Au nom du Dieu miséricordieux et compatissant.
Ô vous qui croyez, n’anticipez pas Dieu et Son messager, mais craignez Dieu, car Dieu entend et sait.
Ô vous qui croyez, n’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du prophète, et ne lui parlez pas à haute voix comme vous vous parlez à haute voix les uns aux autres [1], de peur que vos œuvres ne deviennent vaines et que vous ne les compreniez pas.
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En vérité, ceux qui baissent la voix devant l’Apôtre de Dieu, ceux-là sont ceux dont Dieu a éprouvé les cœurs pour la piété. Pour eux, il y aura un pardon et une récompense énorme.
En vérité, ceux qui crient vers toi de derrière les chambres intérieures [2], la plupart d’entre eux n’ont pas de sens ;[5] mais s’ils attendaient que tu viennes à eux, ce serait mieux pour eux ; mais Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.
Ô vous qui croyez ! Si un pécheur vient à vous avec une information, alors faites preuve de discernement, de peur de tomber sur un peuple ignorant et de vous repentir le lendemain de ce que vous avez fait [3].
Et sachez qu’au milieu de vous se trouve l’apôtre de Dieu ; s’il vous obéissait en beaucoup de choses, vous commettriez un péché [4] ; Dieu a rendu la foi aimée de vous et l’a rendue convenable dans vos cœurs, et il vous a rendu haïssables l’incrédulité, l’iniquité et la rébellion. — Ce sont là les choses bien dirigées — grâce et faveur de Dieu ! Et Dieu est connaisseur, sage.
Et si les deux groupes de croyants se disputent [5], [p. 240] faites la paix entre eux; et si l’un des deux outrage l’autre, combattez alors le groupe qui a commis l’outrage jusqu’à ce qu’il revienne à l’ordre de Dieu; et s’il revient alors faites la paix entre eux avec équité, et soyez justes, car Dieu aime les justes.
[10] Les croyants ne sont que frères. Faites donc la paix entre vos deux frères et craignez Dieu, peut-être obtiendrez-vous miséricorde.
Ô vous qui croyez ! qu’une classe ne se moque pas d’une autre qui serait peut-être meilleure qu’elle, et que les femmes ne se moquent pas d’autres femmes qui seraient peut-être meilleures qu’elles ; et ne vous diffamez pas les unes les autres, et ne vous insultez pas les unes les autres – un mauvais nom est une iniquité après la foi [6] !
Ô vous qui croyez, évitez soigneusement toute suspicion, car toute suspicion est un péché. Et ne vous livrez pas à l’espionnage, et ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous voudrait-il manger la chair de son frère mort ? Vous l’auriez en horreur. Craignez donc Dieu, car Dieu est Clément et Miséricordieux.
Ô vous les gens, en vérité, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des races et des tribus afin que vous vous connaissiez les uns les autres.
En vérité, le plus honorable d’entre vous auprès de Dieu est le plus pieux d’entre vous ; en vérité, Dieu est Omniscient et Conscient.
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Les Arabes du désert disent : « Nous croyons. » Dites : « Vous ne croyez pas. Mais dites : « Nous sommes devenus musulmans. » Car la foi n’est pas entrée dans vos cœurs. Mais si vous obéissez à Dieu et à Son messager, Il ne vous frustrera pas du tout de vos œuvres. En vérité, Dieu est Pardonneur et Miséricordieux. »
[15] Les croyants sont seulement ceux qui croient en Dieu et en Son Apôtre, et ensuite ne doutent pas, mais combattent vigoureusement avec leurs biens et leurs personnes pour la cause de Dieu – ceux-là sont les diseurs de vérité !
Dis : « Enseignez-vous à Dieu votre religion ? » alors que Dieu sait ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre, et Dieu sait tout.
Ils croient vous obliger en vous convertissant à l’Islam. Dis : « Non ! Ne croyez pas que vous m’obligez en vous convertissant à l’Islam ! Dieu vous oblige en vous dirigeant vers la foi, si vous dites la vérité ! »
En vérité, Dieu connaît les choses invisibles des cieux et de la terre, et Dieu regarde ce que vous faites.
238:2 On dit que cela fait référence à une dispute entre Abu Bekr et ‘Omar, au cours de laquelle ils en vinrent à des propos violents en présence du prophète. ↩︎
239:1 Deux des Arabes voulant parler avec Mahomet alors qu’il dormait à midi dans son harîm, lui crièrent grossièrement : « Mahomet, sors vers nous ! » Voir p. 82. ↩︎
239:2 Al Walîd ibn 'Hugbâ fut envoyé par Mahomet pour collecter la zakât (voir Introduction, p. lxxiii) de la tribu de Mustaleq, avec laquelle il avait eu une querelle avant l’Islam. Les voyant venir à sa rencontre en grand nombre, il fut inquiet et revint précipitamment avec l’information que la tribu avait refusé le tribut. Mahomet envoya alors 'Halîd ibn Walîd pour les réduire par la force, quand il s’aperçut que les craintes du premier messager étaient tout à fait sans fondement. ↩︎
239:3 C’est-à-dire que vous voudriez l’égarer. ↩︎
239:4 Allusion à l’une des disputes fréquentes entre les tribus d’Aus et de 'H_azra_g à Médine. Voir Introduction, p. xxxiv. ↩︎
240:1 C’est-à-dire que c’est une diffamation que d’accuser d’iniquité une personne qui a embrassé la foi. On dit que ce passage a été révélé à cause de Zafîyah bint ’Huyâi, l’une des épouses du prophète, qui se plaignit à lui d’avoir été raillée par les autres femmes à cause de son origine juive. Mahomet lui répondit : « Ne peux-tu pas dire : Aaron est mon père, Moïse mon oncle et Mahomet mon mari ? » ↩︎