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TROISIÈME PARTIE.
QUINZIÈME LEÇON, APPELÉE LES CLAUSES [^478].
À cette époque, à cet âge, vécut le Vénérable Ascète Mahâvîra, dont les cinq moments les plus importants de la vie furent ceux où la lune était en conjonction avec l’astérisme Uttaraphalgunî [^479] ; à savoir : en Uttaraphalgunî, il descendit (du ciel), et étant descendu (de là), il entra dans le ventre (de Devânandâ) ; en Uttaraphalgunî, il fut transféré du ventre (de Devânandâ) dans le ventre (de Trisalâ) ; en Uttaraphalgunî, il naquit ; en Uttaraphalgunî, s’arrachant les cheveux, il quitta la maison et entra dans l’état de sans-abri ; en Uttaraphalgunî, il obtint la connaissance et l’intuition les plus élevées, appelées Kevala, qui sont infinies, suprêmes, sans obstacle, sans entrave, complètes et parfaites. Mais en Svâti, le Vénérable obtint la libération finale [^480]. (1)
Lorsque, dans cette ère Avasarpinî, la période Sushama-sushamâ, la période Sushamâ, la période Sushamaduhshamâ et une grande partie de la période Duhshamasushamâ se furent écoulées, il restait soixante-quinze ans et neuf mois et demi [ p. 190 ] de celle-ci ; Français au quatrième mois de l’été, dans la huitième quinzaine, dans la quinzaine lumineuse d’Ashâdhâ, en son sixième jour, tandis que la lune était en conjonction avec Uttaraphalgunî, le Vénérable Ascète Mahâvîra descendit du grand Vimâna [^481], le tout-victorieux et tout-prospère Pushpottara, qui est comme le lotus parmi les meilleures (et les plus hautes fleurs), et comme le Svastika et le Vardhamânaka parmi les régions célestes, où il avait vécu pendant vingt Sâgaropamas jusqu’à la fin de sa durée de vie, de sa nature (divine) et de son existence (parmi les dieux). Ici, en vérité, sur le continent de Gambudvîpa, à Bharatavarsha, dans sa partie méridionale, dans la partie brahmanique méridionale du lieu Kundapura, il prit la forme d’un embryon dans le ventre de Devânandâ, du gotra Gâlandharâyana, épouse du Brâhmana Rishabhadatta, du gotra de Kodâla, prenant la forme d’un lion [^482]. (2) La connaissance du Vénérable Ascète Mahâvîra (relativement à cette transaction) était triple : il savait qu’il allait descendre ; il savait qu’il était descendu ; il ignorait quand il descendrait. Car ce temps a été déclaré infinitésimal. (3)
Puis, au troisième mois de la saison des pluies, la cinquième quinzaine, la quinzaine sombre d’Âsvina, à son treizième jour, alors que la lune était en conjonction avec Uttaraphalgunî, après un écoulement de quatre-vingt-deux jours, au quatre-vingt-troisième jour courant, le dieu compatissant (Indra), réfléchissant à ce qui était la coutume établie (concernant la naissance de Tîrthakaras), retira l’embryon du sud [ p. 191 ] partie brahmanique du lieu Kundapura à la partie kshatriya nord du même lieu, rejetant la matière impure et retenant la matière pure, logea le fœtus dans le ventre de Trisalâ du Vâsishtha gotra, épouse du Kshatriya Siddhartha, du Kâsyapa gotra, du clan des Gñâtris, et logea le fœtus de la Kshatriyânî Trisalâ dans le ventre de Devânandâ du Gâlandharâyana gotra, épouse du Brâhmana Rishabhadatta, du gotra de Kodâla, dans la partie brahmanique méridionale du lieu Kundapurî. (4) La connaissance du Vénérable Ascète Mahâvîra (concernant cette transaction) était triple : il savait qu’il allait être enlevé ; il savait qu’il était enlevé ; il savait aussi quand il allait l’être. (5)
À cette époque, à cet âge-là, un jour, après neuf mois complets et sept jours et demi, au premier mois de l’été, dans la deuxième quinzaine, la sombre quinzaine de Kaitra, en son treizième jour, alors que la lune était en conjonction avec Uttaraphalgunî, la Kshatriyânî Trisalâ, elle-même en parfaite santé, donna naissance à un garçon en parfaite santé, le Vénérable Ascète Mahâvîra. (6)
Dans cette nuit où la Kshatriyânî Trisalâ, elle-même en parfaite santé, donna naissance à un garçon en parfaite santé, le Vénérable Ascète Mahâvîra, il y eut un grand éclat divin et divin (engendré) par les dieux et déesses descendants et ascendants (des quatre ordres de) Bhavanapatis, Vyantaras, Gyotishkas et Vimânavâsins ; et dans le confluent des dieux, l’agitation des dieux monta jusqu’à la confusion [^483]. (7)
Cette nuit-là, etc., les dieux et les déesses firent pleuvoir [ p. 192 ] une grande pluie de nectar, de poudre de santal, de fleurs, d’or et de perles [^484]. (8)
Cette nuit-là, les dieux et les déesses (des quatre ordres mentionnés ci-dessus) accomplirent les cérémonies coutumières de bon augure et d’honneur, ainsi que son onction en tant que Tîrthakara. (9)
Français Depuis le moment où le Vénérable Mahâvîra fut placé dans le ventre de la Kshatriyânî Trisalâ, le trésor de cette famille, composé d’or, d’argent, de richesses, de blé, de bijoux, de perles, de coquillages, de pierres précieuses et de coraux, s’est accru [1]. (10) Lorsque les parents du Vénérable Ascète Mahâvîra en eurent connaissance, après l’écoulement du dixième jour et l’accomplissement de la purification, ils préparèrent beaucoup de nourriture, de boissons, de friandises et d’épices ; et après avoir invité une foule d’amis, de parents proches et éloignés, ils distribuèrent, répartirent, donnèrent (les matériaux mentionnés ci-dessus) aux Sramanas, aux Brâhmanas, aux pauvres, aux mendiants [2], aux eunuques, etc., et distribuèrent des cadeaux à ceux qui voulaient faire des présents ; puis ils donnèrent un dîner à l’assemblée d’amis, de parents proches et éloignés, et après le dîner ils annoncèrent le nom (de l’enfant) à leurs invités : (11) « Depuis que le prince a été placé dans le ventre de la Kshatriyânî Trisalâ, le trésor de cette famille en or, argent, richesses, blé, bijoux, perles, coquillages, pierres précieuses et coraux a augmenté ; c’est pourquoi le prince sera appelé Vardhamâna (c’est-à-dire celui qui s’accroît). » (12)
Le Vénérable Ascète Mahâvîra était assisté de cinq nourrices : une nourrice, une nourrice pour le nettoyer, [ p. 193 ] une pour l’habiller, une pour jouer avec lui, une pour le porter ; étant transféré des genoux d’une nourrice à ceux d’une autre, il grandit sur ce beau sol, pavé de mosaïque de pierres précieuses, comme un arbre Kampaka [3] poussant dans le vallon d’une montagne. (13)
Alors le Vénérable Ascète Mahâvîra, après que son intellect se fut développé et que l’enfance fut passée, vécut dans la jouissance des joies et plaisirs permis, nobles et quintuples : (consistant en) le son, le toucher, le goût, la couleur et l’odorat [4]. (14)
Le Vénérable Ascète Mahâvîra appartenait au gotra Kâsyapa. La tradition a ainsi consigné ses trois noms : ses parents l’appelaient Vardhamâna, car il est dépourvu d’amour et de haine (on l’appelle) Sramana (c’est-à-dire Ascète), car il subit de terribles dangers et des peurs, la noble nudité et les misères du monde ; le nom de Vénérable Ascète Mahâvîra lui a été donné par les dieux [5].
Le père du vénérable ascète Mahâvîra appartenait au gotra Kâsyapa ; il portait trois noms : Siddhartha, Sreyârsa et Gasamsa [6]. Sa mère appartenait au gotra Vâsishtha et portait trois noms : Trisalâ, Videhadattâ et Priyakârinî. Son oncle paternel Supârsva appartenait au gotra Kâsyapa. Son frère aîné, Nandivardhana, et sa sœur aînée, Sudarsanâ, appartenaient tous deux au gotra Kâsyapa. Son épouse Yasodâ appartenait au gotra Kaundinya. Sa fille, qui appartenait au gotra Kâsyapa, portait deux noms : Anoggâ et [ p. 194 ] Priyadarsanâ. Sa petite-fille, qui appartenait au gotra Kausika, portait deux noms : Seshavatî et Yasovatî [7]. (15)
Les parents du vénérable ascète Mahâvîra étaient des adorateurs de Pârsva et des disciples des Sramanas. Pendant de nombreuses années, ils furent disciples des Sramanas et, pour protéger les six classes de vie, ils observèrent, blâmèrent, se repentirent, confessèrent et firent pénitence selon leurs péchés. Sur un lit d’herbe de Kusa, ils rejetèrent toute nourriture et leurs corps se desséchèrent par la mortification finale de la chair, qui doit aboutir à la mort. Ainsi, ils moururent au mois approprié et, quittant leurs corps, renaquirent comme des dieux en Adbhuta Kalpa. De là, descendant après la fin de leur vie, ils atteindront, en Mahâvideha, avec leur dernier souffle, la perfection absolue, la sagesse, la libération, le Nirvâna final et la fin de toute misère. (16)
À cette époque, à cette époque, le Vénérable Ascète Mahâvîra, un Gñâtri Kshatriya, Gñâtriputra, un Videha, fils de Videhadattâ, natif de Videha, un prince de Videha, vécut trente ans parmi les chefs de famille sous le nom de « Videha [8] ».
Après que ses parents furent allés dans le monde des dieux et qu’il eut tenu sa promesse, il abandonna son or et son argent, ses troupes et ses chars, et distribua, répartit et donna ses précieux trésors (composés de) richesses, blé, or, perles, etc., et les distribua à ceux qui voulaient en faire cadeau. Il donna ainsi pendant toute une année. Au premier mois de l’hiver, dans la première quinzaine, dans l’obscurité de Mârgasiras, [ p. 195 ] son dixième jour, alors que la lune était en conjonction avec Uttaraphalgunî, il décida de se retirer du monde. (17)
Un an avant que les meilleurs des Ginas ne se retirent du monde, ils continuent de donner leurs biens, depuis le lever du soleil.
Une couronne et huit lakhs d’or sont son cadeau au lever du soleil, comme si c’était son repas du matin. ii.
Trois cent quatre-vingt-huit couronnes et quatre-vingt lakhs ont été donnés en un an. iii.
Les Kundaladharas de Vaisramana, les dieux Laukântika et Maharddhika dans les quinze Karmabhûmis [9] réveillent le Tîrthakara. iv,
Dans Brahma Kalpa et dans la lignée des Krishnas, les Laukântika Vimânas sont octuples et infinis en nombre. v.
Ces ordres de dieux éveillent le meilleur des Ginas, le Vénérable Vîra : Arhat ! propage la religion qui est une bénédiction pour toutes les créatures du monde !’ vi.
Lorsque les dieux et déesses (des quatre ordres) Bhavanapatis, Vyantaras, Gyotishkas et Vimânavâsins eurent pris conscience de l’intention du Vénérable Ascète Mahâvîra de se retirer du monde, ils prirent leur forme, leur tenue et leurs insignes appropriés, montèrent avec leur pompe et leur splendeur appropriées, accompagnés de toute leur suite, de leurs propres véhicules et chars, et rejetant toute matière grossière, ne conservant que la matière subtile. Puis ils s’élevèrent et, avec cet excellent, rapide, prompt, rapide, divin mouvement des dieux, ils redescendirent en traversant d’innombrables continents et océans jusqu’à leur arrivée à Gambûdvîpa [ p. 196 ], dans la partie kshatriya nord du lieu Kundapura ; dans le quart nord-est, ils s’arrêtèrent soudainement. (18)
Sakra, le chef et roi des dieux, arrêta lentement et silencieusement son véhicule et son char, en descendit et s’éloigna. Là, il subit une grande transformation et produisit par magie un grand, beau, ravissant, aux formes raffinées [10], orné de nombreux motifs de pierres précieuses, d’or et de perles. Au milieu de ce pavillon divin, il fit apparaître un grand trône de même description, avec un repose-pieds. (19)
Puis il se rendit auprès du Vénérable Ascète Mahâvîra, et, faisant trois fois le tour de lui de gauche à droite, il le loua et l’adora. Le conduisant au pavillon divin, il le plaça doucement, le visage tourné vers l’est, sur le trône, l’oignit d’huile cent fois et mille fois raffinée, de parfums et de décoctions, le baigna d’eau pure et le frictionna avec de la sandale fraîche et embellissante [11], posée sur un morceau de tissu valant un lakh. Il le revêtit d’une robe si légère que le plus léger souffle l’emporterait ; elle avait été confectionnée dans une ville célèbre, louée par des artistes talentueux, douce comme la fumée des chevaux, entrelacée d’or par des maîtres habiles et ornée de motifs de flamants roses. Puis (le dieu) le para de colliers de plusieurs ou de moins de fils, l’un pendant sur sa poitrine et l’autre composé d’une rangée de perles, d’une guirlande, d’un fil d’or, d’un turban, d’un diadème, de couronnes de pierres précieuses, et le décora de [ p. 197 ] guirlandes, de rubans, d’écharpes et de ceintures comme le Kalpavriksha. (20)
Français Le dieu subit alors, pour la seconde fois, une grande transformation, et produisit par magie le grand palankin, appelé Kandraprabhâ [12], que portent mille hommes. (Ce palankin) était orné d’images de loups, de taureaux, de chevaux, d’hommes, de dauphins, d’oiseaux, de singes, d’éléphants, d’antilopes, d’sarabhas [13], de yaks, de tigres, de lions, de plantes rampantes, et d’une suite de couples de Vidyâdharas ; il avait un halo de milliers de rayons ; il était décoré de milliers de roupies brillantes et scintillantes ; son éclat était doux et brillant ; les yeux ne pouvaient supporter sa lumière ; il brillait de tas et de masses de perles ; il était suspendu de cordes et de rubans, et d’excellents colliers d’or, extrêmement beaux ; il était embelli de dessins de lotus et de nombreuses autres plantes ; sa coupole était ornée de nombreuses pierres précieuses de cinq couleurs, de cloches et de drapeaux ; elle était remarquable, belle, belle, splendide, magnifique. (21)
Ce palankin fut apporté pour le meilleur de Ginas, qui est libéré de la vieillesse et de la mort ; il était décoré de couronnes et de guirlandes de fleurs divines, cultivées dans l’eau ou sur la terre sèche.
Au milieu du palankin (se trouvait) un trône coûteux recouvert d’un tissu divin, de pierres précieuses et d’argent, avec un marchepied, pour les meilleurs Ginas. viii.
Il portait sur sa tête un chapelet et un diadème, son corps resplendissait et il était paré de nombreux ornements ; il avait revêtu une robe de mousseline valant un lakh. ix.
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Après un jeûne de trois jours, avec une résolution glorieuse, il monta sur le palankin suprême, purifiant tout par sa lumière. x.
Il s’assit sur son trône, et Sakra et Îsâna, de chaque côté, l’éventaient avec des chowries dont les manches étaient incrustés de joyaux et de pierres précieuses. xi.
Devant elle était soulevée par les hommes, couverte d’une joyeuse horripilation ; derrière elle les dieux la portaient : les Suras et les Asuras, les Garudas et les chefs des Nâgas. xii.
Les Suras le portaient du côté oriental, et les Asuras du côté méridional ; du côté occidental, les Garudas le portaient, et les Nâgas du côté nord. xiii.
Comme un bosquet en fleurs, ou un lac couvert de lotus en automne, paraît beau avec une masse de fleurs, ainsi était (alors) le firmament avec des armées de dieux. xiv.
Comme un bosquet de Siddhârtha [14], de Karnikâra [15] ou de Kampaka [16] paraît beau avec une masse de fleurs, ainsi (alors) le firmament avec des armées de dieux. xv.
Dans les cieux et sur la terre, le son des instruments de musique produits par des centaines de milliers d’excellents tambours, timbales, cymbales et conques était extrêmement agréable. xvi.
Les dieux ordonnèrent alors à plusieurs centaines d’acteurs d’exécuter un très riche concert de quatre sortes d’instruments : instruments à cordes et tambours, cymbales et instruments à vent. xvii.
À cette époque, à cette époque, au premier mois de l’hiver, dans la première quinzaine, la sombre (quinzaine) de Mârgasiras, à son dixième jour, appelé Suvrata [17], dans [ p. 199 ] le Muhûrta appelé Vigaya, tandis que la lune était en conjonction avec l’astérisme Uttaraphalgunî, lorsque l’ombre s’était tournée vers l’est, et que le premier Paurushî [18] était terminé, après avoir jeûné trois jours sans boire d’eau, ayant revêtu un seul vêtement, le Vénérable Ascète Mahâvîra, dans son palankin Kandraprabhâ, que seuls mille hommes peuvent porter, avec un cortège de dieux, d’hommes et d’Asuras quitta la partie kshatriya nord du lieu Kundapura par la grande route pour le parc Gñâtri Shanda. Là, juste au début de la nuit, il fit arrêter tranquillement le palankin Kandraprabhâ sur un terrain vierge légèrement surélevé, en descendit tranquillement, s’assit tranquillement sur un trône, le visage tourné vers l’est, et retira tous ses ornements et ses parures. (22)
Le dieu Vaisramana, se prosternant [19], ramassa les parures et les ornements du Vénérable Ascète Mahâvîra dans un tissu à motifs de flamants roses. Mahâvîra arracha alors, de ses mains droite et gauche, sur les côtés droit et gauche de sa tête, ses cheveux en cinq poignées. Mais Sakra, le chef et roi des dieux, tombant aux pieds du Vénérable Ascète Mahâvîra, ramassa les cheveux dans une coupe de diamant et, demandant sa permission, les apporta à l’Océan de Lait. Après que le Vénérable Ascète Mahâvîra eut arraché ses cheveux en cinq poignées (comme décrit ci-dessus), il rendit hommage à tous les esprits libérés et, faisant vœu de ne commettre aucun acte pécheur, il adopta la sainte conduite. À ce moment-là, toute l’assemblée des hommes et des dieux se tenait immobile, comme les figures d’un tableau.
Sur l’ordre de Sakra, la clameur des hommes et des dieux, ainsi que le son des instruments de musique cessèrent soudainement, lorsque Mahâvîra choisit la sainte conduite. xviii.
Jour et nuit, suivant cette conduite qui est une bénédiction pour tous les êtres animés et vivants, les dieux zélés l’écoutent avec une joyeuse horripilation. xix.
Lorsque le vénérable ascète Mahâvîra eut adopté la sainte conduite qui produisit cet état d’âme où la récompense des actions passées est temporairement annulée, il parvint à la connaissance appelée Manahparyâya [20], par laquelle il connut les pensées de tous les êtres sensibles, dotés de cinq organes, intacts et dotés d’un intellect développé, vivant sur les deux continents et demi et les deux océans. Il prit alors la résolution suivante : Je négligerai mon corps pendant douze ans et j’en abandonnerai le soin ; je supporterai, subirai et souffrirai avec équanimité toutes les calamités provenant des pouvoirs divins, hommes ou animaux [21]. (23)
Le Vénérable Ascète Mahâvîra ayant pris cette résolution, et négligeant son corps, arriva au village de Kummâra alors qu’il ne restait plus qu’un seul Muhûrta de la journée. Négligeant son corps, le Vénérable Ascète Mahâvîra médita sur son Soi, dans un logement irréprochable, dans une errance irréprochable, dans la retenue, la bonté, l’évitement de l’influence pécheresse (samvara), une vie chaste, dans la patience, l’absence de passion, le contentement ; le contrôle, la circonspection, la pratique des postures et des actes religieux ; marchant sur le chemin du [ p. 201 ] Nirvâna et de la libération, qui est le fruit d’une bonne conduite. Vivant ainsi, il supporta, endura, soutint et souffrit avec équanimité toutes les calamités provenant des puissances divines, hommes et animaux, avec un esprit calme et non affligé, soucieux de son corps, de sa parole et de son esprit. (24)
Le Vénérable Ascète Mahâvîra passa douze années dans ce mode de vie ; durant la treizième année du deuxième mois de l’été, dans la quatrième quinzaine, la lumière (quinzaine) de Vaisâkha, en son dixième jour, appelé Suvrata, dans le Muhûrta appelé Vigaya, alors que la lune était en conjonction avec l’astérisme Uttaraphalgunî, lorsque l’ombre s’était tournée vers l’est et que la première veillée était terminée, à l’extérieur de la ville Grimbhikagrâma [22], sur la rive nord de la rivière Rigupâlikâ [23], dans le champ du maître de maison Sâmâga, en direction nord-est d’un vieux temple [24], non loin d’un arbre Sâl, en position accroupie, les talons joints, s’exposant à la chaleur du soleil, les genoux hauts et la tête basse, en profonde méditation, au milieu (25) Lorsque le Vénérable fut devenu un Arhat et un Gina, il était un Kevalin, omniscient et comprenant tous les objets, il connaissait toutes les conditions du monde, des dieux, des hommes et des démons ; d’où ils viennent, où ils vont, qu’ils naissent comme hommes ou comme animaux (kāyavana), ou qu’ils deviennent des dieux ou des êtres de l’enfer (upapāda) ; leur nourriture, leur boisson, leurs actions, leurs désirs, leurs actes ouverts et secrets, leurs conversations et leurs commérages, et les pensées de leur esprit ; il voyait et connaissait toutes les conditions du monde entier de tous les êtres vivants. (26)
Le jour où le Vénérable Ascète Mahâvira atteignit le Kevala, les dieux (des quatre ordres) Bhavanapatis, Vyantaras, Gyotishkas et Vimânavâsins descendirent du ciel et y montèrent, etc. (comme au moment de sa naissance, voir ci-dessus, § 7). (27)
Alors, lorsque le Vénérable Ascète Mahâvîra eut atteint la plus haute connaissance et intuition, il réfléchit sur lui-même et sur le monde : il enseigna d’abord la loi aux dieux, puis aux hommes. (28)
Le Vénérable Ascète Mahâvîra, doté de la plus haute connaissance et de l’intuition la plus élevée, enseigna les cinq grands vœux, avec leurs clauses, les six classes de vies aux Sramanas et Nirgranthas, à Gautama, etc.
Les six classes de vies sont le corps terrestre, etc. (jusqu’aux) animaux. (29)
i. Le premier grand vœu, Monsieur, est ainsi formulé :
Je renonce à tout meurtre d’êtres vivants, qu’il soit subtil ou grossier, mobile ou immobile. Je ne tuerai pas moi-même d’êtres vivants (ni ne le ferais commettre, ni n’y consentirais). Tant que je vivrai, je confesserai et blâmerai, me repentirai et m’exempterai de ces péchés, de la triple manière [25], en esprit, en parole et en corps.
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Il y a cinq clauses.
La première clause est ainsi rédigée :
Un Nirgrantha est prudent dans sa marche, non négligent [26]. Le Kevalin attribue cette raison au fait qu’un Nirgrantha négligent dans sa marche pourrait (avec ses pieds) blesser, déplacer, blesser ou tuer des êtres vivants. Par conséquent, un Nirgrantha est prudent dans sa marche, non négligent.
Ceci est la première clause. (1)
Vient maintenant la deuxième clause :
Un Nirgrantha examine son esprit (c’est-à-dire ses pensées et ses intentions). Si son esprit est pécheur, blâmable, obsédé par ses œuvres, agissant par impulsions [27], produit des divisions et des dissensions, des querelles, des fautes et des souffrances, blesse des êtres vivants ou tue des créatures, il ne doit pas employer un tel esprit à l’action ; mais si, au contraire, il n’est pas pécheur, etc., alors il peut le mettre en action.
C’est la deuxième clause. (2)
Vient maintenant la troisième clause :
Un Nirgrantha examine ses paroles ; si elles sont coupables, blâmables, etc. (jusqu’à tuer des créatures), il ne devrait pas les prononcer. Mais si, au contraire, elles ne sont pas coupables, etc., alors il peut les prononcer.
Ceci est la troisième clause. (3)
Vient maintenant la quatrième clause :
Un Nirgrantha est prudent lorsqu’il dépose ses ustensiles de mendicité, il n’y est pas négligent. Le Kevalin dit : Un Nirgrantha qui néglige lorsqu’il dépose ses ustensiles de mendicité, risque de blesser, de déplacer, de blesser ou de tuer toutes sortes d’êtres vivants. Par conséquent, un Nirgrantha est prudent lorsqu’il dépose ses ustensiles de mendicité, il n’y est pas négligent.
C’est la quatrième clause. (4)
Vient maintenant la cinquième clause :
Un Nirgrantha mange et boit après avoir inspecté sa nourriture et sa boisson ; il ne mange ni ne boit sans l’avoir inspecté. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha mangeait et buvait sans l’avoir inspecté, il pourrait blesser, déplacer, blesser ou tuer toutes sortes d’êtres vivants. Par conséquent, un Nirgrantha mange et boit après l’avoir inspecté, non sans l’avoir fait.
Ceci est la cinquième clause. (5)
De cette manière, le grand vœu est correctement pratiqué, suivi, exécuté, expliqué, établi, effectué selon le précepte.
Ceci est, Monsieur, le premier grand vœu : s’abstenir de tuer tout être vivant.
ii. Le deuxième grand vœu est le suivant :
Je renonce à tout vice de parole mensongère (née de la colère, de l’avidité, de la peur ou de la gaieté). Je ne mentirai pas moi-même, ni ne ferai mentir les autres, ni ne consentirai à ce que d’autres mentent. Je confesse, blâme, me repens et m’exempte de ces péchés de manière triple : en esprit, en paroles et en corps.
Il y a cinq clauses.
La première clause est ainsi rédigée :
Un Nirgrantha parle après mûre réflexion, non sans mûre réflexion. Le Kevalin dit : « Sans mûre réflexion, un Nirgrantha pourrait proférer un mensonge. » Un Nirgrantha parle après mûre réflexion, non sans mûre réflexion.
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Ceci est la première clause. (1)
Vient maintenant la deuxième clause :
Un Nirgrantha comprend (et renonce) à la colère, il n’est pas en colère. Le Kevalin dit : Un Nirgrantha qui est mû par la colère et qui est en colère pourrait proférer un mensonge dans ses paroles. Un Nirgrantha, etc.
C’est la deuxième clause. (2)
Vient maintenant la troisième clause :
Un Nirgrantha comprend (et renonce) à l’avidité, il n’est pas avide. Le Kevalin dit : Un Nirgrantha mû par l’avidité et avide pourrait proférer un mensonge. Un Nirgrantha, etc.
Ceci est la troisième clause. (3)
Vient maintenant la quatrième clause :
Un Nirgrantha comprend (et renonce) à la peur, il n’a pas peur. Le Kevalin dit : Un Nirgrantha qui est ému par la peur et qui a peur pourrait proférer un mensonge dans ses paroles. Un Nirgrantha, etc.
C’est la quatrième clause. (4)
Vient maintenant la cinquième clause :
Un Nirgrantha comprend (et renonce) à la joie, il n’est pas joyeux. Le Kevalin dit : Un Nirgrantha ému par la joie, et joyeux, pourrait proférer un mensonge dans ses paroles. Un Nirgrantha, etc.
Ceci est la cinquième clause. (5)
De cette manière, le grand vœu est correctement pratiqué, suivi, etc.
Ceci est, Monsieur, le deuxième grand vœu. ii.
iii. Le troisième grand vœu est ainsi formulé :
Je renonce à prendre quoi que ce soit qui ne soit donné, que ce soit dans un village, une ville ou un bois, que ce soit peu ou beaucoup, de peu ou de grand, de vivant ou de sans vie. Je ne prendrai pas moi-même ce qui ne m’est pas donné, ni ne ferai en sorte que d’autres le prennent, ni ne consentirai à ce qu’ils le prennent. Tant que je vivrai, je confesserai et blâmerai, etc. (jusqu’au) corps.
Il y a cinq clauses.
La première clause est ainsi rédigée :
Un Nirgrantha mendie après délibération, pour un terrain limité, non sans délibération. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha mendie sans délibération pour un terrain limité, il pourrait prendre ce qui ne lui est pas donné. Un Nirgrantha, etc.
Ceci est la première clause. (1)
Vient maintenant la deuxième clause :
Un Nirgrantha consomme sa nourriture et sa boisson avec la permission (de son supérieur), et non sans sa permission. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha consomme sa nourriture et sa boisson sans la permission de son supérieur, il peut manger ce qui ne lui est pas donné. Un Nirgrantha, etc.
C’est la deuxième clause. (2)
Vient maintenant la troisième clause :
Un Nirgrantha qui a pris possession d’un terrain ne devrait en prendre possession que d’une partie limitée et pour une durée déterminée. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha qui a pris possession d’un terrain devait en prendre possession d’une partie illimitée et pour une durée indéterminée, il pourrait prendre ce qui n’est pas donné. Un Nirgrantha, etc.
Ceci est la troisième clause. (3)
Vient maintenant la quatrième clause :
Un Nirgrantha qui a pris possession d’un terrain devrait voir sa concession constamment renouvelée. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha ne voit pas sa concession constamment renouvelée, il pourrait prendre possession de ce qui ne lui a pas été donné. Un Nirgrantha, etc.
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C’est la quatrième clause. (4)
Vient maintenant la cinquième clause :
Un Nirgrantha demande un terrain limité pour ses coreligionnaires après délibération, et non sans délibération. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha demandait sans délibération, il pourrait s’emparer de ce qui ne lui est pas donné. Un Nirgrantha, etc.
Ceci est la cinquième clause. (5)
De cette manière, le grand vœu, etc.
Ceci est, Monsieur, le troisième grand vœu. iii.
iv. Le quatrième grand vœu est ainsi formulé :
Je renonce à tout plaisir sexuel, que ce soit avec des dieux, des hommes ou des animaux. Je ne céderai pas à la sensualité, etc. (tout comme dans le paragraphe précédent jusqu’à) m’en exempterai.
Il y a cinq clauses.
La première clause est ainsi rédigée :
Un Nirgrantha ne discute pas continuellement de sujets relatifs aux femmes. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha discute de tels sujets, il risque de déroger à la loi établie par le Kevalin, à cause de la destruction ou de la perturbation de sa paix. Un Nirgrantha, etc.
Ceci est la première clause. (1)
Vient maintenant la deuxième clause :
Un Nirgrantha ne regarde ni ne contemple les belles formes des femmes. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha regarde et contemple les belles formes des femmes, il pourrait, etc. Un Nirgrantha, etc.
C’est la deuxième clause. (2)
Vient maintenant la troisième clause :
Un Nirgrantha ne se souvient pas des plaisirs et des divertissements qu’il avait autrefois avec les femmes. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha se souvient [ p. 208 ] des plaisirs et des divertissements qu’il avait autrefois avec les femmes, il pourrait, etc. Un Nirgrantha, etc. Ceci est la troisième clause. (3)
Vient maintenant la quatrième clause :
Un Nirgrantha ne mange ni ne boit trop, ni ne boit d’alcool, ni ne mange de plats trop épicés. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha mangeait et buvait trop, ou buvait de l’alcool et mangeait des plats trop épicés, il pourrait, etc. Un Nirgrantha, etc.
C’est la quatrième clause. (4)
Vient maintenant la cinquième clause :
Un Nirgrantha n’occupe pas un lit ou une couche affectés [28] par des femmes, des animaux ou des eunuques. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha occupait un lit ou une couche affectés par des femmes, des animaux ou des eunuques, il pourrait, etc. Un Nirgrantha, etc.
Ceci est la cinquième clause. (5)
De cette manière, le grand vœu, etc.
Ceci est, Monsieur, le quatrième grand vœu. iv.
v. Le cinquième grand vœu est ainsi formulé :
Je renonce à tous les attachements [29], qu’ils soient petits ou grands, minimes ou grands, vivants ou sans vie ; je ne formerai pas moi-même de tels attachements, ni ne ferai en sorte que d’autres en fassent, ni ne consentirai à ce qu’ils en fassent, etc. (tout cela jusqu’à) m’en exempter moi-même.
Il y a cinq clauses.
La première clause est ainsi rédigée :
Si une créature dotée d’oreilles entend des sons agréables et désagréables, elle ne devrait pas s’y attacher, ni s’en réjouir, ni en désirer, ni s’en enivrer, [ p. 209 ], ni convoiter, ni s’en inquiéter. Le Kevalin dit : Si un Nirgrantha est ainsi affecté par les sons agréables ou désagréables, il pourrait tomber, etc. (voir ci-dessus, IV, I).
S’il est impossible de ne pas entendre les sons qui parviennent à l’oreille, le mendiant doit éviter l’amour ou la haine qui en découlent.
Une créature dotée d’oreilles entend des sons agréables et désagréables.
Ceci est la première clause. (1)
Vient maintenant la deuxième clause :
Si une créature dotée d’yeux voit des formes (ou des couleurs) agréables et désagréables, elle ne devrait pas s’y attacher, etc.
Le Kevalin dit, etc. (le reste comme dans la dernière clause. Remplacez seulement see et forms par hear et sounds).
C’est la deuxième clause. (2)
Suit maintenant la troisième clause
Si une créature dotée d’un organe olfactif perçoit des odeurs agréables ou désagréables, elle ne doit pas s’y attacher. (Pour le reste, voir ci-dessus. Remplacer par odorat et nez.)
Ceci est la troisième clause. (3)
Vient maintenant la quatrième clause :
Si une créature dotée d’une langue éprouve des goûts agréables ou désagréables, elle ne doit pas s’y attacher, etc. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus. Remplacez par goût et langue.)
C’est la quatrième clause. (4)
Vient maintenant la cinquième clause :
Si une créature dotée d’un organe sensible ressent des attouchements agréables ou désagréables, elle ne doit pas y être attachée. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus. Remplacez par toucher et sentir.)
Ceci est la cinquième clause. (5)
De cette manière, le grand vœu, etc. (voir ci-dessus). v.
Celui qui est bien pourvu de ces grands vœux et de leurs vingt-cinq clauses est vraiment sans maison, s’il, selon la tradition sacrée, les préceptes et
la manière dont ils sont correctement pratiqués, suivis, exécutés, expliqués, établis et, selon le précepte, réalisés.
Fin de la quinzième leçon, appelée les Clauses.
189:1 Bhâvanâ. Les bhâvanâs sont des subdivisions des cinq grands vœux. ↩︎
189:2 Hatthottarâ dans l’original. ↩︎
189:3 Kalpa Sûtra, § 1. ↩︎
190:1 Les Vimânas sont les palais des dieux. ↩︎
190:2 Cf. Kalpa Sûtra, § 2. ↩︎
191:1 Cf. Kalpa Sûtra, § 97. ↩︎
192:1 Cf. Kalpa Sûtra, § 98. ↩︎
192:2 Cf. Kalpa Sûtra, § 90. ↩︎
192:3 Le mot suivant, bhivvumdaga, a été omis dans la traduction. ↩︎
193:1 Michelia Champaka. ↩︎
193:2 Cf. Kalpa Sûtra, § 10. ↩︎
193:3 Cf. Kalpa Sûtra, § 108. ↩︎
193:4 Les mots espacés sont du Prâkrit, dont la forme sanskrite ne peut être établie avec certitude. ↩︎
194:1 Cf. Kalpa Sûtra, § 109. ↩︎
194:2 Cf. Kalpa Sûtra, § 110. ↩︎
195:1 Les parties du monde habitées par des hommes qui pratiquent les devoirs religieux sont appelées Karmabhûmi. Dans le Gambûdvîpa, ce sont Bharata, Airâvata et Videha. ↩︎
196:1 Deva_kham_daya dans l’original. Ma traduction n’est qu’une supposition. ↩︎
196:2 Gosîrsha et sandale rouge. ↩︎
197:1 C’est-à-dire brillant comme la lune. ↩︎
197:2 Un animal fabuleux à huit pattes. ↩︎
198:1 Moutarde blanche. ↩︎
198:2 Cassia Fistula. ↩︎
198:3 Michelia Champaka. ↩︎
198:4 Corriger suvvatenam dans le texte imprimé. ↩︎
199:2 Gamtuvâyapadie, selon le Guzerati Bâlbodh, cela signifie rendre hommage au Seigneur du monde en touchant ses pieds. Un autre manuscrit dit : Puis Sakra le chef et le roi des dieux. ↩︎
200:1 Ou Manahparyaya. ↩︎
200:2 Cf. Kalpa Sûtra, § 117. ↩︎
201:1 Gambhiyagâma dans Prâkrit. ↩︎
201:2 Uggupâliyâ en Prâkrit. ↩︎