[ p. 143 ]
Cette petite prière jouit du même droit d’authenticité que l’opuscule précédent, et le professeur Boehmer [^542] et M. Sabatier [^543] sont en parfait accord avec les éditeurs Quaracchi quant à son authenticité. À l’exception du codex d’Assise, on la retrouve dans tous les anciens recueils de manuscrits contenant les Louanges. Le texte traduit ici est basé sur les manuscrits d’Ognissanti et de Saint-Isidore (1/25), qui ont été collationnés par les éditeurs Quaracchi avec les versions données dans les Conformités (fruct. xii, p. II, cv) et le Speculum B. Francisci (éd. 1 et 2, fol. 127 r).
Salut, sainte Dame, très sainte Reine, Mère de Dieu, Marie, toujours Vierge, choisie du Ciel par le Père très saint, qu’il a consacrée avec le très saint Fils bien-aimé et le Paraclet spirituel, en qui était et est toute la plénitude de la grâce et tout bien. Salut à son palais ! [2] Salut à son tabernacle ! [3] Salut à sa maison. Salut à son vêtement ! Salut à sa servante ! Salut à sa Mère et à toutes les saintes vertus qui, par la grâce et l’illumination du Saint-Esprit, vous infusez dans le cœur des fidèles, afin de les rendre fidèles à Dieu des infidèles. [4]
[^542] : 143 : 1 Analekten, p. xxvii.
[^543] : 143 : 2 Opuscules, fasc. x, p. 134.
143:3 Le texte donné par Wadding (Opusc., p. 105) a été copié par lui à partir d’un manuscrit irlandais à Salamanque. ↩︎
143:4 Cod. Is. omet de « Salut à son tabernacle » à « Salut à sa servante », inclus. ↩︎
143:5 Wadding omet de « Salut à sa maison » à « Salut à sa servante », inclus. ↩︎
144:1 Le texte des Conformités et de Wadding ajoute ici la seconde partie de l’antienne donnée ci-dessous dans l’Office de la Passion commençant par « Mère de notre très Saint Seigneur Jésus-Christ », etc. Dans le Speculum (éd. Morin, 1509) cette Salutation est suivie d’une autre prière à la Sainte Vierge (voir Sabatier, Opuscules, fasc. x, p. 164) ; mais à partir du début du XVIIe siècle, la seconde prière ne se trouve plus dans le texte du Speculum (voir l’édition de Spoelberch, P. I, pp. 176-178, et Wadding, Opusc., p. 107). De l’avis du professeur Boehmer, cette Salutation devrait suivre immédiatement la Salutation des Vertus donnée ci-dessus (p. 20). Voir ses Analekten, pp. VI et XXVIII. On les retrouve dans cet ordre dans les Spec. Vitae de 3504 et dans le manuscrit vatican 4354. ↩︎