Prière. Que la Prière préparatoire soit la prière habituelle.
Premier Prélude. Le premier Prélude est une composition, voyant le lieu : ce sera ici pour voir avec la vue de l’imagination, les synagogues, [1] villages et villes à travers lesquels le Christ notre Seigneur a prêché.
Deuxième Prélude. Le deuxième, pour demander la grâce que je désire : ce sera ici pour demander la grâce de notre Seigneur afin que je ne sois pas sourd à Son appel, mais prêt et diligent à accomplir Sa très Sainte Volonté.
Premier Point. Le premier Point est de mettre devant moi un roi humain choisi par Dieu notre Seigneur, que tous les princes et hommes chrétiens révèrent et obéissent.
Deuxième Point. Le deuxième, pour regarder comment ce roi parle à tout son peuple, en disant : « C’est ma volonté de conquérir tout le pays des incroyants. C’est pourquoi, quiconque voudra venir avec moi, se contentera de manger comme moi, de boire et de s’habiller, etc., comme moi ; de même, il travaillera comme moi [2] le jour et veillera la nuit, etc., afin qu’ensuite il ait part avec moi à la victoire, comme il l’a eue dans les travaux.
Troisième point.La troisième, de considérer ce que les bons sujets doivent répondre à un roi si libéral et si bon, et par conséquent, si quelqu’un n’acceptait pas l’appel d’un tel roi, combien il serait digne d’être censuré par tout le monde, et tenu pour un chevalier mesquin.
La deuxième partie de cet Exercice consiste à appliquer la parabole ci-dessus du Roi temporel au Christ notre Seigneur, conformément aux trois Points mentionnés.
Premier Point. Et quant au premier Point, si nous considérons un tel appel du Roi temporel à ses sujets, combien plus digne de considération est-il de voir le Christ notre Seigneur, Roi éternel, et devant Lui tout le monde entier, qu’Il appelle et chacun en particulier, et dit : « Ma volonté est de vaincre tout le monde et tous les ennemis et d’entrer ainsi dans la gloire de mon Père ; c’est pourquoi, quiconque veut venir avec moi doit travailler avec moi, afin qu’en me suivant dans la douleur, il puisse aussi me suivre dans la gloire. »
Deuxième Point. Le deuxième, de considérer que tous ceux qui ont du jugement et de la raison s’offriront entièrement au travail.
Troisième Point. Troisièmement, ceux qui voudront être plus dévoués et se signaler dans tout le service de leur Roi Éternel et Seigneur universel, non seulement offriront leurs personnes à l’œuvre, mais même, agissant contre leur propre sensualité et contre leur amour charnel et mondain, feront des offrandes de plus grande valeur et de plus grande importance, en disant :
« Seigneur éternel de toutes choses, je fais mon oblation avec votre faveur et votre aide, en présence de votre infinie Bonté et en présence de votre glorieuse Mère et de tous les Saints de la Cour céleste ; c’est ce que je veux et désire, et c’est ma résolution délibérée, ne serait-ce que pour votre plus grand service et votre plus grande louange, de vous imiter en supportant toutes les injures, tous les abus et toute pauvreté d’esprit, et même la pauvreté réelle, si votre très sainte Majesté veut me choisir et me recevoir à une telle vie et à un tel état. »
Première note. Cet exercice sera fait deux fois par jour ; à savoir, le matin au lever et une heure avant le dîner ou avant le souper.
Deuxième note. Français Pour la Deuxième Semaine et ainsi de suite, il est très utile de lire à intervalles dans les livres de l’Imitation de Jésus-Christ, ou des Évangiles, et des vies de saints.
Prière. La prière préparatoire habituelle.
Premier Prélude. Le premier Prélude sert à évoquer le récit de la chose que j’ai à contempler.
Ici, c’est comment les Trois Personnes Divines ont regardé toute la plaine ou le circuit de tout le monde, plein d’hommes, et comment, voyant que tous descendaient en Enfer, il est déterminé dans Leur Éternité, [3] que la Seconde Personne deviendra homme pour sauver le genre humain, et ainsi, la plénitude des temps étant venue, [4] Ils envoyèrent l’Ange Saint Gabriel à Notre-Dame (p. 133).
Deuxième Prélude. Le deuxième, une composition, voyant le lieu : ici, ce sera pour voir la grande capacité et le circuit du monde, dans lequel se trouvent tant de personnes si différentes ; puis de même, en particulier, la maison et les chambres de Notre-Dame dans la ville de Nazareth, dans la province de Galilée.
Troisième Prélude. Le troisième, pour demander ce que je veux : ce sera pour demander la connaissance intérieure du Seigneur, qui pour moi s’est fait homme, afin que je puisse davantage l’aimer et le suivre.
Note. Il est bon de noter ici que cette même Prière Préparatoire, sans la changer, comme il a été dit au début, et les mêmes trois Préludes, doivent être faits cette Semaine et dans les suivantes, en changeant la forme selon le sujet.
Premier Point. Le premier Point est de voir les différentes personnes : et d’abord celles qui sont à la surface de la terre, dans une telle variété, dans les vêtements comme dans les actions : les unes blanches et les autres noires ; certaines en paix et d’autres en guerre ; certaines pleurant et d’autres riant ; certaines bien portantes, d’autres malades ;
Voir Notre-Dame et l’Ange qui la salue, et réfléchir afin de tirer profit d’une telle vision.
Deuxième Point. Le deuxième, entendre ce que disent les personnes sur la surface de la terre, c’est-à-dire, comment elles se parlent entre elles, comment elles jurent et blasphèment, etc. ; et de même ce que disent les Personnes Divines, c’est-à-dire : « Œuvrons à la rédemption du genre humain », etc. ; puis ce que disent l’Ange et Notre-Dame ; et réfléchir ensuite afin de tirer profit de leurs paroles.
Troisième Point. Troisièmement, regarder ce que font les personnes sur la surface de la terre, comme par exemple tuer, aller en enfer, etc. ; de même ce que font les Personnes divines, à savoir accomplir la très sainte Incarnation, etc. ; et de même ce que font l’Ange et Notre-Dame, à savoir, l’Ange faisant son devoir d’ambassadeur, et Notre-Dame s’humiliant et rendant grâces à la Divine Majesté ; puis réfléchir afin de tirer profit de chacune de ces choses.
Colloque. À la fin, un colloque doit être fait, pensant à ce que je dois dire aux Trois Personnes divines, ou au Verbe éternel incarné, ou à notre Mère et à notre Dame, demandant selon ce que je ressens en moi, afin de mieux suivre et imiter Notre-Seigneur, si récemment incarné.
Je dirai un NOTRE PÈRE.
. La prière préparatoire habituelle.
Premier Prélude. Le premier Prélude est le récit et ce sera ici comment Notre-Dame sortit de Nazareth, enceinte d’environ neuf mois, comme on peut le méditer pieusement, [5] assise sur un âne, et accompagnée de Joseph et d’une servante, prenant un bœuf, pour aller à Bethléem payer le tribut que César imposait à toutes ces terres (p. 135).
Deuxième Prélude. Le deuxième, une composition, voyant le lieu. Il s’agira ici de voir avec la vue de l’imagination la route de Nazareth à Bethléem ; en considérant la longueur et la largeur, et si cette route est plate ou à travers des vallées ou sur des collines ; en regardant également le lieu ou la grotte de la Nativité, [6] combien grande, combien petite, combien basse, combien haute, et comment elle a été préparée.
Troisième Prélude. Le troisième sera le même, et sous la même forme, que dans la Contemplation précédente.
Premier Point. Le premier Point est de voir les personnes ; Français c’est-à-dire, voir Notre-Dame, Joseph et la servante, et, après sa naissance, l’Enfant Jésus, me faisant une pauvre créature et un misérable esclave indigne, les regardant et les servant dans leurs besoins, avec tout le respect et la révérence possibles, comme si je me trouvais présent ; et ensuite réfléchir sur moi-même afin d’en tirer quelque profit.
Deuxième point. Le deuxième, regarder, noter et contempler ce qu’ils disent, et, réfléchissant sur moi-même, en tirer quelque profit. Troisième point. Le troisième, regarder et considérer ce qu’ils font, comme partant en
voyage et travaillant, pour que le Seigneur naisse dans la plus grande pauvreté ; et comme la fin de tant de travaux — de faim, de soif, de chaleur et de froid, d’injures et d’affronts — pour qu’Il meure sur la Croix ; et tout cela pour moi : puis réfléchir, pour en tirer quelque profit spirituel.
Colloque. Je terminerai par un Colloque comme dans la Contemplation précédente, et par un NOTRE PÈRE.
Après la Prière Préparatoire et les trois Préludes, la répétition du premier et du deuxième Exercice sera faite, en notant toujours quelques parties plus principales, où la personne a ressenti quelque connaissance, consolation ou désolation, faisant également un Colloque à la fin, et disant un NOTRE PÈRE.
Dans cette répétition, et dans toutes les suivantes, le même ordre de procédure sera adopté que dans les répétitions de la Première Semaine, en changeant le sujet et en gardant la forme.
De la même manière que cela a été fait dans la répétition mentionnée ci-dessus.
Prière. Après la Prière Préparatoire et les trois Préludes, il est utile de faire passer les cinq sens de l’imagination par la première et la deuxième Contemplation, de la manière suivante :
Premier Point. Le premier Point est de voir les personnes avec la vue de l’imagination, méditant et contemplant en particulier les détails les concernant et en tirant profit de cette vue.
Deuxième Point. Le deuxième, d’entendre par l’ouïe ce dont elles parlent, ou pourraient parler, et, en réfléchissant sur soi-même, en tirer profit.
Troisième Point. Le troisième, de sentir et de goûter par l’odorat et le goût le parfum et la douceur infinis de la Divinité, de l’âme et de ses vertus, et de tout, selon la personne contemplée ; en réfléchissant sur soi-même et en tirant profit.
Quatrième Point. Le quatrième, de toucher par le toucher, comme par exemple, embrasser et embrasser les endroits où ces personnes posent leurs pieds et s’assoient, en veillant toujours à en tirer profit.
Colloque. Il faut terminer par un Colloque comme dans la première et la deuxième Contemplation, et par un NOTRE PÈRE.
Première Note. Français La première remarque est de remarquer que pour toute cette Semaine et les autres suivantes, je n’ai à lire que le Mystère de la Contemplation que j’ai à faire immédiatement, de sorte qu’à aucun moment je ne lis aucun Mystère que je n’aie à faire ce jour-là ou à cette heure-là, afin que la considération d’un Mystère ne puisse empêcher la considération de l’autre.
Deuxième remarque. La seconde : Le premier Exercice, sur l’Incarnation, sera fait à minuit ; le deuxième à l’aube ; le troisième à l’heure de la Messe ; le quatrième à l’heure des Vêpres, et le cinquième avant l’heure du souper, étant pour l’espace d’une heure dans chacun des cinq Exercices ; et le même ordre sera pris dans tous les suivants.
Troisième remarque. Troisièmement : Il est à noter que si la personne qui fait les Exercices est âgée ou faible, ou, bien que forte, a perdu quelque peu de sa force depuis la première semaine, il est préférable pour elle, cette deuxième semaine, au moins parfois, sans se lever à minuit, de faire une contemplation le matin, une autre à l’heure de la messe, une autre avant le dîner, une répétition à l’heure des vêpres, puis l’application des sens avant le souper.
Quatrième note. Quatrièmement : Cette deuxième semaine, des dix ajouts mentionnés la première semaine, la deuxième, la sixième, la septième et en partie la dixième doivent être modifiés.
Dans la deuxième, ce sera, dès mon réveil, de me présenter la contemplation que je dois faire, désirant mieux connaître le Verbe éternel incarné, afin de le servir et de le suivre davantage.
La sixième sera de me rappeler fréquemment la Vie et les Mystères du Christ notre Seigneur, depuis son Incarnation jusqu’au lieu ou au Mystère que je suis en train de contempler.
Français Le septième sera qu’il faudra s’arranger pour conserver l’obscurité ou la lumière, profitant du beau temps ou du mauvais, selon qu’il sent que cela peut lui profiter et l’aider à trouver ce que désire celui qui s’exerce.
Et dans le dixième Addition, celui qui s’exerce devra se conduire selon les Mystères qu’il contemple ; car certains exigent la pénitence et d’autres non.
Tous les dix Additions, donc, doivent être faites avec grand soin.
Cinquième Note. La cinquième note : Dans tous les Exercices, sauf celui de minuit et celui du matin, l’équivalent de la deuxième Addition sera pris de la manière suivante : — Immédiatement après me souvenir que c’est le moment de l’Exercice que j’ai à faire, avant de partir, me rappelant où je vais et devant Qui, et résumant un peu l’Exercice que j’ai à faire, puis faisant la troisième Addition, j’entrerai dans l’Exercice.
Deuxième Jour. Français Pour la première et la deuxième Contemplation, prendre la Présentation au Temple (p. 137) et la Fuite en Égypte comme en exil (p. 138), et sur ces deux Contemplations on fera deux répétitions et l’Application des Cinq Sens à elles, de la même manière que l’on a fait le jour précédent.
Note. Parfois, bien que celui qui s’exerce soit fort et disposé, il aide à faire un changement, de ce deuxième jour jusqu’au quatrième inclusivement, afin de mieux trouver ce qu’il désire, en ne prenant qu’une Contemplation au lever du jour, et une autre à l’heure de la Messe, et en les répétant à l’heure des Vêpres et en appliquant les sens avant le souper.
Troisième Jour. Comment l’Enfant Jésus fut obéissant à ses parents à Nazareth (p. 139), et comment ensuite ils le trouvèrent au Temple (p. 140), et ainsi faire ensuite les deux répétitions et appliquer les cinq sens.
Premier Préambule. L’exemple que le Christ notre Seigneur, étant sous l’obéissance de ses parents, nous a donné pour le premier état, — qui consiste dans l’observance des Commandements — ayant maintenant été considéré ; et de même pour le second, — qui est celui de la perfection évangélique, — lorsqu’il demeura dans le Temple, laissant son père adoptif et sa mère naturelle, pour vaquer au pur service de son Père éternel ; nous commencerons, en même temps que nous contemplons sa vie, à rechercher et à nous demander dans quelle vie ou état sa divine Majesté veut être servie par nous.
Français Et ainsi, pour une introduction, nous verrons, dans le premier exercice suivant, l’intention du Christ notre Seigneur, et, au contraire, celle de l’ennemi de la nature humaine, et comment nous devons nous disposer pour parvenir à la perfection dans l’état de vie que Dieu notre Seigneur nous donnera à choisir.
L’un du Christ, notre Commandant en chef et Seigneur ; l’autre de Lucifer, ennemi mortel de notre nature humaine.
Prière. La Prière préparatoire habituelle.
Premier Prélude. Le Premier Prélude est le récit. Ce sera ici comment le Christ appelle et veut tous sous son étendard ; et Lucifer, au contraire, sous le sien.
Deuxième Prélude. Le second, une composition, voyant le lieu. Ce sera ici pour voir un grand champ de toute cette région de Jérusalem, où le Commandant en chef suprême du bien est le Christ notre Seigneur ; un autre champ dans la région de Babylone, où le chef de l’ennemi est Lucifer.
Troisième Prélude. Le troisième, demander ce que je veux : et ce sera ici pour demander la connaissance des tromperies du mauvais chef et de l’aide pour m’en protéger, et la connaissance de la vraie vie que le suprême et vrai Capitaine montre et la grâce de l’imiter.
Premier Point. Le premier Point est d’imaginer que le chef de tous les ennemis s’asseyait dans ce grand champ de Babylone, comme dans une grande [7] chaise de feu et de fumée, dans une forme horrible et terrifiante. **Deuxième Point
**. Le deuxième, considérer comment il lance une convocation à d’innombrables démons et comment il les disperse, les uns dans une ville et les autres dans une autre, et ainsi à travers le monde entier, sans omettre aucune province, aucun lieu, aucun état, ni aucune personne en particulier.
Troisième Point. Le troisième, considérer le discours qu’il leur fait, et comment il leur dit de jeter des filets et des chaînes ; qu’ils doivent d’abord tenter par le désir des richesses — comme il a l’habitude de le faire dans la plupart des cas [8] — afin que les hommes puissent plus facilement parvenir aux vains honneurs du monde, puis à un immense orgueil. De sorte que le premier pas sera celui des richesses ; le deuxième, celui de l’honneur ; le troisième, celui de l’orgueil ; et de ces trois pas, il tire vers tous les autres vices.
Ainsi, au contraire, il faut imaginer le suprême et véritable Capitaine, qui est le Christ notre Seigneur.
Premier Point. Le premier Point est de considérer comment le Christ notre Seigneur se place dans un grand champ de cette région de Jérusalem, dans un lieu humble, beau et attrayant.
Deuxième Point. Le deuxième, de considérer comment le Seigneur de tout le monde choisit tant de personnes — Apôtres, Disciples, etc., — et les envoie à travers le monde entier, répandant sa sainte doctrine dans tous les états et conditions de personnes.
Troisième Point. Le troisième, considérer le discours que le Christ Notre-Seigneur fait à tous ses serviteurs et amis qu’il envoie en cette expédition, leur recommandant de vouloir aider tout le monde, en les amenant d’abord à la plus haute pauvreté spirituelle, et — si Sa Divine Majesté veut être servie et veut les choisir — non moins à la pauvreté réelle ; le second est d’être dans l’opprobre et le mépris, car de ces deux choses découle l’humilité. Il y aura donc trois degrés : le premier, la pauvreté contre les richesses ; le deuxième, l’opprobre ou le mépris contre les honneurs du monde ; le troisième, l’humilité contre l’orgueil. Et de ces trois degrés, qu’ils induisent à toutes les autres vertus.
Premier Colloque. Un colloque à Notre-Dame, afin qu’elle m’obtienne la grâce de son Fils et Seigneur pour que je sois reçu sous sa bannière ; et d’abord dans la plus haute pauvreté spirituelle, et — si Sa Divine Majesté veut être servie et veut me choisir et me recevoir — non moins dans la pauvreté réelle ; deuxièmement, en supportant les outrages et les injures, de l’imiter davantage en elles, si seulement je peux les supporter sans le péché de personne, ni le déplaisir de Sa Divine Majesté ; et avec cela un JE VOUS SALUE MARIE.
Deuxième Colloque. Je demanderai la même chose au Fils, afin qu’il me l’obtienne du Père ; et avec cela dire l’ÂME DU CHRIST.
Troisième Colloque. Je demanderai la même chose au Père, afin qu’il me l’accorde ; et dire un NOTRE PÈRE.
Note. Cet exercice sera fait à minuit, puis une seconde fois le matin, et deux répétitions de celui-ci seront faites à l’heure de la Messe et à l’heure des Vêpres, en terminant toujours par les trois Colloques, à Notre-Dame, au Fils et au Père ; et celui des Pairs qui suit, à l’heure précédant le souper.
Prière. La prière préparatoire habituelle.
Premier Prélude. Le premier Prélude est le récit, qui est de trois couples d’hommes, et chacun d’eux a acquis dix mille ducats, non seulement ou comme ils le devraient [9] pour l’amour de Dieu, et tous veulent se sauver et trouver en paix Dieu notre Seigneur, se débarrassant du poids et de l’obstacle qu’ils ont dans l’attachement à la chose acquise.
Deuxième Prélude. Le deuxième, une composition, voyant le lieu. Ce sera ici pour me voir, comment je me tiens devant Dieu notre Seigneur et tous Ses Saints, pour désirer et savoir ce qui est plus agréable à Sa Divine Bonté.
Troisième Prélude. Le troisième, pour demander ce que je veux. Ici, il s’agira de demander la grâce de choisir ce qui est le plus à la gloire de Sa Divine Majesté et au salut de mon âme.
Premier Couple. Le premier Couple voudrait se débarrasser de l’attachement qu’il a à la chose acquise, afin de trouver en paix Dieu notre Seigneur, et pouvoir se sauver, et il ne place pas les moyens jusqu’à l’heure de la mort.
Deuxième Couple. Le deuxième veut se débarrasser de l’attachement, mais veut s’en débarrasser de manière à rester avec la chose acquise, afin que Dieu vienne où il veut, et il ne décide pas de la quitter pour aller à Dieu, bien que ce soit le meilleur état pour lui.
Troisième Couple. Le troisième veut se débarrasser de l’attachement, mais veut s’en débarrasser de telle manière qu’il n’a même plus de goût pour elle, de garder la chose acquise ou de ne pas la garder, mais veut seulement la vouloir ou ne pas la vouloir selon ce que Dieu notre Seigneur mettra dans sa volonté et comme il lui semblera meilleur pour le service et la louange de Sa Divine Majesté ; et en attendant ils veulent compter qu’ils abandonnent tout cela par attachement, s’efforçant de ne vouloir ni cela ni aucune autre chose, à moins que seul le service de Dieu notre Seigneur ne les y pousse : de sorte que le désir de pouvoir mieux servir Dieu notre Seigneur les pousse à prendre la chose ou à la laisser.
Trois Colloques. Je ferai les mêmes trois Colloques qui ont été faits dans la Contemplation précédente, sur les Deux Bannières.
Note. Il est à noter que lorsque nous ressentons une tendance ou une répugnance contre la pauvreté actuelle, lorsque nous ne sommes pas indifférents à la pauvreté ou aux richesses, il est très utile, afin d’écraser une telle tendance désordonnée, de demander dans les Colloques (même si c’est contre la chair) que le Seigneur nous choisisse pour la pauvreté actuelle, et que nous la voulions, la demandions et la supplions, ne serait-ce que pour le service et la louange de sa divine bonté.
Cinquième Jour. Contemplation sur le départ du Christ notre Seigneur de Nazareth au Jourdain, et comment il fut baptisé (p. 140).
Première note. Cette contemplation sera faite une fois à minuit et une seconde fois le matin, et deux répétitions à l’heure de la messe et des vêpres, et les cinq sens y seront appliqués avant le souper ; dans chacun de ces cinq exercices, en mettant en premier l’oraison préparatoire habituelle et les trois préludes, comme tout cela a été expliqué dans la contemplation de l’Incarnation et de la Nativité ; et en terminant par les trois colloques des trois paires, ou selon la note qui suit après les paires.
Deuxième note. L’examen particulier, après le dîner et après le souper, sera fait sur les fautes et négligences concernant les exercices et les additions de ce jour ; et ainsi les jours suivants.
Sixième jour. Contemplez comment le Christ notre Seigneur est sorti du fleuve Jourdain jusqu’au désert inclus, prenant en tout la même forme que le cinquième.
Septième jour. Comment saint André et d’autres ont suivi le Christ notre Seigneur (p. 142).
Huitième jour. Sur le Sermon sur la montagne, qui porte sur les huit béatitudes (p. 144).
Neuvième jour. Comment le Christ notre Seigneur est apparu à ses disciples sur les flots de la mer (p. 145).
Dixième jour. Comment le Seigneur a prêché dans le Temple [10] (p. 151).
Onzième jour. Sur la résurrection de Lazare (p. 149).
Douzième jour. Le dimanche des Rameaux (p. 151).
Première note. La première remarque est que, dans les Contemplations de cette Deuxième Semaine, chacun peut, selon le temps qu’il veut y consacrer ou selon son profit, allonger ou abréger : s’il allonge, il peut citer les Mystères de la Visitation de Notre-Dame à sainte Élisabeth, des Bergers, de la Circoncision de l’Enfant-Jésus, des Rois Mages, et ainsi de suite ; s’il abrège, il peut même omettre certains de ceux qui sont mentionnés. Car il s’agit de donner une introduction et un moyen de contempler mieux et plus complètement par la suite.
Deuxième remarque. La seconde : La question des Élections commencera à partir de la Contemplation de Nazareth jusqu’au Jourdain, pris inclusivement, qui est le cinquième jour, comme il est expliqué ci-après.
Troisième remarque. Troisièmement : Avant d’aborder les élections, afin qu’un homme puisse s’attacher à la vraie doctrine du Christ notre Seigneur, il est très utile de considérer et de marquer les trois manières d’humilité suivantes, en y réfléchissant de temps en temps tout au long de la journée, et en faisant également les colloques, comme il sera dit plus tard.
Première humilité. La première manière d’humilité est nécessaire au salut éternel ; à savoir, que je m’abaisse et m’humilie tellement, autant qu’il m’est possible, qu’en tout j’obéisse à la loi de Dieu, de sorte que, même s’ils me faisaient seigneur de toutes les choses créées dans ce monde, ni pour ma propre vie temporelle, je ne serais pas en délibération de violer un commandement, qu’il soit divin ou humain, qui me lie sous le péché mortel.
Deuxième humilité. La seconde est une humilité plus parfaite que la première ; c’est-à-dire, si je me trouve à un stade tel que je ne veux pas, et ne ressens aucune inclination à avoir, la richesse plutôt que la pauvreté, à vouloir l’honneur plutôt que le déshonneur, à désirer une vie longue plutôt qu’une vie courte — le service de Dieu notre Seigneur et le salut de mon âme étant égaux ; et ainsi, non pas à cause de toute la création, ni parce qu’ils m’enlèveraient la vie, je ne serais pas en délibération sur le fait de commettre un péché véniel.
Troisième Humilité. La troisième est la plus parfaite Humilité ; à savoir, lorsque — y compris la première et la seconde, et la louange et la gloire de la Divine Majesté étant égales — afin d’imiter et de ressembler davantage au Christ Notre Seigneur, je veux et choisis la pauvreté avec le Christ pauvre plutôt que la richesse, l’opprobre avec le Christ qui en est rempli plutôt que les honneurs ; et désirer être considéré comme indigne et fou pour le Christ, qui a d’abord été tenu comme tel, plutôt que sage ou prudent dans ce monde.
Note. Ainsi, il est très utile pour quiconque désire obtenir cette troisième Humilité, de faire les trois Colloques des PAIRES déjà mentionnés, en demandant que Notre Seigneur veuille le choisir pour cette troisième Humilité plus grande et meilleure, afin de L’imiter et de Le servir davantage, si c’est un service et une louange égaux ou supérieurs à Sa Divine Majesté.
Premier Point. Dans toute bonne élection, autant que cela dépend de nous, l’œil de notre intention doit être simple, ne regardant que ce pour quoi nous avons été créés, à savoir la louange de Dieu notre Seigneur et le salut de notre âme. Ainsi, je dois choisir tout ce que je fais afin qu’il me serve à la fin pour laquelle j’ai été créé, non pas en ordonnant ou en ramenant la fin aux moyens, mais les moyens à la fin. Il arrive que beaucoup choisissent d’abord le mariage – qui est un moyen – et ensuite le service de Dieu notre Seigneur dans la vie conjugale – service de Dieu qui est la fin. De même, il y en a d’autres qui veulent d’abord avoir des bénéfices, puis servir Dieu en eux. Ainsi, ceux-là ne vont pas directement à Dieu, mais veulent que Dieu vienne directement à leurs tendances désordonnées, et par conséquent ils font de la fin un moyen, et des moyens une fin. Ainsi, ce qu’ils devaient prendre en premier, ils le prennent en dernier ; Français car nous devons d’abord nous fixer comme but le désir de servir Dieu, — ce qui est la fin, — et secondairement, prendre un bénéfice, ou nous marier, si cela nous convient mieux, — ce qui est le moyen pour la fin. Ainsi, rien ne doit me pousser à prendre de tels moyens ou à m’en priver, si ce n’est le service et la louange de Dieu notre Seigneur et le salut éternel de mon âme.
soi, et soit admis au sein de notre Sainte Mère l’Église hiérarchique, et non mauvais ni opposé à elle.
Deuxième Point. Deuxièmement : Il y a des choses qui relèvent d’une élection immuable, comme le sacerdoce, le mariage, etc. Il y en a d’autres qui relèvent d’une élection modifiable, comme le fait de prendre des bénéfices ou de les quitter, de prendre des biens temporels ou de s’en débarrasser.
Troisième Point. Troisièmement : Dans l’élection immuable qui a déjà été faite une fois — comme le mariage, le sacerdoce, etc. — il n’y a plus rien à choisir, car on ne peut s’en libérer ; seulement, il faut veiller à ce que, si l’on n’a pas fait son élection dûment et ordonnéement et sans tendances désordonnées, on s’efforce, en se repentant, de mener une bonne vie dans son élection. Il ne semble pas que cette élection soit une vocation divine, [11] car elle serait désordonnée et erronée. Beaucoup se trompent en cela, faisant passer une élection perverse ou mauvaise pour une vocation divine [12] ; car toute vocation divine est toujours pure et claire, sans mélange de chair, ni de toute autre tendance désordonnée.
Quatrième Point. Quatrièmement : Si quelqu’un a fait une élection dûment et ordonnéement des choses qui sont sous l’élection et qui peuvent être changées, et n’a pas cédé à la chair ou au monde, il n’y a aucune raison pour qu’il fasse une nouvelle élection, mais qu’il se perfectionne autant qu’il le peut dans ce qu’il a déjà choisi.
Note. Français Il est à remarquer que si une telle élection qui peut être changée n’a pas été faite sincèrement et bien dans l’ordre, alors il aide à faire l’élection dûment, si l’on a le désir que des fruits notables et très agréables à Dieu notre Seigneur viennent de lui.
Première fois. La première fois, c’est lorsque Dieu notre Seigneur meut et attire la volonté de telle sorte que sans douter, ou ne pouvant douter, une telle âme pieuse suit ce qui lui est montré, comme saint Paul et saint Matthieu l’ont fait en suivant le Christ notre Seigneur.
Deuxième fois. La deuxième fois, lorsqu’on reçoit suffisamment de lumière et de connaissance par l’expérience des consolations et des désolations, et par l’expérience du discernement de divers esprits.
Troisième fois. Le troisième temps est le calme, quand on considère, d’abord, ce pour quoi l’homme est né — à savoir, louer Dieu notre Seigneur et sauver son âme — et désirant cela choisit comme moyen une vie ou un état dans les limites de l’Église, afin qu’il puisse être aidé dans le service de son Seigneur et le salut de son âme.
J’ai dit temps de calme, quand l’âme n’est pas sollicitée par divers esprits, et utilise ses forces naturelles librement et tranquillement.
Si l’élection n’est pas faite dans le premier ou le deuxième temps, deux manières suivent quant à ce troisième temps pour la faire.
Elle contient six points.
Premier Point. Le premier Point est de me présenter la chose sur laquelle je veux faire une élection, comme une charge ou un bénéfice, soit pour la prendre, soit pour la quitter ; ou toute autre chose quelle qu’elle soit qui relève d’une élection qui peut être changée.
Deuxième point. Deuxièmement : Il est nécessaire de garder comme but la fin pour laquelle j’ai été créé, qui est de louer Dieu notre Seigneur et de sauver mon âme, et, ceci supposé, de me trouver indifférent, sans aucune propension démesurée ; de sorte que je ne sois pas plus enclin ou disposé à prendre la chose proposée qu’à la quitter, ni plus à la quitter qu’à la prendre, mais que je me trouve comme au milieu d’une balance, à suivre ce que je sens être plus pour la gloire et la louange de Dieu notre Seigneur et le salut de mon âme.
Troisième point. Troisièmement : Demander à Dieu notre Seigneur de vouloir bien mouvoir ma volonté et de mettre dans mon âme ce que je dois faire concernant la chose proposée, afin de promouvoir davantage sa louange et sa gloire ; en discutant bien et fidèlement avec mon intellect, et en choisissant conformément à son très saint plaisir et à sa volonté.
Quatrième point. Quatrièmement : Considérer, en comptant, combien d’avantages et d’utilités découlent pour moi de l’exercice de la fonction ou du bénéfice proposé, uniquement pour la louange de Dieu notre Seigneur et le salut de mon âme, et considérer également, au contraire, les inconvénients et les dangers qu’il y a à l’avoir. Procéder de même dans la seconde partie, c’est-à-dire considérer les avantages et les utilités qu’il y a à ne pas l’avoir, et de même, au contraire, les inconvénients et les dangers qu’il y a à ne pas l’avoir.
Cinquième point. Cinquièmement : Après avoir ainsi discuté et pesé tous les points sur la chose proposée, regarder où la raison penche le plus ; et ainsi, selon la plus grande inclination de la raison, et non selon une inclination des sens, délibérer sur la chose proposée.
Sixième point. Sixièmement, une telle élection, ou délibération, faite, la personne qui l’a faite doit aller avec beaucoup de diligence à la prière devant Dieu notre Seigneur et lui offrir une telle élection, afin que Sa Divine Majesté veuille la recevoir et la confirmer, si elle est à Son plus grand service et à Sa plus grande louange.
Elle contient quatre Règles et une Note.
Première Règle. La première est que cet amour qui me pousse et me fait choisir une telle chose doit descendre d’en haut, de l’amour de Dieu, afin que celui qui choisit sente d’abord en lui-même que cet amour, plus ou moins, qu’il a pour la chose qu’il choisit, n’est que pour son Créateur et Seigneur.
Deuxième Règle. La seconde, de mettre devant moi un homme que je n’ai jamais vu ni connu, et moi [13] désirant toute sa perfection, de considérer ce que je lui dirais de faire et d’élire pour la plus grande gloire de Dieu notre Seigneur, et la plus grande perfection de son âme, et moi, faisant de même, de garder la règle que j’ai établie pour l’autre.
Troisième règle. La troisième, c’est de considérer, comme si j’étais à l’article de la mort, la forme et la mesure que je voudrais alors voir conservées dans la voie de l’élection présente, et, me réglant sur cette élection, que je prenne ma décision en toute chose.
Quatrième règle. La quatrième, en considérant comment je me trouverai au Jour du Jugement, de réfléchir à la manière dont j’aurais alors voulu délibérer sur la présente affaire, et de prendre maintenant la règle que j’aurais alors souhaité observer, afin de me trouver alors dans un plaisir et une joie complets.
Note. Les règles mentionnées ci-dessus pour mon salut et ma paix éternelles ayant été prises, je ferai mon élection et mon offrande à Dieu notre Seigneur, conformément au sixième point de la première manière de faire l’élection.
Il est à noter que quant à ceux qui sont établis dans une fonction ecclésiastique ou dans le mariage — qu’ils abondent ou non en biens temporels — lorsqu’ils n’ont pas l’occasion ou n’ont pas une volonté très prompte de faire un choix sur les choses qui relèvent d’une élection qui peut être changée, il est très utile, au lieu de faire un choix, de leur donner une forme et une manière d’amender et de réformer chacun sa propre vie et son propre état. C’est-à-dire, mettant sa création, sa vie et son état pour la gloire et la louange de Dieu notre Seigneur et le salut de sa propre âme, pour arriver à ce but, il doit considérer beaucoup et méditer à travers les Exercices et les Voies de l’Élection, comme cela a été expliqué, quelle taille de maison et de ménage il doit tenir, comment il doit la gouverner et la gouverner, comment il doit l’enseigner et l’instruire par la parole et par l’exemple ; de même de ses moyens, combien il doit prendre pour son ménage et sa maison ; et combien distribuer aux pauvres et aux autres œuvres pieuses, sans rien vouloir ni rechercher, sinon, en tout et par tous, la plus grande louange et la plus grande gloire de Dieu notre Seigneur.
Car que chacun pense qu’il se servira de toutes les choses spirituelles à mesure qu’il s’en inspirera par amour-propre, par volonté et par intérêt.
5 Synagogues est de la main du Saint, remplaçant Temples, qui est barré. ↩︎
6 Il est douteux que ces mots soient comme moi ou avec moi. ↩︎
7 Dans leur éternité est de la main de saint Ignace, remplaçant parmi eux, qui est annulé. ↩︎
8 Et ainsi, la plénitude des temps étant venue est de la main du Saint, et barré. ↩︎
9 Comme on peut le méditer pieusement est de la main de saint Ignace et est inséré avant assis. ↩︎
10 Le lieu ou la grotte de la Nativité est dans la main du Saint, corrigeant l’auberge, qui est barrée. ↩︎
11 Grand est inséré, peut-être de la main de Saint Ignace. ↩︎
12 Comme il a l’habitude de le faire dans la plupart des cas est inséré de la main du Saint. ↩︎
13 Pas uniquement ou comme ils devraient est une correction de pas seulement, qui est barrée. La correction est peut-être de la main de Saint Ignace. ↩︎
14 Dans le est de la main du Saint, sur un mot effacé. ↩︎
15 Il ne semble pas que cette élection soit une vocation divine est dans la main du Saint, corrigeant nous ne pouvons pas dire que cette élection soit Sa vocation. ↩︎
16 Divine est ajouté de la main de saint Ignace. ↩︎
17 I est ajouté, peut-être de la main de saint Ignace. ↩︎