« Affliction pour les morts », etc. — Le Maître, alors qu’il résidait à Jetavana, raconta cette histoire à propos d’un certain ancien. On raconte qu’il avait admis un jeune homme aux ordres, et que ce novice, après l’avoir soigné avec zèle, tomba malade et mourut. Le vieil homme, accablé de chagrin par la mort du jeune homme, se lamentait bruyamment. Les Frères, ne parvenant pas à le consoler, engagèrent une discussion dans la Salle de la Vérité : « Un certain vieil homme, à la mort de son novice, se lamente. À force de penser à la mort, il finira par être rejeté. » Lorsque le Maître arriva, il demanda aux Frères quel était le sujet de leur réunion, et, entendant cela, il dit : « Non seulement maintenant, mais aussi autrefois, le vieil homme se lamentait à la mort de ce jeune homme. » Et il raconta une histoire du passé.
Il était une fois, sous le règne de Brahmadatta, roi de Bewares, le Bodhisatta, né sous la forme de Sakka. À cette époque, un homme, qui vivait dans le royaume de Kāsi, arriva dans la région de l’Himalaya et, adoptant la vie d’un ascète, se nourrit de fruits sauvages. Un jour, il trouva dans la forêt une jeune biche qui avait perdu sa mère. Il la ramena chez lui dans son ermitage, la nourrit et la chérit. La jeune biche devint une belle et belle bête, et l’ascète en prit soin et la traita comme son propre enfant. Un jour, la jeune biche mourut d’indigestion à cause d’une surconsommation d’herbe. L’ascète alla se lamenter et dit : « Mon enfant est mort. » Alors Sakka, roi du ciel, explorant le monde, vit cet ascète, [214] et pensant l’alarmer, il vint se placer dans les airs et prononça la première strophe :
Il est malvenu de s’attrister pour les morts.
L’ascète solitaire, libre des liens du foyer.
L’ascète n’eut pas plus tôt entendu cela qu’il prononça la deuxième strophe :
Si l’homme et la bête s’unissent, ô Sakka, le chagrin
Car un compagnon de jeu perdu trouve du soulagement dans les larmes.
Puis Sakka répéta deux strophes :
Ceux qui pleurent volontiers peuvent encore se lamenter sur les morts,
Ne pleure pas, ô sage, c’est en vain que l’on pleure, ont dit les sages.
Si par nos larmes nous pouvions vaincre la tombe,
Ainsi, nous unirions tous nos êtres les plus chers pour sauver.
Tandis que Sakka parlait ainsi, l’ascète reconnaissant qu’il était inutile de pleurer, et chantant les louanges de Sakka, répéta trois strophes [^84] :
[215]
Comme une flamme alimentée au ghee qui s’enflamme
Il est éteint avec de l’eau, alors il a éteint ma douleur.
Mon cœur a été profondément blessé par la flèche du chagrin :
Il a guéri ma blessure et a restauré ma vie.
La barbe extraite, pleine de joie et de paix,
Aux paroles de Sakka, ma tristesse cesse.
Après avoir ainsi averti l’ascète, Sakka partit vers sa propre demeure.
Le Maître termina ici sa leçon et identifia la Naissance : « À cette époque, le vieil homme était l’ascète, le novice était le cerf, et moi-même j’étais Sakka. »