© 2020 Sebastian Nozzi
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Éditorial | Le Lien Urantien — Numéro 89 — Mars 2020 — Table des matières | L'eau : Vérité,Beauté Et Bonté |
Sebastian Nozzi
Tallinn, juillet 2019
Sébastian Nozzi.
Sebastian est coordinateur du continent européen pour l’AUI.
Originaire d’Argentine, Sebastian vit en Allemagne et en Autriche depuis 2000.
Sebastian a rencontré le Livre d’Urantia en 2001. Après 10 années d’étude solitaire, il s’est mis en quête de trouver des groupes d’études en Allemagne afin de partager son expérience avec d’autres lecteurs. Sebastian a assisté aux conférences de Francfort, Berlin, Budapest et enfin Tallinn.
Au cours des siècles passés, le christianisme a été une force dominante en Europe et dans la civilisation occidentale. Les églises étaient bondées et la religion faisait partie intégrante de la vie.
Aujourd’hui, les églises se vident. Pendant les décennies passées, la fréquentation des églises à la fois en Europe et aux USA a subi un déclin régulier. Les générations actuelles, en quête de réponses, ne se tournent plus vers le christianisme comme elles le faisaient autrefois.
Qu’est-ce que cela signifie pour nous, lecteurs du ~Livre d’Urantia~?
Quelles conséquences cela a-t-il sur notre mouvement?
Que ferons-nous?
Dans cette présentation je souhaite explorer ces questions avec vous. Pour cela je voudrais discuter de deux idées. Premièrement de l’idée de « progression » et deuxièmement, de la différence entre « le groupe » et « l’individu ».
Il se pourrait que nous trouvions notre situation, par rapport à la religion en Europe, pas si mauvaise après tout.
En dernier lieu, je voudrais vous inviter à voir le christianisme non comme un échec, ou un obstacle se dressant devant notre mouvement, mais « comme une chance, une possibilité. ommençons par la première idée : la progression.
Avez-vous remarqué que nous humains, nous proposons rarement quelque chose de complètement neuf ? D’accord, nous innovons vraiment et nous sommes créatifs. Mais nous basons constamment nos avancées sur ce qui est déjà là. Et très souvent, nous sommes même limités par ce qui est disponible pour nous.
Par exemple, prenons quelque chose que nous connaissons tous — les voitures.
Saviez-vous que Leonardo Da Vinci avait déjà imaginé une charrette sans cheval, automotrice ?
Son concept représentait non pas un moteur mais des ressorts enroulés — comme dans une montre. La charrette allait jusqu’à 40 mètres seulement. Ensuite il fallait la remonter (de nouveau, comme une montre). Certes, ce nétait pas mieux qu’un cheval et elle n’a jamais été construite.
Avez-vous entendu l’expression « En avance sur son temps ? »Beaucoup de choses que Leonardo concevait étaient « en avance sur son temps ». Il dessinait des sous-marins, des machines volantes, et ainsi de suite. Alors que ses idées étaient très avancées, la technologie nétait pas là. Le contexte historique de Leonardo le limitait vraiment. Ce fut seulement des siècles plus tard, lorsqu’on a disposé de moteurs, qu’une voiture pratique put être construite.
Quand nous pensons « progression » nous pensons souvent « progrès ». Mais « progression » signifie plus que « progrès ». Considérez ceci :
Premièrement quand vous progressez vous êtes dans un environnement déterminé. Le contexte a beaucoup d’importance. L’expression contraire de « en avance sur son temps » serait « au bon endroit et au bon moment. » Ou « le temps est venu pour cette idée ». Je suis sûr que vous avez entendu ces expressions auparavant.
Deuxièmement, dans une progression vous avancez un pas après l’autre, et seulement d’un pas. Vous n’avancez pas trop vite, sinon vous échouez. Comme dit le dicton : « Vous devez apprendre à ramper avant de savoir marcher. » Et vous devez apprendre à marcher avant de conduire une bicyclette !
Penser à une « progression » non comme à une « avancée » mais comme à « une série de pas » a plus de sens. Une série de pas où ceci s’applique :
Qu’est-ce que ça a à voir avec nous ? Ceci :
Le progrès religieux n’est pas exempt de ces lois
En essayant de comprendre comment ces « lois » s’appliquent au progrès religieux, j’ai cherché des exemples dans Le Livre d’Urantia. Ma question était: Que se passe-t-il quand une vérité religieuse avancée (ou révélée) est introduite ? J’ai rencontré les 3 situations suivantes:
Un. Si la vérité religieuse avancée n’est pas compatible avec l’époque, ou trop avancée, une opposition forte se manifeste et elle est finalement rejetée. « En avance sur son temps ». Échec.
Deux. Si la vérité avancée est compatible avec l’époque, elle est acceptée. « Au bon endroit au bon moment. » Cependant, comme il y a toujours un contexte humain existant en général quelque chose d’autre se passe…
(Trois). La vérité avancée est acceptée partiellement, de façon déviée. Elle survit seulement après avoir fait des concessions, des compromis avec ce qui était là précédemment.
En résumé : à cause du contexte humain existant, la progression est lente et se produit par des compromis. Et il y a eu bien des cas de compromis dans notre histoire.
Regardons certains d’entre eux, à partir de notre livre…
À l’époque de Melchizédek, on nous dit que son message de « salut par la foi seule » (c’est-à-dire sans sacrifices) était si avancé qu’il y avait des avantpostes auxiliaires en dehors de Salem dans lesquels des sacrifices étaient toujours faits. Melchizédek était un peu au courant de cela mais il ne pouvait pas faire grand-chose. Il dut faire des compromis.
Après Melchizédek, il y eut le « remarquable » Akhénaton en Égypte.
Akhénaton a essayé d’introduire le monothéisme de Melchizédek dans une société polythéiste. Il a sagement déguisé le monothéisme derrière « l’adoration du soleil », élevant le « Dieu soleil » au-dessus de tous les autres. C’était un compromis acceptable pour ses contemporains. Mais il essaya aussi d’avancer de plus d’un pas après l’autre lorsqu’il essaya d’introduire le concept d’un Dieu universel : « Dieu de toutes les nations ». À cette époque, ce pour lequel les gens étaient prêts était « un dieu national ».
Il rencontra une opposition féroce de la part des prêtres, qui tentèrent de défaire tout ce qu’il avait fait.
Plus tard, vint « l’incomparable’ Moïse ». Moïse avait aussi de bons comptes rendus des enseignements de Melchizédek, mais considéra son point de départ avec beaucoup de précaution. Il éleva le Dieu tribal Yahweh (adoré en tant que veau d’or) au-dessus de tous les autres dieux (tribaux). Cependant, Il dut « vendre » cette idée en introduisant l’idée de menace. Il proclama un Dieu jaloux, un Dieu de justice. Un Dieu qui avait choisi son « peuple » pour faire une alliance et former une nouvelle nation. Il leur apporterait la prospérité tant qu’ils obéiraient à ses commandements.
Sur la miséricorde et l’amour de Dieu, Moïse ne put enseigner que très peu de choses à ce momentlà. Cela aurait miné son discours. Moïse dut faire des compromis.
Et même Jésus dut faire des compromis. Vous souvenez-vous comme il était hésitant au début dêtre associé au concept du Messie ? Finalement, il s’y résigna. Il permit à ses apôtres de persister dans leurs croyances erronées. Le concept du Messie était simplement trop gravé dans le mental de ses associés. Même chose avec le « Royaume des Cieux ». Le Livre d’Urantia nous dit qu’il aurait préféré utiliser d’autres termes plus spirituels, tels que « camaraderie », « famille », ou « fraternité ». Mais ces concepts étaient trop avancés. Il dut faire des compromis.
Et plus tard vint Paul. Le Livre d’Urantia le décrit comme un grand organisateur et que lui et ses successeurs faisaient des « compromis sagaces », qu’ils étaient de « fins négociateurs en matière de théologie ». Le reste est de l’histoire. Le christianisme fut hellénisé, paganisé, ritualisé et ainsi de suite.
Nous nous demandons souvent : pourquoi la religion de Jésus nıa-t-elle pas conquis le monde après que le Maitre fut parti ? Pourquoi une religion de facture humaine, pleine de compromis, à propos de Jésus a pris sa place ?
À mon avis : le christianisme, tel qu’il s’est manifesté, était inévitable.
Laissez-moi vous expliquer.
Une fois la mission de révéler terminée, elle est laissée inévitablement entre des mains humaines imparfaites. Alors la vérité révélée suit son propre « cours naturel » et se mélange avec les courants évolutionnaires déjà présents.
Melchizédek savait cela lorsqu’il entrainait ses missionnaires et les envoyait au loin.
Jésus savait cela lorsqu’il confia aux apôtres les affaires du royaume entre leurs mains avant de partir.
Et les révélateurs rendirent cela clair comme de l’au de roche avec leur dernière phrase lorsqu’ils dirent:
« Maintenant vous êtes laissés à vous-mêmes »
Le christianisme fut hellénisé, paganisé et ritualisé parce que ces influences (la culture hellénique, les rituels paiens) existaient et étaient fortes. Les gens y répondaient, avaient besoin d’elles, les souhaitaient, même pour les siècles à venir. C’étaient des pas nécessaires dans notre progression religieuse. Les compromis du christianisme avec ces forces existantes étaient nécessaires pour assurer son adoption. (Et nous savons tous ce qu’il advint de l’église « sans compromis » d’Abner à Philadelphie.)
Mais même avec ses nombreux « compromis », le christianisme est décrit par Le Livre d’Urantia comme « la meilleure des religions du vingtième siècle » (LU 195:9.8) et celui-ci nous dit que « le christianisme (…) ne doit pas être méprisé » (LU 195:10.12).
Le christianisme est, n’oublions pas, le contexte dans lequel Le Livre d’Urantia fut révélé. Le christianisme est pour la révélation du Livre d’Urantia ce que le judaïsme fut pour l’effusion, la vie et les enseignements de Jésus. Ses apôtres et disciples étaient des juifs ouverts d’esprit et chercheurs de vérité. De la même manière, Le Livre d’Urantia fut révélé à un groupe de chrétiens ouverts d’esprit cherchant la vérité, approfondissant la théologie chrétienne, dans une nation dite « chrétienne ».
Malgré ses défauts, le christianisme a eu beaucoup de succès et nous a menés là où nous sommes.
Mais les temps semblent différents aujourd’hui. Les gens se détournent de l’église.
Que s’est-il produit ? Et que devrions-nous faire ?
Le Monde N’est Pas Prêt.
Le fascicule 195 « Après Pentecôte » est peutêtre mon fascicule préféré. Je le trouve fascinant, parce qu’il fait un pont entre l’époque de Jésus et la nôtre, nous aidant à mieux comprendre notre situation.
Le Livre d’Urantia nous dit que l’homme moderne rejettera une religion qui n’est pas en harmonie avec nos plus hautes conceptions actuelles de la vérité, de la bonté et de la beauté (fascicule LU 195:7.20 ). Ici, le christianisme ne semble pas à la hauteur pour beaucoup de gens, ceux qui quittent l’église.
Alors, cela signifie que c’est à notre tour ? Nous sortons dans les rues et commençons à évangéliser tout le monde avec Le Livre d’Urantia. Nous faisons de la publicité à la télévision et ainsi de suite ?
Dites-moi… qu’en pensez-vous ? À partir de votre expérience, quels seraient les résultats? Je suis sûr que beaucoup d’entre vous ont eu du succès et de bonnes expériences en présentant Le Livre d’Urantia à des individus choisis. Mais permettez-moi de vous demander : pensez-vous que le monde, dans son ensemble, est prêt pour Le Livre d’Urantia ?
Selon moi, le monde, globalement, n’est pas encore prêt.
Si vous avez lu et croyez le « Mandat de Publication », il dit que « le livre [nous a été donné] longtemps avant le jour de sa mission mondiale. » Le jour où les gens « voudront rechercher la vérité et la droiture. lors comment nous positionner ? Qu’allons-nous faire ?
Et le christianisme dans tout cela ?
Le Groupe Et L’individu
Il semble que le monde n’est pas encore prêt pour Le Livre d’Urantia. Mais… regardez cette salle. Regardez-vous vous-même. Il semble que certaines personnes soient effectivement prêtes pour lui après tout!
Cela m’a conduit à la prise de conscience suivante :
Ce qui est vrai pour le groupe n’est pas toujours vrai pour l’individu
Par exemple, Jésus et Le Livre d’Urantia disent que « son peuple » l’a rejeté… Est-ce vrai ? Bon, en tant que groupe, oui. Mais est-ce que tous l’ont rejeté ? Non. Bien sûr que non. Ses apôtres étaient juifs, comme la plupart de ses disciples, et premiers convertis.
C’étaient des personnes spéciales, exceptionnelles. Non pas dans le sens de « supérieures ».
Non. Exceptionnelles dans le sens de l’exception à la règle.
Et vous êtes aussi exceptionnels. Vous êtes une exception à la règle.
La règle, nous avons dit, était que le monde nest pas prêt pour Le Livre d’Urantia.
Mais vous l’étiez à un moment donné.
Laissez-moi vous demander ceci cependant… avezvous été toujours prêts ou cela vous a-t-il demandé du temps? Ou si je peux le formuler ainsi : êtesvous passés par certains pas préliminaires avant d’être prêts pour Le Livre d’Urantia ?
En rappelant l’idée de progression de la première partie, je voudrais souligner qu’il y a progression de groupe d’une part, et progression individuelle de l’autre.
Précédemment nous avons abordé la progression du concept de Dieu au niveau du groupe (à partir de Melchizédek, à travers Moise, jusquaà Jésus).
En contraste avec la progression de groupe ou de la société (qui est souvent lente) les individus progressent à leur propre rythme, souvent indépendamment du groupe plus large auquel ils appartiennent. À l’instar des missionnaires de Machiventa, ils étaient des personnes exceptionnelles. Ou comme les juifs et grecs chercheurs de vérité qui suivaient Jésus. Ou bien comme nous. Et nous pouvons aider les autres aussi. Nous pouvons appliquer la loi de progression sur une base individuelle.
Et de nouveau, il nous suffit de regarder Jésus pour savoir comment le faire. Mon exemple favori est la manière avec laquelle il a préparé les enseignants religieux à Rome. Permettez-moi de lire :
« Il ne s’attaqua pas une seule fois à leurs erreurs et ne mentionna même jamais les défauts de leurs enseignements. Dans chaque cas il choisissait la part de vérité dans leurs leçons, et ensuite, il entreprenait d’embellir et d’éclairer cette vérité dans leur mental de telle sorte qu’en très peu de temps, ce rehaussement de la vérité chassait efficacement l’erreur antérieure. C’est ainsi que ces hommes et ces femmes enseignés par Jésus furent préparés à reconnaitre ultérieurement des vérités additionnelles et similaires dans les enseignements des premiers missionnaires chrétiens. » (LU 132:0.4)
Un autre beau passage de la vie de Jésus, qui illustre ce point, est son explication à Simon le Zélote après léchec de sa relation avec Téherma, le perse. Il dit à Simon que l’on ne devrait pas « retirer » quelque chose de l’âme des personnes mais y faire « pénétrer » quelque chose. Ce qui est précisément ce qu’il fit avec les dirigeants religieux romains. Il ne leur disait pas ce qu’ils ne devaient PAS croire. Il mettait en valeur ce qui était déjà là.
Il continue précisément en disant à Simon qu’il nest pas venu dénoncer Moïse et les prophètes mais présenter une version améliorée de ce qu’ils croyaient déjà. Et nous trouvons d’autres déclarations comme celle-ci ailleurs durant son ministère.
Un pas de plus en avant
Alors, je pense qu’il existe un grand besoin et un potentiel certain pour nous y entrainer.
S’entrainer d’abord à devenir des maitres dans la lecture des gens. Découvrir leur contexte, où ils se situent. Et, ensuite, les guider dans leur pas. Qui ne sera probablement pas Le Livre d’Urantia! Il nous faut être patients et attentifs quant à la situation de chaque individu (première loi). Nous nétions pas toujours prêts pour Le Livre d’Urantia. La plupart ne le seront jamais dans cette vie. Et c’est OK. Mais la plupart des gens peuvent être guidés un pas de plus (seconde loi).
Jésus parle de cela quand il demande :
« Avez-vous aujourd’hui plus de ressources qu’hier pour révéler la bonté à l’humanité ? Pouvez-vous mieux recommander la droiture cette année que l’an dernier ? Votre technique pour conduire les âmes affamées dans le royaume spirituel devient-elle de plus en plus un art ? » LU 156:5.15
Et ce travail, ce ministère, peut être fait aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du christianisme.
À l’intérieur du christianisme nous pouvons travailler en association avec nos compagnons croyants, essayer de les aimer, de les comprendre. Peut-être même mettre en valeur et embellir leurs croyances. Sans critiquer : comme Jésus l’a fait avec les dirigeants romains. Nous devrions considérer les croyants comme des frères et soeurs dans la foi. Nous avons tant en commun!Il se peut que nous ne soyons pas d’accord sur tout, théologiquement, mais spirituellement la foi que nous professons est la même.
Et qui sait ce qui se produira avec le christianisme. Peut-être embrassera-t-il l’Évangile du Maitre après tout, la religion de Jésus. Imaginez si nous pouvions jouer un rôle pour cela !
En dehors du christianisme il y a beaucoup à faire aussi. Peut-être même plus.
Ici, nous avons les gens qui trouvent le christianisme en défaut, d’une manière ou d’une autre. Beaucoup appartenaient à une église mais elle les a déçus en fin de compte. Alors que d’autres ne l’envisageraient même pas.
Les gens aujourd’hui cherchent des réponses dans des choses comme « la méditation », « l’attention », « la spiritualité », la psychologie, et ainsi de suite. Et bien sûr la science. Tout sauf la religion.
(Après tant d’années sous l’église totalitaire je ne les condamne pas.)
Mais toutefois, les grandes questions demeurent: « Quel est le sens de la vie ? Comment être une bonne personne? Comment communiquer avec les autres ? Comment trouver le bonheur ?
Nous pouvons certainement aider à trouver leurs réponses. Aux chercheurs de vérités honnêtes déçus par le christianisme biblique nous pouvons offrir une fascinante alternative. Quelque chose qui réaffirme les aspects positifs du christianisme de manière nouvelle tout en corrigeant ces aspects qui le rendent peu attrayant et obsolète aux yeux de beaucoup de gens.
À un moment, les chercheurs de vérités honnêtes devront se tourner de nouveau vers Dieu, vers la vraie religion, pour des réponses. Nous ne sommes qu’humains après tout et Le Livre d’Urantia nous dit que le bonheur « est lié au progrès spirituel » et que « rien ne peut prendre la place de Dieu dans la société humaine ».
Le christianisme est là. Le christianisme est notre milieu culturel. Grâce au christianisme, les gens ici en occident sont familiers avec les concepts d’un Père aimant, accessible individuellement, personnel, universel. Et c’est un énorme accomplissement. Cela a pris des milliers d’années, d’innombrables vies, et beaucoup d’efforts pour en arriver là. Et même aujourd’hui, beaucoup d’endroits du monde, et la plupart des autres religions, ne partagent pas cette bénédiction. Pas encore.
Nous pouvons faire beaucoup en tant qu’individus, à la fois dans et à l’extérieur du christianisme. Mais en tous cas : à cause du christianisme.
Les gens en occident, en Europe, ont des connaissances sur le Père et Jésus grâce au christianisme. Et grâce au Livre d’Urantia nous pouvons offrir une meilleure version des deux.
Alors que nous travaillons dans nos organisations, servant le groupe, et poursuivant nos buts à long terme, nous pouvons faire beaucoup en tant qu’individus aussi. Dans nos interactions personnelles nous pouvons apprendre à montrer aux gens la bonne direction, une personne à la fois, un pas à la fois.
Notre héritage chrétien sera toujours là. Nous pouvons l’utiliser à notre avantage, alors que nous allons de-ci de-là en faisant le bien — et en semant des graines.
Merci.
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