Du très saint miracle que saint François accomplit lorsqu’il convertit le loup très féroce d’Agobio
Pendant que saint François habitait la ville d’Agobio, apparut sur son territoire un très grand loup, terrible et féroce, qui dévorait non seulement les animaux, mais aussi les hommes et les femmes, de sorte que tous les citoyens étaient saisis d’une grande peur, car il s’approchait souvent de la ville. Tous les hommes sortaient armés de la ville, comme s’ils allaient au combat. Cependant, ils ne pouvaient se défendre, et parfois quelqu’un le rencontrait seul. Par crainte de ce loup, les choses en arrivèrent à un tel point que personne n’osait quitter la ville. C’est pourquoi saint François, pris de compassion pour les habitants de la ville, décida d’aller à la rencontre de ce loup, bien que tous les citoyens le lui déconseillèrent. Et, faisant le signe de la croix, il sortit de la ville avec ses compagnons, mettant toute sa confiance en Dieu. Et comme les autres craignaient d’aller plus loin, saint François seul prit le chemin vers l’endroit où se trouvait le loup. Et voilà ! Tandis que de nombreux citoyens venus voir ce miracle regardaient, ledit loup ouvrit la gueule à saint François. Alors saint François s’avança vers lui et, faisant sur lui le signe de la très sainte Croix, l’appela et lui parla ainsi : « Viens ici, frère loup. Je te commande au nom du Christ de ne me faire de mal ni à personne. » Ô merveille ! À peine saint François eut-il fait le signe de la croix que le terrible loup ferma instantanément la gueule et arrêta sa course ; et, obéissant à cet ordre, vint, doux comme un agneau, se coucher aux pieds de saint François. Alors saint François lui parla ainsi : « Frère Loup, tu fais beaucoup de mal dans ces contrées, et tu as commis de grands crimes, détruisant et tuant les créatures de Dieu sans sa permission ; et non seulement tu as tué et dévoré des bêtes, mais tu as aussi eu l’audace de tuer des hommes, faits à l’image de Dieu ; pour cette raison, tu mérites la potence comme voleur et meurtrier le plus inique ; et tous crient et se plaignent contre toi, et toute cette ville est ton ennemie. Mais je désire, frère Loup, faire la paix entre toi et eux, afin que tu ne les offenses plus, qu’ils te pardonnent toutes tes offenses passées et que ni hommes ni chiens ne te poursuivent plus. » À ces mots, le loup, par des mouvements du corps, de la queue et des yeux, et en inclinant la tête, montra qu’il acceptait ce que saint François disait et qu’il était disposé à l’observer. Alors saint François lui parla de nouveau, disant : « Frère loup, puisqu’il te semble bon de faire et de garder cette paix, je te promets que, tant que tu vivras, je te ferai continuellement donner ta nourriture par les hommes de cette ville.afin que tu ne souffres plus de la faim ; car je sais bien que tout le mal que tu as fait, tu l’as fait par faim. Mais puisque je demande cette grâce pour toi, je désire, frère loup, que tu me promettes de ne plus jamais faire de mal à aucun être humain ni à aucun animal. Me promets-tu cela ? » Et le loup, en inclinant la tête, donna un signe évident de sa promesse. Et saint François dit : « Frère loup, je désire que tu me jures fidélité concernant cette promesse, afin que je puisse te faire entièrement confiance. » Alors saint François tendit la main pour recevoir sa fidélité, et le loup leva sa patte avant droite et la plaça avec une confiance amicale dans la main de saint François, donnant ainsi le gage de fidélité qu’il pouvait. Alors saint François dit : « Frère loup, je t’ordonne au nom de Jésus-Christ de venir maintenant avec moi, sans aucun doute, et allons établir cette paix au nom de Dieu. » Et le loup partit avec lui docilement, comme un doux agneau ; c’est pourquoi les citoyens, le voyant, s’émerveillèrent grandement. Et aussitôt, la rumeur se répandit dans toute la ville, et tout le peuple, hommes et femmes, grands et petits, jeunes et vieux, se pressa sur la place pour voir le loup avec saint François. Et lorsque tout le peuple fut rassemblé, saint François se leva pour leur prêcher, disant, entre autres choses, comment, à cause du péché, Dieu permet de telles pestes ; Et bien plus dangereux est le feu de l’enfer, qui doit tourmenter éternellement les damnés, que la fureur d’un loup qui ne peut que tuer le corps ; combien les mâchoires de l’enfer sont-elles à craindre quand celles d’une petite bête peuvent tenir en haleine une si grande multitude ! « Retournez-vous donc, très chers, tournez-vous vers Dieu et faites pénitence pour vos péchés, et Dieu vous sauvera du loup dans ce monde présent et du feu de l’enfer dans celui à venir. » Et après avoir prêché, saint François dit : « Écoutez, mes frères. Frère Loup, qui est ici devant vous, m’a promis et juré fidélité, qu’il ferait la paix avec vous et ne vous offenserait plus en rien ; promettez-lui maintenant de lui donner chaque jour ce dont il a besoin ; et je me porte garant pour lui qu’il observera fidèlement cette alliance de paix. » Alors tout le peuple promît d’une seule voix de lui fournir continuellement de la nourriture, et saint François s’adressa au loup devant tous, disant : « Et toi, frère loup, promets-tu d’observer l’alliance de paix que tu as conclue avec ce peuple, de n’offenser ni hommes, ni bêtes, ni aucune créature ? » Le loup l’agenouilla, inclina la tête et, par de doux mouvements du corps, de la queue et des oreilles, manifesta autant qu’il le pouvait sa détermination à respecter pleinement cette alliance. Saint François dit : « Frère loup, comme tu m’as témoigné fidélité en me faisant cette promesse, hors de la porte,Français : ainsi maintenant je désire que tu me fasses fidélité, devant tout le peuple, concernant ta promesse, et que tu ne me trompes pas concernant ma promesse et la caution que j’ai donnée pour toi. » Alors le loup, levant son pied droit, le mit dans la main de saint François. Par cet acte, et par les autres actes susmentionnés, tout le peuple fut rempli d’une si grande joie et d’un si grand émerveillement, tant pour la dévotion envers le saint, que pour l’étrangeté du miracle, et pour la paix avec le loup, qu’ils commencèrent tous à crier vers le ciel, louant et bénissant Dieu qui leur avait envoyé saint François, qui, par ses mérites, les avait délivrés des mâchoires de la cruelle bête. Et par la suite, ledit loup vécut deux ans à Agobio, et entra familièrement dans les maisons, allant de porte en porte, sans faire de mal à personne ni recevoir personne ; Il fut aimablement nourri par le peuple. Ainsi, tandis qu’il parcourait la ville et les maisons, aucun chien n’aboyait après lui. Finalement, deux ans plus tard, frère Loup mourut de vieillesse. Les citoyens en furent profondément attristés, car tant qu’ils le voyaient traverser leur ville avec tant de douceur, ils se rappelaient mieux la vertu et la sainteté de saint François.
Comment saint François a apprivoisé les tourterelles sauvages
Un jour, un jeune homme avait pris de nombreuses tourterelles. Comme il les portait pour les vendre, saint François, qui avait toujours eu une compassion singulière pour les douces créatures, le rencontra par hasard et, regardant ces tourterelles d’un œil compatissant, dit au jeune homme : « Bon jeune homme, je te prie de me les donner, afin que ces oiseaux si doux, que les Écritures comparent à des âmes chastes, humbles et fidèles, ne tombent pas entre les mains d’hommes cruels qui voudraient les tuer. » Sur quoi, [ p. 59 ] inspiré de Dieu, il les donna aussitôt toutes à saint François ; et celui-ci, les recevant dans son sein, se mit à leur parler doucement : « Ô mes sœurs, simples, innocentes, chastes tourterelles, pourquoi vous laissez-vous prendre ? Maintenant, je désire vous sauver de la mort et vous faire des nids, afin que vous portiez du fruit et que vous vous multipliiez, selon les commandements de notre Créateur. » Saint François alla donc leur faire à tous des nids, et ils s’y rendirent, et commencèrent à pondre des œufs et à faire couver leurs [petits] (errata.htm#5), en présence des frères ; et ils étaient si apprivoisés et si familiers avec saint François et avec les autres frères qu’ils auraient pu être des volailles domestiques qu’ils auraient toujours nourries ; et ils ne partirent jamais avant que saint François, par sa bénédiction, ne le leur en donne la permission. Et au jeune homme qui les lui avait donnés, saint François dit : « Mon fils, tu seras encore frère dans cet Ordre, et tu serviras Jésus-Christ de tout ton cœur » ; et il en fut ainsi, car ledit jeune homme devint frère et vécut dans l’Ordre en grande sainteté.
Comment saint François a libéré le frère qui était en péché avec le démon
Un jour, alors que saint François priait dans la Portioncule, il vit, par révélation divine, toute la place encerclée et assiégée par les démons, à la manière d’une grande armée. Mais aucun d’eux ne put y entrer, car ces frères étaient d’une si grande sainteté que les démons ne trouvèrent personne où entrer. Mais comme ils persistaient ainsi, il arriva un jour qu’un de ces frères [ p. 60 ] s’offensa contre un autre et chercha en son cœur comment il pourrait l’accuser et se venger de lui. C’est pourquoi, tandis qu’il nourrissait encore cette mauvaise pensée, le diable, la porte ouverte, entra dans la place et se jeta au cou de ce frère. Alors le berger compatissant et attentif, qui veillait toujours sur son troupeau, voyant que le loup était entré pour dévorer ses brebis, fit aussitôt appeler ce frère et lui ordonna de révéler sur-le-champ le venin de haine conçu contre son prochain, par lequel il était tombé aux mains de l’ennemi. Aussitôt, saisi de crainte de se voir ainsi découvert par le saint père, il révéla tout le venin et la rancœur de son cœur, confessa sa faute et implora humblement pénitence et miséricorde. Lorsqu’il eut ainsi apaisé son péché et reçu la pénitence, le démon s’en alla aussitôt, en présence de saint François. Le frère, ainsi délivré des mains de la bête cruelle par la bonté du bon pasteur, rendit grâces à Dieu et, retourné, corrigé et admonesté, au troupeau du saint pasteur, vécut ensuite dans une grande sainteté.
Comment saint François a converti le soudan de Babylone à la foi
Saint François, poussé par le zèle pour la foi du Christ et par le désir du martyre, traversa un jour les mers avec ses douze très saints compagnons pour se rendre directement au soudan de Babylone. Arrivé dans un pays de Sarrasins, dont les passages étaient gardés par des hommes cruels, afin qu’aucun chrétien qui y passerait ne puisse échapper à la mort, ils ne furent pas tués, comme il plut à Dieu, mais pris, battus et liés, et ainsi conduits en présence du soudan. Et étant en sa présence, saint François, instruit par le Saint-Esprit, prêcha si divinement la foi du Christ, que pour cette foi il voulut même entrer dans le feu. C’est pourquoi le soudan commença à lui témoigner une grande dévotion, tant pour la constance de sa foi que pour le mépris du monde qu’il lui voyait (car il ne voulait recevoir aucun don de lui, malgré sa grande pauvreté), et aussi pour le zèle du martyre qu’il lui reconnaissait. Dès lors, le soudan l’écouta avec joie et le pria de revenir souvent auprès de lui, lui accordant, ainsi qu’à ses compagnons, la permission de prêcher où bon leur semblait ; et il leur donna un gage afin qu’ils ne soient offensés par personne. Ayant cette permission, saint François envoya ses compagnons choisis, deux par deux, dans diverses régions des Sarrasins pour prêcher la foi du Christ. Il choisit une rue avec l’un d’eux et, arrivé là, entra dans une auberge pour se reposer. Il y trouva une femme, très belle de corps, mais d’une âme impure, qui, maudite, le tenta au péché. Et saint François dit : « J’accepte, allons au lit », et elle le conduisit dans une chambre. Alors saint François dit : « Viens avec moi » ; et il la conduisit à un très grand feu qui brûlait dans cette chambre ; et dans la ferveur de l’esprit, il se déshabillait et se jeta près de ce feu, sur la pierre brûlante du foyer ; et il l’invita à aller se déshabiller et à coucher avec lui dans ce lit moelleux et beau. Et, lorsque saint François fut ainsi étendu là pendant un long moment, le visage joyeux et sans être brûlé ni roussi du tout, cette femme, terrifiée par un si grand [ p. 62 ]]] un miracle et, touchée au cœur, non seulement se repentit de son péché et de ses mauvaises intentions, mais se convertit aussi parfaitement à la foi du Christ et acquit une si grande sainteté que, par elle, de nombreuses âmes furent sauvées dans ces pays.] Enfin, saint François, voyant qu’il ne pouvait plus porter de fruits dans ces régions, se prépara, par révélation divine, à retourner avec tous ses compagnons au pays des fidèles ; et, les ayant tous réunis, il retourna auprès du soudan et prit congé de lui. Alors le soudan lui dit : « Frère François, je voudrais bien me convertir à la foi du Christ, mais je crains de le faire maintenant, car,Si ceux-ci l’apprenaient, ils nous tueraient, toi et moi, ainsi que tous tes compagnons. Or, comme tu peux encore faire beaucoup de bien et que j’ai des affaires importantes à régler, je ne voudrais pas maintenant provoquer ta mort et la mienne ; mais enseigne-moi comment je peux me sauver ; je suis prêt à faire ce que tu me demanderas. » Alors saint François dit : « Seigneur, je vous quitte maintenant ; mais après être rentré dans ma patrie et, par la grâce de Dieu, être monté au ciel, après ma mort, selon qu’il plaira à Dieu, je vous enverrai deux de mes frères, de qui vous recevrez le saint baptême du Christ, et vous serez sauvé, comme mon Seigneur Jésus-Christ me l’a révélé. Et toi, en attendant, libère-toi de tout obstacle, afin que, lorsque la grâce de Dieu viendra à toi, elle te trouve préparé à la foi et à la dévotion. » Il promit de le faire, et il le fit. Cela fait, saint François revint avec le vénérable collège de ses saints compagnons ; et après quelques années, saint François, par sa mort corporelle, rendit son âme à Dieu. Le soudan, tombé malade, attendit l’accomplissement de la promesse de saint François et plaça des gardes à certains passages et ordonna que, si deux frères revêtus de l’habit de saint François apparaissaient, ils lui soient immédiatement amenés. À ce moment, saint François apparut à deux frères et leur ordonna d’aller sans délai trouver le soudan pour pourvoir à son salut, comme il le lui avait promis. Les frères partirent aussitôt et, traversant la mer, furent conduits devant le soudan par la garde susmentionnée. Le soudan, les voyant, fut très heureux et dit : « Je sais maintenant avec certitude que Dieu m’a envoyé ses serviteurs pour mon salut, selon la promesse que saint François m’a faite par révélation divine. » Et, lorsqu’il eut été instruit dans la foi du Christ et baptisé par lesdits frères, ainsi né de nouveau dans le Christ, il mourut de cette maladie et son âme fut sauvée par les mérites et les prières de saint François.il puisse te trouver prêt à la foi et à la dévotion. » Et il promit de le faire, et il le fit. Or, lorsque cela fut fait, saint François revint avec ce vénérable collège de ses saints compagnons ; et après quelques années, saint François, par sa mort corporelle, rendit son âme à Dieu. Et le soudan, tombant malade, attendit l’accomplissement de la promesse de saint François, et plaça des gardes à certains [ p. 63 ] cols et ordonna que, si deux frères apparaissaient sous l’habit de saint François, ils lui soient immédiatement amenés. À ce moment-là, saint François apparut à deux frères, et leur ordonna d’aller sans délai chez le soudan pour pourvoir à son salut, selon qu’il le lui avait promis ; lesquels frères partirent immédiatement, et traversant la mer, furent conduits devant le soudan par la garde susdite ; et quand le soudan les vit, il fut extrêmement heureux et dit : « Maintenant, je sais en vérité que Dieu m’a envoyé ses serviteurs pour mon salut, selon la promesse que saint François m’a faite par révélation divine. » Et, après avoir été instruit dans la foi du Christ et baptisé par lesdits frères, ainsi né de nouveau dans le Christ, il mourut de cette maladie et son âme fut sauvée par les mérites et les prières de saint François.il puisse te trouver prêt à la foi et à la dévotion. » Et il promit de le faire, et il le fit. Or, lorsque cela fut fait, saint François revint avec ce vénérable collège de ses saints compagnons ; et après quelques années, saint François, par sa mort corporelle, rendit son âme à Dieu. Et le soudan, tombant malade, attendit l’accomplissement de la promesse de saint François, et plaça des gardes à certains [ p. 63 ] cols et ordonna que, si deux frères apparaissaient sous l’habit de saint François, ils lui soient immédiatement amenés. À ce moment-là, saint François apparut à deux frères, et leur ordonna d’aller sans délai chez le soudan pour pourvoir à son salut, selon qu’il le lui avait promis ; lesquels frères partirent immédiatement, et traversant la mer, furent conduits devant le soudan par la garde susdite ; et quand le soudan les vit, il fut extrêmement heureux et dit : « Maintenant, je sais en vérité que Dieu m’a envoyé ses serviteurs pour mon salut, selon la promesse que saint François m’a faite par révélation divine. » Et, après avoir été instruit dans la foi du Christ et baptisé par lesdits frères, ainsi né de nouveau dans le Christ, il mourut de cette maladie et son âme fut sauvée par les mérites et les prières de saint François.
Comment saint François a miraculeusement guéri un lépreux dans son âme et son corps ; et ce que l’âme lui a dit en montant au ciel
Le véritable disciple du Christ, Maître saint François, alors qu’il vivait dans cette vie misérable, cherchait de toutes ses forces à suivre le Christ, le Maître parfait ; c’est pourquoi il arrivait souvent, par une opération divine, qu’à l’heure même où il guérissait les corps, leurs âmes étaient guéries par Dieu, comme nous lisons à propos du Christ. Et comme non seulement il servait lui-même volontairement les lépreux, mais qu’en outre il avait ordonné aux frères de son Ordre, où qu’ils aillent ou séjournent dans le monde, de servir les lépreux par amour du Christ, qui, pour nous, a voulu être considéré comme lépreux, il arriva un jour, [ p. 64 ], que, dans un certain lieu, proche de celui où saint François demeurait alors, les frères servaient les lépreux et les malades dans un hôpital, Il y avait un lépreux si impatient, si intolérable et si entreprenant, que chacun le croyait possédé du diable, et il l’était en effet. Non seulement il injuriait et insultait honteusement quiconque le servait, mais, ce qui est bien pire, il blasphémait le bienheureux Christ et sa très sainte Mère, la Vierge Marie, de sorte que personne ne pouvait ni ne voulait le servir. Bien que les frères s’efforçaient de supporter patiemment les insultes et les injures qui leur étaient faites, afin d’accroître le mérite de leur patience, leur conscience ne pouvant supporter les propos proférés contre le Christ et sa Mère, ils résolurent d’abandonner complètement ledit lépreux ; mais ils ne voulurent le faire qu’après en avoir dûment averti saint François, qui habitait alors dans un lieu proche. Et lorsqu’ils le lui eurent dit, saint François se rendit auprès de ce lépreux pervers, et s’approchant de lui, le salua en disant : « Que Dieu te donne la paix, mon très cher frère. » Le lépreux répondit : « Quelle paix puis-je avoir de Dieu, qui m’a enlevé la paix et tout bien, et m’a rendu tout pourri et puant ? » Et saint François dit : « Mon fils, sois patient ; car les infirmités de notre corps nous sont données de Dieu, en ce monde, pour le salut de nos âmes, car elles sont d’un grand mérite lorsqu’elles sont supportées avec patience. » Le malade répondit : « Et comment puis-je supporter patiemment la douleur continuelle qui me tourmente jour et nuit ? Et non seulement je suis affligé par ma maladie, mais encore plus par les frères que tu m’as invités à me servir, car ils ne me servent pas comme ils le devraient. » [ p. 65 ] Alors saint François, sachant par révélation que ce lépreux était possédé par un esprit malin, s’en alla et se mit en prière, priant Dieu avec ferveur pour lui. Et, après avoir prié, il revint et dit : « Mon fils, je voudrais te servir moi-même, puisque tu ne te contentes pas des autres. » « Je suis content », dit le malade,« Mais que peux-tu faire pour moi de plus que les autres ? » dit saint François : « Ce que tu désires, je le ferai. » Le lépreux dit : « Je désire que tu me laves entièrement, car je pue tellement que je ne peux me supporter. » Alors saint François fit aussitôt chauffer de l’eau avec de nombreuses herbes odorantes ; puis il le déshabilla et commença à le laver de ses propres mains, tandis qu’un autre frère versait l’eau dessus ; et par un miracle divin, là où saint François le toucha de ses saintes mains, la lèpre disparut et la chair resta parfaitement saine. Et de même que la chair commença à guérir, l’âme commença à guérir aussi ; c’est pourquoi le lépreux, voyant qu’il commençait à être guéri, commença à éprouver un grand remords et un profond repentir pour ses péchés, et à pleurer amèrement ; de sorte que, tandis que le corps était purifié extérieurement de la lèpre par le lavage d’eau, de même l’âme était purifiée intérieurement du péché par l’amendement et les larmes. Et lorsqu’il fut complètement guéri, tant du corps que de l’âme, il confessa humblement sa faute et dit en pleurant à haute voix : « Malheur à moi, car je mérite l’enfer pour les injures et les insultes que j’ai faites et proférées contre les frères, et pour mon impatience contre Dieu et les blasphèmes que j’ai proférés. » C’est pourquoi, pendant quinze jours, il continua à pleurer amèrement sur ses péchés, implorant la miséricorde de Dieu et se confessant entièrement à un prêtre. Et saint François, voyant un miracle si évident, que Dieu avait opéré par ses mains, rendit grâces à Dieu et partit de là, se rendant dans des pays très lointains ; car à cause de l’humilité il voulait fuir toute gloire, et dans toutes ses œuvres ne recherchait que l’honneur et la gloire de Dieu et non les siens. Ensuite, comme il plut à Dieu, ledit lépreux, guéri de corps et d’âme, après quinze jours de pénitence, tomba malade d’une autre maladie et, fortifié par les sacrements de l’Église, mourut saintement. Son âme, tandis qu’elle montait au paradis, apparut dans les airs à saint François, qui priait dans un bois, et lui dit : « Me connais-tu ? » « Qui es-tu ? » répondit saint François. « Je suis ce lépreux que le Christ bienheureux a guéri par tes mérites, et aujourd’hui je vais à la vie éternelle ; c’est pourquoi je rends grâces à Dieu et à toi. Que ton âme et ton corps soient bénis, et que tes saintes paroles et tes œuvres soient bénies ! Car par toi beaucoup d’âmes seront sauvées dans le monde. Et sache qu’il n’y a pas de jour au monde où les saints anges et les autres saints ne remercient Dieu pour les fruits sacrés que toi et ton Ordre produisez en diverses parties du monde ; c’est pourquoi prends courage et remercie Dieu, demeurant toujours dans sa bénédiction. » Et quand il eut dit ces paroles, il s’en alla au ciel; et saint François en resta fort consolé.Aussitôt, François fit chauffer de l’eau avec de nombreuses herbes odoriférantes. Il le déshabilla ensuite et commença à le laver de ses propres mains, tandis qu’un autre frère versait l’eau. Par un miracle divin, là où saint François le toucha de ses saintes mains, la lèpre disparut et la chair resta parfaitement saine. Et de même que la chair commençait à guérir, l’âme commença à guérir aussi. Aussi, le lépreux, voyant qu’il commençait à être guéri, commença à éprouver un profond remords et un profond repentir pour ses péchés, et à pleurer amèrement. De sorte que, tandis que le corps était purifié extérieurement de la lèpre par le lavage d’eau, l’âme était purifiée intérieurement du péché par l’amendement et les larmes. Et lorsqu’il fut complètement guéri, tant du corps que de l’âme, il confessa humblement sa faute et dit en pleurant à haute voix : « Malheur à moi, car je mérite l’enfer pour les injures et les insultes que j’ai faites et proférées contre les frères, et pour mon impatience contre Dieu et les blasphèmes que j’ai proférés. » C’est pourquoi, pendant quinze jours, il continua à pleurer amèrement sur ses péchés, implorant la miséricorde de Dieu et se confessant entièrement à un prêtre. Et saint François, voyant un miracle si évident, que Dieu avait opéré par ses mains, rendit grâces à Dieu et partit de là, se rendant dans des pays très lointains ; car à cause de l’humilité il voulait fuir toute gloire, et dans toutes ses œuvres ne recherchait que l’honneur et la gloire de Dieu et non les siens. Ensuite, comme il plut à Dieu, ledit lépreux, guéri de corps et d’âme, après quinze jours de pénitence, tomba malade d’une autre maladie et, fortifié par les sacrements de l’Église, mourut saintement. Son âme, tandis qu’elle montait au paradis, apparut dans les airs à saint François, qui priait dans un bois, et lui dit : « Me connais-tu ? » « Qui es-tu ? » répondit saint François. « Je suis ce lépreux que le Christ bienheureux a guéri par tes mérites, et aujourd’hui je vais à la vie éternelle ; c’est pourquoi je rends grâces à Dieu et à toi. Que ton âme et ton corps soient bénis, et que tes saintes paroles et tes œuvres soient bénies ! Car par toi beaucoup d’âmes seront sauvées dans le monde. Et sache qu’il n’y a pas de jour au monde où les saints anges et les autres saints ne remercient Dieu pour les fruits sacrés que toi et ton Ordre produisez en diverses parties du monde ; c’est pourquoi prends courage et remercie Dieu, demeurant toujours dans sa bénédiction. » Et quand il eut dit ces paroles, il s’en alla au ciel; et saint François en resta fort consolé.Aussitôt, François fit chauffer de l’eau avec de nombreuses herbes odoriférantes. Il le déshabilla ensuite et commença à le laver de ses propres mains, tandis qu’un autre frère versait l’eau. Par un miracle divin, là où saint François le toucha de ses saintes mains, la lèpre disparut et la chair resta parfaitement saine. Et de même que la chair commençait à guérir, l’âme commença à guérir aussi. Aussi, le lépreux, voyant qu’il commençait à être guéri, commença à éprouver un profond remords et un profond repentir pour ses péchés, et à pleurer amèrement. De sorte que, tandis que le corps était purifié extérieurement de la lèpre par le lavage d’eau, l’âme était purifiée intérieurement du péché par l’amendement et les larmes. Et lorsqu’il fut complètement guéri, tant du corps que de l’âme, il confessa humblement sa faute et dit en pleurant à haute voix : « Malheur à moi, car je mérite l’enfer pour les injures et les insultes que j’ai faites et proférées contre les frères, et pour mon impatience contre Dieu et les blasphèmes que j’ai proférés. » C’est pourquoi, pendant quinze jours, il continua à pleurer amèrement sur ses péchés, implorant la miséricorde de Dieu et se confessant entièrement à un prêtre. Et saint François, voyant un miracle si évident, que Dieu avait opéré par ses mains, rendit grâces à Dieu et partit de là, se rendant dans des pays très lointains ; car à cause de l’humilité il voulait fuir toute gloire, et dans toutes ses œuvres ne recherchait que l’honneur et la gloire de Dieu et non les siens. Ensuite, comme il plut à Dieu, ledit lépreux, guéri de corps et d’âme, après quinze jours de pénitence, tomba malade d’une autre maladie et, fortifié par les sacrements de l’Église, mourut saintement. Son âme, tandis qu’elle montait au paradis, apparut dans les airs à saint François, qui priait dans un bois, et lui dit : « Me connais-tu ? » « Qui es-tu ? » répondit saint François. « Je suis ce lépreux que le Christ bienheureux a guéri par tes mérites, et aujourd’hui je vais à la vie éternelle ; c’est pourquoi je rends grâces à Dieu et à toi. Que ton âme et ton corps soient bénis, et que tes saintes paroles et tes œuvres soient bénies ! Car par toi beaucoup d’âmes seront sauvées dans le monde. Et sache qu’il n’y a pas de jour au monde où les saints anges et les autres saints ne remercient Dieu pour les fruits sacrés que toi et ton Ordre produisez en diverses parties du monde ; c’est pourquoi prends courage et remercie Dieu, demeurant toujours dans sa bénédiction. » Et quand il eut dit ces paroles, il s’en alla au ciel; et saint François en resta fort consolé.Voyant qu’il commençait à être guéri, il commença à éprouver de grands remords et un profond repentir pour ses péchés, et à pleurer amèrement. De sorte que, tandis que le corps était purifié extérieurement de la lèpre par le lavage d’eau, l’âme était purifiée intérieurement du péché par l’amendement et les larmes. Et lorsqu’il fut complètement guéri, tant du corps que de l’âme, il confessa humblement sa faute et dit en pleurant à haute voix : « Malheur à moi, car je mérite l’enfer pour les injures et les insultes que j’ai faites et proférées contre les frères, et pour mon impatience contre Dieu et les blasphèmes que j’ai proférés. » C’est pourquoi, pendant quinze jours, il continua à pleurer amèrement pour ses péchés, implorant la miséricorde de Dieu et se confessant entièrement à un prêtre. Et saint François, voyant un miracle si évident, que Dieu avait accompli par [ p. 66 ] ses mains, rendit grâces à Dieu et le quitta, se rendant dans des pays très lointains ; car par humilité il désirait fuir toute gloire, et dans toutes ses œuvres ne recherchait que l’honneur et la gloire de Dieu et non les siens. Ensuite, comme il plut à Dieu, ledit lépreux, guéri de corps et d’âme, après ses quinze jours de pénitence, tomba malade d’une autre maladie, et fortifié par les sacrements de l’Église, mourut d’une sainte mort ; et, comme son âme s’en allait au paradis, elle apparut dans les airs à saint François, qui priait dans un bois, et lui dit : « Me connais-tu ? » « Qui es-tu ? » dit saint François. « Je suis ce lépreux que le Christ bienheureux a guéri par tes mérites, et aujourd’hui je vais à la vie éternelle ; c’est pourquoi je rends grâces à Dieu et à toi. Bénis soient ton âme et ton corps, et bénis soient tes saintes paroles et tes œuvres ; car par toi beaucoup d’âmes seront sauvées dans le monde ; et sache qu’il n’y a pas de jour au monde où les saints anges et les autres saints ne remercient pas Dieu pour les fruits saints que toi et ton Ordre produisez dans diverses parties du monde ; et donc prends réconfort et remercie Dieu, demeurant toujours dans sa bénédiction. Et quand il eut dit ces paroles, il s’en alla au ciel ; et saint François en resta très consolé.Voyant qu’il commençait à être guéri, il commença à éprouver de grands remords et un profond repentir pour ses péchés, et à pleurer amèrement. De sorte que, tandis que le corps était purifié extérieurement de la lèpre par le lavage d’eau, l’âme était purifiée intérieurement du péché par l’amendement et les larmes. Et lorsqu’il fut complètement guéri, tant du corps que de l’âme, il confessa humblement sa faute et dit en pleurant à haute voix : « Malheur à moi, car je mérite l’enfer pour les injures et les insultes que j’ai faites et proférées contre les frères, et pour mon impatience contre Dieu et les blasphèmes que j’ai proférés. » C’est pourquoi, pendant quinze jours, il continua à pleurer amèrement pour ses péchés, implorant la miséricorde de Dieu et se confessant entièrement à un prêtre. Et saint François, voyant un miracle si évident, que Dieu avait accompli par [ p. 66 ] ses mains, rendit grâces à Dieu et le quitta, se rendant dans des pays très lointains ; car par humilité il désirait fuir toute gloire, et dans toutes ses œuvres ne recherchait que l’honneur et la gloire de Dieu et non les siens. Ensuite, comme il plut à Dieu, ledit lépreux, guéri de corps et d’âme, après ses quinze jours de pénitence, tomba malade d’une autre maladie, et fortifié par les sacrements de l’Église, mourut d’une sainte mort ; et, comme son âme s’en allait au paradis, elle apparut dans les airs à saint François, qui priait dans un bois, et lui dit : « Me connais-tu ? » « Qui es-tu ? » dit saint François. « Je suis ce lépreux que le Christ bienheureux a guéri par tes mérites, et aujourd’hui je vais à la vie éternelle ; c’est pourquoi je rends grâces à Dieu et à toi. Bénis soient ton âme et ton corps, et bénis soient tes saintes paroles et tes œuvres ; car par toi beaucoup d’âmes seront sauvées dans le monde ; et sache qu’il n’y a pas de jour au monde où les saints anges et les autres saints ne remercient pas Dieu pour les fruits saints que toi et ton Ordre produisez dans diverses parties du monde ; et donc prends réconfort et remercie Dieu, demeurant toujours dans sa bénédiction. Et quand il eut dit ces paroles, il s’en alla au ciel ; et saint François en resta très consolé.66] ses mains, rendit grâces à Dieu et le quitta, se rendant dans des pays très lointains ; car par humilité il désirait fuir toute gloire, et dans toutes ses œuvres ne recherchait que l’honneur et la gloire de Dieu et non les siens. Ensuite, comme il plut à Dieu, ledit lépreux, guéri de corps et d’âme, après ses quinze jours de pénitence, tomba malade d’une autre maladie, et fortifié par les sacrements de l’Église, mourut d’une sainte mort ; et, comme son âme s’en allait au paradis, elle apparut dans les airs à saint François, qui priait dans un bois, et lui dit : « Me connais-tu ? » « Qui es-tu ? » dit saint François. « Je suis ce lépreux que le Christ bienheureux a guéri par tes mérites, et aujourd’hui je vais à la vie éternelle ; c’est pourquoi je rends grâces à Dieu et à toi. Bénis soient ton âme et ton corps, et bénis soient tes saintes paroles et tes œuvres ; car par toi beaucoup d’âmes seront sauvées dans le monde ; et sache qu’il n’y a pas de jour au monde où les saints anges et les autres saints ne remercient pas Dieu pour les fruits saints que toi et ton Ordre produisez dans diverses parties du monde ; et donc prends réconfort et remercie Dieu, demeurant toujours dans sa bénédiction. Et quand il eut dit ces paroles, il s’en alla au ciel ; et saint François en resta très consolé.66] ses mains, rendit grâces à Dieu et le quitta, se rendant dans des pays très lointains ; car par humilité il désirait fuir toute gloire, et dans toutes ses œuvres ne recherchait que l’honneur et la gloire de Dieu et non les siens. Ensuite, comme il plut à Dieu, ledit lépreux, guéri de corps et d’âme, après ses quinze jours de pénitence, tomba malade d’une autre maladie, et fortifié par les sacrements de l’Église, mourut d’une sainte mort ; et, comme son âme s’en allait au paradis, elle apparut dans les airs à saint François, qui priait dans un bois, et lui dit : « Me connais-tu ? » « Qui es-tu ? » dit saint François. « Je suis ce lépreux que le Christ bienheureux a guéri par tes mérites, et aujourd’hui je vais à la vie éternelle ; c’est pourquoi je rends grâces à Dieu et à toi. Bénis soient ton âme et ton corps, et bénis soient tes saintes paroles et tes œuvres ; car par toi beaucoup d’âmes seront sauvées dans le monde ; et sache qu’il n’y a pas de jour au monde où les saints anges et les autres saints ne remercient pas Dieu pour les fruits saints que toi et ton Ordre produisez dans diverses parties du monde ; et donc prends réconfort et remercie Dieu, demeurant toujours dans sa bénédiction. Et quand il eut dit ces paroles, il s’en alla au ciel ; et saint François en resta très consolé.