temps de transit séraphique de 72 heures entre Urantia et Jérusem tout en voyageant à une vitesse maximum de 3C telle qu’impliquée par la résurrection « au troisième jour après la mort naturelle » et tout en croyant aussi que les étoiles sont toujours séparées par des années quand on voyage à un tiers de 3C.
D’une veine similaire est la suggestion de Dan Massey qui dans sa lettre parle des étranges propriétés impliquées par la théorie actuelle de la relativité comme possible explication de l’anomalie. Mais Dan n’est manifestement pas satisfait de cette réponse. Nous ne devrions pas, à mon avis, permettre à ces premières notions faiblement entrevues de la théorie de la relativité de rendre crédible une telle distorsion du temps aux vitesses supraluminiques. Le temps est la mesure de l’espace et il n’y a pas de raison nous contraignant à croire que le temps n’est pas uniforme dans sa progression. Les planètes tournent toutes autour du soleil suivant des périodes relativement constantes. Le temps est produit par le mouvement et le mouvement périodique est apparemment régulier.
Dans le Livre d’Urantia, 3 C sont décrits comme environ 900000 km par seconde de notre temps (LU 23:3.2). D’après cette norme, un séraphin parcourt trois fois la distance que parcourrait la lumière dans cette période de temps. Un séraphin utilise trois énergies d’espace surimposées (dont deux sont encore inconnues sur Urantia) pour parvenir à une « vélocité triple ». S’il faut trois jours à un être pour voyager à travers un espace donné à la vitesse de 3C, alors cet espace doit être de neuf jours lumière. Donc, si j’admets « l’hypothèse du transit en trois jours », je dois alors accepter que les étoiles soient vraiment à neuf jours de distance.
Puisque les distances cosmiques couramment admises sont suspectes, incluant de nombreux facteurs d’erreur (UB 12:4.14), j’ai pris en considération la possibilité que les étoiles soient en réalité beaucoup plus proches que ce que nous supposons! La lumière parcourt presque 26 milliards de kilomètres par jour, soit environ 9500 milliards de kilomètres en un an.
Tant de mondes habités pourraient-ils se trouver à, disons neuf jours lumière ( 230 milliards de kilomètres) d’Urantia? Par contraste, 4,3 années-lumière représentent 174 fois plus à presque 42 billions de kilomètres et cela rien que pour la prochaine étoile. Cela ne semblait guère concevable qu’avec beaucoup d’imagination.
POUR LE PLAISIR QUELQUES CHIFFRES
Temps systémique, 1 jour de Satania = 3 jours d 'Urantia moins 1 heure 4 minutes 15 secondes.
Temps de I’univers local, I jour de Nébadon = 18 jours 6 heures 2 minutes ½ d’Urantia, c 'est le temps standard.
Un Conseiller Divin est venu d’Uversa en 109 jours soit à environ 900 000 fois C.
Un Messager Solitaire à environ 4,5 millions de fois C.
Les créatures médianes: 599 580 km/s.
Les séraphins : 899 580 km/s
Ce mystère a immédiatement piqué ma curiosité. J’ai commencé à y penser à divers moments comme j’ai l’habitude de le faire avec d’autres idées. Bien que j’aie analysé la cosmologie du Livre d’Urantia, ce problème avait échappé à mon attention. Et maintenant je ne pouvais manquer de le voir.
Il y a peut-être des étoiles et des mondes qui ne sont pas visibles à nos spectres optiques ou radio mais qui pourraient être visibles à des fréquences supérieures ou inférieures.
Il y a peut-être des erreurs de mesure de parallaxe de la science contemporaine en raison de la notion erronée selon laquelle certaines étoiles seraient dans l’espace extérieur alors qu’en fait, elles voyagent avec nous.
C’est à peu près à cette époque, alors que je testais cette idée des étoiles qui ne seraient qu’à quelques jours lumière l’une de l’autre, que mon bon ami le docteur Richard Prince commença à s’enquérir pour savoir si j’entendais aussi des voix.
Une lecture attentive des références du Livre d’Urantia citées ci-dessus (dont beaucoup sont tirées de l’article de Merrit Horn) ne semblait pas fournir d’issue à ce dilemme.
Aucun autre jour standard du Livre d’Urantia ne convient non plus. Même le jour d’Orvonton (90 jours urantiens) ne permettrait pas à un séraphin de voyager une année-lumière, ce qui est moins que d’aller jusqu’à l’étoile la plus proche. Seul, le jour du Paradis (1000 ans d’Urantia) est plus que suffisant; en fait, beaucoup trop long.
Un Conseiller Divin d’Uversa nous informe (LU 23:3.2) qu’il n’y a « pas de personnalités portant des messages ou effectuant des transits à des vitesses intermédiaires entre les déplacements instantanés des traverseurs de gravité et les vitesses relativement lentes des séraphins… en dehors des Messagers Solitaires. » À la vitesse de 1 354 458 739 000 km/s un Messager Solitaire va environ un million de fois plus vite qu’un séraphin. Ce Conseiller Divin dit que « les séraphins et les autres peuvent traverser l’espace à une vitesse triple, d’environ 899370 kilomètres urantiens par seconde » et « qu’un être enséraphiné n’a pas la possibilité de dépasser la vitesse de 899370 kilomètres d’Urantia par seconde de votre temps. » Bien que le mortel décédé ne soit pas enséraphiné à la mort, l’ange gardien de ce mortel doit voyager jusqu’à Jérusem avec l’âme morontielle survivante avant que la résurrection ait lieu. Et cet ange ne peut pas voyager à plus de 3C.
Une recherche plus approfondie, avec le Concordex de Clyde Bedell a montré plusieurs références significatives relativement aux distances cosmiques. La plus intéressante et la plus définitive est peut-être celle de « l’analogie de l’orange ».
« Le diamètre moyen des soleils est d’environ 1 600 000 kilomètres… Ils ont les coudées tout aussi franches dans l’espace qu’une douzaine d’oranges circulant à l’intérieur d’Urantia si la planète était creuse. » (LU 41:3.2)
Après plusieurs faux départs (que le bon mathématicien cache toujours) cette proportion peut facilement être mise sous forme algébrique. Soit D le diamètre de l’espace dont la sphère correspondante contiendrait en moyenne 12 étoiles. Alors D est par rapport au diamètre de la terre comme le diamètre du soleil (1,6 millions de km) est par rapport au diamètre d’une orange ( 4 pouces = environ 11 cm ).
[N.D.T.: pour ne pas sombrer dans des approximations douteuses je vais donner les calculs de Philip en miles et pouces, bien qu’un calcul en kilomètres eut été plus simple.]
Ainsi, D est d’environ 125 billions de miles (= 200 billions de kilomètres), ce qui représente environ 21 années-lumière. Ainsi, une balle d’espace de rayon 10,5 années-lumière (3,3 parsecs) contient environ 12 étoiles. (Un parsec vaut environ 3,26 années-lumière) Ce qui équivaut à une densité stellaire de 0,082 étoile par parsec cubique, et concorde bien avec les mesures scientifiques contemporaines.
Par exemple, Paul R. Weissman du Jet Propulsion Laboratory dans son article sur « Le nuage de Oort et la galaxie: interaction dynamique » dit que « A la distance où le soleil se trouve par rapport au centre galactique l’espace moyen séparant les étoiles est d’environ 1 parsec. »… Weissman fait aussi mention d’une estimation (de 0,08 étoiles par parsec cube) selon C.Allen, qui est en fait le même nombre que celui donné par l’analogie de l’orange. De même, dans leur étude « Etoiles dans les 25 parsecs du soleil »… Wilhelm Gliese et Hartmut Jahreiss… déclarent que la densité stellaire à proximité immédiate du soleil (à moins de 5 parsecs) n’est pas inférieure à 0,116 étoiles par parsec cube selon les observations actuelles.
Ces trois estimations diffèrent presque d’un facteur de 1,4. Par contraste, si le système local d’environ 2000 étoiles a un rayon de 9 jours lumière, alors la densité stellaire est d’environ 13 milliards d’étoiles par parsec cube. C’est un facteur 100 milliards de fois plus grand que celui impliqué par l’analogie de l’orange et que rapportent les astronomes urantiens. Ceci revient à rétrécir la distance linéaire d’un facteur de 4 600.
Ainsi les étoiles doivent être à des années-lumière après tout. S’il en est ainsi, où donc est la proposition incriminée? Cela nous ramène à cette expression embarrassante « le troisième jour après la mort naturelle ». Que signifie vraiment « le troisième jour »?
La lettre de Dan Massey fait remarquer initialement que le mot « jour » « pourrait ne pas se référer à une période de temps bien définie. » En faveur de cette solution Dan cite un Messager Solitaire d’Orvonton en page 1232:
« Si l’individu humain survit sans délai,… l’Ajusteur passe ensuite immédiatement à la « réalisation de transition d’identité ». De là, il est invité à la troisième période et sur le monde des maisons, à habiter la forme même de personnalité préparée par le gardien de la destinée. » LU 112:4.13
Le gardien de la destinée est bien évidemment le gardien séraphique qui a voyagé jusqu’au monde des maisons. Dan fait remarquer que la « troisième période » est une référence très indéfinie. Il offre d’autres soutiens quelque peu décevants à cette explication, mais finalement, il n’en est pas satisfait et cherche une autre solution.
Toutefois, considérez que c’est un Melchizédek de l’école d’administration planétaire de Jérusem qui, en page 569, a dit le premier:
Ces créatures évolutionnaires sont repersonnalisées sur le premier monde des maisons le troisième jour après leur mort naturelle. LU 49:6.9
Je crois que l’expression « le troisième jour après leur mort naturelle. »voulait spécifiquement ici être prise comme volontairement vague. Cependant, l’expression n’a certainement pas été prise comme telle. Néanmoins, selon mon édition du « Webster’s New World Dictionary » le mot « jour » (day) lui-même est quelques fois tout à fait indéfini. Parmi les définitions on trouve: une période de temps; un nombre d’années comme dans: the best writer of his day (le meilleur écrivain de son temps).
Peut-être que le contributeur non dénommé du Livre d’Urantia a reçu l’instruction de ne pas révéler la distance exacte de Jérusem à Urantia. Dans ce cas, ce Melchizédek aurait dû recourir à une expression indéfinie pour indiquer le temps de voyage d’un séraphin. Étant membre d’un ordre de personnalité qui n’est pas sans savoir qu’il peut se glisser des erreurs de jugement dans des affaires mineures, il a pu utiliser l’expression « au troisième jour » parce que c’est une expression que l’on voit bien être indéfinie. Cependant, cette expression est maintenant archaïque et on tend plutôt à la prendre littéralement.
Veuillez noter que plus loin dans le Livre d’Urantia, c’est un Messager Solitaire (un ordre de personnalité bien plus élevé que les Melchizédeks) qui utilise l’expression à coup sûr indéfinie de « troisième période » pour décrire ce même espace de temps. À mon avis, ce dernier passage a été écrit dans l’intention de clarifier le passage antérieur.
La résurrection de Lazare par Jésus le quatrième jour après sa mort et la résurrection de Jésus lui- même un jour et demi après la crucifixion ont sans doute grandement contribué à la tendance à interpréter littéralement l’expression « le troisième jour après leur mort naturelle. ». Mais, il faut l’interpréter comme une période minimum de temps. Ces résurrections exceptionnelles ont eu lieu sur le monde où la mort a eu lieu et non pas sur quelque autre monde comme il est question ici.
Veuillez remarquer aussi que puisque chaque monde a son propre jour (période de rotation sur son axe) et sa propre distance de Jérusem, il doit y avoir un grand nombre de jours différents pour qu’un gardien séraphique atteigne Jérusem en venant des différents mondes d’évolution humaine, même en admettant que cela puisse être fait en jours! Ainsi, l’expression « au troisième jour » se montre comme trop précise (ou elle se réfère peut-être à une période plus longue et non spécifiée).
Si l’on devait comprendre cette expression comme volontairement non définie, alors nos meilleures estimations du temps minimum entre la mort et l’arrivée du séraphin sur maisonnia nº 1 seraient en nombre d’années d’Urantia. Merrit Horn estime la distance à 50 années-lumière, plus ou moins 20 , ce qui représente environ 17 années de voyage, plus ou moins 6 ans, à une vitesse un peu inférieure à 3 C .
Mais que dire de « un séraphin messager arriva, « portant le constat d’installation » d’Adam et Eve?
Cet évènement eut lieu six jours seulement après l’installation.
Alors qu’on pourrait croire que ce passage implique que le séraphin a quitté Jérusem seulement six jours avant d’arriver sur Urantia, les termes employés laissent place à d’autres interprétations. L’une de ces explications plausibles est que le messager fut expédié de Jérusem six jours après le départ d’Adam et Eve peut-être en transit normal ou par anticipation de l’installation. Les autorités de Jérusem ont alors contacté le messager en transit et lui ont communiqué le message. On ne peut nécessairement déduire de ce passage que Jérusem est à quelques jours lumière d’Urantia, bien que l’on puisse certainement en tirer hâtivement cette conclusion.
D’autres passages peuvent être analysés de façon à faire entendre que le temps de transit peut n’être pas plus qu’une fraction d’année urantienne. Par exemple, bien avant la naissance de Caïn, (et donc moins d’une année depuis la défaillance d’Adam et Eve, « la caravane édénique fut arrêtée le troisième jour de sa sortie du Jardin par les transports séraphiques arrivant de Jérusem. » Mais, de nouveau ici, des transports séraphiques sont continuellement en voyage entre Jérusem et Urantia. L’arrivée des transports séraphiques avec des ordres concernant la défaillance n’implique pas nécessairement que ces transports ont fait tout le voyage en moins d’un an.
Donc, ma réponse à l’anomalie est qu’il faut au moins 11 ans et plus probablement 20, 50 ans ou plus pour « ressusciter à la troisième période » sans délai significatif. Les circonstances doivent murir. De nombreuses personnes qui sont mortes dans les années passées doivent aujourd’hui être endormies en transit. Vingt ans représentent moins d’une demi-heure d’un jour du Paradis!
À ce sujet, un Messager Solitaire peut facilement voyager d’Urantia à Jérusem en moins de 15 minutes de notre temps.
Philip Calabrese
Quelques années plus tard, Philip Calabrese revient sur le sujet au début d’une conférence intitulée:
En voici le 2e paragraphe.
Lors du premier symposium scientifique à Nashville, je suis allé jusqu’à suggérer qu’un Melchizédek non dénommé aurait pu être mis sur la sellette pour avoir utilisé l’expression « au troisième jour après la mort naturelle » que nous voudrions prendre littéralement. Eh bien aujourd’hui je vais renier mon apostasie du Livre d’Urantia ; J’ai pensé à un moyen par lequel un ange gardien pourrait se rendre à Jérusem en moins de trois jours. L’ange ne voyage pas par ses propres moyens! Il doit être translaté à Jérusem par quelque technique universelle ou paradisiaque non révélée. Une lecture attentive du Livre d’Urantia vous révèlera qu’à chaque fois qu’est décrit ce voyage du séraphin d’Urantia à Jérusem, l’auteur ne dit jamais qu’il s’y rend en voyage ou transport séraphique normal. Au lieu de cela, il utilise quelque vague expression du type « se rend à Jérusem » pour indiquer le mode de transport de l’ange. J’espère que cette explication résout l’anomalie et indique un phénomène séraphique non révélé associé à la mort humaine…
Suivent les commentaires de Jean Royer:
Je ne suis pas convaincu par cette rétractation de Philip et je serais curieux de connaitre sa position actuelle. Je ne suis pas non plus convaincu par les positions de JCR qui, voyant dans le Paradis un Absolu, imagine qu’en participant du Paradis il pourrait se rendre n’importe où presque instantanémentet pense que la longueur des voyages serait une perte de temps. De même encore, je ne suis pas convaincu par les hypothèses de L.P. qui propose des corridors spatiotemporels ou ce que certains cosmologistes appellent des « trous de ver ». Nous sommes là à la frontière des hypothèses scientifiques et de science-fiction et je me range à ce qu’à déjà fait remarquer Philip: Nous ne devrions pas permettre à ces notions faiblement entrevues de la théorie… de rendre crédible une telle distorsion du temps.
Voici quelques arguments supplémentaires qui, personnellement, me semblent assez décisifs.
On nous parle de résurrection au troisième jour ou troisième période, mais sans préciser le temps nécessaire à cette résurrection; or, on sait que:
Question: La résurrection fait-elle partie de ces transformations?
Lorsque les révélateurs veulent dissiper toute ambigüité ils le font volontiers en utilisant des formules comme « de votre temps » ou « du temps d’Urantia » ou au contraire « du temps standard ».
Quand ces formules ne sont pas utilisées il faut y suppléer aussi bien pour les années que pour les jours (ou les distances: voir les milles de Jérusem)
Par exemple, (LU 53:2.1) Lucifer… avait régné sur Jérusem pendant plus de cinq cent mille ans…
Bien sûr qu’il a régné plus de 500000 ans puisqu’il a envoyé un message lorsqu’Andon et Fonta ont reçu un Ajusteur (LU 62:7.5), c’est-à-dire il y a plus de 900000 ans. Les années dont il est question ne peuvent être ni des années urantiennes ni des années sataniennes qui font un peu moins de 300 jours, mais sans doute du temps standard de Nébadon (LU 33:6.7) soit 500 000 x 5 = 2 500 000 ans de notre planète.
4. L’argument selon lequel il ne faudrait pas perdre de temps semble s’effondrer devant l’aventure du Messager Solitaire de la page 259: 2.
Et enfin, pourquoi un Conseiller Divin iraitil seulement à environ 900000 fois $1 s’il avait la possibilité d’emprunter un « trou de ver »?
Si les séraphins avaient la possibilité de « se faire transporter » pourquoi nous dirait-on:
« Les Ambassadeurs et les Émissaires en Mission Spéciale. Les univers locaux situés à l’intérieur d’un même superunivers ont l’habitude d’échanger des ambassadeurs choisis parmi les natifs de leurs ordres de filiation. Toutefois, pour éviter des retards, on demande fréquemment à des Messagers Solitaires de se rendre, en tant qu’ambassadeurs, d’une création locale à une autre pour représenter un royaume auprès d’un autre et l’interpréter. Par exemple, lorsqu’un nouveau royaume habité est découvert, il peut se trouver si éloigné dans l’espace qu’il faudra très longtemps pour qu’un ambassadeur enséraphiné puisse atteindre cet univers lointain. Un être enséraphiné n’a pas la possibilité de dépasser la vitesse de 899370 kilomètres d’Urantia par seconde de votre temps. Des étoiles massives, des courants contraires et des détours, ainsi que des tangentes d’attraction, tendront tous à retarder cette vitesse, de sorte qu’au cours d’un long voyage sa moyenne s’établira aux environs de 885000 kilomètres par seconde. LU 23:2.22
« Lorsqu’il ressort qu’il faudra des centaines d’années à un ambassadeur natif pour atteindre un univers local très lointain, on demande souvent à un Messager Solitaire de s’y rendre immédiatement pour y agir comme ambassadeur par intérim.?» LU 23:2.23
[Il s’agit d’un Conseiller Divin] À l’exception des Esprits Inspirés de La Trinité, nous ne pouvons pas atteindre la vitesse presque incroyable des Messagers Solitaires, mais nous sommes capables d’utiliser la totalité des moyens de transport spatiaux, de sorte qu’en partant de son monde-siège, nous pouvons atteindre n’importe quel point d’un superunivers en moins d’une année du temps d’Urantia. Il m’a fallu 109 jours de votre temps pour venir d’Uversa sur Urantia.
Il va très vite ce Conseiller Divin, mais pourtant, ce Fils Stationnaire de La Trinité, prend du temps pour venir jusqu’à nous. S’il y avait moyen de prendre un TGV plus rapide, ne ferait-il pas?
Un dernier argument pourrait être celui du long, long voyage dont il est question entre autres aux pages 171, 301 et 430.
En conclusion, je vous donne rendez-vous sur Maisonnia NN1 dans… allez, une petite vingtaine d’années.
Jean Royer, Le Thor 2009
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