« Comme un taureau », etc. — [440] Voici une autre histoire racontée par le Maître au même endroit et à propos des mêmes personnes. Les circonstances sont les mêmes que précédemment.
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Il était une fois, alors que Brahmadatta était roi de Bénarès, le Bodhisatta devint l’esprit d’un ricin qui se dressait aux abords d’un village. Un vieux bœuf mourut dans un village ; on en sortit le cadavre et on le jeta dans le bosquet, près de la porte du village. Un chacal arriva et se mit à manger sa chair. Puis un corbeau vint se percher sur l’arbre. Voyant le chacal, elle chercha à savoir si, par la flatterie, elle ne pourrait pas obtenir un peu de ce cadavre. Elle répéta alors la première strophe :
« Ton corps semble être semblable à celui d’un taureau,
Comme un lion, votre activité.
Ô roi des bêtes ! toute la gloire te revient !
N’oubliez pas de laisser un peu pour inc.
[ p. 301 ]
En entendant cela, le Chacal répéta la seconde :
« Ceux qui sont de naissance et d’éducation nobles sont
Sachez louer dignement le doux,
Ô Corbeau, dont le cou est comme celui du paon,
Descends de l’arbre et prends un coup de bec !
L’esprit de l’arbre, voyant cela, répéta le troisième :
« Le chacal est la plus basse de toutes les bêtes,
Le corbeau est le plus petit de tous les oiseaux y-wis,
Le ricin des arbres l’arbre le plus bas :
Et maintenant, ces choses les plus basses sont ici toutes les trois !
[441] Lorsque le Maître eut terminé ce discours, il identifia la Naissance : « À cette époque, Devadatta était le Chacal, Kokālika était le Corbeau, mais l’Esprit de l’Arbre était moi-même.