Au nom du Dieu miséricordieux et compatissant.
Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas pour alliés mon ennemi et votre ennemi, et ne les affrontez pas avec amour, car ils ne croient pas à la vérité qui doit vous parvenir ; ils chassent l’Apôtre et vous-mêmes parce que vous croyez en Dieu votre Seigneur [1] !
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Si vous allez de l’avant en combattant avec acharnement pour ma cause et en désirant mon bon plaisir, et en montrant secrètement de l’amour pour eux, pourtant je sais mieux ce que vous cachez et ce que vous affichez ! Et celui d’entre vous qui agit ainsi s’est égaré du droit chemin.
S’ils vous trouvent, ils seront vos ennemis, et ils étendront contre vous leurs mains et leurs langues pour faire le mal, et voudront que vous ne croyiez pas. Ni votre parenté ni vos enfants ne vous seront d’aucune utilité au jour de la résurrection, ils vous sépareront, mais Dieu regarde à ce que vous faites.
Vous avez eu un bon exemple en Abraham et ceux qui étaient avec lui, lorsqu’ils dirent à leur peuple : « Nous nous abstenons de vous et de ce que vous adorez en dehors de Dieu. Nous ne croyons pas en vous. Entre nous et vous, il y a inimitié et haine pour toujours, jusqu’à ce que vous croyiez en Dieu seul. »
Mais ce n’est pas [2] le discours d’Abraham à son père : « En vérité, je demanderai pardon pour toi, bien que je ne puisse rien contrôler de la part d’Allah ! » Ô notre Seigneur, c’est sur Toi que nous comptons, et c’est vers Toi que nous nous tournons, et c’est vers Toi que se trouve le chemin.
[5] Notre Seigneur, ne fais pas de nous un sujet d’épreuve pour les mécréants, mais pardonne-nous. Notre Seigneur, Tu es certes Puissant et Sage.
Vous avez eu en eux un bon exemple pour celui [p. 279] qui espère en Dieu et au jour dernier. Mais quiconque tourne le dos, certes, Dieu est riche et digne de louange.
Peut-être que Dieu mettra de l’amour entre vous et ceux d’entre eux envers lesquels vous êtes hostiles [3]: car Dieu est puissant, et Dieu est pardonneur et compatissant.
Dieu vous défend de ne pas respecter ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de la religion, et qui ne vous ont pas chassés de vos maisons, afin que vous agissiez envers eux avec droiture et équité. En vérité, Dieu aime les justes.
Il vous interdit seulement de prendre pour patrons ceux qui vous ont combattus à cause de la religion, qui vous ont chassés de vos maisons ou qui ont aidé à votre expulsion ; et quiconque prend pour patrons ceux-là, ce sont des injustes.
[10] Ô vous qui croyez ! Quand des femmes croyantes s’enfuient, éprouvez-les. Dieu connaît leur foi. Si vous savez qu’elles sont croyantes, ne les renvoyez pas aux mécréants. Elles ne leur sont pas licites, et les hommes ne leur sont pas licites. Donnez-leur ce qu’elles ont dépensé. Et vous ne serez pas coupables de les épouser, après leur avoir donné leur salaire. Et ne gardez pas de droit sur les femmes mécréantes. Demandez-leur ce que vous avez dépensé, et qu’elles demandent ce qu’elles ont dépensé. Tel est le jugement de Dieu. Il juge entre vous. Dieu est Omniscient et Sage.
Et si l’une de vos épouses s’enfuit chez les 100000 [p. 280] mécréants, et que votre tour arrive, donnez alors à celles dont les épouses sont parties l’équivalent de ce qu’elles ont dépensé. Et craignez Allah, en qui vous croyez.
Ô toi prophète, quand des femmes croyantes viennent à toi et s’engagent auprès de toi à ne rien associer à Dieu, à ne pas voler, à ne pas forniquer, à ne pas tuer leurs enfants, à ne pas apporter de calomnie qu’elles ont forgée entre leurs mains et leurs pieds [4], et à ne pas se rebeller contre toi dans ce qui est raisonnable, alors engage-toi auprès d’elles et demande pardon à Dieu pour elles. En vérité, Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.
Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas pour protecteurs des gens contre lesquels Dieu est en colère ; ils désespèrent de l’au-delà, comme les mécréants désespèrent des compagnons des tombeaux [5] !
277:2 ‘Hâ_t_îb ibn abi Balta’hah avait prévenu les Mecquois d’une surprise que Mahomet prévoyait de leur faire, et lorsque sa lettre fut interceptée, il s’excusa en disant qu’il n’avait agi ainsi que pour arranger les choses pour sa famille qui se trouvait à La Mecque et qu’il savait que cette information ne lui servirait à rien. Mahomet lui pardonna, mais le verset du texte interdit une telle conduite à l’avenir. ↩︎
278:1 C’est-à-dire qu’ils ne doivent pas imiter le discours d’Abraham à son père, et demander pardon pour leurs amis infidèles. Cp. Partie I, p. 189, verset 115. ↩︎
279:1 C’est-à-dire par leur conversion à l’Islam. ↩︎
280:1 Certains commentateurs disent que cela signifie imposer des enfants illégitimes à leurs maris. ↩︎
280:2 C’est-à-dire de la résurrection des morts. ↩︎