© 1958-1959 William S. Sadler Jr.
© 1975 Urantia Foundation
© 2001 Association Française des Lecteurs du Livre d’Urantia (A.F.L.L.U.)
L’Introduction ne traite que de cinq thèmes. En 1, elle traite de Déité en trois sections, I, IL, ILI. En 2, elle discute de la réalité. Ce qui est réel. Encore une fois en trois sections. IV, V et VI. En 3, elle parle de Déité expérientielle, en quatre sections, VIL, VILI, IX, X. Mince alors, je n’arrive pas à compter en chiffres romains. En 4, elle traite des trois Absolus dans la section XI. Et en 5, les trinités, section XIL. Et bien sûr, il reste les «Remerciements» . Lorsque vous en arrivez là, cela ne fait pas beaucoup de matériel. Mais la difficulté est là, et c’est plutôt complexe. Déité, réalité; Déité expérientielle – qui est en fait une subdivision de la discussion sur la Déité; les trois Absolus – qui est une extension de la discussion sur la réalité, et les Trinités – qui sont la somme de la discussion sur la Déité. En fait, tout ce dont ils parlent ici traite de Déité et réalité, sous une forme ou sous une autre. Juste deux choses.
Je veux vous dire quelque chose. C’est pour moi une occasion historique et de profonde satisfaction, parce que, dans mon entière expérience avec ce livre bleu, c’est la première fois qu’un groupe d’êtres humains me demande d’avoir une discussion sur l’Introduction. J’ai enseigné cette Introduction de façon plus ou moins concise. J’ai utilisé une sorte de fusil alamite ou de pistolet à graisse, pour le faire entrer de force dans le cerveau de mon auditoire. Avec l’Introduction, j’ai fait du strip-tease. Je l’ai traité de façon ridiculement simple. Et j’ai toujours captivé mon auditoire. Maintenant, vous me demandez réellement de parler de l’Introduction. Tout ce que je peux dire est – en termes bibliques: «L’heure est venue» . J’aimerai le faire, si je peux. Voulez-vous me laisser vous donner une première approche et garder vos questions jusqu’à ce que vous ayez une vue d’ensemble sur l’Introduction. Je voudrais essayer de vous communiquer ce que je ressens de l’intention cachée de cette Introduction.
L’Introduction débute par une excuse. Elle dit que notre langue (l’anglais) n’est pas très bonne. Et c’est vrai. Elle dit: nous voulons vous aider à comprendre. Vous voyez, le but secondaire du Livre d’Urantia est d’illuminer le mental humain. Son but principal est le salut des âmes humaines. Le livre fait un appel intellectuel, parce que le livre est en anglais (NdT ou en français). C’est pourquoi il doit pénétrer notre conscience par le mental. Dans deux paragraphes, l’Introduction salue le désir humain de commencer par l’homme et d’aller jusqu’à Dieu. Vous vous souvenez que, dans un fascicule où les auteurs parlent d’abord des Fils Instructeurs de la Trinité, ils disent pourquoi ils ont écrit le livre comme ils l’ont fait, en commençant par Dieu et en allant vers l’extérieur en descendant vers l’homme.
Ils indiquent que, si vous commenciez à partir de l’homme en allant vers Dieu, ce serait un moyen sûr de prendre connaissance des faits, mais la vérité vous échapperait. Vous ne commencez pas par les conséquences, mais par les causes, vous commencez par les sources. Alors ils commencent ce livre en parlant de Dieu – mais il y a deux paragraphes ici (qui commencent à la page 1 en bas) dans lesquels très rapidement ils se plient au désir humain de commencer par le simple et procéder vers le complexe. Dans les deux derniers paragraphes de la page 1, ils commencent rapidement par notre monde en allant tout droit jusqu’au Paradis. Ils ajoutent alors quelques commentaires:
«Votre monde, Urantia, est l’une des nombreuses planètes habitées similaires comprises dans l’univers local de Nébadon. Cet univers, avec d’autres créations semblables, forme le superunivers d’Orvonton dont la capitale est Uversa, d’où vient notre commission. Orvonton est l’un des sept superunivers évolutionnaires du temps et de l’espace qui entourent l’univers central de Havona, la création sans commencement ni fin de perfection divine. Au cœur de cet univers éternel et central, se trouve l’Île du Paradis, immobile, centre géographique de l’infini et demeure du Dieu éternel.» (LU 0:0.5)
Bien, je reconnais que c’est un paragraphe très important, n’est-ce pas? En juste 8 ou 9 lignes, ils commencent ici et vous transportent rapidement au centre de toutes choses. C’est leur concession au désir humain de commencer par le simple en allant vers le complexe. Je pense qu’il est très significatif que l’Introduction commence par une discussion sur la Déité et la divinité. Ils définissent la Déité comme un mot qui est plus grand que le mot Dieu, parce que Dieu signifie un aspect personnel de la Déité. La Déité peut être autre que personnelle aussi bien que personnelle. La première moitié de la première section de l’Introduction n’est ni plus ni moins qu’une discussion sur la manière dont la Déité fonctionne. Ils nous donnent sept niveaux sur lesquels la Déité fonctionne. Ces niveaux varient du statique à l’actif. Ils englobent toutes les fonctions connues et compréhensibles de la Déité: la Déité peut être très statique. La Déité peut aussi planifier, et ceci signifie qu’il y a un potentiel, un plan qui sera accompli, un plan qui sera consommé. La Déité peut être fraternelle, comme dans le cas du Père, du Fils et de l’Esprit. La Déité crée et s’étend sur toute la création. La Déité s’engage dans la créativité dans le temps aussi bien que dans une créativité instantanée – parce que l’évolution est simplement la créativité dans le temps.
L’évolution signifie simplement que les créatures sont en partenariat avec la Déité. Lorsqu’un séraphin est créé, il n’a rien à dire à propos de son statut. Il est simplement né en tant que séraphin de plein droit. Mais les êtres humains ont tout à dire à propos de leur statut eu tant que finalitaires. Le processus évolutif n’est pas différent du processus créatif excepté que l’acte de création est ralenti, divisé en beaucoup de phases et d’étapes, et la créature a la possibilité d’accéder au partenariat avec le Créateur, d’être elle-même un cocréateur de ce qu’elle doit être. Je pense aux aspects créatifs et évolutifs de la Déité comme aux aspects «sortants» de la Déité. Je pense aux aspects Suprême et Ultime de la Déité comme aux conséquences «entrantes» de la création et de l’évolution. Lorsqu’est faite la somme de toute la créativité finie –de toute l’évolution finie – elle est consolidée dans la Déité Suprême.
Ceci est un concept très nouveau dans Le Livre d’Urantia. Il est tout à fait étranger à la théologie chrétienne orthodoxe. Ce concept n’est pas totalement étranger à la philosophie occidentale. Le concept d’un Dieu fini se trouve dans la philosophie occidentale. Mais, habituellement, lorsque vous rencontrez ce concept, il exclut un Dieu Infini. Ce n’est que dans le livre que je trouve les deux concepts associés. Dans l’Être Suprême évolutif, le Père Universel qui habite l’éternité et pénètre l’infinité, échappe aux terribles limitations de l’Absolu. Par l’Être Suprême, le Père Universel peut indirectement faire l’expérience d’une origine, avoir un temps de croissance et savoir ce que c’est que de lutter. Comment un Dieu Infini pourrait-il lutter si ce n’est à travers l’expression finie d’un Dieu Infini? Vous pouvez sentir l’amour de Dieu – son dessein, ses énergies – dans toute sa magnitude à travers le niveau fini en création et en évolution. Considérez maintenant le rassemblement de toutes ces choses – c’est la fonction Suprême de la Déité. De la même façon, sur les niveaux superfinis, nous avons la fonction Ultime de la Déité, parce que ce qu’est le Suprême au fini, l’Ultime l’est au superfini, à l’absonite. (Pas absolu, mais plus que fini).
Cette section s’attache à décrire brièvement ce qui est fini, ce qui est absonite, ce qui est absolu. Je pense que la manière la plus simple de l’aborder est de considérer l’espace et le temps. Si nous sommes dans le temps et l’espace, nous sommes finis. Ces êtres qui sont au-dessus de l’espace et du temps, mais comprennent ce qu’est le temps et l’espace – qui ont à voir avec l’espace et le temps – sont absonites. Un être absolu est sans temps ni espace. Je pense ici à une illustration pratique. L’Ajusteur Personnalisé de Jésus est un être en dehors du temps, une entité en dehors du temps. Vous vous souviendrez que, lorsque le Maître confia le commandement de toutes les forces célestes à la garde de son Ajusteur Personnalisé, cet Ajusteur le prévint. Il dit: «Bien, je ferai en sorte que tu ne te balades pas sur la planète, je comprends l’espace, mais je dois t’avertir, si tu veux faire quelque chose qui n’implique qu’un raccourcissement du temps, je ne peux pas t’aider, car je ne suis pas conscient du temps.» (LU 136:5.4). Cet Ajusteur de Pensée ne transcende pas le temps, il est en dehors du temps. Le temps n’a pas de signification pour l’Ajusteur de Pensée.
Cette section se poursuit par une discussion de la divinité. Elle nous fait remarquer qu’il y a des sortes de divinité, de qualités de divinité, très différentes, mais la caractéristique de la divinité, c’est qu’elle est le ciment qui maintient ensemble tous les actes de la Déité. Si quelque chose est en relation avec la Déité d’une quelconque façon, forme ou genre, elle manifeste des qualités de divinité. Autre part dans les fascicules, les éléments compréhensibles de la divinité sont définis comme étant la vérité, la beauté et la bonté. Nous sommes informés que ceux-ci sont unifiés dans les personnalités vivantes comme étant l’amour, la miséricorde et le ministère. Autre part, nous sommes informés que Dieu est amour. Les auteurs nous disent que la miséricorde est l’amour appliqué, et que le ministère est la miséricorde en action. Un effort est fait dans la seconde moitié de cette première section pour ouvrir notre pensée en termes de qualité de divinité et, pour la première fois, vous faites connaissance avec la permutation de trois.
Il y a sept aspects différents de la divinité dépeints ici et, si vous réfléchissez, considérez que c’est le même modèle que vous rencontrez dans les Sept Maîtres Esprits. Les auteurs indiquent que la divinité peut être parfaite, relative ou imparfaite. Ils associent alors ceux-ci, et vous trouvez sept combinaisons possibles différentes. Je crois que, si vous pensez à trois en relation avec sept, vous trouverez ce modèle plus d’une fois (LU 0:1.20):
L’Ajusteur de Pensée manifesterait la perfection de la divinité, et un être humain serait plutôt une entité complètement imparfaite, n’est-ce pas? Vous auriez l’Alpha et l’Oméga associés dans l’homme. Après avoir discuté de la Déité et de la divinité, cette Introduction continue en parlant de Dieu. Lorsque nous considérons Dieu, nous considérons un aspect de la Déité, les qualités personnelles de la Déité. Comment pouvons-nous mieux comprendre que la Déité peut être autre que personnelle? Eh bien, le Père Universel est le seigneur de la gravité aussi bien que la source de l’amour. Pour employer maintenant le mot Dieu d’une façon plus large, Dieu a une attitude différente envers l’univers physique de celle qu’il a envers ses fils et filles de l’espace-temps. Dieu pourrait difficilement aimer une nébuleuse spirale, n’est-ce pas?
Une nébuleuse spirale n’est pas une personne. Les lois de Dieu sur la gravité, le mouvement, la masse seraient applicables à la nébuleuse spirale. L’attitude d’amour de Dieu caractériserait ses relations avec l’homme. Lorsque je pense à la Déité et que je veux nommer la Déité de Dieu, j’emploie le terme Source Centre Première. Je n’adore pas la Source Centre Première. J’adore cette facette de la Source Centre Première qui est tournée vers moi, et qui est Dieu – plus particulièrement, le Père Universel. Je ne peux pas adorer ce que je ne peux comprendre ou aimer. Je ne peux aimer la source de la gravité. Je peux très bien aimer le Père de la personnalité.
Cependant, même Dieu a ses aspects. Dieu fonctionne sur plus d’un niveau. Nous ne sommes pas informés sur la façon dont Dieu fonctionne en termes de perfection absolue, mais nous sommes informés sur la façon dont il fonctionne en termes d’expression de divinité relative. On nous dit qu’il fonctionne prépersonnellement, personnellement et superpersonnellement. Quand il agit dans ces trois relations, il agit d’une façon différente. Prépersonnellement, il se fragmente. Il produit des fragments du Père. Notre relation vis-à-vis de ces fragments du Père n’a affaire qu’avec une seule classe de ceux-ci. Ils sont appelés les Ajusteurs de Pensée. Ils vivent en nous en tant que partenaires potentiels en vue du voyage éternel. Lorsqu’il crée, il produit des Fils, comme Jésus. Puis, il fonctionne superpersonnellement. Ceci est au-delà de la personnalité. Le prépersonnel serait avant la personnalité.
Nous comprenons le personnel. Mais il fonctionne aussi au-delà de la personnalité. Ici, il ne se fragmente ni ne se crée, il extériorise. La meilleure pensée que je puisse vous offrir sur le mot extérioriser est celle-ci: Pour moi, un être extériorisé, est un être dont l’existence inhérente est la conséquence d’un plan. Je peux illustrer ceci très simplement. Le Père Universel ne crée pas la fraternité des créatures. En un sens, il l’extériorise. Simplement, en étant le Père de chaque créature, la fraternité est inhérente dans les relations de toutes les créatures. Je pense que nous faisons un usage un peu large du mot extériorise, mais c’est une bonne illustration. Dieu ne crée pas la fraternité universelle. La fraternité universelle s’extériorise du fait de la Paternité universelle de Dieu. Vous ne pouvez avoir l’une sans l’autre. (Ne les faites pas marcher à quatre pattes!). Le mot Dieu a plus qu’une signification dans ces fascicules. Le mot Dieu est utilisé en sept significations différentes. Nous sommes familiers avec les trois premières. Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l’Esprit. Nous ne sommes pas familiers avec Dieu le Suprême. C’est la Déité émergente du niveau fini d’existence. C’est la Déité évolutive. C’est Dieu dans le temps, et non pas Dieu dans l’éternité. C’est Dieu dans l’espace, et non Dieu dans l’infinité.
Dieu le Suprême n’est pas une Déité infinie. Dieu le Suprême est la conséquence des actes d’une Déité infinie. Dieu le Septuple est une association de Déité. Notre rencontre avec Dieu le Septuple est dans l’effusion de Jésus – une rencontre très réelle! Quand Jésus a dit, «Celui qui m’a vu a vu le Père,» (LU 157:6.13, LU 180:3.8, LU 181:2.20) il parlait en tant que Dieu et pour Dieu, et ceci est l’illustration la plus vraie que nous pouvons appréhender concernant la fonction de Dieu le Septuple. Dieu le Septuple est Dieu n’importe où dans le temps et l’espace. Dieu en action, dans les domaines évolutifs imparfaits.
Pour nous, le seul Dieu que nous puissions comprendre est dans l’effusion humaine de Jésus, et c’est Dieu le Septuple en action. Dieu tendant la main depuis le Paradis pour fraterniser avec n’importe quelle créature sur n’importe quel niveau d’existence – même des créatures mortelles du niveau d’existence le plus bas. Ce qu’est Dieu le Suprême au niveau fini, Dieu l’Ultime l’est au niveau superfini, au niveau absonite – ce niveau qui est comme le jambon dans le sandwich. Si le morceau de pain inférieur est fini, et le morceau supérieur, absolu et infini, alors le jambon pourrait être absonite, transcendantal, séparant le fini de l’absolu. Dieu l’Absolu serait l’expression finale de la Déité. Dieu l’Absolu serait l’expression finale expérientielle ou l’expression compréhensible du Père, comme le Fils Éternel est l’expression existentielle du Père. Existentiel signifiant «ce qui vient à l’existence par les actes inhérents de Dieu.» Expérientiel, signifiant «ce que les créatures ont contribué à réaliser, donc pourraient comprendre.»
Si jamais Dieu l’Absolu pouvait apparaître en fait et en perfection, alors, grâce à Dieu l’Absolu, nous pourrions comprendre Dieu le Père en tant qu’infini. Ceci me dit que Dieu l’Absolu n’achèvera jamais sa croissance, parce que nous ne comprendrons jamais. Le Père est infini. Nous ne faisons que progresser dans cette compréhension. La troisième section traite de la Source Centre Première. Je suis intrigué par le fait qu’ils parlent de la Première, de la Deuxième et de la Troisième Source Centre, mais qu’il n’y ait que deux sections dans ces fascicules où ces appellations soient utilisées. Ils discutent de la Source Centre Première, et aussi, je crois, au fascicule 8, de la Source Centre Troisième. Vous voyez, Dieu le Père et Dieu l’Esprit sont très semblables, et tous deux sont très différents de Dieu le Fils. Le Père et l’Esprit sont personnels, comme l’est le Fils, mais ils sont aussi toute autre chose en plus du fait d’être personnels. Ils ont beaucoup de caractéristiques autres que personnelles. Le Fils est personnel et seulement personnel. C’est pourquoi le Fils ne peut se fragmenter, alors que le Père et l’Esprit le peuvent.
Vous ne pouvez pas fragmenter une personnalité, et le Fils ne peut rien trouver à fragmenter dans sa Déité, parce qu’il n’y a rien qui ne soit pas personnel dans sa Déité. Il est la pleine expression personnelle de Dieu. Le Père et l’Esprit sont aussi personnels, mais ils sont aussi beaucoup plus que personnels, donc ils peuvent se fragmenter. Vous avez des fragments du Père, et vous avez des fragments de l’Esprit. Vous vous souviendrez que les fragments du Fils, viennent des Fils Créateurs, non du Fils Éternel. Les mortels fusionnés avec le Fils tirent leur dotation spirituelle non du Fils Éternel, mais des Fils Créateurs de leur univers local. Dans cette troisième section, nous sommes, pour la première fois, présentés aux sept Absolus d’Infinité. Le livre nous parle de la relation qui existe entre la Source Centre Première et ces sept Absolus. Je pense que la façon la plus commode de l’imaginer est de penser à ces sept Absolus en termes de matière, de mental et d’esprit.
La Source Centre Deuxième est la source de l’esprit. La Source Centre Troisième est la source du mental, non pas qu’il n’y ait là aussi un ministère spirituel. La Source Centre du Paradis, l’Île Éternelle, est la source de tout ce qui est matériel, et le contrôleur de toutes ces choses matérielles. La façon la plus facile de penser à ces trois Absolus est de les comparer à des réservoirs par lesquels se déversent la matière, le mental et l’esprit sur le présent évoluant et le futur inexprimé. Les univers en évolution sont issus de l’Absolu non Qualifié. Les êtres spirituels en train de se créer et qui seront créés sont issus de la Déité Absolue. Ils puisent peut-être leur mental de l’Absolu Universel. Je ne suis pas sûr de ce dernier, mais tout à fait certain des deux premiers.
Je pense qu’il y a une façon commode de considérer ceci. Exemple: Lorsqu’un Esprit Mère d’un univers local crée des séraphins, ils apparaissent, comment dire?, en formation constituée, par cent mille et quelque? Cela représente un grand nombre de séraphins. Ils ne viennent pas de rien. Ils viennent de quelque chose. Lorsqu’un nuage apparaît dans le ciel, il ne vient pas de rien. Ce nuage était là, sous la forme invisible de vapeur d’eau, jusqu’à ce qu’un changement de température le rende visible. La création de ces séraphins était potentielle dans l’univers avant que l’Esprit Créatif, par son action créatrice, les transforme de potentiels en actuels. Les futures naissances de la prochaine génération sont potentielles dans la forme protoplasmique de la présente génération d’êtres humains vivants. S’ils n’étaient pas potentiels, ils ne pourraient certainement pas devenir actuels, n’est-ce pas? Cette section fait une déclaration non qualifiée: Il y a sept Absolus d’infinité, mais la Source Centre Première est primordiale par rapport à la réalité totale. Nous n’étudions pas ici le polythéisme, ceci est du monothéisme.
Il n’y a qu’un Être Infini. D’autres partagent son infinité et son absoluité, mais aucun ne prend la précédence sur la Source Centre Première. Dieu, le Père Universel, est la personnalité de la Source Centre Première. Puis le livre discute du rapport de Dieu avec l’univers, et nous voyons que Dieu n’est pas directement lié à l’univers, excepté dans l’aspect suivant: Dieu est relié à la création, aux univers, par ses six Absolus associés, sauf dans un cas précis. Il est le Père direct de chaque personnalité existante. Toutes les personnalités puisent cette qualité d’être du Père Universel et ils sont liés au Père par le circuit de personnalité. Les six autres absolus ne participent pas avec le Père à l’effusion de la personnalité, à une petite exception près: L’Esprit Infini, la Source Centre Troisième, a la procuration du Père. Il est le mandataire du Père, en fait, et il peut agir pour le Père. Mais, encore une fois, c’est la délégation du pouvoir créatif.
Cette section se poursuit en parlant de la réalité. Le livre montre que le maximum de réalité que nous puissions comprendre est un Dieu fini. Regardons les choses en face. Nous voulons un Dieu ayant un commencement n’est-ce pas? Un Dieu sans commencement est tout à fait au-delà de notre compréhension. La seule raison qui nous fait accepter un Dieu sans commencement, c’est qu’il est ridicule d’avoir un commencement, parce que s’il a un commencement, qui est son père, son grand-père, son arrière-grand-père? Nous avons le choix entre une cause sans cause ou une série sans fin. Comprenez-vous cela? La série sans fin est bien sûr ridicule. Les Grecs l’essayèrent. Avant Zeus, ils eurent Chronos, et avant lui quelqu’un d’autre. Mais finalement vous abandonnez et revenez à la cause sans cause. Cette section se poursuit en montrant que conceptuellement nous avons besoin d’un commencement, et bien qu’il n’y eût jamais de commencement, le livre va nous en donner un, sous la forme d’un concept.
Les auteurs nous préviennent que ce n’est pas une réalité. Les auteurs donnent à Dieu, à la Déité, avant toute effusion de soi, le nom de JE SUIS. Et, ils disent, ceci est un concept philosophique. Ceci n’est pas une réalité. La chose qui pourra le mieux vous aider à le comprendre est la suggestion suivante: Nous utilisons le chiffre zéro dans toutes nos mathématiques, mais jamais vous n’avez vu «rien» n’est-ce pas? Vous pouvez apercevoir un de «rien» ou un et demi ou deux, mais vous n’avez pas vu un zéro de quoi que ce soit, n’est-ce pas? Cependant, nous pensons en termes de zéro. C’est un concept très utile en mathématique. Zéro est un concept valable, mais zéro n’est pas une réalité factuelle, seulement un concept de réalité. Vous me suivez?
Le terme JE SUIS est seulement un outil aussi utile que le terme zéro. Mais aucun n’est factuel. Néanmoins, ils remplissent leur rôle. Les auteurs nous disent: «Bon, regardez. Le JE SUIS peut être un concept théorique et une concession philosophique, mais l’Infini ne l’est pas. Le Père Universel est l’Infini.» Je pense au terme Source Centre Première comme ceci: Lorsque vous atteignez le niveau des sept Absolus et que vous voulez en isoler l’Infini, c’est la Source Centre Première. Ceci est l’Infini manifesté sur le niveau des Sept Absolus. Comme lorsque vous voulez dire: «Quelle est la personnalité de la Source Centre Première?» La réponse est: «Dieu» . Quel nom donnons-nous à cette personnalité, le Père Universel? C’est un nom que nous choisissons. Comment pourrait-il avoir un nom?
Il est sans nom. En bref, les auteurs nous disent comment le JE SUIS se répartit. Ils nous disent simplement: et ce sont des concepts valables, mais ce ne sont pas des concepts factuels, je vais utiliser le mot Dieu pour décrire le pré-Dieu, parce que c’est une façon plus simple de raconter l’histoire. Le livre dit simplement que Dieu s’est séparé de la réalité totale, et s’il n’avait pas fait cela, il n’y aurait pas eu la place de loger quoi que ce soit, car comment pourriez-vous trouver la moindre petite place à quelque chose là où Dieu remplissait toutes choses? Dieu, en quelque sorte, se contracta – et il peut le faire, car il a la volonté – ce en quoi il se contracta est l’essence de la Déité, au cœur de laquelle est la volonté. Ce qu’il a laissé derrière est l’essence de la non-Déité, la non- volonté.
Une des plus grandes critiques du livre de la Genèse que j’aie jamais lu fut écrite par un théologien Zoroastrien aux environs de 250 av. J.-C. Elle se trouve dans les textes de Pehlevi. Ce Zoroastrien, en critiquant la Genèse, dit: «Dieu n’était pas seul, parce que lorsque Dieu commandait: ‘Que la lumière soit’, pour que ce commandement ait de l’effet, un exécuteur de ces commandements doit aussi avoir été présent» . J’emprunte ce terme au vieux théologien Zoroastrien. L’Absolu Non Qualifié est «l’exécuteur des commandements» . Lorsque la Déité prend une «prise de tabac» l’Absolu Non Qualifié éternue. Maintenant, lorsque Dieu se sépare de ce qui n’est pas Déité, il se rattache toujours à ce qui n’est pas Déité. Ce lien est la fonction de l’Absolu Universel, le «trait d’union» entre la Déité Absolue et la non-Déité Absolue. Et je pense que trois liens liés ensemble sont un excellent symbole de cette relation.
Dieu remplit encore toute la Déité. Je pense à Dieu comme se contractant en la Déité, et en même temps il continue à se dilater pour remplir toute la Déité. Je pense à Dieu comme se séparant du Fils, s’unissant au Fils, constituant la Trinité, comme à quelque chose qui arrive simultanément. De sorte qu’au lieu qu’un des trois cercles – vous savez, les trois cercles – soit simplement plein de Dieu, ce cercle soit maintenant un cercle triconcentrique Il est rempli par la Trinité. Ce faisant, Dieu réalise une sorte de camaraderie. Il se sépare de la personnalité absolue et, ce faisant, il devient le Père de la personne absolue, qui de ce fait devient son Fils. Et, s’il peut devenir le Père de la personne absolue, il peut devenir le Père de n’importe quelle personne. Il cesse d’être la personne absolue, mais devient le Père Universel de la personne absolue et de toutes les autres personnes.
En même temps qu’il accomplit ceci – lorsqu’il s’exprime absolument comme une personne—il s’exprime absolument comme une non-personne, et c’est l’origine du Paradis. Ou, pour anthropomorphiser la chose, le Paradis est la machine absolue que Dieu a construite pour la même raison que les hommes construisent des machines, pour exécuter des actes répétitifs. La gouverne physique des univers physiques est un acte répétitif, et Dieu imagina une machine sans défaut pour accomplir le travail à sa place. Pourquoi devrait-il vaquer à cette tâche, lorsqu’une machine, une machine absolue, peut faire ce travail pour lui? Les auteurs nous disent à la section IV, que la réalité n’est pas toute spirituelle. Les fascicules font quelques déclarations étonnantes! Ils disent par exemple, que Dieu est esprit, mais que le Paradis ne l’est pas. Ils soulignent que notre direction vers Dieu est une direction vers l’esprit, de sorte que si nous considérons la matière, le mental et l’esprit, le spirituel est le plus réel pour nous parce que notre croissance en direction de la réalité suit un itinéraire spirituel.
Ceci est la vérité. Ce n’est cependant pas factuel. L’énergie, l’énergie physique, est tout aussi réelle que l’énergie spirituelle, mais elle n’a pas, pour les êtres humains, autant de signification ni autant de valeur. Les auteurs soulignent ici que la réalité peut être déifiée ou non-déifiée. Cette planète peut difficilement être considérée comme une réalité déifiée, n’est-ce pas? Mais les finalitaires participent de la divinité et sont des créatures faisant partie de la réalité déifiée. Les auteurs continuent en soulignant que les choses peuvent être soit actuelles, soit potentielles. Nous sommes des gens actuels. Les enfants non encore nés, sont des gens potentiels, n’est-ce pas? Bien sûr il peut y avoir quelque chose entre les deux. Une bonne illustration de ce quelque chose ni actuel ni potentiel: la fraternité des hommes. Est-ce irréel? Non. Non, vous ne pouvez pas dire cela? Est-ce réel? Lisez un journal, et vous pourrez voir que ce n’est pas réellement le cas, n’est-ce pas? C’est une réalité en devenir, n’est-ce pas? Cela se trouve dans la zone grise, la zone en devenir. Les êtres humains sont-ils réels? Oui et non. Jusqu’à la fusion avec leur Ajusteur de Pensée, ils ne sont pas vraiment réels dans l’univers, n’est-ce pas? Nous devenons simplement des citoyens de l’univers. Un enfant est-il un adulte? Eh! bien non. Il est un adulte en devenir, n’est-ce pas? Ou avez-vous eu affaire à des adolescents?
Cette section se termine par une discussion sur la réalité non spirituelle. Elle parle de l’Île du Paradis, les auteurs faisant remarquer que le Paradis est une réalité absolue dérivée de la Déité, mais n’est pas Déité. Je pense que la meilleure manière de considérer le Paradis est comme la machine absolue que Dieu a construite. Nous pouvons le comprendre, parce que nous construisons des machines pour accomplir des travaux. Quelque part ici – cela ne fait pas particulièrement partie de ce contexte – il est dit que le Paradis n’est pas conscient, d’une façon que l’homme puisse jamais comprendre la signification d’un tel terme. Le Paradis est en quelque sorte une réalité connaissante. Le Paradis n’est pas sans mental, mais il n’a pas un mental dans un sens que nous puissions jamais comprendre.
Vous devriez penser au Paradis de deux façons.
La section 5 parle de la réalité de la personnalité, et elle souligne que la personnalité vient de Dieu et que toute réalité liée à une personnalité est «associable» . Les fragments prépersonnels, les êtres superpersonnels peuvent tous être contactés et peuvent s’associer à une personnalité et à des êtres personnels. Ceci fait partie de la réalité de Déité par contraste avec le non-personnel qui ne peut jamais être associé au personnel. L’homme n’entretient pas de fraternité avec un rocher, mais l’homme peut entretenir une fraternité avec un Ajusteur, un séraphin ou un transcendantal – à condition qu’on lui donne suffisamment de temps pour contacter les transcendantaux. (Ils seraient des êtres superpersonnels). Les auteurs résument à la fin de cette section l’entité être- humain qui fonctionne: corps, mental, esprit et âme.
Le corps, notre mécanisme de vie. Le mental avec lequel nous pensons et avec lequel nos idées s’embrouillent, l’esprit qui envahit le mental, comme le sperme envahit la matrice. L’âme est l’embryon dont l’origine est le résultat de cette conception cosmique. Le mental humain est la matrice matérielle de l’âme. L’Esprit qui vient du Père est l’envahisseur, et lorsque cette invasion a lieu, chez ceux qui ont environ cinq ans de vie mortelle, quelque chose de nouveau commence à croître. C’est l’âme embryonnaire qui évolue dans la matrice du mental. C’est l’âme qui a la capacité de survivre à la mort.
Les auteurs soulignent que la personnalité n’est rien de tout cela. La personnalité n’est ni matière, ni mental, ni esprit. La personnalité est une quatrième réalité dans le cosmos. La personnalité est ce qui vient de Dieu le Père – pas du Fils ni de l’Esprit (à moins que l’Esprit n’agisse pour le Père). Puis les auteurs définissent la morontia, parce que l’âme est morontielle. L’âme n’est ni matière ni esprit. La meilleure définition que je connaisse de la morontia est: c’est un tissu dont la chaîne est physique et la trame spirituelle. L’un est dans un sens, et l’autre dans un autre sens.
Auditoire: La chaîne va dans le sens de la longueur, la trame traverse la chaîne. Je les regarde – mais je ne suis pas si malin que ça. Vous pourriez dire que la matière et l’esprit ne se mélangent pas.
Normalement ils ne le font pas, pas plus que l’eau et l’huile ne se mélangent. Mais, en présence du savon, l’huile et l’eau feront une émulsion. La morontia est une émulsion de l’huile de la matière et de l’eau de l’esprit. La section VI (LU 0:6) traite – dans un sens c’est une continuation de la discussion– du Paradis. Comme ils ont parlé des réalités de la personnalité dans la section V (LU 0:5), les auteurs nous parlent des réalités non personnelles dans la section VI. Ils tentent de définir quelques termes qu’ils vont utiliser au sujet du niveau physique – matériel – de la réalité cosmique. Ils parlent de la force, de l’énergie et du pouvoir. Ce sont des étapes dans l’émergence de ce que nous pourrions reconnaître comme réalité physique. La force est le commencement. L’énergie est une étape de l’émergence. Le pouvoir est le stade de l’émergence ayant eu lieu. Ceci est en conformité avec la dernière discussion commençant par la puissance spatiale jusqu’à, et y compris, la force primordiale, l’énergie puissante, l’énergie de gravité et le pouvoir universel.
En terme d’eau liquide – c’est un bon symbole – lorsque vous regardez le ciel, vous ne voyez pas la vapeur d’eau, – vous ne voyez que le ciel bleu et le soleil scintillant – vous pourriez dire que c’est comme la force. Quand il fait plus froid et que vous voyez les nuages se former – ceci pourrait ressembler à l’énergie émergente. Lorsqu’il commence à pleuvoir, vous avez la puissance universelle. Vous pouvez sentir l’humidité. Cela vous aide-t-il? La force serait intangible. L’énergie vous savez – vous la sentiriez, mais vous ne pourriez pas mettre vos mains sur elle jusqu’à ce qu’il pleuve, et alors vous pourriez la sentir.
Les auteurs soulignent que le mental signifie toujours que quelqu’un fait quelque chose. S’il y a un mental, il existe une administration. Le mental n’est jamais généré par la matière. Le mental est mis dans la matière. Ils parlent de l’archétype qui est un très intéressant point de discussion ici. Ils soulignent que l’archétype est une chose très réelle, mais qu’il est difficile de le cerner. Nous sommes très malheureux si nous avons des archétypes regrettables. Nous appelons cela être sans beauté, être laid. Toute l’activité de la beauté est basée sur l’amélioration de l’archétype humain. Nos formes sont des archétypes. Une nébuleuse spirale est un archétype. Un triangle est un archétype. La raison qui fait apparaître ces archétypes est que l’univers est plein d’énergie, matérielle, spirituelle, mentale. Et la personnalité est dans l’univers, et les personnalités tendent toujours à gouverner les manifestations d’énergie.
Donc, les archétypes apparaissent toujours. Dans un autre endroit des fascicules, les auteurs parlent des formes des ascendeurs comme étant des archétypes qui réagissent de plus en plus au but et à l’action de la personnalité intérieure. J’ai longtemps soupçonné qu’une des principales raisons nous permettant d’essayer de croître en grâce sur les mondes des maisons, est que, si nous sommes laids à l’intérieur, notre aspect extérieur le sera certainement aussi – et la seule Helena Rubenstein à qui vous pouvez faire appel sera le nettoyage de printemps de votre propre âme. Lorsque vous commencerez à être bon à l’intérieur, vous deviendrez beau à l’extérieur. Cela est même vrai sur terre. Au fur et à mesure que l’expérience de la vie s’inscrit sur votre visage, les pages blanches prennent l’aspect de votre personnalité. Je le dis à ma façon: «Nous ne pouvons éviter les rides, mais nous pouvons choisir nos rides – les rides d’un air renfrogné ou les rides du sourire» . Vous pouvez choisir avec quel genre de rides vous voulez vivre. Les quatre sections suivantes de l’Introduction sont une discussion de la Déité expérientielle, et ici les auteurs utilisent le mot expérientiel par contraste avec le mot existentiel.
Voyons ce que le mot expérience veut dire. Cela signifie quelque chose que vous apprenez en le vivant et, à cause de cela, vous croissez en sagesse, en jugement, en compétence. Ceci est tout à fait étranger à la nature de Dieu, n’est-ce pas? Comment Dieu pourrait-il croître par une technique quelconque? Dieu est Infini. Comment Dieu pourrait- il apprendre quelque chose? Dieu prévoit. Comment quelque chose pourrait-il surprendre le Père? Rien ne le pourrait. Dieu est au-delà de l’expérience, n’est-ce pas? Sa nature l’exclut directement de toutes choses expérientielles. Il pourrait par délégation faire des expériences par les Ajusteurs de Pensée, mais jamais directement. Et, comme il en est du Père, il en est de même du Fils et de l’Esprit. Ces êtres sont des Déités existentielles. Elles sont au-delà de l’expérience. Elles sont sans commencement ni fin.
L’infinité du Père pourrait difficilement augmenter, n’est-ce pas? S’il commence en tant qu’infini, que peut-on lui ajouter? Or, l’Être Suprême, le Septuple, l’Ultime et Dieu l’Absolu sont des Déités expérientielles. Laissons Dieu le Septuple pour le moment. Le Père Universel est occupé à accroître la Déité. Ayant commencé avec trois, il en ajoute trois autres. Toutes ces expressions de Déité sont expérientielles. Elles ont une origine, des origines historiques. Elles ont des commencements. Elles connaissent la croissance. Si vous voulez, elles connaissent des échecs. Comme l’Être Suprême croît dans l’espace-temps, je dirais que la rébellion de Lucifer est comme un cancer prenant place dans le Suprême. Vous vous souviendrez qu’ils ont isolé le système de Satania de la même façon que les leucocytes blancs isolent l’infection dans le corps humain. L’Être Suprême est une Déité finie, une Déité croissante.
L’Être Suprême permet à Dieu de compenser le manque d’expérience de n’avoir jamais été fini. Grâce au Suprême, Dieu peut savoir ce que ce serait que d’avoir une origine et de croître. L’Être Suprême permet à l’homme de compenser son incapacité à jamais comprendre vraiment un Dieu infini. On nous dit que Dieu est la première vérité et le dernier fait. Nous percevons d’abord l’amour de Dieu, puis nous cherchons à le comprendre. Cette quête ne cessera jamais. Il n’y a que deux êtres qui comprennent Dieu, le Fils Éternel et l’Esprit Infini. Ils le peuvent, puisqu’ils ont une capacité infinie de compréhension. Nous ne comprendrons jamais Dieu, mais, un jour, nous comprendrons l’Être Suprême, parce qu’il a une origine, une croissance, il a une destinée, il peut s’accomplir totalement, de même que l’homme a une origine, une croissance et peut accomplir sa pleine destinée au sein du Corps de la Finalité. L’Être Suprême est Dieu, tel qu’il peut être compris par les créatures finies.
L’Être Suprême n’est pas la personnalisation du Père Universel, mais l’Être Suprême est l’équivalent fini de la personnalisation de la Trinité du Paradis. La Trinité n’est pas une personne. Si nous voulions dire à quoi ressemblerait la Trinité, si la Trinité était une personne et était finie, ce serait à l’Être Suprême. Celui qui a vu le Suprême a vu l’équivalent de la personnalisation finie de la Trinité du Paradis. Ce que nous disons à propos de l’Être Suprême par rapport à l’univers fini, nous pourrions le dire à propos de Dieu l’Ultime par rapport au Maître Univers. Ceci est la personnification de la Trinité par rapport au Maître Univers et compréhensible par les êtres plus que finis; et un jour nous en ferons partie. Les fascicules font cette comparaison entre Jésus et l’Être Suprême. De même que Jésus est le pont permettant à l’homme de passer du niveau humain à la découverte de Dieu, de même un jour l’Être Suprême sera le pont sur lequel les créatures finies passeront pour aller vers ces niveaux qui sont au-delà de l’expérience finie des créatures – le niveau Absonite. Dieu l’Absolu – les auteurs n’en disent pas beaucoup au sujet de Dieu l’Absolu.
J’ai un jour paraphrasé ces deux courts paragraphes et j’ai utilisé, si je m’en souviens bien, six pages dactylographiées pour ce faire et analyser la signification de ces mots denses. Ces déclarations à propos de Dieu l’Absolu sont comme des anchois – le parfum en est très dense. Vous ne mangez pas des anchois en grande quantité. Vous pouvez diluer ces paragraphes avec beaucoup, beaucoup d’anglais (N.D.T.: ou de français) et vous aurez toujours des concepts excitant la curiosité. L’ennui avec Dieu l’Absolu est qu’il est à la fois expérientiel et existentiel. Il y a de fortes chances que nos relations avec Dieu l’Absolu se trouvent au-delà du Maître Univers tout entier. Je peux voir une fin au Suprême; je peux y voir une destinée. Bien que cela soit presque incompréhensible, je peux voir une fin et une destinée dans l’Ultime. Je ne peux voir qu’un commencement à Dieu l’Absolu. Je ne peux pas y voir une fin.
Revenons à Dieu le Septuple et aux jours présents. Si vous regardez à la page 11, vous verrez que c’est une association de Déités. Ce sont sept niveaux de Déité en action et dans le temps et l’espace. Je soupçonne fortement que Dieu le Septuple continuera à fonctionner dans les espaces extérieurs après le présent âge de l’univers – peut-être sous une forme d’association légèrement modifiée, mais en principe, ceci est Dieu en action dans l’espace et dans le temps. Ce sont les êtres que nous rencontrerons pendant notre ascension vers le Paradis, en commençant par Jésus, puis en continuant avec les dirigeants d’Orvonton, le Maître Esprit de notre superunivers, et successivement, l’Esprit, le Fils et le Père. Dieu le Septuple se divise en trois niveaux.
Je pense au Septuple comme en trois subdivisions principales. Une, deux et trois sont les Créateurs suprêmes; ils sont ainsi définis dans les fascicules. Ils ne sont pas infinis, ils sont subinfinis. Ils sont subabsolus. Ce sont eux qui travaillent ici dans l’espace et le temps. Ces trois absolus sont, en un sens les potentiels par lesquels les choses futures émergent. Mais c’est une explication simpliste. Ces trois absolus fonctionnent aussi à travers tout l’espace et le temps, l’espace et le temps transcendés etc.
Bien, voici ce qui rend leur fonction très difficile à comprendre. Considérons un enfant dans une situation donnée. Il regarde une pomme verte, il a faim, alors il la mange, sans penser aux conséquences, au mal au ventre. Ceci est un stimulus et une réponse, c’est une conséquence inconsidérée, sans prévoyance, sans rien. Un adulte regarde la pomme verte. Elle lui semble succulente. L’adulte prévoit les conséquences qu’il y aurait à manger une pomme verte, et décide de la laisser de côté, parce que l’adulte ne tient pas à avoir mal au ventre. L’adulte ne réagit pas au stimulus du présent n’est-ce pas? Oui, ses glandes salivaires peuvent réagir et sa bouche saliver, mais sa réaction concerne le futur, n’est-ce pas, avec les conséquences de son acte.
Lorsque Micaël était sur terre en tant que Jésus et vivait au jour le jour, il pensait à l’avenir avec une rare prévoyance. Lorsqu’on le pressait de faire quelque chose prématurément, il disait: «Mais l’heure n’est pas encore venue» . Personne ne le fit jamais se dépêcher. Il pensait toujours à l’avenir. Il réagissait aux conséquences et aux effets, tout comme l’adulte regarde vers l’avant par contraste avec l’attitude de l’enfant. Ces Absolus réagissent d’une manière qui ne tient pas compte du temps. Lorsque n’importe quel Absolu réagit, cet Absolu réagit en termes de l’éternel passé, de l’éternel présent et de l’éternel futur.
Donc, la réaction d’un Absolu ne peut pas être comprise, dans n’importe quel cadre de pensée, de ce côté-ci de l’infinité. Cela a-t-il un sens? L’enfant ne peut pas comprendre pourquoi l’adulte ne veut pas manger une pomme verte. Les douze ne comprenaient pas pourquoi Jésus ne faisait pas certaines choses. Les administrateurs de l’univers sont tout aussi mystifiés par les actions et les transactions des trois Absolus. Personne, de ce côté-ci des Déités du Paradis, je pense, ne comprend ce que font ces Absolus, parce que l’un d’eux s’occupe de toutes les parties physiques et mécaniques, un autre s’occupe d’activer tout ce qui existe et un troisième unifie mécanisation et activation. Les auteurs disent, ne regardez pas ces Absolus comme les antécédents de Dieu. Ils ne le sont pas. Ne considérez pas ces Absolus comme indépendants de la Trinité.
Ils ne le sont pas – bien que la Trinité traite avec quelques-uns d’entre eux indirectement seulement, et traite directement avec l’un d’entre eux. Lorsque la Trinité du Paradis fonctionne, dans un sens total, c’est la fonction de l’Absolu de Déité et, au travers de l’Absolu Universel, cela provoque des réponses dans l’Absolu Non Qualifié. L’Absolu Non Qualifié mécanise, l’Absolu de Déité active, l’Absolu Universel met en corrélation ces deux précédents Absolus, les unifie. Cette Introduction se termine par une discussion sur les Trinités. Il y en a trois. Les auteurs soulignent que la Trinité du Paradis est la Trinité existentielle. Les deux autres sont des Trinités expérientielles. La Trinité du Paradis n’a pas d’origine. Les deux autres Trinités ont une origine historique, un temps où elles sont venues à l’existence, un temps où elles sont entrées en pleine fonction. Les Trinités apparaissent, je pense, à cause de la divinité. Lorsque Dieu sépare les choses, elles doivent se réunifier d’une façon ou d’une autre.
Lorsqu’il (N.D.T.: Dieu) accomplit la triple personnalisation en tant que Père, Fils et Esprit, la Trinité devient inévitable. Cette séparation ne pouvait exister que s’il y avait une unification, car la Déité est une. Il ne pouvait y avoir une triple personnalisation que si les trois Déités étaient unifiées d’une certaine façon. Ceci établit un archétype qui est suivi quand la réalité est exprimée sur le niveau fini. Tous ceux qui participent à cette expression et à ce perfectionnement du fini, se trouvent en essence réunifiés en une Trinité – en tant que Première Trinité expérientielle, la Trinité Ultime.
De nombreux êtres sont impliqués, mais je me représente ceci comme l’union de Déité des trois groupes d’êtres – les Créateurs Suprêmes, les Architectes du Maître Univers et l’Être Suprême. Ceci n’est pas l’union de plus d’un million de personnalités, ceci est l’union, encore une fois, de trois Déités. Tous les Créateurs Suprêmes s’additionnent en une forme de manifestation de Déité. C’est une conséquence de leur succès. Il ne m’est pas difficile de visualiser l’expression de la Déité du Corps des Architectes du Maître Univers. Et l’union de ces deux avec l’Être Suprême – non comme une personne, mais en tant que Déité – constitue la Première Trinité expérientielle, la Trinité Ultime.
Ceci est la Trinité qui complétera les actes de la Trinité du Paradis dans l’exploration du Maître Univers. La conséquence du plein développement du Maître Univers est la formation de la Seconde Trinité expérientielle, la Trinité Absolue. Et l’union des trois constitue la Trinité des Trinités.
Voilà ce que signifie pour moi l’Introduction.