[ p. 7 ]
[ p. 8 ]
Les Bénédictins de Stanbrook désirent exprimer leur gratitude au très révérend Benedict Zimmerman pour avoir aimablement révisé la traduction du « Château intérieur » et également pour l’introduction, les notes et l’index qu’il a ajoutés au livre.
[ p. 9 ]
Sainte Thérèse commença la rédaction du Château Intérieur le 2 juin 1577, jour de la Trinité, et l’acheva la veille de la Saint-André, le 29 novembre de la même année. Mais il y eut une longue interruption de cinq mois, [1] de sorte que le temps réellement consacré à la composition de cet ouvrage fut réduit à environ quatre semaines : une quinzaine pour la première moitié, et une autre quinzaine pour la seconde. La rapidité avec laquelle il fut écrit s’explique facilement par le fait que la sainte en avait conçu le projet quelque temps auparavant. Le 17 janvier 1577, elle avait écrit à son frère, Don Lorenzo de Cepeda, à Avila : « J’ai demandé mon livre (la Vie) à l’évêque, Don Alvaro Mendoza, car je le compléterai peut-être en y ajoutant les nouvelles faveurs que Notre-Seigneur m’a récemment accordées. Avec celles-ci, on peut même composer un nouvel ouvrage d’une ampleur considérable, pourvu que Dieu m’accorde la grâce de m’expliquer ; sinon, la perte sera minime. » [2] Elle ne demanda jamais la permission d’écrire quoi que ce soit, mais attendit de recevoir un ordre de ses supérieurs, qui, dans ce cas, venait du [ p. 10 ] Père Jérôme Gracian, supérieur des Carmélites Déchaussées des Provinces d’Andalousie et de Castille, et de Don Alonso Velasquez, chanoine de Tolède, plus tard évêque d’Osma. [^2] La sainte n’était pas en bonne santé à cette époque ; elle se plaignait à plusieurs reprises de bruits dans la tête et d’autres infirmités, mais, pire encore, elle était accablée de troubles et d’anxiétés résultant de l’action des supérieurs de l’Ordre et du Nonce apostolique contre les religieuses et les frères de la Réforme. Les choses devinrent encore plus graves lorsque, en octobre, les religieuses de l’Incarnation d’Avila procédèrent à l’élection d’une nouvelle prieure. Malgré l’interdiction du provincial, cinquante-cinq électeurs votèrent en faveur de la sainte et furent immédiatement déclarés excommuniés. Toute l’œuvre de la Réforme semblait au bord de la ruine ; la sainte, ainsi que tous ses amis, était en disgrâce, sujette à l’opprobre et aux mauvais traitements.
On ne trouve aucune trace de ces épreuves au Château Intérieur. Sainte Thérèse possédait un merveilleux pouvoir de concentration. Les premières heures du matin et les dernières soirées étaient consacrées à la composition du livre, tandis que le reste de la journée était occupé par les affaires de l’Ordre. Mère Marie de la Nativité, membre de la communauté de Tolède, où le livre fut commencé, déclara plus tard [^3] qu’elle la voyait souvent écrire, généralement après la Sainte Communion, le visage resplendissant, avec une telle rapidité et si absorbée par son occupation qu’elle semblait indifférente au bruit, et même tout à fait inconsciente de celui-ci. Mère Mariana des Anges [3] rapporte avoir entendu du même témoin qu’un jour, entrant dans sa cellule pour délivrer un message, la sainte Mère commençait une nouvelle page de son livre. Alors qu’elle ôtait ses lunettes pour écouter le message, elle fut saisie d’une transe dans laquelle elle resta plusieurs heures. La religieuse, terrifiée, ne bougea pas, mais garda les yeux fixés sur la sainte. Lorsqu’elle reprit ses esprits, on vit que le papier, jusque-là vierge, était couvert d’écriture. Remarquant que sa visiteuse l’avait découvert, sainte Thérèse le déposa discrètement dans la boîte.
[ p. 12 ]
Une autre religieuse, Marie de Saint-François, a laissé la déclaration suivante : « Je sais que notre sainte Mère a écrit quatre livres : la Vie, la Voie de Perfection, les Fondements et les Demeures, que je l’ai vue écrire. Un jour, alors qu’elle composait ce dernier ouvrage, je suis entrée pour lui transmettre un message et je l’ai trouvée si absorbée qu’elle ne m’a pas remarquée ; son visage semblait tout illuminé et d’une grande beauté. Après m’avoir écoutée, elle m’a dit : « Assieds-toi, mon enfant, et laisse-moi écrire ce que Notre-Seigneur m’a dit avant que je l’oublie », et elle a continué à écrire avec une grande rapidité et sans interruption. » [4]
Marie de Saint-Joseph dit avoir appris de Marie de la Nativité que le père Jérôme Gracian avait ordonné à la sainte d’écrire les Demeures ; elle demanda cependant à être excusée, car tant de livres ayant été écrits par des hommes saints et savants, il ne restait plus rien à écrire pour une femme. Finalement, elle céda par obéissance. Cette religieuse (Marie de la Nativité) se trouvait fréquemment dans la cellule de la sainte pendant qu’elle écrivait et remarqua son visage resplendissant et la vitesse presque surnaturelle avec laquelle sa main se déplaçait sur le papier. [5]
Écrivant à Mère Marie de Saint-Joseph, prieure de Séville, le 8 novembre 1581, sainte Thérèse lui confie un message pour le père Rodrigo Alvarez, SJ : « Notre père (Jérôme Gracian, alors provincial) me dit qu’il vous a remis un livre écrit par moi, [ p. 13 ], que vous ne vous sentez peut-être pas enclin à lire vous-même. Veuillez lire au père Rodrigo Alvarez, lors de sa prochaine visite, la dernière Demeure, mais sous le sceau de la confession, car il le demande dans sa sagesse supérieure. Ceci est uniquement pour vous deux. Dites-lui que la personne qu’il connaît est arrivée à cette Demeure et jouit de la paix qui y est décrite ; qu’elle est entièrement en repos, et que de sérieux théologiens lui ont assuré qu’elle est sur une bonne route. Si vous ne pouviez pas lui lire ces pages, ne lui envoyez pas le livre, car cela pourrait entraîner des désagréments. » Tant que je n’aurai pas sa réponse à ce sujet, je ne lui écrirai pas. Veuillez lui transmettre mes compliments.
À la fin du manuscrit original, avant l’épilogue (marqué d’un Ihs.), se trouve une note manuscrite du Père Alvarez à cet effet : « La Mère Prieure du couvent de Séville m’a lu cette septième Demeure, où une âme peut parvenir dans la vie présente. Que tous les saints louent l’infinie bonté de Dieu, qui se communique à ses créatures afin qu’elles recherchent vraiment sa gloire et le salut de leur prochain. Ce que je sens et juge à ce sujet, c’est que tout ce qui m’a été lu est conforme à la vérité catholique et en accord avec la Sainte Écriture et l’enseignement des saints. Quiconque a lu la doctrine des saints, tels que les livres de sainte Gertrude, de sainte Catherine de Sienne ou de sainte Brigitte de Suède, et d’autres saints et écrivains spirituels, [ p. 14 ] comprendront clairement que l’esprit de Mère Tireza (sic) de Jésus est vrai, puisqu’il conduit aux mêmes effets que ceux que l’on trouve chez les saints ; et parce que c’est en vérité mon jugement et mon opinion, j’ai ici apposé mon nom, ce 22 février 1582. P. Rodrigo Alvarez.’ [6]
L’ouvrage fut copié, probablement sous la supervision de la sainte, qui y apporta de nombreuses modifications ; une fois terminé, l’original fut remis au père Jérôme Gracian et au dominicain Fray Diego de Yanguas pour approbation. Tous deux, et surtout le premier, apportèrent de nombreuses corrections, que Fuente, non sans raison, qualifie d’impertinentes, rayant des phrases entières et en ajoutant d’autres. Le livre ainsi révisé dut jouir d’une certaine célébrité, quoique moins grande que la Vie, à laquelle sainte Thérèse elle-même le préférait. À peine une semaine après son achèvement, elle écrivit au père Salazar, SJ : « Si le señor Carillo (Salazar lui-même) venait, la personne en question (la sainte) pense trouver un autre joyau qui, à son avis, est supérieur au précédent (la Vie). Celui-ci ne reflète rien d’étranger à lui-même, mais resplendit de sa propre beauté. Il est enrichi d’émaux plus délicats que le précédent, et sa facture est également plus parfaite. » Car, comme le dit la personne en question, le bijoutier était moins expérimenté lorsqu’il a façonné le précédent. De plus, l’or du nouveau [ p. 15 ] est de meilleure qualité que celui du précédent, bien que les pierres précieuses ne soient pas aussi bien serties. Il a été réalisé, comme on pouvait s’y attendre, selon les plans du bijoutier lui-même. » [7] Plus tard, elle écrivit au père Jérôme Gracian : « Le livre que j’ai écrit depuis me paraît supérieur à la Vie] ; du moins, j’avais plus d’expérience lorsque je l’ai écrit. » [8]
Un jour, parlant avec Mère Marie de Jésus de choses spirituelles, elle lui dit que Notre-Seigneur lui avait tant communiqué depuis qu’elle était arrivée à ce qu’elle décrivait dans la septième Demeure, — le Mariage spirituel, — qu’elle ne considérait pas possible d’avancer davantage dans cette vie, dans la voie de la prière, ni même de le désirer. [^10]
Le livre fut lu avec avidité par ceux qui purent s’en procurer des exemplaires. Au séminaire archiépiscopal de Salamanque, il fut lu publiquement après le dîner ; les étudiants, contrairement à la coutume, sacrifièrent la récréation plutôt que de manquer un enseignement aussi édifiant. Il en résulta que plusieurs entrèrent dans la vie religieuse, l’un devenant franciscain, deux autres, déjà diplômés, rejoignant les Carmélites Déchaussées. [9] Nous connaissons également une dame devenue Clarisse grâce à la lecture du Château Intérieur. [10] Le procès de béatification contient le témoignage suivant de Don Francisco de Mora, architecte de Philippe III : « La même prieure (d’un [ p. 16 ] couvent de religieuses dominicaines), soucieuse de mon salut, me remit un livre manuscrit, intitulé Les Demeures, de Mère Teresa, espérant que j’en tirerais quelque profit. » Je crains que ce ne soit pas le cas, mais cela m’a fait connaître Thérèse de Jésus, la fondatrice des Carmélites Déchaussées, dont je n’avais pas encore entendu parler, mais pour laquelle j’éprouvais maintenant une grande dévotion.
En août 1586, il fut décidé d’imprimer les œuvres de sainte Thérèse. L’augustin Fray Luis de León fut choisi comme éditeur, peu concerné par les querelles qui faisaient rage autour de la Réforme. Le manuscrit du Château Intérieur lui fut donc remis. Sur la première page, il inscrivit la note suivante :
De nombreux passages de ce livre écrit par la sainte Mère ont été barrés, d’autres mots y ayant été substitués ou des notes ajoutées en marge. La plupart de ces corrections sont mal faites, le texte original étant bien meilleur. On remarquera que les phrases de la sainte Mère sont supérieures et concordent avec le contexte, ce qui n’est pas le cas des corrections. Ces améliorations et gloses peuvent donc être supprimées. Ayant moi-même lu et examiné tout cela avec le plus grand soin, il me semble que le lecteur devrait également avoir sous les yeux les mots de l’auteur qui savait le mieux quoi dire ; c’est pourquoi j’ai omis les ajouts et rétabli ce qui a été modifié, à l’exception de quelques [ p. 17 ] corrections apportées par l’auteur elle-même. Je prie le lecteur de révérer avec charité les mots et même les lettres tracés par une main si sainte, et de s’efforcer de comprendre ce qui a été écrit. Il verra alors qu’il n’y avait pas besoin de corrections ; S’il ne la comprend pas, qu’il croie que l’auteur savait ce qu’elle disait, et que ses mots ne peuvent être altérés sous peine de perdre leur sens ; sinon, ce qui était pertinent paraîtra déplacé. C’est ainsi que les livres se corrompent, deviennent inutiles et finissent par se perdre.
Lorsque Luis de León entreprit la rédaction des écrits de sainte Thérèse, il reçut une longue lettre de Don Diego de Yepes, futur évêque de Tarazona, ancien ami et confesseur de la sainte, dans laquelle il consigne ses souvenirs personnels. Je me contenterai ici de citer ce qu’il dit à propos du Château Intérieur :
Cette sainte Mère désirait contempler la beauté d’une âme en état de grâce, chose hautement désirable, tant pour la contempler que pour la posséder. Pendant que ce désir durait, on lui commanda d’écrire un traité sur la prière, dont elle avait une grande expérience personnelle. La veille de la Sainte Trinité, alors qu’elle réfléchissait au sujet à choisir pour ce traité, Dieu, qui dispose chaque chose en son temps, exauça son souhait et lui fournit un sujet approprié. Il lui montra un très beau globe [ p. 18 ] de cristal, en forme de château, comportant sept chambres, la septième, située au centre, étant occupée par le Roi de gloire, resplendissant d’un éclat des plus exquis, qui rayonnait et ornait les autres chambres. Plus celles-ci étaient proches du centre, plus elles participaient à cette merveilleuse lumière. Cependant, il ne pénétra pas au-delà du cristal, car tout autour n’était qu’une masse d’obscurité et d’impureté, pleine de crapauds, de vipères et d’autres animaux venimeux.
Elle admirait encore cette beauté qui, par la grâce de Dieu, habite l’âme, lorsque soudain la lumière disparut, et le cristal, où résidait encore le Roi de gloire, devint opaque et noir comme du charbon, exhalant une odeur intolérable. Les animaux venimeux, autrefois tenus en échec à l’extérieur, obtinrent l’entrée du château. La sainte Mère souhaita que chacun puisse contempler cette vision, car elle pensait que personne, ayant vu la beauté et la splendeur de la grâce, perdues par le péché et remplacées par une misère si répugnante, n’oserait jamais offenser Dieu.
Elle me raconta cette vision le jour même, car, sur ce point comme sur d’autres, elle était si communicative que le lendemain matin elle me dit : « Comme je me suis oubliée hier ! Je ne comprends pas comment cela a pu arriver. Mes hautes aspirations et l’affection que j’ai pour vous ont dû me pousser à dépasser toutes les limites raisonnables. Dieu veuille que j’en tire quelque profit. » Je lui ai promis de ne rien dire à ce sujet de son vivant, mais depuis sa mort, je voudrais le faire connaître à tous. De cette vision, elle apprit quatre choses importantes.
« D’abord, elle comprit cet axiome, dont elle n’avait jamais entendu parler de sa vie sous cette forme, [11] que Dieu est présent en toutes choses par son essence, sa présence et sa puissance. Profondément humble, soumise et obéissante à la doctrine de l’Église et à l’enseignement des savants ministres de Dieu, elle ne se reposa jamais tant que ses révélations n’avaient pas été approuvées par ses supérieurs et par les théologiens, et démontrées conformes à la Sainte Écriture. Elle alla jusqu’à dire que si tous les anges du ciel disaient une chose et ses supérieurs une autre, bien qu’elle ne puisse douter que les premiers soient de vrais anges, elle s’en tiendrait néanmoins à ce que lui disaient ses supérieurs, car la foi vient par eux et il n’y a pas de place pour la tromperie, tandis que les révélations venant des anges pourraient être illusoires. »
« Avec un tel souci de l’obéissance, elle me demanda un jour à Tolède – probablement au moment où elle eut la vision du Château – s’il était vrai que Dieu était en toutes choses par sa puissance, sa présence, [ p. 20 ] et son essence. Je répondis par l’affirmative, l’expliquant du mieux que je pus en m’appuyant sur l’autorité de saint Paul, notamment lorsqu’il dit : « Les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire à venir qui sera révélée en nous » [12]. Insistant sur ces mots « sera révélée en nous », elle fut si ravie que j’en fus tout étonné. Bien que cela me semblât d’une certaine manière une sorte de curiosité, je ne pus m’empêcher de penser qu’il y avait là un mystère, car elle dit : « C’est précisément cela. »
« Deuxièmement, elle fut grandement surprise de la malice du péché, puisque, malgré la présence de Dieu de ces diverses manières, il empêche l’âme de participer à cette puissante lumière.
Troisièmement, elle tira de cette vision une telle humilité et une telle connaissance d’elle-même, qu’à partir de ce moment, elle ne pensa plus à elle-même dans tout le bien qu’elle faisait ; car elle apprit que toute la beauté de l’âme émane de cette lumière resplendissante, et que les puissances de l’âme et du corps sont vivifiées et fortifiées par la Puissance établie au centre, d’où vient tout notre bien, de sorte que nous n’avons qu’une faible part à nos bonnes œuvres. Tout le bien qu’elle faisait, elle le rapportait désormais à Dieu comme à son auteur principal.
Quatrièmement, elle en tira le sujet du livre qu’on lui ordonna d’écrire sur la prière, comparant [ p. 21 ] les sept salles du Château à autant de degrés de prière, par lesquels nous entrons en nous-mêmes et nous rapprochons de Dieu. De sorte que, pénétrant au plus profond de notre âme et acquérant une parfaite connaissance de soi, nous atteignons la septième salle où Dieu lui-même demeure, avec qui nous devenons unis par une union aussi parfaite que possible dans la vie présente, devenant participants de sa lumière et de son amour.
Je n’en dirai pas plus sur cette vision et les Demeures, car Votre Révérence a dû voir cet admirable livre et doit savoir avec quelle précision, quelle doctrine majestueuse, avec quels exemples lucides elle décrit le cheminement de l’âme, de la porte jusqu’au centre. On voit clairement dans ce traité comment elle communiqua avec Notre Seigneur, et comment Sa Majesté daigna la placer au centre et l’unir à Lui, comme elle le dit, par les liens du mariage et d’une union inséparable.
Après la publication du Château intérieur, en 1588 à Salamanque, il devint non seulement plus connu, mais aussi de plus en plus apprécié. François Suarez, le grand théologien de la Compagnie de Jésus, déclare dans sa déposition lors du procès de béatification avoir lu quelques œuvres de sainte Thérèse, en particulier les Demeures, qui contiennent une doctrine absolument sûre et témoignent d’un merveilleux esprit de prière et de contemplation. [13]
[ p. 22 ]
Thomas Hurtado, professeur de théologie à Séville, s’exprime ainsi :
Chaque fois que je lis les livres de la sainte Mère, j’admire la manière merveilleuse dont Dieu l’a instruite en théologie mystique pour que les âmes s’adonnent véritablement à une relation familière avec Sa divine Majesté. Mais là où je regrette le plus de ne pouvoir exprimer en termes appropriés mes sentiments envers cet excellent maître, c’est lorsque je contemple et me ressource dans ce château aux sept pièces ; on y voit l’effet d’une connaissance infuse, telle que saint Denis l’a reçue de saint Hiérothée [14] et de saint Paul, et qui a été consignée dans le célèbre livre de Théologie mystique. De là, comme d’une source, malgré l’obscurité (à notre avis) de son langage, jaillit la doctrine des grands maîtres de la vie spirituelle tels qu’Hugues de Saint-Victor, saint Bernard, Ruysbroek, Tauler, Gerson et bien d’autres que je croise.
« Néanmoins, je dirai hardiment que personne ne nous a donné une eau plus limpide de cette source apostolique et aréopagitique que la sainte Mère Teresa, qui, dans ses livres, mais surtout dans les Demeures, a éclairci en langage simple les questions les plus difficiles de cette divine théologie, et a fait jaillir la lumière des ténèbres, comme il est écrit : (Il) a commandé à la lumière de briller hors des ténèbres. » [15] Qui a jamais pu montrer aussi clairement que notre sainte comment Dieu prend possession de l’âme, comment il s’unit à sa substance, d’où vient à l’intellect la lumière de la foi, à la volonté l’ardeur de l’amour, et aux sens la jubilation de ses œuvres ? Personne n’a jamais mis la théorie en pratique d’une manière plus convaincante ni plus catholique. Les secrets les plus profonds de cette sagesse surnaturelle sont ici traités avec une telle aisance, une telle amabilité, un tel charme, illustrés par des exemples si simples et si agréables, qu’au lieu d’une obscurité impressionnante, nous trouvons de belles fleurs et la douceur de l’amour, à travers lesquelles, comme par une avenue, l’âme progresse. Lorsque Dieu a fait connaître sa doctrine exaltée à saint Denys et à d’autres écrivains mystiques, il a utilisé leur propre langage et leur propre plume. Mais sainte Thérèse aux Demeures est comme la lumière de l’aube dont les rayons ne sont pas interceptés par les nuages de ce monde ; comme une douce pluie tombée d’en haut, par laquelle l’âme grandit et profite de ses communications avec Dieu. Jusqu’à ce que l’enseignement de cette grande porte soit connu, il semblait que Dieu fût inaccessible, entouré de ténèbres, à travers lesquelles Moïse et d’autres personnes devaient passer pour s’approcher de lui ; [16] mais ils n’ont ni expliqué [ p. 24 ] la manière ni la voie par laquelle ils parvinrent à jouir de la douceur de l’Époux. Or, cette voie est claire et évidente pour tous, ayant été indiquée dans les Demeures, dans un langage si direct et si méthodique, qu’elle n’est plus telle qu’elle ne puisse être comprise ou qu’elle exige des explications supplémentaires. À mon avis, cette sainte écrivaine a tiré non seulement la substance de son enseignement d’une connaissance infuse, mais même les mots avec lesquels elle l’explique. [^22]
De même, Don Alvaro de Villegas, chanoine de Tolède, exprima son opinion selon laquelle la Voie de Perfection et le Château Intérieur contiennent une « doctrine céleste ». Le poids du sujet, la justesse des comparaisons, la force des expressions, la cohérence de l’enseignement, la douceur de ses paroles bien choisies et vivantes, la clarté des arguments, tout cela prouve qu’elle était guidée par son Époux céleste, en qui sont cachés les trésors de la sagesse divine ; et que le Saint-Esprit, qui plus d’une fois apparu posé sur sa tête comme une colombe, dilatait ces ouvrages. Villegas ne croit pas que l’on puisse les lire, comme il se doit, sans devenir lui-même un maître de la vie spirituelle. Car ils sont comme la rosée céleste, rendant l’âme féconde en matière de prière. [17]
[ p. 25 ]
Ce serait une erreur de considérer le Château intérieur comme un traité complet de théologie mystique. Comme les autres œuvres de sainte Thérèse, il est profondément personnel : elle décrit le chemin qu’elle a suivi, consciente que d’autres peuvent être conduits différemment. Dans la maison du Père céleste, il y a de nombreuses demeures, et non pas seulement sept, et de nombreux chemins y mènent. Ce qui confère à cette œuvre toute sa valeur, c’est qu’elle est le fruit d’une recherche approfondie sur les différentes phases par lesquelles une âme se transforme progressivement à l’image de Dieu lui-même. Sainte Thérèse y excelle toujours. Elle ne tient rien pour acquis ; même ses expériences personnelles ne sont admises qu’après avoir été pleinement examinées et jugées cohérentes entre elles, conformes à l’enseignement de l’Église et aux paroles de la Sainte Écriture.
La théologie mystique se divise généralement en trois parties, appelées respectivement vie purgative, vie illuminative et vie unitive. Dans la première, l’homme est purifié du péché et de l’imperfection habituelle par l’usage des sacrements et par la mortification volontaire des passions. L’esprit est purifié par une méditation assidue sur la fin dernière et sur la vie et la passion du Christ, qui doivent toujours être le grand modèle du chrétien. Cette première partie du chemin vers le ciel peut être parcourue par les moyens ordinaires de la grâce, sans aucune intervention directe et extraordinaire de la puissance divine.
[ p. 26 ]
La seconde partie diffère de la première à bien des égards. Elle comprend la purification passive de l’âme et l’illumination passive de l’esprit. En lui envoyant de vives épreuves et souffrances intérieures et extérieures, Dieu achève la purification de l’âme d’une manière qui dépasse de loin tout effort volontaire de l’homme. En l’élevant au stade de la contemplation, il lui donne un nouvel éclairage sur les mystères de notre Rédemption. L’esprit n’est alors plus contraint de solliciter sa mémoire, sa raison et sa volonté pour méditer sur les grandes vérités de la religion et en tirer un bénéfice personnel, car ces vérités sont désormais plus ou moins présentes devant lui et le remplissent de saintes pensées, lui procurant parfois une consolation dans ses difficultés, parfois un avertissement contre l’imperfection. De plus, la soustraction de toute consolation sensible et l’aridité intérieure qui en résulte laissent un terrible vide dans l’âme, lui montrant que, sans l’aide de Dieu, elle n’est que néant. Cet apparent éloignement de Dieu est l’épreuve la plus cruelle qui puisse arriver à une âme, mais aussi le moyen le plus puissant de la purifier des imperfections les plus petites et les plus subtiles.
Au sortir de cet état de probation, l’âme entre dans la troisième étape où, bien qu’au milieu de souffrances intenses et de persécutions acharnées, elle se sait enfant élu de Dieu, auquel elle est unie par une parfaite conformité de volonté. Des phénomènes tels que les révélations, les visions, les locutions et des manifestations encore plus merveilleuses, comme la blessure d’amour, les fiançailles spirituelles et les noces, sont accessoires plutôt qu’essentiels aux deuxième et troisième étapes. Certains grands contemplatifs n’ont jamais rien vécu de tel, tandis que, d’un autre côté, certains de ces événements peuvent n’être que le fruit d’une imagination débordante, voire le résultat d’une illusion diabolique. Il ne faut donc jamais les souhaiter ni les chérir, mais plutôt les fuir et les ignorer, autant que possible. S’ils sont réels et viennent de Dieu, ils accompliront leur œuvre sans la coopération de l’âme. Le danger de se tromper soi-même est si grand qu’une personne confrontée à de tels phénomènes devrait opposer toute résistance, et le directeur spirituel devrait faire preuve de la plus grande vigilance. Sainte Thérèse est très éloquente sur ce point et a détrompé de nombreux aspirants contemplatifs, tandis que son disciple, saint Jean de la Croix, est encore plus zélé dans sa dépréciation des faveurs spirituelles. Parmi les nombreux signes permettant au théologien expérimenté de distinguer les phénomènes réels des phénomènes imaginaires, il en est un dont sainte Thérèse parle avec une clarté remarquable. S’ils proviennent de l’hystérie, seule l’imagination est active et les puissances supérieures de l’âme sont engourdies ; s’ils viennent de Dieu, l’intellect et la volonté sont si intensément actifs, [ p. 28 ] que les puissances inférieures et même le corps perdent temporairement toute force.
On remarquera que les deux premières Demeures appartiennent à la vie purgative, les troisième et quatrième à la vie illuminative, et les trois autres à la vie unitive. Comparé à des œuvres similaires, le traitement de la première étape doit être qualifié de maigre. Il est vrai que sainte Thérèse a traité ce sujet plus en détail dans sa Vie et dans la Voie de Perfection. En effet, cette dernière œuvre était conçue comme un traité sur l’ascétisme chrétien, traitant de la purification de l’âme par la mortification et de l’illumination de l’esprit par la méditation. C’est là aussi qu’apparaît l’idée première des Demeures [18], et Fuente remarque que le passage en question peut être considéré comme la frontière entre les deux œuvres. Cependant, ce n’est pas la seule, ni même la principale raison pour laquelle sainte Thérèse est si réticente à l’égard de l’étape préliminaire de la vie contemplative. Le fait est qu’elle-même n’a pas vécu ces expériences. Par la grâce de Dieu, elle fut préservée dès l’enfance de péchés graves et d’une imperfection flagrante. Bien qu’elle ne se lasse jamais de déplorer ses fautes et son infidélité, ces aveux doivent être pris cum grano salis. Encore enfant, elle se laissait parfois aller à la vanité vestimentaire et perdait son temps à lire des romans. Jeune religieuse, elle était recherchée par ses amis et sa famille qui prenaient plaisir à ses conversations captivantes. Cela lui causait une perte de temps supplémentaire et des distractions. En raison de souffrances aiguës, elle abandonna pendant quelques années la pratique de l’oraison, tout en accomplissant fidèlement toutes ses obligations religieuses, dans la mesure où sa faible santé le lui permettait. C’est tout. La lutte de la chair contre l’esprit, l’insubordination des parties inférieures de la nature, l’inconstance de la volonté, qui contrarie si souvent les plus nobles aspirations d’une âme, lui étaient inconnues. Dans ces circonstances, nous ne pouvons pas être surpris de la voir s’engager dans le cheminement vers Dieu à un moment qui, dans bien des cas, ne marque que l’étape finale.
Quant aux autres parties de ce livre, les passages parallèles montrent qu’elles couvrent à peu près le même sujet que sa Vie et ses Relations. Avec son don singulier d’introspection et d’analyse, la sainte a étudié son propre cas sous tous les angles, afin de s’assurer que ses expériences extraordinaires n’étaient dues à aucune illusion et ne constituaient aucun obstacle à la sécurité de son âme. Bien que le Château intérieur contienne peu de choses que nous ne connaissions déjà de ses autres œuvres, il leur est supérieur par son ordre logique et le traitement magistral des questions les plus obscures de la théologie mystique. Sous couvert de généralités, sainte Thérèse relate en réalité ses expériences personnelles. Combien celles-ci étaient précises, combien peu de place restait-il aux caprices de l’imagination… 30] apparaîtra au fait qu’elle répète presque toujours les mots mêmes qu’elle avait employés dans sa Vie et dans les autres récits de ses progrès intérieurs, bien qu’elle n’ait pas eu ces écrits sous les yeux et qu’elle ne les ait jamais revus depuis qu’ils ont quitté ses mains. Chacune de ses expériences a dû produire une impression profonde pour être mémorisée si minutieusement après un intervalle de plusieurs années.
Il y a dans le Château intérieur quelque chose qui rappelle le Paradis de Dante. Dans l’un comme dans l’autre, l’âme, purifiée des scories terrestres, se pare progressivement de qualités nouvelles et glorieuses, et est guidée à travers des régions inconnues jusqu’à atteindre le seuil même du trône de Dieu. Même l’imagination la plus audacieuse n’aurait pu concevoir un tableau aussi merveilleux d’une âme parée de grâces à la fois si variées et si vraies. Dans un cas, nous le savons, le poète a puisé abondamment dans le trésor du Docteur angélique, mettant en vers les conclusions du théologien scolastique. Dans l’autre, nous pouvons suivre, chapitre par chapitre, l’influence de l’enseignement de saint Thomas d’Aquin. Sainte Thérèse ne l’avait jamais étudié elle-même, mais ses directeurs et confesseurs en étaient profondément versés et ont résolu ses doutes et ses perplexités à la manière des plus grands scolastiques. Le Château Intérieur pourrait presque être considéré comme une illustration pratique de certaines parties de la Summa theologica, [^25] [ p. 31 ], car il décrit la progression de l’âme à travers tous les degrés de perfection. Arrivés au deuxième chapitre de la septième Demeure, il ne reste plus qu’une chose : la Vision Béatifique, réservée à l’au-delà.
Après la publication du Château intérieur par Luis de León, le manuscrit entra en possession du père Jérôme Gracián, qui, après en avoir fait une copie qui existe encore, en offrit l’original, lors d’une visite au couvent de Séville, à don Pedro Cereso Pardo, grand ami du saint et bienfaiteur du couvent. Lorsque sa fille unique y prit l’habit, le précieux manuscrit fit partie de sa dot. Doña Juana de Mendoza, duchesse de Beguiar, novice dans le même couvent, le fit relier en argent et pierres précieuses. Il s’y trouve toujours [19], et l’auteur de ces lignes a eu le privilège de le voir. Il comprend cent treize feuillets in-folio, mais il devait y en avoir d’autres à l’origine, qui furent arrachés ultérieurement. On suppose que ceux-ci contenaient les titres des chapitres. Contrairement à la Vie et aux Fondements, le texte du Château n’est divisé que par des figures, sans indication du contenu de chaque chapitre. Cependant, les arguments qui nous sont parvenus sont si semblables à ceux des deux ouvrages [ p. 32 ] cités, qu’il est impossible de les considérer autrement que comme l’œuvre authentique de l’auteur. Dans la présente traduction, ils ont été insérés à leur place.
A l’occasion du tricentenaire de la mort de sainte Thérèse, une édition photolithographique de l’original a été publiée sous la direction du cardinal Lluch, carme de l’ancienne observance, archevêque de Séville :
El Castillo Yntérieur ó Tratado de las Moradas,
écrit par Sta. Thérèse de Jésus.
Litografia de Juan Moyano (Séville) 1882.
La présente traduction, la troisième en anglais, [20] a été réalisée directement à partir de cette édition autographe. Il a été jugé souhaitable, dans la mesure où le génie de la langue le permettait, de respecter scrupuleusement la formulation de l’auteur, sans sacrifier la moindre nuance de son expression. Car Thérèse n’est pas seulement une sainte dont chaque mot est éloquent, mais une classique dans sa langue, qui sait exprimer ses pensées les plus profondes. Après avoir comparé mot pour mot la traduction à l’original, je suis en mesure d’affirmer que ce programme a été fidèlement exécuté. J’assume la responsabilité des notes de bas de page – à quelques exceptions près – ainsi que de l’index. Il m’a semblé important de souligner tous les passages parallèles des différentes œuvres de la sainte. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut constater la cohérence de sainte Thérèse dans tous ses écrits. [21] Il aurait été facile de multiplier les citations d’ouvrages d’autres auteurs de théologie mystique. Ainsi, l’influence de l’Imitation du Christ et de la Vie de Notre-Seigneur de Ludolphe le Chartreux se retrouve distinctement dans le Château Intérieur. Ces deux ouvrages, ainsi que quelques livres espagnols, étaient tenus en telle estime par sainte Thérèse qu’elle ordonna à la prieure de chaque couvent de les tenir à la disposition des religieuses. Comme les notes de bas de page sont limitées, je me suis contentée des références qui me semblaient utiles à l’élucidation de la doctrine exposée dans ce traité.
En conclusion, j’ose exprimer l’espoir que [ p. 34 ] cette nouvelle traduction sera utile à ceux qui se sentent appelés à une vie supérieure.
BENOIT ZIMMERMAN,
Prioritaire, TOC.
PRIEURE DE SAINT-LUC,
WINCANTON, SOMERSET.
1er juillet 1905 et 25 décembre 1911.
[^2] : 10:3 Les Carmélites françaises dans leur nouvelle traduction, Œuvres complètes de Sainte Thérèse, t. vi, Introduction, p. 5, citant le Año Teresiano, t. vii ad 7 juillet, et le Dilucidario du Père Gracian, ainsi que ses ajouts à Ribera, montrent la part exacte du Père. Gracian et le Dr Velasquez dans les préliminaires de ce travail.
[^3] : 11:4 Fuente, Obras de Santa Teresa de Jesus. Modifier. 1881, vol. vi, p. 278.
[^10] : 15 : 11 Fuente, Obras. l.c. p. 275.
[^13] : 16 :14 Fuente, Obras. p. 190.
[^17] : 21:18 Fuente ; p. 131-133.
[^22] : 24 : 23 Fuente, pp. 330-332.
[^25] : 30:26 S. Théol. 2da 2da, qq. 171-184.
9:1 Château, Manoirs v. ch. iv. I. ↩︎
9:2 Lettres de sainte Thérèse, vol. ii. ↩︎
11:5 Ibid. p. 178. Un incident assez similaire est rapporté par Mère Anne de l’Incarnation (Ibid. p. 213), mais il semble être mis à tort en rapport avec la composition du Château. La religieuse en question avait appartenu au couvent de Saint-Joseph de Ségovie à une époque antérieure, mais rien ne prouve que sainte Thérèse ait visité ce lieu au cours des six mois durant lesquels elle composa cette œuvre. Les Bollandistes, en effet, soutiennent qu’elle fut commencée à Tolède, continuée à Ségovie et achevée à Avila (n. 1541), mais leur seule autorité pour inclure Ségovie est le passage en question, qui, cependant, doit se référer à une autre œuvre de la sainte. La sœur, passant devant la porte de sainte Thérèse, la vit écrire, son visage étant illuminé comme par une lumière vive. Elle écrivait très vite sans faire aucune correction. Au bout d’une heure, vers minuit, elle cessa et la lumière disparut. La sainte s’agenouilla alors et resta en prière pendant trois heures, après quoi elle s’endormit. ↩︎
12:6 Fuente, p. 223. ↩︎
12:7 Ibid. p. 255. ↩︎
14:8 Autographe, fol. cx. ↩︎
15:9 7 décembre 1577. Lettres Vol. II. ↩︎
15:10 14 janv. 1580. Lettres Vol. IV: ↩︎
15:12 l.c. p. 217. ↩︎
15:13 Ibid. p. 227. ↩︎
19:16 Voir Vie, ch. xviii. 20. Demeures v. ch. i. 9. L’ignorance du prêtre qui lui avait dit que Dieu n’était présent que par sa grâce, fit une impression durable sur sainte Thérèse. Elle fut d’abord détrompée par un dominicain. ↩︎
20:17 Rom. viii. 18. ↩︎
21:19 l.c. 184. ↩︎
22:20 Allusion à la célèbre Théologie mystique attribuée à Denys l’Aréopagite, et longtemps considérée comme la principale autorité sur ce sujet. ↩︎
23:21 2 Cor. iv. 6. ↩︎
23:22 L’exemple de Moïse n’est guère pertinent (cf. Exode xxxiii. 11, et Nomb. xii. 7, 8). ↩︎
24:24 l.c. p. 334. Ces témoignages pourraient être facilement multipliés. ↩︎
28:25 Chemin de la Perfection ch. xx. 1 ↩︎
31:27 Bollandistes, Acta, n. 1495. Voir aussi Impressions en Espagne. Par Lady Herbert. Londres, 1867, p. 171. ↩︎
32:28 La première traduction se trouve dans les Œuvres de la Sainte Mère Sainte Thérèse de Jésus (troisième partie). Imprimées en l’an MDCLXXV, pp. 137-286. Elle porte le titre : Le Château Intérieur : ou, Mansions. Quant aux auteurs de cette traduction – Abraham Woodhead et un autre, dont le nom est inconnu – voir mon livre Carmel en Angleterre, p. 342, note. Il y est indiqué que la troisième partie, contenant la Voie de Perfection et le Château, n’a pas de page de titre. Ceci est vrai pour l’exemplaire que j’avais sous les yeux lorsque j’écrivais ce livre. Celui que j’ai maintenant est plus complet.
La deuxième traduction, parue en 1852 par le révérend John Dalton, a été réimprimée à plusieurs reprises. Elle était dédiée à l’évêque Ullathorne.
Parmi les traductions étrangères, il suffira de citer celle de Cyprien de la Nativité, dans les Œuvres de la Sainte Mère Térèse de Jésus, Paris, 1657, et la nouvelle dans les Œuvres déjà mentionnées. ↩︎
33:29 La présente traduction devrait dissiper les réserves exprimées par un critique compétent dans son appréciation, par ailleurs précieuse, des œuvres de la sainte. Voir Santa Teresa, par feu Alexander Whyte, DD, Londres, 1898, p. 32.
Les critiques parues dans divers journaux ou transmises en privé ont été accueillies avec gratitude et prises en compte dans la deuxième et la présente édition. ↩︎