Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna I, Patala 4 | Page de titre | Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna I, Patala 6 |
1. Lorsqu’il a vu la nouvelle lune pour la première fois, il boit de l’eau à petites gorgées, et tenant un pot d’eau dans ses mains, il adore la lune avec les quatre versets suivants : « Crois » (Taitt. Samh. I, 4, 32), « Que ton lait » (ibid. IV, 2, 7, 4), « Nouvelle et nouvelle encore (la lune) devient, en naissant » (ibid. II, 4, 14, 1), « Ce Soma que les Âdityas font gonfler » (ibid. II, 4, 14, 1). [ p. 180 ]
2. [2] Lorsqu’il a bâillé, il murmure : « (Que) la volonté et la perspicacité (habitent) en moi. »
3. [3] Si le pan (de son vêtement) est soufflé sur lui (par le vent), il murmure : « Tu es un pan. Tu n’es pas un éclair. Adoration à toi. Ne me fais pas de mal. »
4. Il devrait arracher un fil (de cette jupe) et le souffler avec sa bouche.
5. [4] Si un oiseau l’a souillé de ses excréments, il murmure : « Les oiseaux qui volent timidement avec les destructeurs déverseront sur moi une splendeur et une vigueur heureuses et bienheureuses. »
Qu’il essuie ensuite cette saleté avec autre chose que sa main, et qu’il se lave avec de l’eau.
6. [5] « Du ciel, du vaste ciel, une goutte d’eau est tombée sur moi, porteuse de chance. Je me suis uni à mes sens, à mon esprit, protégé par la prière des justes » — ce verset, il devrait le murmurer, si une goutte d’eau lui tombe dessus à l’improviste.
7. [6] « Si un fruit tombe du haut d’un arbre ou du ciel, c’est Vâyu (qui l’a fait tomber). Là où il a touché notre corps ou notre vêtement, (là) les eaux peuvent chasser la destruction » — ce (verset) il devrait murmurer, si un fruit tombe sur lui de manière inattendue.
8. [7] « Adoration à celui qui habite aux carrefours, [ p. 181 ] dont la flèche est le vent, à Rudra ! Adoration à Rudra qui habite aux carrefours ! » — cette (formule) il murmure lorsqu’il arrive à un carrefour ;
9. « Adoration à celui qui habite parmi le bétail, dont la flèche est le vent, à Rudra ! Adoration à Rudra qui habite parmi le bétail ! » — ainsi sur un tas de fumier ;
10. « Adoration à celui qui habite parmi les serpents, dont la flèche est le vent, à Rudra ! Adoration à Rudra qui habite parmi les serpents ! » — ainsi dans un lieu fréquenté par les serpents.
11. « Adoration à celui qui habite dans l’air, dont la flèche est le vent, à Rudra ! Adoration à Rudra qui habite dans l’air ! » — qu’il murmure cette formule s’il est surpris par une tornade.
12. « Adoration à celui qui habite dans les eaux, dont la flèche est le vent, à Rudra ! Adoration à Rudra qui habite dans les eaux ! » — cette (formule) il murmure en plongeant dans une rivière pleine d’eau.
13. « Adoration à celui qui habite là, dont la flèche est le vent, à Rudra ! Adoration à Rudra qui habite là ! » — cette (formule) il murmure lorsqu’il s’approche d’un bel endroit, d’un site sacrificiel ou d’un grand arbre.
14. [8] Si le soleil se lève pendant qu’il dort, il jeûnera ce jour-là et restera silencieux pendant ce jour-là ;
15. De même pendant la nuit, si le soleil se couche pendant qu’il dort.
16. [9] Qu’il ne touche pas un poteau sacrificiel. En le touchant, il s’attirerait la culpabilité de toutes les fautes commises lors de ce sacrifice. S’il touche un (poteau sacrificiel), il doit dire : « Ceci est ton vent » ; s’il en touche deux, « Ce sont tes deux vents » ; s’il en touche plusieurs, « Ce sont tes vents ».
17. [10] « Les voix qu’on entend après nous (?) et autour de nous, les louanges qu’on entend, et les voix des oiseaux, la course du cerf (?) en travers : que nous craignons (?) de nos ennemis » — ce (verset) il murmure en se mettant en route.
18. [11] « Comme un Udgât_ri_, ô oiseau, tu chantes le Sâman ; comme le fils d’un Brahman, tu récites ton hymne, lorsque le Soma est pressé.
« Que Dieu nous bénisse, ô oiseau ; porte-nous chance et sois bon envers nous ! » (Ce mantra) murmure-t-il contre un oiseau de mauvais augure ;
19. [12] « Si tu élèves ta voix divine, pénétrant sur les êtres vivants, chasse nos ennemis par ta voix. Ô mort, mène-les à la mort ! » — (ainsi) contre un chacal solitaire.
20. Puis il jette devant le chacal un tison qui brûle aux deux extrémités, vers la région où se fait entendre la voix du chacal, avec ces mots : « Feu ! Parle au feu ! Mort ! Parle à la mort ! » Puis il touche l’eau, [ p. 183 ]
21. Et adore (le chacal) avec l’Anuvâka : « Tu es puissant, tu emportes » (Taitt. Samhitâ I, 3, 3).
1. Il s’adresse à une louve avec (le vers) : « Qu’il soit incité par d’autres ou qu’il le soit de son propre chef, le Bhayedaka (? Bhayedaka, var. lect.) pousse ce cri, puissent Indra et Agni, unis à Brahman, nous le rendre bienheureux dans notre maison. »
2. [13] Un oiseau (il s’adresse) avec (le vers), « Tu voles en étendant tes pattes ; l’œil gauche… ; que rien ici ne souffre de mal (à cause de toi) ; »
3. Un hibou (piṅgalâ) avec (le vers) : « L’oiseau aux ailes d’or vole vers la demeure des dieux. Volant autour du village de gauche à droite, présage-nous la chance par ton cri, ô hibou ! »
4. [14] « Que mes facultés reviennent en moi ; que la vie revienne, que la prospérité revienne ; que la puissance divine revienne en moi ; que mes biens me reviennent.
« Et que ces feux qui sont placés sur les (autels appelés) Dhishnyâs, soient ici en bon état, chacun à sa place. Svâhâ !
« Mon moi est revenu, la vie m’est revenue ; le souffle est revenu, le dessein m’est revenu. (Agni) Vaisvânara, devenu fort par ses rayons, puisse-t-il demeurer dans mon esprit, l’étendard de l’immortalité. Svâhâ !
« La nourriture que l’on mange le soir ne rassasie pas au matin celui que la faim assaille. Que tout cela (que nous avons vu dans nos rêves) ne nous fasse aucun mal, car cela n’a pas été vu de jour. To Day svâhâ ! » — avec ces (versets) il sacrifie des graines de sésame mélangées à Âgya, s’il a vu un mauvais rêve.
5. [15] Or, les expiations suivantes sont prescrites pour les prodiges. Une colombe se pose sur le foyer, ou les abeilles produisent du miel dans sa maison, ou une vache (autre qu’un veau) tète une autre vache, ou un poteau produit des pousses, ou une fourmilière s’est élevée (dans sa maison) : des cas comme ceux-ci (nécessitent l’expiation suivante) :
6. [16] Il doit se baigner le matin, revêtir des vêtements propres, faire preuve de patience (avec tout le monde) pendant la journée et ne parler (qu’) aux Brâhmanes. Après avoir mis du bois sur le feu dans un appartement intérieur et avoir accompli les rites jusqu’aux oblations de Vyâhnti, il sacrifie avec (les versets) : « Ceci, ô Varuna », etc. (voir ci-dessus I, 2, 8, 16, jusqu’à la fin du Sûtra). Puis il sert à manger aux Brâhmanes et leur fait dire : « Un jour propice ! Salut ! Bonne chance !
1. [17] « Que Indra et Agni vous fassent partir. Que les deux Asvins vous protègent. Bishaspati est votre berger. Que Pûshan vous ramène » — [ p. 185 ] il récite ce (verset) sur les vaches lorsqu’elles s’en vont (vers leurs pâturages), et (le verset) « Que Pûshan aille chercher nos vaches » (Taitt. Sash. IV, 1, 11, 2).
2. Avec (le verset), « Ces vaches qui sont venues ici, exemptes de maladie et prolifiques, puissent-elles nager (pleines de richesse) comme des rivières ; puissent-elles déverser (leur richesse), comme (les rivières déversent leurs flots) dans l’océan » — il regarde les vaches, quand elles reviennent.
3. [18] Avec (la formule), « Tu es un lieu de repos ; puis-je (?) devenir ton lieu de repos. Tu es immobile. Ne t’éloigne pas de moi. Puis-je ne pas m’éloigner de toi, les bienheureux » — (il les regarde) lorsqu’ils sont immobiles.
4. Avec (la formule), « Je vous vois pleins de sève. Pleins de sève vous me verrez » — (il les regarde) lorsqu’ils seront entrés dans l’étable, et avec (la formule), « Puissé-je prospérer grâce à vos mille prospérités. »
5. [19] Puis, ayant mis du bois sur le feu au milieu des vaches, et ayant accompli les rites jusqu’aux Vyâhriti (oblations), il fait des oblations de lait avec (les versets),
« Brûlez avec éclat, ô Gâtavedas, éloignant de moi la destruction. Apportez-moi du bétail et de la nourriture de tous les coins du ciel. Svâhâ !
« Que Gâtavedas ne nous fasse aucun mal, ni aux vaches, ni aux chevaux, ni aux hommes, ni à tout ce qui bouge. Viens ici, Agni, sans crainte ; fais-moi parvenir au bien-être ! Svâhâ ! »
Et avec (les deux versets), « Ceci est l’afflux des eaux », et « Adoration à toi, la rapide, la brillante » (Taitt. Samh. IV, 6, 1, 3).
6. Puis suivent les oblations avec les versets), « Ceci, ô Varuna » (&c. ; voir I, 2, 8, 16, jusqu’à la fin du Sûtra).
Fin du Cinquième Patala.
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179:16 Ce chapitre contient différents Prâyassittas. ↩︎
180:2 Ârivalâyana-Grihya. III, 6, 7. ↩︎
180 : 3 Pâraskara III, 15, 17. ↩︎
180:5 Je propose de lire, nirrithaih saha. ↩︎
180 : 6 Atharva-veda VI, 124, 1. Lisez sukritâ_mriri_tena. ↩︎
180:7 Atharva-veda VI, 124, 2. L’Atharva-veda montre la voie pour corriger le troisième Pâda corrompu. ↩︎
180:8 8 seq. Comp. Pâraskara III, 15, 7 seq. ↩︎
181 : 14 14, 15. Âpastamba II, 5, 1 2, 13. 14 ; Gobhila III, 3, 34, etc. ↩︎
181:16 Gobhila III, 3, 34. Devrait-il être esha te vâyur iti ? ↩︎
182:17 Le Mantra est très corrompu. Peut-être faudrait-il corriger anihûtam en anuhûtam, qui est la lecture de l’Âpastambîya Mantrapâtha. Dans le dernier Pâda, bhayâmasi est corrompu ; le sens semble être : « que nous (nous détournions de nous-mêmes et) le tournions vers nos ennemis. » Le Dr Kirste a probablement raison en lisant bhathâmasi. ↩︎
182:18 Comp. Rig-veda II, 43, 2. ↩︎
182:19 Quant à ekasrika, « chacal solitaire », voir la note de Bühler sur Âpastamba I, 3, 10, 17 (SBE, II, 38). Mâtridatta dit : srigâlo mrigariabda_mrinriririk_yate. ↩︎
183:2 17, 2. Le commentaire explique sakuni (oiseau) par dhvâṅksha (corbeau). Dans la traduction du Mantra (Taitt. Âr. IV, 35), j’ai omis les mots inintelligibles nipepi sa. La manière de corriger le dernier Pâda est indiquée par l’Atharva-veda VI, 57, 3 ; X, 5, 23. ↩︎
183:4 Comp. Ârivalâyana-Grihya III, 6, 8. ↩︎
184:5 Sâṅkhâyana V, 5. 8. 11; Ârivalâyana III, 7, etc. Kuptvâ est corrompu ; on devrait s’attendre à un locatif. Il faudrait corriger kuptvâm, comme l’a observé le Dr Kirste, comp. Âpastamba-Grihya VIII, 23, 9. ↩︎
184:6 Comp. ci-dessus, I, 4, 14, 2; 15, 5; I, 2, 8, 16; I, 3, 9, 7. 8. ↩︎
184:1 18, 1 seq. Comp. Sâṅkhâyana III, 9; Gobhila III, 6; Âsvalâyana II, 10. ↩︎
185:3 Le Mantra est très corrompu. Je pense qu’il devrait être corrigé d’une manière ou d’une autre de la manière suivante : samsthâ stha samsthâ vo bhtûyâsam amyutâ stha ma ma_kmkmdhmmmsmk_yoshi. Voir aussi la note du Dr Kirste. ↩︎
185:5 Dans le deuxième verset, je propose de remplacer abibhrad par p. 186 abibhyad ; comp. Atharva-veda XIX, 65, 1 : ava tâ_m g G k_ishâ divam â roha sûrya. Les derniers mots de ce verset devraient être sriyam mâ pratipâdaya, ou quelque chose de similaire. ↩︎