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Au sujet des actions humaines, Alfarabi dit :
Le but des actions humaines est le bonheur. Le bonheur est quelque chose que tous les hommes désirent. Les actions volontaires par lesquelles l’homme atteint le but de son existence sont appelées bonnes, et d’elles découlent les habitudes de faire le bien, connues sous le nom de vertus ; tandis que les actions volontaires qui empêchent l’homme d’atteindre son but sont appelées mauvaises, et d’elles découlent les habitudes de faire le mal, connues sous le nom de vices. Les bonnes actions méritent une récompense, tandis que les mauvaises actions méritent une punition.
Et il continue :
En plus des actions bonnes et mauvaises, il y a des actions qui sont indifférentes. Celles-ci possèdent une moralité sans importance pour le mérite ou le démérite, et à cause de cela elles sont dites indifférentes ou amorales. [1]
Finalement, l’homme n’atteindra le bonheur complet que lorsqu’il sera libéré des obstacles du corps.
Au-delà de ces idées fondamentales, nous savons très peu de choses de l’Éthique d’Alfarabi, simplement parce que son commentaire sur l’Éthique à Nicomaque, qui représente sa pensée éthique, a été perdu. Cependant, ces quelques idées montrent parfaitement la tendance générale de sa pensée.
49:110 Concernant les actes indifférents, voir Alfarabi, La Connaissance de Dieu, dans traitès inèdits d’anciens philosophes arabes, publié par Malouf, Edde et Cheikho, Deuxième éd. arabe. Beyrouth, 1911. P. 23. ↩︎