© 1959 William S. Sadler
© 1961 Urantia Foundation
Proposition.** Le jour de la Pentecôte, Pierre proposa de commencer la proclamation du nouveau message.
« VERS une heure de l’après-midi, tandis que les cent-vingt croyants étaient en prière, ils se rendirent tous compte d’une étrange présence dans la salle. En même temps, tous ces disciples devinrent conscients d’un sentiment nouveau et profond de joie, de sécurité et de confiance spirituelles. Cette nouvelle conscience de force spirituelle fut immédiatement suivie d’une puissante impulsion à sortir pour proclamer publiquement l’évangile du royaume et la bonne nouvelle que Jésus était ressuscité d’entre les morts. »
« Pierre se leva et déclara que ce devait être la venue de l’Esprit de Vérité que le Maitre leur avait promis. Il leur proposa d’aller au temple commencer à proclamer la bonne nouvelle confiée à leurs soins, et tous firent ce que Pierre avait suggéré. » LU 194:0.1-2
Proposition. Involontairement, certains faits de l’évangile ont été substitués au message de l’évangile.
« L’éducation de ces hommes leur avait bien appris que l’évangile qu’ils devaient prêcher était la paternité de Dieu et la filiation des hommes, mais, à ce moment précis d’extase spirituelle et de triomphe personnel, la meilleure et la plus grande nouvelle à laquelle ils pouvaient penser était le fait que le Maitre était ressuscité. Dotés d’un pouvoir d’en haut, ils allèrent donc prêcher l’heureuse nouvelle au peuple — le salut par Jésus — mais ils tombèrent involontairement dans l’erreur de substituer au message même de l’évangile certains faits associés à l’évangile. Pierre prit inconsciemment l’initiative de cette erreur, et d’autres le suivirent, jusqu’à Paul, qui créa une nouvelle religion fondée sur cette nouvelle version de la bonne nouvelle. » LU 194:0.3
Proposition. L’évangile est : le fait de la paternité de Dieu, couplé avec la vérité de la filiation-fraternité des hommes.
« L’évangile du royaume est : le fait de la paternité de Dieu associé à la vérité qui en découle de la fraternité des hommes basée sur cette filiation. Le christianisme, tel qu’il s’est développé depuis ce jour, est : le fait de Dieu en tant que Père du Seigneur Jésus-Christ, associé à l’expérience de communion du croyant avec le Christ ressuscité et glorifié. » LU 194:0.4
Proposition. Seul le baptême était requis pour être admis dans la fraternité de Jésus.
« Au début, ils baptisèrent au nom de Jésus ; c’est seulement au bout d’une vingtaine d’années qu’ils commencèrent à baptiser « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». On n’exigeait rien d’autre que le baptême pour l’admission à la communauté des croyants ; celle-ci n’avait pas encore d’organisation ; elle était simplement la fraternité de Jésus. » LU 194:4.9
Proposition. La Cène du Seigneur était célébrée à la fin d’un repas fraternel.
« À cette époque, les croyants célébraient le souper du Seigneur de la manière dont il avait été établi, c’est-à-dire qu’ils se rassemblaient pour un repas collectif de bonne communion et prenaient part au sacrement à la fin du repas. » LU 194:4.8
Proposition. A la Pentecôte, Pierre a réellement fondé l’église chrétienne.
« LES résultats de la prédication de Pierre, le jour de la Pentecôte, eurent une influence décisive sur la politique future et les plans de la majorité des apôtres dans leurs efforts pour proclamer l’évangile du royaume. Pierre fut le véritable fondateur de l’Église chrétienne ; Paul apporta le message chrétien aux Gentils et les croyants grecs le propagèrent dans tout l’empire romain. » LU 195:0.1
Proposition. Même après les adaptations de Paul, le christianisme était de loin supérieur aux mystères.
« Dans un effort pour utiliser l’acceptation généralisée des meilleurs types de religion des mystères, Paul fit subir certaines adaptations aux enseignements de Jésus, de manière à les rendre plus acceptables pour un grand nombre de personnes susceptibles d’être converties. Mais même le compromis de Paul sur les enseignements de Jésus (le christianisme) était supérieur au meilleur des mystères, en ce sens que : »
« 1. Paul enseignait une rédemption morale, un salut éthique. Le christianisme orientait vers une nouvelle vie et proclamait un nouvel idéal. Paul renonça aux rites magiques et aux enchantements cérémoniels. »
« 2. Le christianisme présentait une religion qui s’attaquait aux solutions définitives du problème humain, car non seulement il offrait de vous sauver de la douleur et même de la mort, mais il promettait aussi de vous délivrer du péché, après quoi vous seriez pourvu d’un caractère droit comportant des qualités de survie éternelle. »
« 3. Les mystères étaient édifiés sur des mythes. Le christianisme, tel que Paul le prêchait, était basé sur un fait historique : l’effusion de Micaël, le Fils de Dieu, sur l’humanité. » LU 121:5.13-16
Proposition. L’enseignement de Philon a eu une influence considérable sur Paul.
« Philon avait commis des inconséquences dans son effort pour combiner la philosophie mystique grecque et les doctrines romaines des stoïciens avec la théologie légaliste des Hébreux. Paul reconnut beaucoup de ces inconséquences, mais pas toutes, et les élimina sagement de sa théologie fondamentale préchrétienne. Philon fraya la voie à Paul pour rétablir plus complètement le concept de la Trinité du Paradis, qui avait été longtemps en veilleuse dans la théologie juive. Sur un seul sujet, Paul ne réussit ni à se maintenir à la hauteur de Philon ni à surpasser les enseignements de ce Juif d’Alexandrie riche et instruit ; il s’agissait de la doctrine du rachat. Philon enseignait qu’il fallait se libérer de la doctrine selon laquelle le pardon ne s’obtenait qu’en versant le sang. Il est possible également que, mieux que Paul, il entrevit la réalité et la présence de l’Ajusteur de Pensée. Mais la théorie de Paul sur le péché originel, les doctrines de la culpabilité héréditaire, du mal inné et de sa rédemption étaient partiellement d’origine mithriaque et avaient peu de points communs avec la théologie hébraïque, ou avec la philosophie de Philon, ou avec les enseignements de Jésus. Certains aspects de l’enseignement de Paul, concernant le péché originel et le rachat, provenaient de Paul lui-même. » LU 121:6.5
Proposition. Le christianisme a présenté un nouvel ordre de société humaine au monde romain.
« C’est sur une telle scène de la société humaine que les enseignements de Jésus contenus dans le message chrétien furent soudainement projetés. Un nouvel ordre de vie fut ainsi présenté aux cœurs affamés de ces peuples occidentaux. Cette situation impliquait un conflit immédiat entre les anciennes pratiques religieuses et la nouvelle version christianisée du message de Jésus au monde. Ce conflit devait se terminer soit par une nette victoire des anciennes ou des nouvelles croyances, soit par une sorte de compromis. L’histoire montre que la lutte se termina par un compromis. Le christianisme eut l’ambition d’embrasser un programme trop étendu pour qu’un peuple quelconque puisse l’assimiler dans l’espace d’une ou deux générations. Ce programme n’était pas un simple appel spirituel tel que Jésus l’avait présenté à l’âme des hommes. De bonne heure, le christianisme prit nettement position sur les rituels religieux, l’éducation, la magie, la médecine, l’art, la littérature, la loi, le gouvernement, la morale, la règlementation sexuelle, la polygamie et même, dans une mesure limitée, sur l’esclavage. Le christianisme n’émergea pas simplement comme une nouvelle religion — chose que tout l’empire romain et tout l’Orient attendaient — mais comme un nouvel ordre de la société humaine. Alors, très vite cette prétention précipita le conflit sociomoral des âges. Les idéaux de Jésus, tels qu’ils furent réinterprétés par la philosophie grecque et socialisés dans le christianisme, défiaient maintenant audacieusement les traditions de la race humaine incorporés dans l’éthique, la moralité et les religions de la civilisation occidentale. » LU 195:0.3
Proposition. C’était le deuxième siècle avant que la culture gréco-romaine ne se tourne vers le christianisme.
« Au début, le christianisme ne fit de conversions que dans les couches inférieures des milieux sociaux et économiques. Mais, dès le commencement du deuxième siècle, l’élite de la culture gréco-romaine s’orienta de plus en plus vers ce nouvel ordre de croyance chrétienne, ce nouveau concept de la raison de vivre et du but de l’existence. » LU 195:0.4
Proposition. Le triomphe du christianisme était dû à cinq facteurs.
« Comment ce nouveau message d’origine juive, qui avait presque échoué dans son pays natal, put-il capter si vite et si efficacement le mental des élites de l’Empire romain ? Le triomphe du christianisme sur les religions philosophiques et les cultes des mystères fut dû aux facteurs suivants : »
« 1. L’organisation — Paul était un grand organisateur, et ses successeurs restèrent à sa hauteur. »
« 2. Le christianisme était complètement hellénisé. Il englobait ce qu’il y avait de meilleur dans la philosophie grecque et dans la théologie hébraïque. »
« 3. Mais, mieux que tout, il contenait un nouvel et grand idéal, l’écho de la vie d’effusion de Jésus et le reflet de son message de salut pour toute l’humanité. »
« 4. Les dirigeants chrétiens étaient disposés à faire, avec le mithracisme, les compromis nécessaires pour que plus de la moitié de ses adhérents soient gagnés au culte d’Antioche. »
« 5. De même, la génération suivante et les générations subséquentes de dirigeants chrétiens firent encore de tels compromis avec le paganisme que même l’empereur romain Constantin fut gagné à la nouvelle religion. » LU 195:0.5-10
Proposition. Dans les compromis païens, les chrétiens ont gagné quatre points.
« Par cette paganisation du christianisme, l’ancien ordre de choses gagna nombre de victoires mineures de nature ritualiste, mais les chrétiens prirent l’ascendant en ce sens que : »
« 1. Ils firent résonner dans la morale humaine une nouvelle note d’un diapason infiniment plus élevé. »
« 2. Ils donnèrent au monde un nouveau concept considérablement élargi de Dieu. »
« 3. L’espoir de l’immortalité devint une partie de l’assurance d’une religion reconnue. »
« 4. Jésus de Nazareth fut offert à l’âme affamée des hommes. » LU 195:0.13-17
Proposition. Les Chrétiens ont fait des affaires astucieuses avec les païens, mais n’ont pas fait aussi bien avec les Mithraïques.
« Toutefois, les chrétiens conclurent un marché judicieux avec les païens, en ce sens qu’ils adoptèrent l’apparat du rituel païen tout en obligeant les païens à accepter la version hellénisée du christianisme paulinien. Ils transigèrent plus heureusement avec le paganisme qu’avec le culte mithriaque, mais, même dans ce compromis initial, ils sortirent plus que vainqueurs, en ce sens qu’ils réussirent à éliminer les grossières immoralités ainsi que nombre d’autres pratiques répréhensibles des mystères persans. » LU 195:0.11
Proposition. Il y avait deux facteurs majeurs dans le triomphe du christianisme.
« Le christianisme prit naissance et triompha de toutes les religions rivales pour deux raisons principales : »
« 1. Le mental grec était disposé à emprunter de bonnes idées nouvelles, même aux Juifs. »
« 2. Paul et ses successeurs étaient prêts à des compromis, mais à des compromis astucieux et sagaces ; ils étaient de fins négociateurs en matière de théologie. » LU 195:1.2-4
Proposition. Le premier plan du culte chrétien suivait la synagogue et les rituels mithriaques.
« Les premières formes de culte chrétien furent largement copiées sur celles des synagogues juives, modifiées par le rituel mithriaque. Plus tard, on y ajouta beaucoup d’apparat païen. Les Grecs christianisés, prosélytes du judaïsme, formaient l’ossature de l’Église chrétienne primitive. » LU 195:3.6
Proposition. Le deuxième siècle après Jésus-Christ fut le meilleur moment de l’histoire du monde pour qu’une nouvelle religion progresse.
« Le deuxième siècle après le Christ fut le meilleur temps de toute l’histoire du monde pour qu’une bonne religion puisse progresser dans le monde occidental. Durant le premier siècle, le christianisme s’était préparé, par des luttes et des compromis, à prendre racine et à se répandre rapidement. Le christianisme adopta l’empereur, et plus tard l’empereur adopta le christianisme. C’était une grande époque pour la diffusion d’une nouvelle religion. On jouissait de la liberté religieuse, les voyages étaient universels et la pensée ne subissait pas d’entraves. » LU 195:3.7
Proposition. Le concept chrétien de Dieu combine trois idées.
« Le concept chrétien de Dieu tente de combiner trois enseignements séparés : »
« 1. Le concept hébreu — Dieu comme défenseur des valeurs morales, un Dieu de droiture. »
« 2. Le concept grec — Dieu comme unificateur, un Dieu de sagesse. »
« 3. Le concept de Jésus — Dieu comme un ami vivant, un Père aimant, la divine présence. » LU 5:4.10-13
Proposition. Le christianisme est une religion à propos de Jésus, modifiée par beaucoup de théologie.
« La religion chrétienne est la religion qui traite de la vie et des enseignements du Christ ; elle est basée sur la théologie du judaïsme, modifiée par l’assimilation de certains enseignements de Zoroastre et de la philosophie grecque, et formulée principalement par trois personnalités : Philon, Pierre et Paul. Elle a passé par de nombreuses phases d’évolution depuis Paul, et elle s’est si complètement occidentalisée que beaucoup de peuples non européens considèrent tout naturellement le christianisme comme l’étrange révélation d’un étrange Dieu, et comme destiné à des étrangers. » LU 92:6.18
Proposition. Le christianisme primitif et le mithraïsme avaient beaucoup de choses en commun.
« En entrant au temple, les adorateurs mithriaques avaient toujours eu l’habitude de tremper leurs doigts dans de l’eau bénite. Et, comme il y avait dans certains districts des personnes qui, à un moment donné, appartenaient aux deux religions, ils apportèrent cette coutume dans la majorité des Églises chrétiennes voisines de Rome. Les deux religions employaient le baptême et partageaient le sacrement du pain et du vin. En dehors du caractère de Mithra et de Jésus, la seule grande différence entre les religions mithriaque et chrétienne était que la première encourageait le militarisme, tandis que la seconde était ultrapacifique. Sa tolérance envers les autres religions (sauf le christianisme plus récent) conduisit le mithraïsme à sa perte finale, mais le facteur décisif de la lutte entre les deux fut l’admission des femmes comme membres à part entière de la communauté de la foi chrétienne. » LU 98:6.4
Proposition. Le christianisme comprend sept facteurs majeurs.
« En tant que système de croyance urantien, la religion chrétienne a grandi par l’amalgamation des enseignements, influences, croyances, cultes et attitudes individuelles personnelles suivantes : »
« 1. Les enseignements de Melchizédek, facteur fondamental dans toutes les religions d’Orient et d’Occident qui ont pris corps depuis quatre-mille ans. »
« 2. Le système hébraïque de moralité, d’éthique, de théologie et de croyance à la fois en la Providence et en Yahweh le suprême. »
« 3. La conception zoroastrienne de lutte entre le bien cosmique et le mal cosmique, conception qui avait déjà laissé son empreinte sur le judaïsme et le mithraïsme. À travers un contact prolongé accompagnant les luttes entre mithraïsme et christianisme, les doctrines du prophète iranien devinrent un facteur puissant dans la mise en forme et la structure théologique et philosophique des dogmes, des doctrines et de la cosmologie des versions hellénisées et latinisées des enseignements de Jésus. »
« 4. Les cultes des mystères, spécialement le mithraïsme, mais aussi l’adoration de la Grande Mère dans le culte phrygien. Même les légendes au sujet de la naissance de Jésus sur Urantia furent viciées par la version romaine de la naissance miraculeuse du sauveur-héros iranien Mithra, dont la venue sur terre était censée n’avoir eu pour témoins qu’un petit groupe de bergers porteurs de présents, qui avaient été informés de l’évènement imminent par des anges. »
« 5. Le fait historique de la vie humaine de Joshua ben Joseph, la réalité de Jésus de Nazareth en tant que Christ glorifié, le Fils de Dieu. »
« 6. Le point de vue personnel de Paul de Tarse. Et il faut noter que le mithraïsme était la religion dominante à Tarse pendant son adolescence. Paul ne songeait guère que ses lettres bien intentionnées à ses convertis seraient plus tard considérées par des chrétiens comme la « parole de Dieu ». Des éducateurs de bonne volonté comme lui ne doivent pas être tenus pour responsables de l’usage que des successeurs venus bien plus tard auront fait de leurs écrits. »
« 7. La pensée philosophique des Hellénistes depuis Alexandrie et Antioche, en passant par la Grèce, jusqu’à Syracuse et Rome. La philosophie des Grecs était plus en harmonie avec la version paulinienne du christianisme qu’avec aucun autre système religieux courant. Elle devint un facteur important du succès du christianisme en Occident. La philosophie grecque, doublée de la théologie de Paul, forme encore la base de l’éthique européenne. » LU 98:7.3-10
Proposition. La théologie de Paul était basée sur la vie de Jésus, mais a également été influencée par les Grecs et les Stoïciens.
« Le culte chrétien de Paul faisait ressortir sa moralité comme un signe de naissance juive. Les Juifs considéraient l’histoire comme la providence de Dieu — Yahweh au travail. Les Grecs apportèrent, au nouvel enseignement, des concepts plus clairs de la vie éternelle. Les doctrines de Paul furent influencées dans leur contenu théologique et philosophique non seulement par les enseignements de Jésus, mais aussi par Platon et Philon. Son éthique fut inspirée non seulement par le Christ, mais aussi par les stoïciens. » LU 121:7.7
Proposition. Le culte de Paul incarnait trois systèmes.
« L’évangile de Jésus, tel que Paul l’avait incorporé dans le culte du christianisme d’Antioche, se mélangea avec les enseignements suivants : »
« 1. Les raisonnements philosophiques des prosélytes grecs du judaïsme, y compris certains de leurs concepts de la vie éternelle. »
« 2. Les enseignements attrayants des cultes prédominants des mystères, et spécialement les doctrines mithriaques de rédemption, de rachat et de salut par le sacrifice fait par quelque dieu. »
« 3. La robuste moralité de la religion juive établie. » LU 121:7.8-11
Proposition. Christ devient le credo de la nouvelle communauté.
« L’évangile du royaume, le message de Jésus, venait d’être changé subitement en évangile du Seigneur Jésus-Christ. Les apôtres proclamaient maintenant les faits de sa vie, de sa mort et de sa résurrection, et prêchaient l’espoir qu’il reviendrait rapidement sur ce monde pour achever l’œuvre qu’il avait commencée. Le message des premiers croyants concernait donc la prédication au sujet des faits de sa première venue et l’enseignement de l’espérance de sa seconde venue, évènement qu’ils estimaient devoir survenir à très bref délai. »
« Le Christ allait devenir le crédo de l’Église qui se formait rapidement : Jésus est vivant ; il est mort pour les hommes ; il a donné l’esprit ; il revient. Jésus remplissait toutes les pensées des disciples et déterminait tous leurs nouveaux concepts sur Dieu et sur tout le reste. Ils étaient trop enthousiastes de la nouvelle doctrine où « Dieu est le Père du Seigneur Jésus » pour se soucier de l’ancien message où « Dieu est le Père aimant de tous les hommes », et même de chaque personne prise individuellement. Il est vrai qu’une merveilleuse manifestation d’amour fraternel et de bonne volonté sans pareille prit naissance dans ces communautés primitives de croyants, mais elles représentaient des communautés de croyants en Jésus, et non une communauté de frères dans le royaume familial du Père qui est aux cieux. Leur bonne volonté provenait de l’amour né du concept de l’effusion de Jésus, et non de la récognition de la fraternité des mortels. Néanmoins, leurs membres étaient remplis de joie et vivaient une vie si nouvelle et si exceptionnelle que tous les hommes étaient attirés par leurs enseignements au sujet de Jésus. Ils commirent la grande erreur d’utiliser le commentaire vivant et illustré de l’évangile du royaume au lieu de cet évangile lui-même, mais même cela représentait la plus grande religion que l’humanité ait connue jusqu’alors. » LU 194:4.5-6
Proposition. La version plus authentique de l’évangile d’Abner a fait peu de progrès.
« La version orientale du message de Jésus, bien qu’elle demeurât plus fidèle aux enseignements du Maitre, continua de suivre l’attitude intransigeante d’Abner. Elle ne progressa jamais comme la version hellénisée, et finit par se perdre dans le mouvement islamique. » LU 195:1.11
Proposition. La mort du Grec Étienne a conduit à l’organisation de la première église à Jérusalem.
« Étienne, chef de la colonie grecque des croyants en Jésus à Jérusalem, devint ainsi le premier martyr de la foi nouvelle et la cause spécifique de l’organisation officielle de l’Église chrétienne primitive. Les croyants firent face à cette nouvelle crise en constatant qu’ils ne pouvaient plus prolonger leur statut de secte intérieure de la foi juive. Ils convinrent tous qu’il fallait se séparer des incroyants. Un mois après la mort d’Étienne, l’Église de Jérusalem avait été organisée sous la direction de Pierre, et Jacques, le frère de Jésus, en avait été nommé chef titulaire. » LU 194:4.12
Proposition. La culture grecque a rapidement adopté le christianisme en tant que religion nouvelle et meilleure.
« Les Grecs révéraient la beauté et les Juifs, la sainteté, mais les deux peuples aimaient la vérité. Durant des siècles, les Grecs avaient sérieusement médité et sincèrement discuté tous les problèmes humains — sociaux, économiques, politiques et philosophiques — sauf la religion. Rares étaient les Grecs qui avaient vraiment prêté attention à la religion ; ils ne prenaient même pas leur propre religion très au sérieux. Pendant des siècles, les Juifs avaient négligé les autres domaines de la pensée en consacrant leur attention à la religion. Ils prenaient leur religion très sérieusement, trop sérieusement même. Éclairé par le contenu du message de Jésus, le produit unifié des siècles de pensée de ces deux peuples devint alors le moteur d’un nouvel ordre social humain et, dans une certaine mesure, d’un nouvel ordre humain de croyances et de pratiques religieuses. » LU 195:1.6
Proposition. A la fin des persécutions du “royaume”, Rome est devenue tolérante envers le christianisme.
« À Rome, une grande partie des premières persécutions contre les chrétiens fut motivée uniquement par l’emploi malencontreux du mot « royaume » dans leurs prédications. Les Romains toléraient toutes les religions et n’importe laquelle, mais ne supportaient rien de ce qui avait un air de rivalité politique. Aussi, quand ces premières persécutions religieuses — si largement dues à des malentendus — prirent fin, le champ de la propagande religieuse se trouva largement ouvert. Le Romain s’intéressait à l’administration politique ; il s’intéressait peu à l’art et à la religion, mais il était exceptionnellement tolérant pour les deux. » LU 195:2.2
Proposition. Les chrétiens ont accepté l’empire romain ; l’empire a adopté le christianisme.
« Après la consolidation de la souveraineté politique romaine et la propagation du christianisme, les chrétiens se trouvèrent avec un seul Dieu, un grand concept religieux, mais sans empire. Les Gréco-Romains se trouvèrent avec un grand empire, mais sans un Dieu qui puisse de manière satisfaisante servir de concept religieux pour le culte d’un empire et pour son unification spirituelle. Les chrétiens acceptèrent l’empire, et l’empire adopta le christianisme. Les Romains fournirent une unité de gouvernement politique, les Grecs, une unité de culture et d’instruction, et le christianisme, une unité de pensée et de pratique religieuses. » LU 195:3.1
Proposition. Les conditions à Rome étaient favorables à l’adoption d’une nouvelle religion.
« Rome triompha de la tradition du nationalisme par un universalisme impérial. Pour la première fois dans l’histoire, elle rendit possible à différentes races et nations d’accepter, au moins nominalement, une même religion. »
« Le christianisme gagna la faveur de Rome à un moment de lutte ardente entre les vigoureux enseignements des stoïciens et les promesses de salut du culte des mystères. Le christianisme apporta une consolation reposante et un pouvoir libérateur à un peuple spirituellement affamé, dont le langage ne comportait pas de mot signifiant « désintéressement ». » LU 195:3.2-3
Proposition. Le christianisme s’est propagé à cause de la façon dont les croyants vivaient et mouraient - et parce qu’ils aimaient les enfants.
« Le christianisme tira son plus grand pouvoir de la manière dont ses croyants vécurent une vie de service, et même de la manière dont ils moururent pour leur foi durant les premiers temps de persécutions rigoureuses. »
« L’enseignement concernant l’amour du Christ pour les enfants mit bientôt fin à la pratique généralisée d’exposer à la mort les enfants qui n’étaient pas désirés, et particulièrement les filles. » LU 195:3.4-5
« Auxiliaire de la société et alliée de la politique, l’Église était condamnée à partager le déclin intellectuel et spirituel de ce qu’on appelle les « âges de ténèbres » européens. Durant cette époque, la religion prit un caractère de plus en plus monastique, ascétique et règlementaire. Au sens spirituel, le christianisme était en hibernation. À côté de cette religion sommeillante et sécularisée, il exista, durant toute cette période, un courant continu de mysticisme, une expérience spirituelle fantastique frisant l’irréel et philosophiquement parente du panthéisme. » LU 195:4.1
Proposition. Voir ce que le christianisme a enduré indique une grande vitalité inhérente.
« L’histoire montre que le christianisme est né de la transformation involontaire de la religion de Jésus en une religion à propos de Jésus. Elle montre aussi que le christianisme a subi l’hellénisation, la paganisation, la sécularisation, l’institutionnalisme, la dépravation intellectuelle, la décadence spirituelle, l’hibernation morale, les menaces d’extinction, la régénérescence ultérieure, la fragmentation et, plus récemment, une réhabilitation relative. Ce curriculum dénote une vitalité qui lui est inhérente et la possession d’immenses facultés de récupération. Et ce même christianisme est actuellement présent dans le monde civilisé des peuples occidentaux, faisant face à une lutte pour la vie encore plus inquiétante que les mémorables crises caractéristiques de ses anciennes batailles pour la domination. » LU 195:4.4
Proposition. Le christianisme est maintenant confronté à la gigantesque lutte entre le séculier et le spirituel.
« La religion est aujourd’hui confrontée au défi d’un nouvel âge de mentalité scientifique et de tendances matérialistes. Dans ce gigantesque conflit entre le temporel et le spirituel, la religion de Jésus finira par triompher. » LU 195:4.5
Proposition. Le christianisme a besoin d’un nouveau contact avec les enseignements sans compromis de Jésus.
« Mais le christianisme paganisé et socialisé a besoin d’un nouveau contact avec les enseignements sans compromis de Jésus ; il languit faute d’une vision neuve de la vie du Maitre sur terre. Une révélation nouvelle et plus complète de la religion de Jésus est destinée à triompher d’un empire de laïcisme matérialiste et à renverser un courant mondial de naturalisme mécaniste. Urantia frémit maintenant au bord même d’une de ses époques les plus stupéfiantes et passionnantes de rajustement social, de stimulation morale et d’illumination spirituelle. » LU 195:9.2
Proposition. La religion a besoin de nouveaux dirigeants - des hommes qui dépendront uniquement des enseignements incomparables de Jésus.
« La religion a besoin de nouveaux dirigeants, d’hommes et de femmes spirituels qui oseront dépendre uniquement de Jésus et de ses incomparables enseignements. Si le christianisme persiste à négliger sa mission spirituelle tout en continuant à s’occuper des problèmes sociaux et matériels, il faudra que la renaissance spirituelle attende la venue de ces nouveaux instructeurs de la religion de Jésus qui se consacreront exclusivement à la régénération spirituelle des hommes. Alors, ces âmes nées d’esprit fourniront rapidement les directives et l’inspiration nécessaires à la réorganisation sociale, morale, économique et politique du monde. » LU 195:9.4
Proposition. L’heure sonne pour une redécouverte des fondements originels du christianisme.
« L’âge moderne refusera d’accepter une religion incompatible avec les faits et qui ne s’harmonise pas avec ses conceptions les plus élevées de la vérité, de la beauté et de la bonté. L’heure est venue de redécouvrir les vrais fondements originels du christianisme aujourd’hui déformé et plein de compromis — la vie et les enseignements réels de Jésus. » LU 195:9.5
Proposition. Le christianisme est menacé de mort lente par le formalisme et la surorganisation.
« Le christianisme est menacé de mort lente par le formalisme, l’excès d’organisation, l’intellectualisme et d’autres tendances non spirituelles. L’Église chrétienne moderne n’est pas une fraternité de croyants dynamiques comme celle que Jésus avait chargée d’effectuer la transformation spirituelle continue des générations successives de l’humanité. » LU 195:9.10
Proposition. Le christianisme est devenu un mouvement social et culturel ainsi qu’une religion.
« Ce qu’on appelle christianisme est devenu un mouvement social et culturel autant qu’une croyance et une pratique religieuse. Le courant du christianisme moderne draine un bon nombre d’anciens marécages païens et bien des marais du barbarisme. Beaucoup d’anciens bassins culturels s’écoulent dans le courant culturel d’aujourd’hui en même temps que les cours d’eau venant des hauts plateaux de Galilée, qui sont censés être sa source exclusive. » LU 195:9.11
Proposition. Le monde a besoin de plus de religion de première main.
« Le monde a besoin de plus de religion de première main. Même le christianisme — la meilleure religion du vingtième siècle — n’est pas seulement une religion à propos de Jésus, mais il est largement une religion que les hommes expérimentent de seconde main. Ils prennent leur religion intégralement telle qu’elle leur est transmise par leurs instructeurs religieux reconnus. De quel réveil le monde ferait l’expérience si seulement il pouvait voir Jésus tel qu’il a réellement vécu sur terre et connaitre de première main ses enseignements donnant la vie ! Des mots décrivant de belles choses ne peuvent passionner autant que la vue de ces choses ; les mots d’un crédo ne peuvent pas non plus inspirer les âmes humaines comme l’expérience de connaitre la présence de Dieu. Cependant, la foi attentive gardera toujours ouverte la porte d’espérance de l’âme humaine pour laisser entrer les éternelles réalités spirituelles des valeurs divines des mondes de l’au-delà. » LU 195:9.8
Proposition. Le christianisme s’ingénie encore à émouvoir les esprits des hommes réfléchis par de puissantes émotions morales.
« Toutefois, le christianisme, même celui du vingtième siècle, ne doit pas être méprisé. Il est le produit du génie moral conjugué des hommes connaissant Dieu, venant de multiples races et de nombreux âges ; il a vraiment été l’une des plus grandes puissances bénéfiques sur terre. C’est pourquoi, nul ne devrait le considérer à la légère, malgré ses défauts inhérents et acquis. Le christianisme trouve encore le moyen d’agir par de puissantes émotions morales sur le mental des hommes réfléchis. » LU 195:10.12
Proposition. Le christianisme est handicapé parce qu’il parraine une société qui vacille sous une énorme surcharge de matérialisme.
« Si seulement le christianisme pouvait saisir une plus grande partie des enseignements de Jésus, il pourrait faire tellement plus pour aider l’homme moderne à résoudre ses problèmes nouveaux et de plus en plus complexes. »
« Le christianisme souffre d’un grand handicap parce que, dans le mental de tous les hommes du monde, il a été identifié à une partie du système social, de la vie industrielle et des critères moraux de la civilisation occidentale ; et c’est ainsi que le christianisme a involontairement paru parrainer une société qui chancèle sous la culpabilité de tolérer la science sans idéalisme, la politique sans principes, la fortune sans travail, le plaisir sans restriction, la connaissance sans caractère, le pouvoir sans conscience et l’industrie sans moralité. » LU 195:10.19-20
Proposition. La chrétienté est menacée par l’un de ses propres slogans : « Une maison divisée contre elle-même ne peut subsister.
« Le christianisme est sérieusement confronté à la condamnation incorporée dans un de ses propres slogans : « Une maison divisée contre elle-même ne peut subsister. » Le monde non chrétien n’acceptera pas de capituler devant une chrétienté divisée en sectes. Jésus vivant représente le seul espoir possible d’unifier le christianisme. La véritable Église — la fraternité de Jésus — est invisible, spirituelle et caractérisée par l’unité, mais non nécessairement par l’uniformité. L’uniformité est la marque distinctive du monde physique de nature mécaniste. L’unité spirituelle est le fruit de l’union par la foi avec Jésus vivant. L’Église visible devrait refuser de continuer à handicaper le progrès de la fraternité invisible et spirituelle du royaume de Dieu. Cette fraternité est destinée à devenir un organisme vivant, contrastant avec une organisation sociale passée au rang d’institution. Les organisations sociales peuvent bien être utilisées par la fraternité, mais il ne faut pas qu’elles la supplantent. » LU 195:10.11
Proposition. Le christianisme contient suffisamment d’enseignements de Jésus pour l’immortaliser.
« Le christianisme est une religion improvisée ; il faut donc qu’il opère en petite vitesse. Les performances spirituelles à grande vitesse doivent attendre la nouvelle révélation et l’acceptation plus généralisée de la vraie religion de Jésus. Le christianisme est cependant une puissante religion, puisque les simples disciples d’un charpentier crucifié ont lancé les enseignements qui ont conquis le monde romain en trois siècles et ont poursuivi leur action en triomphant des barbares qui renversèrent Rome. Ce même christianisme a conquis — absorbé et exalté — tout le courant de la théologie hébraïque et de la philosophie grecque. Et ensuite, quand la religion chrétienne est entrée dans le coma de plus de mille ans par suite d’une dose excessive de mystères et de paganisme, elle s’est ressuscitée elle-même et a pratiquement reconquis tout le monde occidental. Le christianisme contient suffisamment d’enseignements de Jésus pour devenir immortel. » LU 195:10.18
Proposition. Les missionnaires chrétiens devraient éviter d’outrepasser les mœurs indigènes.
« Lorsque des missionnaires chrétiens s’en vont au cœur de l’Afrique, où fils et filles sont censés rester sous l’autorité et la direction de leurs parents pendant toute la vie de ces derniers, ils n’apportent que le désordre et l’effondrement de toute autorité quand ils cherchent, au cours d’une seule génération, à remplacer cette pratique par l’enseignement que les enfants doivent être libérés de toute entrave familiale après l’âge de vingt-et-un ans. » LU 66:6.7
Proposition. Les moments de grande épreuve et de menace de défaite sont toujours des moments de grande révélation.
« Même grandement modifiés, les enseignements de Jésus ont survécu aux cultes des mystères de leur époque natale, à l’ignorance et à la superstition des âges de ténèbres ; et, en ce moment même, ils triomphent lentement du matérialisme, du machinisme et du laïcisme du vingtième siècle. Et de telles époques de grandes épreuves et de défaites menaçantes sont toujours des périodes de grande révélation. » LU 195:9.3
Proposition. L’espoir du christianisme est qu’il réapprendra la plus grande de toutes les vérités - la paternité de Dieu et la fraternité de l’homme.
« L’espoir du christianisme moderne consiste à cesser de parrainer les systèmes sociaux et la politique industrielle de la civilisation occidentale, tout en s’inclinant humblement devant la croix qu’il exalte si vaillamment, et à y apprendre à nouveau de Jésus de Nazareth les plus grandes vérités que l’homme mortel puisse jamais entendre — l’évangile vivant de la paternité de Dieu et de la fraternité des hommes. » LU 195:10.21
Proposition. Si l’homme n’était qu’une machine, il ne pourrait pas formuler ses concepts matérialistes.
« L’illogisme du mécaniste moderne est le suivant : si notre univers était simplement matériel et l’homme seulement une machine, cet homme serait entièrement incapable de se reconnaitre en tant que machine ; de même un tel homme-machine serait entièrement inconscient du fait qu’un tel univers matériel existe. Dans sa consternation et son désespoir matérialiste, la science mécaniste n’a pas réussi à reconnaitre le fait que le mental du savant est habité par l’esprit, or, c’est la perspicacité supramatérielle de ce même savant qui formule ces concepts erronés et contradictoires en soi d’un univers matérialiste. » LU 195:7.3
Proposition. Les machines ne luttent pas pour trouver Dieu ni ne s’efforcent d’être comme lui. Les machines ne sont jamais intellectuelles, émotionnelles, éthiques ou spirituelles.
« La seule prétention du matérialisme implique une conscience supramatérielle du mental qui se permet d’affirmer ce dogme. Un mécanisme peut se détériorer, mais ne peut jamais progresser. Les machines ne peuvent ni penser, ni créer, ni rêver, ni aspirer à quelque chose, ni idéaliser, ni avoir faim de vérité ou soif de droiture. Elles ne motivent pas leur vie par la passion de servir d’autres machines et de choisir, pour but de progression éternelle, la tâche sublime de trouver Dieu et de s’efforcer de lui ressembler. Les machines ne sont jamais intellectuelles, émotives, esthétiques, éthiques, morales, ni spirituelles. » LU 195:7.14
Proposition. L’homme présente les attributs de contrôle du mental et les qualités créatives de l’esprit.
« Une philosophie mécaniste de la vie et de l’univers ne saurait être scientifique, parce que la science ne reconnait et ne traite que des objets matériels et des faits. La philosophie est inévitablement suprascientifique. L’homme est un fait matériel de la nature, mais sa vie est un phénomène qui en transcende les niveaux matériels, en ce sens qu’elle déploie les attributs contrôlants du mental et les qualités créatives de l’esprit. »
« L’effort sincère de l’homme pour devenir mécaniste représente le phénomène tragique de sa futile tentative pour se suicider intellectuellement et moralement. Mais il ne peut y parvenir. » LU 195:7.9-10
Proposition. La religion n’a rien à redire à la science ; mais il est suprêmement concerné par le scientifique.
« Quel que puisse être le conflit apparent entre le matérialisme et les enseignements de Jésus, vous pouvez être assurés que les enseignements du Maitre triompheront pleinement au cours des âges à venir. En réalité, il ne peut se produire aucune controverse entre la vraie religion et la science, car la première ne s’occupe aucunement des choses matérielles. La religion observe simplement vis-à-vis de la science une neutralité bienveillante, tandis qu’elle s’intéresse suprêmement au savant. » LU 195:6.2
Proposition. Le pire de l’âge matérialiste est passé. La science a détruit les illusions puériles de la vie.
« À l’époque du présent écrit, les pires moments de l’âge matérialiste sont passés ; l’aube d’une meilleure compréhension commence déjà à poindre. Ceux qui, dans le monde scientifique, disposent d’un mental supérieur, ont cessé d’avoir une philosophie entièrement matérialiste, mais le commun du peuple incline toujours dans cette direction par suite des enseignements antérieurs. Toutefois, cet âge de réalisme physique n’est qu’un épisode transitoire dans la vie de l’homme sur terre. La science moderne a laissé intacte la vraie religion : les enseignements de Jésus traduits dans la vie de ceux qui croient en lui. Tout l’accomplissement de la science a consisté à détruire les illusions enfantines des fausses interprétations de la vie. » LU 195:6.4
Proposition. La religion valide la conservation des âmes des hommes - d.lités spirituelles et valeurs éternelles.
« Le matérialisme réduit l’homme à l’état d’automate sans âme, et fait simplement de lui un symbole arithmétique placé sans pouvoir dans la formule mathématique d’un univers mécaniste et dépourvu de romanesque. Mais d’où vient donc cet immense univers de mathématiques sans un Maitre Mathématicien ? La science peut disserter sur la conservation de la matière, mais la religion valide la conservation des âmes humaines — elle concerne leur expérience avec des réalités spirituelles et des valeurs éternelles. » LU 195:6.8
Proposition. La religion doit se doter de slogans nouveaux et actualisés.
« Mais les dirigeants religieux commettent une grave erreur en essayant d’appeler l’homme moderne à la bataille spirituelle au son des trompettes du Moyen Âge. La religion doit se pourvoir elle-même de slogans nouveaux et modernes. Ni la démocratie ni aucune autre panacée politique ne remplaceront le progrès spirituel. Les fausses religions peuvent représenter une évasion hors de la réalité, mais, dans son évangile, Jésus a présenté à l’homme mortel la véritable entrée dans une réalité éternelle de progression spirituelle. » LU 195:6.10
Proposition. La religion ne s’intéresse pas tant à la science, à la morale et à la philosophie qu’au scientifique, au moraliste et au philosophe.
« Toute interprétation scientifique de l’univers matériel est sans valeur, à moins qu’elle ne comporte la due récognition du savant. Nulle appréciation de l’art n’est authentique si elle ne reconnait pas l’artiste. Nulle évaluation de la morale n’est valable à moins d’inclure le moraliste. Nulle récognition de la philosophie n’est édifiante si elle ignore le philosophe. Quant à la religion, elle ne peut exister sans l’expérience réelle du religioniste qui, dans cette expérience même et à travers elle, cherche à trouver Dieu et à le connaitre. Similairement, l’univers des univers est dépourvu de signification en dehors du JE SUIS, le Dieu infini qui l’a créé et qui l’administre sans cesse. » LU 195:7.18
Proposition. Malgré la panique séculaire, la banque spirituelle du royaume paiera la foi, l’espérance et la sécurité.
« Les scientifiques ont involontairement précipité l’humanité dans un affolement matérialiste. Ils ont déclenché une ruée irréfléchie sur la banque morale des âges, mais cette banque de l’expérience humaine dispose de vastes ressources spirituelles et peut faire face aux demandes qui lui sont présentées. Seuls les irréfléchis s’affolent au sujet des actifs spirituels de la race humaine. Quand l’affolement matérialiste-laïque aura passé, la religion de Jésus n’aura pas fait banqueroute. La banque spirituelle du royaume des cieux fera des paiements de foi, d’espérance et de sécurité morale à tous ceux qui auront recours à elle « en Son nom ». » LU 195:6.1
Proposition. La laïcité a rompu les liens du contrôle de l’Église et menace maintenant d’établir un contrôle nouveau et impie sur les hommes.
« Il a fallu un grand pouvoir, une puissante influence, pour libérer la pensée et la vie des peuples occidentaux de l’emprise desséchante d’une domination ecclésiastique totalitaire. Le laïcisme a effectivement brisé les entraves du contrôle de l’Église, et il menace maintenant à son tour d’établir un nouveau type de domination athée sur le cœur et le mental de l’homme moderne. L’État politique tyrannique et dictatorial est le rejeton direct du matérialisme scientifique et du laïcisme philosophique. À peine la laïcité a-t-elle libéré l’homme de la domination de l’Église passée au rang d’institution, qu’elle le vend comme esclave servile à l’État totalitaire. Le laïcisme ne libère l’homme de la servitude ecclésiastique que pour le trahir en le livrant à la tyrannie de l’esclavage politique et économique. » LU 195:8.4
Proposition. Les guerres mondiales sont le résultat d’un excès de révolte laïciste.
« C’est à la révolte laïque que vous devez la stupéfiante créativité de l’industrie américaine et le progrès matériel sans précédent de la civilisation occidentale. Et, parce que la révolte laïque est allée trop loin, et a perdu de vue Dieu et la vraie religion, il s’en est suivi une moisson inattendue de guerres mondiales et d’instabilité internationale. » LU 195:8.7
Proposition. La laïcité abandonne l’éthique et la religion pour la politique et le pouvoir.
« La faiblesse inhérente au laïcisme vient de ce qu’il rejette la morale et la religion en faveur de la politique et du pouvoir. Il est tout simplement impossible d’établir la fraternité des hommes en ignorant ou en reniant la paternité de Dieu. »
« L’optimisme laïque en matière sociale et politique est une illusion. Sans Dieu, ni la libération et la liberté, ni les biens et la richesse n’apporteront la paix. » LU 195:8.11-12
Proposition. Le matérialisme nie Dieu, la laïcité l’ignore tout simplement.
« Le matérialisme renie Dieu ; le laïcisme se borne à l’ignorer ; tout au moins ce fut son attitude primitive. Plus récemment, le laïcisme a pris une attitude plus militante, prétendant prendre la place de la religion de servitude totalitaire à laquelle il avait jadis résisté. Le laïcisme du vingtième siècle tend à affirmer que l’homme n’a pas besoin de Dieu. Mais attention ! Cette philosophie athée de la société humaine ne conduira qu’à des troubles, à l’animosité, au malheur, à la guerre et à des désastres à l’échelle mondiale. » LU 195:8.5
Proposition. La sécularisation de la science, de l’éducation et de l’industrie ne peut conduire qu’au désastre.
« La laïcisation complète de la science, de l’éducation, de l’industrie et de la société ne peut conduire qu’au désastre. Durant le premier tiers du vingtième siècle, les Urantiens ont tué plus d’hommes que durant les dix-neuf premiers siècles de la dispensation chrétienne. Et ce n’est que le commencement de l’affreuse moisson du matérialisme et du laïcisme ; des destructions plus terribles sont encore à venir. » LU 195:8.13
Proposition. La majorité des chrétiens sont involontairement de véritables laïcs.
« À l’époque de la présente révélation, le climat intellectuel et philosophique prévalant à la fois dans la vie européenne et la vie américaine est nettement laïque — humaniste. Au cours des trois derniers siècles, la pensée occidentale a été progressivement laïcisée. La religion est devenue de plus en plus une influence nominale, et largement un exercice rituel. En majorité, ceux qui s’avouent chrétiens dans la civilisation occidentale sont en fait, sans le savoir, des laïcs. » LU 195:8.3
Proposition. La religion doit être distinguée des autres hautes formes de pensée de l’homme.
« La religion est la révélation à l’homme de sa destinée divine et éternelle. La religion est une expérience purement personnelle et spirituelle ; elle doit perpétuellement être distinguée des autres formes supérieures de la pensée humaine telles que : »
« 1. L’attitude logique de l’homme envers les choses de la réalité matérielle. »
« 2. L’appréciation esthétique de la beauté par contraste avec la laideur. »
« 3. La reconnaissance éthique par l’homme des obligations sociales et du devoir politique. »
« 4. Même le sens de la moralité humaine n’est pas religieux en soi et par lui-même. » LU 195:5.3-7
Proposition. Gardez toujours à l’esprit : Dieu et les hommes ont besoin les uns des autres - et le royaume de Dieu est en vous.
« Souvenez-vous toujours que Dieu et l’homme ont besoin l’un de l’autre. Ils sont mutuellement nécessaires pour l’aboutissement final et complet de l’expérience de la personnalité éternelle dans la destinée divine de la finalité de l’univers. »
« « Le royaume de Dieu est en vous. » C’est probablement la plus grande proclamation que Jésus ait jamais faite, après la déclaration que son Père est un esprit vivant et aimant. » LU 195:10.3-4
Proposition. Jésus a rencontré la vie dans toute sa terrible réalité et l’a maîtrisée - même dans la mort.
« La vie de mortel avait porté à Jésus ses coups les plus durs, les plus cruels et les plus sévères ; et cet homme avait fait face à ces situations désespérantes avec foi et courage, et avec la détermination inébranlable de faire la volonté de son Père. Jésus affronta la vie dans toute sa terrible réalité, et la maitrisa — même jusque dans la mort. Il ne se servit pas de la religion pour se libérer de la vie. La religion de Jésus ne cherche pas à échapper à cette vie pour jouir d’une félicité qui vous attend dans une autre existence. La religion de Jésus procure la joie et la paix d’une nouvelle existence spirituelle qui rehausse et ennoblit la vie que les hommes vivent actuellement dans la chair. » LU 194:3.3
Proposition. Jésus est le chemin nouveau et vivant par lequel l’homme accède à son héritage divin.
« En assimilant la foi de Jésus, l’homme mortel peut avoir, dans le temps, un avant-gout des réalités de l’éternité. Au cours de son expérience humaine, Jésus découvrit le Père Final, et ses frères, en incarnation dans la vie mortelle, peuvent le suivre dans la même expérience de découverte du Père. Tels qu’ils sont, ils peuvent même atteindre, dans cette expérience avec le Père, une satisfaction semblable à celle de Jésus tel qu’il était. De nouveaux potentiels furent actualisés dans l’univers de Nébadon à la suite de l’effusion terminale de Micaël, et l’un d’eux fut une nouvelle illumination du sentier de l’éternité qui conduit au Père de tous et qui peut être parcouru même par les mortels de chair et de sang au cours de leur vie initiale sur les planètes de l’espace. Jésus était et reste le nouveau chemin vivant par lequel l’homme peut entrer dans le divin héritage dont le Père a décrété qu’il lui appartiendrait, pourvu qu’il le demande. En Jésus sont abondamment démontrés à la fois les commencements et les aboutissements de l’expérience de la foi de l’humanité et même de l’humanité divine. » LU 101:6.17
Proposition. L’homme se dérobe à la religion de Jésus par peur de ce qu’elle fera à lui et avec lui.
« … Les hommes et les femmes modernes et intelligents fuient la religion de Jésus par crainte de ce qu’elle leur fera — et de ce qu’elle fera d’eux. Et toutes ces craintes sont bien fondées. En vérité, la religion de Jésus domine et transforme ses fidèles ; elle exige que les hommes consacrent leur vie à rechercher la connaissance de la volonté du Père qui est aux cieux et demande que les énergies de la vie soient affectées au service désintéressé de la fraternité des hommes. » LU 195:9.6
Proposition. Les apôtres ont été démoralisés par la mort du Maître - il pouvait difficilement être le Messie qu’ils avaient espéré.
« Quand les ennemis de Jésus s’emparèrent aussi soudainement de lui et le crucifièrent si rapidement entre deux voleurs, ses apôtres et ses disciples furent complètement démoralisés. La pensée que le Maitre avait été arrêté, lié, flagellé et crucifié était plus que ne pouvaient supporter les apôtres eux-mêmes. Ils oublièrent ses enseignements et ses avertissements. Jésus pouvait bien avoir été « un prophète puissant en paroles et en œuvres devant Dieu et tout le peuple », mais il ne pouvait guère être le Messie dont ils avaient espéré qu’il restaurerait le royaume d’Israël. » LU 194:4.1
Proposition. Vient la résurrection - Dieu n’est pas une doctrine dans leur esprit ; il est devenu une présence vivante dans leur âme.
« Vient alors la résurrection qui délivre les apôtres du désespoir et rétablit leur foi dans la divinité du Maitre. À maintes reprises, ils le voient et lui parlent, et il les emmène sur le mont Olivet où il leur dit adieu et leur annonce qu’il retourne auprès du Père. Il leur a recommandé de demeurer à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils soient dotés de pouvoir — jusqu’à ce que vienne l’Esprit de Vérité. Et, le jour de la Pentecôte, ce nouvel instructeur arrive, et les apôtres sortent immédiatement pour prêcher leur évangile avec une nouvelle puissance. Ils sont les disciples audacieux et courageux d’un Seigneur vivant, et non d’un chef défunt et vaincu. Le Maitre vit dans le cœur de ces évangélistes. Dieu n’est plus une doctrine dans leur mental ; il est devenu une présence vivante dans leur âme. » LU 194:4.2
Proposition. Ils étaient tous remplis de l’esprit - et ils avaient toutes choses en commun.
« « Jour après jour, ils persévéraient d’un commun accord dans le temple et rompaient le pain à la maison. Ils prenaient leur nourriture avec joie et unité de cœur, louant Dieu et ayant la faveur de tout le peuple. Ils étaient tous remplis de l’esprit et proclamaient la parole de Dieu avec audace. Et la foule des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme ; aucun d’eux ne disait que les biens qu’il possédait lui appartenaient en propre, et ils avaient toutes choses en commun. » » LU 194:4.3
Proposition. Le christianisme de Paul s’est assuré du Christ divin, mais a presque entièrement perdu de vue l’homme Jésus.
« Mais la plus grande erreur consista en ceci : alors que le Jésus humain était reconnu comme ayant une religion, le Jésus divin (le Christ) devint une religion presque du jour au lendemain. Le christianisme de Paul assura l’adoration du divin Christ, mais perdit à peu près complètement de vue le Jésus humain de Galilée luttant vaillamment et qui, par la valeur de sa foi religieuse personnelle et l’héroïsme de son Ajusteur intérieur, s’éleva des humbles niveaux de l’humanité pour devenir un avec la divinité, devenant ainsi le chemin nouveau et vivant par lequel tous les mortels peuvent effectuer la même ascension depuis l’humanité jusqu’à la divinité. Les mortels, à tous les stades de spiritualité et sur tous les mondes, peuvent trouver dans la vie personnelle de Jésus ce qui les fortifiera et les inspirera pendant qu’ils progressent des niveaux spirituels les plus bas aux valeurs divines les plus élevées, depuis le commencement jusqu’à la fin de toute expérience religieuse personnelle. » LU 196:2.4
Proposition. Jésus a fondé une religion d’expérience personnelle en faisant la volonté de Dieu ; Paul a fondé une religion pour le culte du Christ glorifié et ressuscité.
« Jésus fonda la religion de l’expérience personnelle en faisant la volonté de Dieu et en servant la fraternité humaine. Paul fonda une religion où Jésus glorifié devenait l’objet d’adoration, et où la fraternité se composait de compagnons croyant au divin Christ. Ces deux concepts existaient potentiellement dans la vie divine-humaine de Jésus durant son effusion, et il est vraiment dommage que ses disciples n’aient pas réussi à créer une religion unifiée qui aurait dument reconnu à la fois la nature humaine et la nature divine du Maitre, telles qu’elles étaient inséparablement liées dans sa vie terrestre et si glorieusement exposées dans l’évangile originel du royaume. » LU 196:2.6
Proposition. Tout le mouvement chrétien s’est éloigné du Jésus humain vers l’exaltation du Christ ressuscité.
« À l’époque où fut écrit le Nouveau Testament, les auteurs croyaient profondément non seulement à la divinité du Christ ressuscité, mais ils croyaient aussi pieusement et sincèrement à son retour immédiat sur terre pour parfaire le royaume des cieux. Cette foi solide dans le retour immédiat du Seigneur contribua beaucoup à faire omettre, dans le récit, les références qui dépeignaient les expériences et les attributs purement humains du Maitre. Tout le mouvement chrétien eut tendance à s’écarter du portrait humain de Jésus de Nazareth pour s’orienter vers l’exaltation du Christ ressuscité, le Seigneur Jésus-Christ glorifié qui devait bientôt revenir. » LU 196:2.5
Proposition. Jésus n’a pas fondé l’église chrétienne, mais il l’a encouragée.
« Bien des personnes sérieuses, qui seraient heureuses d’offrir leur fidélité au Christ de l’évangile, trouvent très difficile de soutenir avec enthousiasme une Église qui tient si peu compte de l’esprit de sa vie et de ses enseignements, et dont il leur a été dit, à tort, qu’elle avait été fondée par lui. Jésus n’est pas le fondateur de ladite Église chrétienne, mais, de toutes les manières compatibles avec sa nature, il l’a entretenue comme le meilleur porte-parole existant de l’œuvre de sa vie sur terre. » LU 195:10.9
Proposition. Les peuples orientaux ne savent pas qu’il existe une religion de Jésus ainsi qu’une religion de Jésus.
« Ces divers groupements de chrétiens peuvent servir à concilier de nombreux types différents d’hommes désireux de croire, parmi les divers peuples de la civilisation occidentale, mais une telle division de la chrétienté présente une sérieuse faiblesse quand elle essaye d’apporter l’évangile de Jésus aux peuples orientaux. Ces races ne comprennent pas encore qu’il existe une religion de Jésus séparée et quelque peu distincte du christianisme, lequel est de plus en plus devenu une religion à propos de Jésus. » LU 195:10.15
Proposition. La grande espérance est une nouvelle révélation qui pourrait unir les disciples actuels de Jésus.
« Le grand espoir d’Urantia réside dans la possibilité d’une nouvelle révélation de Jésus, avec une présentation nouvelle et élargie de son message sauveur, qui unirait spirituellement, dans un service aimant, les nombreuses familles de ceux qui se prétendent aujourd’hui ses fidèles. » LU 195:10.16
Proposition. Le christianisme subdivisé et sécularisé est le grand obstacle à son avancement ultérieur.
« Nul système social ou régime politique niant la réalité de Dieu ne peut contribuer d’une manière constructive et durable à l’avancement de la civilisation humaine. Mais le christianisme, tel qu’il est aujourd’hui subdivisé et laïcisé, présente le plus grand de tous les obstacles à la poursuite du progrès de l’humanité ; cela est spécialement vrai en ce qui concerne l’Orient. » LU 195:10.7
Proposition. Le christianisme institutionnel craint-il pour son autorité ecclésiastique si le Jésus de Galilée est réintégré dans l’âme des hommes ?
« … Les prétendus chrétiens craignent-ils de dévoiler la suffisance et la non-consécration d’une communauté faite de respectabilité sociale et d’inadaptation économique égoïste ? Le christianisme institutionnel craint-il que l’autorité ecclésiastique traditionnelle ne soit mise en péril, et même peut-être renversée, si le Jésus de Galilée est rétabli dans le mental et l’âme des hommes mortels en tant qu’idéal de vie religieuse personnelle ? En vérité, les rajustements sociaux, les transformations économiques, les régénérescences morales et les révisions religieuses de la civilisation chrétienne seraient radicaux et révolutionnaires si la religion vivante de Jésus supplantait soudainement la religion théologique à propos de Jésus. » LU 196:1.2
Proposition. Le temps est venu pour la résurrection figurative de l’homme Jésus du tombeau funéraire des traditions théologiques et des dogmes religieux.
« Les temps sont murs pour constater la résurrection symbolique du Jésus humain, sortant du tombeau des traditions théologiques et des dogmes religieux de dix-neuf siècles. Jésus de Nazareth ne doit plus être sacrifié, même au concept splendide du Christ glorifié. Quel service transcendant rendrait la présente révélation si, par elle, le Fils de l’Homme pouvait être retiré de la tombe de la théologie traditionnelle et présenté, en tant que Jésus vivant, à l’Église qui porte son nom et à toutes les autres religions ! La communauté chrétienne des croyants n’hésiterait certainement pas à réadapter sa foi et ses habitudes de vie, de manière à pouvoir « suivre » le Maitre dans la démonstration de sa vie réelle de dévotion religieuse à faire la volonté de son Père et de consécration désintéressée au service des hommes. … » LU 196:1.2
Proposition. Vous pouvez prêcher une religion à propos de Jésus, mais vous devez vivre la religion de Jésus.
« Un jour, une réforme dans l’Église chrétienne pourrait avoir un impact assez profond pour revenir aux purs enseignements religieux de Jésus, source et aboutissement de notre foi. On peut prêcher une religion à propos de Jésus, mais obligatoirement, on doit vivre la religion de Jésus. Dans l’enthousiasme de la Pentecôte, Pierre inaugura involontairement une nouvelle religion, la religion du Christ ressuscité et glorifié. L’apôtre Paul transforma plus tard ce nouvel évangile en christianisme, religion où il incorpora ses propres vues théologiques et décrivit sa propre expérience personnelle avec le Jésus de la route de Damas. … » LU 196:2.1
Proposition. Le Nouveau Testament est un superbe document chrétien, mais il n’est que très peu jésusonien.
« … L’évangile du royaume est fondé sur l’expérience religieuse personnelle de Jésus de Galilée ; le christianisme est fondé presque exclusivement sur l’expérience religieuse personnelle de l’apôtre Paul. Presque tout le Nouveau Testament est consacré non à décrire la vie religieuse significative et inspirante de Jésus, mais à analyser l’expérience religieuse de Paul et à décrire ses convictions religieuses personnelles. Les seules exceptions notables à cette affirmation, à part certains chapitres de Matthieu, de Marc et de Luc, sont le Livre des Hébreux et l’Épitre de Jacques. Même Pierre ne revint qu’une fois dans ses écrits sur la vie religieuse personnelle de son Maitre. Le Nouveau Testament est un superbe document chrétien, mais n’est que piètrement jésusonien. » LU 196:2.1