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(Exposé dans la liste « Le coin d’Urantia » en juin 2015)
Je dois préciser que je n’ai pas de formation spécifique sur le sujet, je suis essentiellement un autodidacte qui n’a même pas terminé ses études secondaires. C’est pourquoi j’insiste sur le fait que tout ce que je dis est perfectible et sujet à critique et à révision. Paraphrasant Platon (quelle audace !) : Ce que je dis, je ne le dis pas en sage, mais en cherchant avec vous.
Ceux d’entre nous qui ont passé des années à débattre sur Internet à propos du Livre d’Urantia ont appris ce qui mérite d’être discuté et ce qui ne l’est pas. Quels arguments méritent une réponse et lesquels doivent être soit ignorés, soit marqués comme incorrects. Personnellement, cela m’a aidé à en apprendre un peu plus sur les erreurs argumentatives (je recommande de lire http://es.wikipedia.org/wiki/Anexo : Cognitive_biases).
Ci-dessous, j’inclus un détail sur les plus fréquents, avec une brève explication et un exemple lié au Le Livre d’Urantia. Les exemples ont été donnés par moi, ils peuvent donc être corrigés si vous trouvez qu’ils ne représentent pas pleinement l’erreur correspondante. Même dans les trois derniers exemples, je n’ai pas trouvé comment l’illustrer en référence au Livre d’Urantia, donc si vous pensez à quelque chose, bienvenue.
Peut-être qu’ensemble nous pourrons analyser et comprendre quels arguments nous devrions utiliser et lesquels nous ne devrions pas utiliser lorsque nous défendons une thèse sur le Livre d’Urantia, ainsi que nous préparer à séparer de nos interlocuteurs les arguments valables pour le débat sur les erreurs.
Mieux comprendre la présentation des arguments et les contraster nous permettra d’optimiser les ressources et les énergies, et ainsi de réaliser des débats plus substantiels, avec plus de « blé » et moins de « paille », aussi bien entre nous que (surtout) dans des contextes qui sont plus hostile à nos thèses.
La liste des erreurs et leur définition sont tirées de http://imaginario-nopensar.blogspot.com/2011/09/lasfalacias-y-sus-tipos.html… J’ai seulement modifié certains exemples pour les amener à des cas liés au Le Livre d’Urantia. À propos, il y a d’autres choses intéressantes sur cette page, comme les « dix règles du comportement argumentatif ».
A- Disqualification : discréditer un argument, disqualifiant celui qui le formule
-A.1. Attaque personnelle directe (offensive ad hominem) : disqualifier la personnalité de l’adversaire. Ex. : « Il ne faut pas écouter ce qu’il propose, on sait tous qu’il est noir ». La race d’une personne n’a aucune incidence sur sa crédibilité et n’a aucune incidence sur l’acceptabilité d’un point de vue.
-A.2. Attaque personnelle indirecte (circonstantielle) : disqualifier une personne en raison des situations particulières dans lesquelles elle se trouve. « il va s’opposer à la suppression de l’article du Livre d’Urantia de Wikipédia parce qu’il est un lecteur du livre. » Il s’agit ici d’argumenter en fonction des conditions dans lesquelles se trouve la personne et non en fonction des arguments qu’elle avance pour défendre son point de vue. Il est toujours possible que quelqu’un ait des « intérêts particuliers », mais pour évaluer un argument, nous devons nous concentrer sur la qualité de ses raisons et non sur d’autres aspects impossibles à évaluer objectivement.
-A.3. Empoisonner le puits : on disqualifie directement l’adversaire avant qu’il ne donne son avis, de telle sorte que sa défense devient impossible. Vous ne voulez pas laisser d’eau lorsque votre adversaire arrive. Il entend nier qu’il est qualifié pour donner un avis. Par exemple : « _nous ne devons pas accepter le point de vue des lecteurs. On sait que les lecteurs déforment la vérité selon la commodité de diffuser leur doctrine. Ce qui est souligné ici, c’est que celui qui défend ce point de vue est un « menteur », annulant ainsi toute possibilité d’accepter ce qui est dit. Ce qui est fait, c’est attaquer la personne (également sur la base d’une généralisation), au lieu de montrer les faiblesses de son argumentation.
B- Appel à l’ignorance (ad ignorantiam)
Elle consiste à défendre la vérité ou la fausseté d’une affirmation en partant de l’idée que personne n’a prouvé le contraire. Exemple : « la vie en dehors de la Terre n’existe pas, car personne n’a prouvé le contraire »
C- Appel à l’autorité
Cela constitue une erreur lorsque l’intention des mots est déformée ou lorsque l’on cite une personne qui n’a rien à voir avec le sujet ou avec ce domaine de connaissance.
C.1 A l’autorité d’une personne : on utilise le prestige d’une personne connue ou célèbre. Exemple : « Le Livre d’Urantia est une entreprise d’édition, ainsi dit Martin Gardner. Martin Gardner est peut-être un érudit bien connu et a écrit de nombreux livres, mais il n’est pas un expert du Livre d’Urantia.
C.2. Au consensus (ad populum) : faire appel à l’opinion de la majorité. Par exemple : « la plupart des gens ne connaissent pas Le Livre d’Urantia, donc ce doit être un livre sans conséquence. ». Ce n’est pas parce que la majorité a une certaine opinion que cette opinion est la plus raisonnable.
D. Appel à la miséricorde (ad misericordiam)
Au lieu des raisons qui soutiennent la thèse, on fait appel à la bonté de la personne. Elle consiste à faire appel à la pitié pour obtenir l’assentiment lorsque les arguments font défaut. Essayez de forcer l’adversaire en jouant avec sa compassion (ou celle du public), non pas pour compléter les raisons d’une opinion, mais pour les remplacer. Exemple : « cependant, la Fondation Urantia vend ses livres sans tenir compte des limitations économiques des plus pauvres » (on utilise les sentiments).
E. Appel à la peur (ad baculum)
Les menaces ou l’intimidation sont utilisées implicitement. Par exemple : « Les chrétiens fidèles ne devraient pas lire le Livre d’Urantia parce qu’ils mettent en danger leur salut éternel. C’est plus une menace qu’un argument.
F. Question complexe
Il s’agit de poser des questions qui impliquent l’acceptation d’une information préalable. Exemple : « Comment justifiez-vous que Le Livre d’Urantia approuve l’extermination des subnormaux ? » La question suppose que Le Livre d’Urantia approuve cette extermination, sans corroborer qu’il le fait réellement.
G. Accident et accident inverse : Utilisation incorrecte des modes de raisonnement déductif et inductif
-G.2. Généralisation hâtive : Elle consiste à utiliser de manière incorrecte un raisonnement inductif, en énonçant une règle générale basée sur des exceptions. Exemple : «_Edmundo Chirinos était psychiatre et abusait de ses patients. Tous les psychiatres, y compris William Sadler, maltraitent leurs patients.
H. Fausse cause (Non causa pro causa)
Elle consiste à établir comme cause d’un événement ce qui le précède immédiatement dans le temps. Exemple : « William Sadler était un croyant anglican, donc Le Livre d’Urantia est le reflet de ses croyances ».
I. Pétition de principes (Petitio principi-tautologie-circularité)
Nous argumentons en faveur de notre point de vue, en fournissant une raison qui lui est équivalente. En d’autres termes, j’utilise les mêmes principes qu’ils essaient de soutenir. Exemple : « Le Livre d’Urantia n’est pas une révélation, car il ne peut pas être un livre révélé ».
J. Prémisse contradictoire (Ignorantio elenchi)
Une affirmation utilisée comme support est incompatible avec ce qui est énoncé dans une autre expression, également utilisée comme support. Exemple : « Je crois que chacun devrait se faire sa propre opinion sur Le Livre d’Urantia ; « Mais, bien sûr, je suis d’accord que les chrétiens qui le liront seront anathèmes. »
K. Malentendu
Cela consiste à utiliser un mot ou une phrase avec des significations différentes au sein d’un même raisonnement, ce qui génère évidemment de fausses conclusions. Exemple : « la mort est la fin (terme) de la vie, donc toute vie doit avoir la mort comme fin (objectif) ».
L. Ambiguïté (amphibologie)
Il apparaît lorsque l’on argumente à partir de prémisses dont la formulation est ambiguë ou prête à confusion en raison d’une formulation imprudente. La prémisse est fausse dans un sens et pas dans un autre. Cela se produit particulièrement dans les titres des journaux, où pour des raisons de style ou pour obtenir un plus grand sensationnalisme, des ambiguïtés sont créées telles que : « Grand-mère assassine un criminel ».
M. Fausse analogie
Comparez différentes situations comme si elles étaient identiques. Exemple : « Pourquoi les étudiants ne peuvent-ils pas consulter les livres pendant les examens ? Les médecins consultent leurs livres pour prescrire des médicaments et les avocats consultent les codes pour préparer leur défense. »
La logique propositionnelle (celle des syllogismes) a parmi ses règles deux qui disent : « rien ne se conclut à partir de prémisses négatives » et aussi « rien ne se conclut à partir de prémisses particulières ». Autrement dit, nous ne pouvons pas faire de constructions théoriques solides basées sur des interprétations de cas particuliers et sur ce que le Livre d’Urantia ne dit pas.
Les Chinois disent qu’un tableau vaut mille mots. Je vais faire un exercice et, pour éviter les discussions banales, je vais d’abord préciser que je ne crois à rien de ce que je vais mettre ci-dessous, mais allez, ce sera totalement rationnel, cohérent et logique-déductif… comme nous en avons l’habitude.
Puisque Le Livre d’Urantia ne nie pas la possibilité que les dinosaures aient développé une intelligence (nulle part il ne dit que « les dinosaures n’ont pas développé d’intelligence ») et nulle part il ne nie la « théorie de la Terre creuse » (ni il ne dit que « la théorie de la Terre creuse » est fausse), j’ai découvert que les visites apparentes d’extraterrestres et de races reptiliennes dont parlent un grand nombre de personnes (proches frères adeptes du nouvel âge, tout comme nous qui sommes lecteurs du Le Livre d’Urantia et donc nous sommes du nouvel âge) ne contredisez pas l’histoire du Le Livre d’Urantia.
Oui, oui, je sais qu’on me dira que Le Livre d’Urantia dit que le testament n’est apparu qu’à la naissance d’Andón et Fonta, mais c’est un cas général… et c’est un cas particulier. C’est une planète décimale, et n’avez-vous pas remarqué que le Prince Planétaire a mis un demi-million d’années à venir après l’apparition de la volonté d’Andón et Fonta ? En effet, la volonté s’était déjà développée parmi les dinosaures, mais elle ne s’est pas répandue car ils ont failli disparaître peu de temps après. Les Tout-Puissants voulaient donc s’assurer que les descendants d’Andón et Fonta ne s’éteignent pas avant d’envoyer le Prince, et ils a également séparé les deux races parce qu’il est rare dans l’univers que des sauriens intelligents aient été développés et que l’économie universelle n’allait pas gâcher cette opportunité, bien sûr que non.
En LU 49:2.18, il est clairement écrit « Mais ces dernières variantes de créatures intelligentes primitives ne sont ni des hommes-poissons ni des hommes-oiseaux. Elles représentent des types humains et préhumains qui ne sont ni des superpoissons ni des oiseaux glorifiés, mais nettement des mortels. » En voici la preuve ! Il dit : « ni superpoisson ni oiseaux glorifiés » mais il ne mentionne même pas les dinosaures, vous avez remarqué ? C’est pourquoi il laisse ici ouverte la possibilité que les dinosaures (qui ne sont ni des poissons ni des oiseaux) puissent développer une intelligence.
Puisque nous n’avons pas vu de sauriens intelligents dans les environs, il est évident qu’ils ont dû se cacher quelque part, et comme ils sont si nombreux et si grands, nous ne pouvons expliquer leur cachette qu’avec la théorie de la Terre creuse, qui doit également être vraie car un grand nombre des gens la croient.
Comme ils ont plusieurs millions d’années de plus que nous sur cette planète, ils ont une intelligence et un développement technologique supérieurs, c’est pourquoi nous les voyons se déplacer dans des soucoupes volantes et nous supposons dans notre ignorance qu’ils viennent d’une autre planète, alors qu’en réalité ils sont les véritables habitants primordiaux de la planète.
Alors si quelqu’un avait l’arrogance de faire abstraction des théories de la Terre creuse et des races reptiliennes juste à cause d’une interprétation prosaïque contumace du Le Livre d’Urantia, qu’il revoie ses certitudes car je viens de démontrer que cela ne contredit en rien ce qu’il dit. expose.Le Livre d’Urantia, ergo doit être vrai.
Faire une présentation d’une thèse, en utilisant un langage spécifique au sujet en question et en l’habillant de vraisemblance ne rend pas la thèse vraie : elle doit être étayée par la fermeté de ses arguments, démontrée dans la capacité à résister aux critiques auxquelles ils s’adressent. soumis.
Recherchez sur Internet « Le scandale Bogdanov » et vous verrez à quel point un long article utilisant une terminologie technique correcte est capable de tromper même des publications scientifiques respectables. C’est pourquoi TOUT doit être soumis à la critique et à l’examen et ce qui semble cohérent doit être comparé avec autant ou plus de soin que ce qui ne l’est pas.
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