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Etant donné qu’une majorité de critiques considèrent que La Gloire du Monde Chiite est l’œuvre d’un Persan, alors qu’il a été écrit entièrement par moi-même, il semble préférable d’expliquer la position précise.
Je dirai franchement que mon ambition a été d’écrire un second Haji Baba, qui servirait de véritable image de la Perse d’il y a une dizaine d’années, avant que la réforme constitutionnelle n’apparaisse à l’horizon, tout comme Morier dans son œuvre immortelle l’a dépeinte sous le règne de Fath Ali Shah.
Les événements se déroulent dans des régions de la Perse et du Baloutchistan que je connais bien, et, tout au long, je raconte ce que j’ai réellement vu ou entendu, bien que naturellement les noms et les circonstances aient été modifiés.
Khan Bahadur Ahmad Din Khan m’a aidé à recueillir des informations sur la naissance, la mort, le mariage et les cérémonies du Nouvel [iv] An. Il m’a également décrit le sanctuaire Meshed et m’a apporté de nombreuses citations et aphorismes qui sont dispersés dans le livre.
Je peux garantir l’exactitude des diverses coutumes qui sont décrites, et ma familiarité avec la vie m’a aidé à donner le point de vue du Persan, qui est si différent du nôtre.
Enfin, je n’avais pas plus l’intention de tromper les critiques ou le public que Morier, et j’imaginais que le héros se proclamant le petit-fils de « Haji Baba » n’avait pas besoin d’indices supplémentaires. En même temps, le fait que de hautes autorités considèrent que mon ouvrage doit avoir été écrit par un Persan constitue un grand éloge.
P. M. SYKES, Major.
Consul général de SM.
MAILLÉ, 7__janvier_ 1911.