ONZIÈME LEÇON [^469].
Un moine ou une nonne ne devrait pas se résoudre à aller là où il entendrait les sons d’un Mridaṅga, d’un Nandîmridaṅga ou d’un Ghallarî [^470], ou tout autre son de tambours. (1)
Si un moine ou une nonne entend des sons, par exemple ceux du Vinâ, du Vipamkî, du Vadvîsaka, du Tnaka, du Panaka, du Tumbavînikâ ou du Dhamkuna, il ne doit pas se résoudre à aller là où il entendrait des sons similaires d’instruments à cordes. (2)
Les mêmes préceptes s’appliquent aux sons des timbales, à savoir du Tâla, du Lattiyâ, du Gohiyâ [^471] ou du Kirikiriyâ ; (3)
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Également aux sons des instruments à vent, à savoir la conque, la flûte, le Kharamukhî ou le Piripiriyâ. (4)
Un [^472] moine ou une nonne ne doit pas, pour entendre des sons, s’approcher des murs ou des fossés, etc. (voir II, 3, 3, §§ 1 et 2) ; (5)
Ni aux marais, ni aux pâturages, ni aux fourrés, ni aux bois, ni aux forteresses dans les bois, ni aux montagnes, ni aux forteresses dans les montagnes ; (6)
Ni aux villages, aux villes, aux marchés, ni à une capitale, ni aux ermitages, ni aux villes, ni aux haltes pour les caravanes ; (7)
Ni aux jardins, aux parcs, aux bois, aux forêts, aux temples, aux salles de réunion, aux puits ; (8)
Ni aux tours, aux chemins, aux portes ou aux portes de la ville ; (9) Ni aux points de rencontre de trois ou quatre routes, ni aux cours ou aux places ; (1o)
Ni aux écuries (ou nids) de buffles, de bovins, de chevaux, d’éléphants, etc. (voir 10, § 12) ; (11)
Ni aux endroits où se battent les buffles, les taureaux, les chevaux, etc. (12)
Ni aux endroits où sont gardés des troupeaux de bovins, de chevaux ou d’éléphants ; (13)
Ni aux endroits où se produisent des conteurs ou des acrobates, ni où se déroulent continuellement des récits, des pièces de théâtre, des chants, de la musique, des performances sur le Vinâ, des battements de mesure, des jeux sur le Tûrya, des jeux intelligents sur le Pataha ; (14)
Ni aux lieux où se produisent des querelles, des échauffourées, des émeutes, des conflits entre deux royaumes, des troubles anarchiques ou révolutionnaires ; (15)
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Ni dans les lieux où l’on fait défiler une jeune fille bien soignée, bien vêtue et bien parée, ni dans les lieux où l’on conduit quelqu’un à la mort. (16)
Un moine ou une nonne ne devrait pas, pour entendre des sons, se rendre dans des endroits où il y a de nombreuses et grandes tentations [^473], c’est-à-dire où se rencontrent de nombreuses voitures, des chars, des Mlekkhas ou des étrangers. (17)
Un moine ou une nonne ne doit pas, pour le plaisir d’entendre des sons, se rendre à de grandes fêtes où des femmes ou des hommes, vieux, jeunes ou d’âge moyen, sont bien habillés et parés, chantent, font de la musique, dansent, rient, jouent, font du sport, ou donnent, distribuent, répartissent ou partagent beaucoup de nourriture, de boissons, de friandises et d’épices. (18)
Un moine ou une nonne ne doit pas aimer, désirer, ni être ravi par les sons de ce monde ou de l’autre, entendus ou non entendus, vus ou invisibles.
C’est là tout le devoir, etc.
Ainsi je dis. (19)