Grihya-Sûtra d'Âpastamba — Aperçu synoptique du contenu des Grihya-Sûtras | Page de titre | Yagña-Paribhâshâ-Sūtras d'Âpastamba — Sûtras 1-25 |
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[ p. 309 ]
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[ p. 311 ]
Le professeur Oldenberg n’ayant trouvé aucun autre texte lié aux Grihya-sûtras, j’ai essayé d’adapter ce volume à sa taille en y ajoutant une traduction des Yaria-Paribhâshâ-sûtras d’Âpastamba. Ces sûtras donnent des informations générales sur la pratique des sacrifices et peuvent s’avérer utiles aux étudiants des sacrifices des Srauta et des Grihya. Paribhâshâ est défini comme une règle ou une définition générale applicable à l’ensemble d’un système, et plus contraignante qu’une règle particulière. Un passage du Sris_upâlavadha XVI, 80, montre à quel point ce sens de paribhâshâ était bien compris en Inde :
Parita_h pramitâksharâpi sarvam_
vishayam prâptavatî gatâ pratishthâm
na khalu pratihanyate kutassit
paribhâsheva garîyasî yadâggâ.
« Dont le commandement (du roi), bien que bref, ayant atteint tout le royaume alentour et obtenu l’autorité, n’est jamais vaincu, étant du plus haut poids, comme un Paribhâshâ. »
Ces Paribhâshâs sont une invention très caractéristique des auteurs indiens anciens, particulièrement à l’époque des Sûtras. On les retrouve dès les Anukramatîs, et même à cette époque reculée, ils avaient été élaborés au moyen de nombreux artifices purement techniques. Ainsi, l’Index du Rig-Véda nous dit qu’en règle générale, si aucune divinité n’est mentionnée dans l’index des hymnes, Indra doit être supposé être la divinité à laquelle il est adressé ; lorsqu’aucun mètre n’est mentionné, le mètre doit être compris comme étant le Trishtubh ; au début de chaque Mattala, les hymnes doivent être considérés comme adressés à Agni, jusqu’à ce que nous arrivions à des hymnes distinctement adressés à Indra. Or, il est clair que, dans ce cas, ces Paribhâshâs ou instructions générales ont dû être établies [ p. 312 ] avant que l’ouvrage entier ne soit achevé. Il en va de même pour d’autres Paribhâshâs, tels que ceux des Sûtras métriques, mais j’ai plus de doutes quant aux Paribhâshâs des Sûtras grammaticaux de Pâtini. À en juger par le Paribhâshendutekhara, il semblerait que les Paribhâshâ-sûtras de la grammaire de Pâtini aient également été établis avant qu’un seul Sûtra de Pâtini ne soit composé, et pourtant il semble presque incroyable que cette gigantesque toile de Sûtras ait été tissée sur une chaîne aussi complexe. Cette question mérite d’être tranchée une fois pour toutes, car elle jetterait une lumière considérable sur l’élaboration des Sûtras de Pâtini, et personne n’est mieux qualifié pour la trancher que le savant éditeur du Paribhâshendutekhara. Il en va autrement de nos Paribhâshâ. Il n’est pas nécessaire de supposer qu’ils aient été élaborés avant la composition des Sûtras. Ils ressemblent davantage à des généralisations utiles qu’à des instructions préliminaires indispensables. Ils nous donnent une idée générale du sacrifice et inculquent des règles à observer en permanence. Mais je doute qu’ils soient aussi essentiels pour permettre au prêtre d’appliquer les instructions des Sûtras lors d’un sacrifice que le sont les paribhâshâs grammaticaux pour appliquer les règles grammaticales de Pâtini.
Les Âpastamba-sûtras auxquels sont destinés nos Paribhâshâs auraient compté trente Prasnas (voir Burnell, Catalogue, p. 19, et p. xxix dans l’Introduction du Professeur Oldenberg). Burnell mentionne que parfois deux Prasnas, traitant des rites Paitsmedhika, étaient comptés comme les trente et unième et trente-deuxième de l’ouvrage entier. De ces trente Prasnas, quinze ont été édités avec le commentaire de Rudradatta par le Professeur Garbe dans la Bibliotheca Indica, 1882-1885. Le commentaire de Rudradatta ne semble pas s’être étendu au-delà du quinzième Prasna ; certaines autorités, cependant, supposent que Haradatta, à qui sont attribués les commentaires sur les Prasnas ultérieurs, n’était qu’un autre nom de Rudradatta. Selon le Prayogaratnamâlâ de Ksd_appa (voir Burnell, Classified Index, I, p. 17 a), les Paribhâshâ-sûtras faisaient partie du vingt-quatrième Prasna (ksmse tata_hss_ne nyâyaprâvarahautrakam). [ p. 313 ] Ici, Nyâya, au sens de méthode, voie, plan, semble désigner Paribhâshâ. Un autre nom est Sâmânya-sûtra (voir Burnell, Classified Index, p. 15 b, où il est mentionné au § 4 du Prasna XXIV). Kaussappâsârya lui-même, qui aurait été ministre de Vîrabhûpati, le fils du célèbre roi Bukka de Visayanagara, commence son œuvre par un paribhâshâ-parisseda.
J’ai publié une traduction allemande de ces Sûtras avec des notes il y a de nombreuses années, dans le Zeitschrift der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft, 1855. Je donne ici la même traduction, mais j’ai raccourci les notes et comparé une fois de plus la traduction avec le MSS.
Français Les principaux manuscrits utilisés sont les MS. IOL 1676 b, 259 et 1127. Le MS. 1676 b, maintenant 308, est décrit dans le Catalogue des manuscrits sanskrits du professeur Eggeling à la Bibliothèque de l’India Office, vol. i, p. 58 b. Il est écrit en devanâgarî, contient trente feuillets et est appelé à la fin iti _Srikapardinâ bhâshye uddhririkapardinâ bhâshye uddht_alam. Le MS. 259, maintenant 309, contient vingt-sept feuillets en devanâgarî et est appelé à la fin iti Kapardisvâmi-bhâshye paribhâshâparikapardinâ bhâshye uddhalam. Français 1127, maintenant 307, en Devanâgarî, est daté de Samvat 1691, Sâka 1556, et contient sur 220 feuillets des extraits du manuel de Tâlavrikapardinâ bhâshye uddhndanivâsin, l’Âpastambasûtra-prayoga-vrikapardinâ bhâshye uddhtti, et aux pp. 75 à 116 un commentaire de Kapardisvâmin sur le Paribhâshâparikapardinâ bhâshye uddhalam d’Âpastamba. Burnell mentionne un autre exemplaire de cet ouvrage dans son Classified Index, I, p. 17 b, et il déclare (Catalogue, p. 24) que, selon la tradition, l’auteur était originaire du sud de l’Inde, appelé Arikapardinâ bhâshye uddhrikapardinâ bhâshye uddhappirikapardinâ bhâshye uddhrikapardinâ bhâshye uddhai, et que tâlavrikapardinâ bhâshye uddhnda ou tâlavrikapardinâ bhâshye uddhnta est une traduction du tamoul panai-kkârikapardinâ bhâshye uddhu, un nom très courant pour les villages parmi les palmiers (panai = palmyre, kârikapardinâ bhâshye uddhu = forêt).
Alors que je préparais ma nouvelle traduction pour l’imprimerie, j’ai reçu une édition imprimée du texte et du commentaire publiés par Sri Satyavratasâmasramibhassâsârya dans son précieux journal, l’Ushâ, à partir du huitième fascicule. Il en donne également une traduction en bengali et quelques commentaires dans la même langue, qui se sont révélés utiles dans certains passages difficiles.
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